– Préfères-tu le thé noir ou le thé vert, Allen ?

– Vert, Link. Merci.

Un mince rayon de soleil vint caresser la joue du garçon. Il s'installe volontairement là où le soleil tape le plus fort. Il a froid dans cet appartement de fonction. Les cheveux longs, emmêlés et sales, Allen se recroqueville sur lui-même pour capter le plus de chaleur. Il disparaît totalement sous sa longue tignasse. Il respire lentement, cherche son souffle et réfléchit. Comment en était-il arrivé là ? Depuis combien de temps n'avait-il pas vu la lumière du jour ? Si Link n'était pas venu, il serait resté encore longtemps enfermé dans sa solitude, vivant seuls avec les animaux et les parasites des lieux, se nourrissant de choses indéfinissables. Sa décence humaine était perdue. Plus bas, c'était impossible. Il ne pouvait chuter plus bas.

Et le voilà maintenant, en boule, tel un animal blessé et apeuré.

La grandeur de Noah a disparu. Car finalement, face à l'Homme, le Noah ne représente que le ça. Il s'agit seulement d'un Homme incomplet. Il ne lui est en rien supérieur et en aucun droit devrait mettre un terme à son existence. Car les Noah sont justes des Hommes sans conscience. Elle vint, après, mais non naturellement. Car tout n'est que façade et les Noah ne possèdent qu'un semblant de rationalité. Un masque d'esprit mais juste un masque.

Rien de plus, rien de moins.

– Le thé est prêt, Allen.

– Merci.

Link, souriant chaleureusement, lui tendit une tasse chaude et une coupelle qu'Allen attrapa doucement avant de la poser face à lui. Il observe. La fumée s'en échappe, titille ses narines et réchauffe son visage. Le thé est en effet vert. Le liquide présente des dégradés merveilleux et Allen peut observer les mouvements de l'eau. L'énergie se propage, les ondes perdurent et diminuent avant de presque disparaître. Allen sourit. Et le reflet sourit à son tour.

« je suis de retour à la maison »

– Link… Après tout ce temps, comment m'as-tu retrouvé ?

– J'ai fouillé dans les archives. À vraie dire, cela fait plus quarante ans que je te cherche… J'ai même interrogé les Mangemorts qui ont pu être arrêté et ils m'ont révélé que tu avais disparu, même pour eux. Bref, j'ai fini par visité la maison des Campbell, ma dernière piste. Et puis, j'ai fini par te trouver…

– J'aurais pu être mort, simplement.

– Je l'aurais su, je pense… On les ressent ces choses-là.

Et alors qu'Allen finissait de boire son thé en songeant à se noyer à l'intérieur tel l' « autre », Link enroula ses bras autour de ses épaules, il colla sa tête contre sa nuque, cherchant inconsciemment son pouls.

– Tu n'as pas peur, Link ? Je devrais être en prison à l'heure qui l'est…

– Je ne sais pas réellement quoi penser… Je songe encore à l'enfant que j'ai laissé seul il y a tant d'année. Malgré les actes meurtriers que tu avais déjà commis à l'époque, ton âme me paraissait étrangement encore pur… Comme si… Je ne sais pas… Peut-être ta façon de voir tes propres crimes te rendait innocent à mes yeux… Et maintenant, je ne ressens aucune violence dans ton esprit.

Link renfonça son étreinte et ses dents commencèrent à caresser sa nuque pâle et sale.

– Je suis un monstre, Link.

– Mais moi de même, Allen…

Et l'inspecteur continuait de le regarder avec ses yeux de mère. Pourquoi diable tant d'attention ? Pourquoi ?! Link se droguait-il directement à l'ocytocine, sinon cela ne serait pas possible ! Enfin, ses canines creusèrent la chair craquelée du garçon, et Allen se laissa dériver dans ses bras…

– Crois-tu vraiment que je peux encore recommencer ?

– Avec une espérance de vie comme la tienne, tu peux recommencer autant que tu veux, Allen.

– Ahah… Tu me parais incroyablement naïf pour un vampire…

– Il n'y a aucun rapport.

Et alors, qu'Allen pouvait ressentir son sang s'écoulait en dehors de ses veines, il se laissa glisser le long du sol, mollement, abandonnant le peu de force qu'il lui restait.

Link caressa doucement ses cheveux en songeant à les nettoyer sur le champ avant de finalement se laisser glisser au côté du criminel. Il se colla contre lui et ne put s'empêcher de penser au fait qu'Allen était toujours aussi froid.


Buvant son thé vert, Allen repensait à ses douces années qu'il avait pu vivre auprès de Link, alors que Tom ne pointait toujours pas son visage reptilien.

Il fixa le paysage presque estival qui s'offrait à lui et admira le vol d'hirondelles. Un couple d'oiseau… Comme c'est mignon. Et nulle trace du corbeau. Peut-être était-il enfin parti. Allen espérait tout de même qu'il chantera pour lui. Car personne ne chantera de berceuse pour que son âme repose en paix, Allen le sait très bien. Allen chante pour lui-même. Et s'il n'y a plus d'Allen, alors il n'y a plus de chant.

Et Mana, alors ?

Mana ne vit qu'à travers moi et seulement moi. Il n'y a plus de Mana à proprement parler.

Tout comme il n'y a plus réellement de Néah.

Au loin, les feuilles revêtent d'une robe rosée agréable au regard et qui ferait sourire plus d'un. Le rose, la couleur de l'enfance, de la candeur et de l'innocence. Mais dites-moi, Dieu, l'innocence existe-t-elle réellement en ce bas monde ?

Vêtue d'une courte robe rose, Luna gambadait joyeusement dans les couloirs de Poudlard. Aujourd'hui, ils n'avaient pas cours, elle pouvait se permettre de se vêtir comme elle le souhaite. Les élèves grimaçaient à son passage. Ils l'avaient en travers la gorge. Leurs échecs. Depuis l'arrivée d'Ombrage, les notes de DFCM avaient chuté grandement et d'autre parts seuls les Serpentards gagnaient les matchs de Quidditch. Les autres équipes avaient beau faire, Dolores Ombrage s'assurait toujours que ce soit sa maison favorite qui ressorte vainqueur. Il ne pouvait en être autrement. Et peu à peu, frustrés, les autres équipes avaient laissé. Et voilà maintenant, une Serdaigle qui osait sourire, se montrait allègre dans cette ambiance pesante et haineuse. Parce que sourire est non seulement le meilleur masque mais sourire est surtout la meilleure arme. Il fallait songer d'abord à la colère que pouvait ressentir Ombrage lorsqu'elle apercevait un élève qui parvenait à rester heureux malgré son règne.

Et Harry retrouva sa très chère cavalière avant de la prendre par la main et sourire avec elle. Ils gagneront ensemble. Contre Ombrage. Contre Voldemort.

Qui est le plus vilain ? Le crapaud ou le serpent ?

Le serpent dévore le crapaud, non ?

– Ce week-end, Luna, sera décisive, je crois.

Compréhensive, Luna cessa de sourire. Ils mourront, tous, n'est-ce pas ? Tous ceux qu'elle aime. Allen, Harry…

– Si jamais, vous tentez une attaque, je veux être là, avec toi.

– Non, ce serait bien trop dangereux.

Mais… Elle voulait être présente pour les derniers instants du garçon. Mais lui, ne réalisait pas, il ne savait pas le tragique dénouement qui les attendait tous.

– Harry, je…

– Écoute, on a mobilisé des sorciers très doués , tu n'as pas à t'en faire. Tout ira bien.

Il n'avait pas compris, l'insouciant.

Brusquement, Luna s'arrêta, frissonnant de peur. Ombrage les fixait de son sourire carnassier, le regard tendu.

– Hé bien, les enfants, on s'amuse à ce que je vois. Miss Lovegood, je ne savais guère que Poudlard autorisait une telle tenue.

– Je ne connais pas le contraire.

Le sourire du crapaud ne fut que plus grand. Elle s'apprêtait à gober une mouche, visiblement.

– Je ne tolère pas que vous vous permettez de vous vêtir comme lors d'une foire, ma petite, ni vous mon garçon. Nous nous ne sommes pas à la fête foraine, n'est-ce pas ?

– Qu'importe ce que vous pensez, M'dame. Vous n'êtes pas la directrice, à ce que je sache.

– Oh mais c'est tout comme, Potter.

Harry sourit, surpris. Il savait qu'il devait faire profile bas. Il n'était pas l'heure de se faire prendre par ce crapaud. Il devait partir dans une heure. Mais il savait ô combien Dolores adorait le punir. Combien de punitions avait-il reçu depuis le début de l'année ? Une cinquantaine, probablement…

– Je vous attends cette après-midi pour nettoyer la Grande Salle.

– Je ne crois pas que vous ayez besoin d'élèves pour nettoyer quoique ce soit. Entre la magie et les elfes de maison…

– Je sais, Potter ! Seulement, cela m'ennuie de voir la jeunesse se complaire dans l'inaction, alors je vous donne une tâche !

– Il n'en est pas question ! Vous n'avez aucun droit de…

– J'ai tous les droits. D'ailleurs, je ne devrais pas débattre avec vous. J'en ai assez, suivez-moi. Allons boire tranquillement un petit thé ou un chocolat.

Elle indiqua aux enfants de la suivre. Pourquoi autant d'acharnement durant le week-end ?! Cela ne signifiait qu'une seule chose. Elle se doutait de leurs petites escapades. Écoutait-elle au porte ? Était-elle présente non loin lorsqu'ils débattaient avec Dumbledore ? Aussi discrète qu'un reptile ? Se faufilant à travers les failles…

Luna n'avait très peu visité le bureau d'Ombrage et fut surprise de redécouvrir une pièce entièrement rose au mur décoré par de multiples images de chatons. Elle eut brusquement honte de la couleur de sa tenue. Elle les fit s'asseoir tous deux sur des chaises en bois d'où sortirent des liens qui piégèrent leurs poignets. Menottés, Harry ne pouvait plus se défendre. Impossible de saisir sa baguette dans sa poche droite. Avec un peu d'espoir, Hermione et Ron s'inquiéteront et iront le secourir.

— Très bien. Que comptez-vous faire cet après-midi ? Pourquoi de telles préparations, pourquoi cette autorisation de sortie ?! Et Dumbledore qui vous couve, vous ses pauvres petits poussins.

– Je vais voir un parent… Il est mourant.

Harry ferma un maximum son esprit des tentatives d'intrusions de la part du crapaud. Il espéra que Luna faisait de même. Il n'était pas question que quiconque pénètre leurs esprits d'enfants.

– Vous n'avez pas de famille, Potter.

– Bien sûr que si.

– Comme Sirius Black, par exemple ?

Harry resta de marbre et se retint tout juste de sourire avec arrogance.

– Qui sait ?

Luna rit avec légèreté, agréablement surprise par l'insolence de son ami. Harry ne se laissera pas marcher dessus. Pas aujourd'hui.

Cependant, lorsqu'Ombrage tendit sa baguette vers l'adolescent avec un sourire sadique, Harry cessa de ricaner.

– Un petit sortilège de Doloris vous réveillera peut-être.

– Vous n'oserez pas…

– Qui sait ce que j'oserais.

– Je risque d'avoir le cerveau bien trop détraqué pour vous répondre quoique ce soit…

Ombrage rit amusé des paroles secrètement suppliantes de son élève. Tout était dans la gestion et le contrôle. Si elle ne torturait pas Harry trop longtemps, il en sortira sans séquelles.

Miaou, miaou. Les chats chantent avec elle. Le garçon aura sa récompense.

Mais alors que Luna fermait les yeux, la porte s'ouvrit avec violence, et Allen apparut, défiguré par un sourire dément.

— Toujours à la dernière minute, Allen.

Allen était toujours là sans jamais l'être vraiment. Cette fois-ci, il ne parut même pas entendre les paroles sarcastiques de Luna. Il tourna la tête vers les deux enfants, les yeux luisant d'une colère sourde, et remarqua qu'ils s'étaient liés aux chaises. Amusant… Ombrage avait plus d'un tour dans son sac.

– Professeur Walker…

– Vous vous apprêtez à utiliser Doloris.

Ce n'était pas une question. Ombrage tremblait, apeuré. Elle savait qu'elle ne pouvait rien faire face à cet homme. Elle n'était pas une sorcière particulièrement douée, surtout en duel et en défense contre les forces du mal. Et Allen représentait bien les forces du mal.

Avant même qu'elle n'ait pu faire un seul mouvement, elle fut rejetée en arrière, lâcha sa baguette qui se brisa au sol, détruite par une force invisible. La main gauche d'Allen s'était resserré autour de son cou comme elle avait pu étreindre le cou de Bellatrix à le briser, il y a peu. Les lèvres d'Allen s'étaient étiré en un rictus démesuré. Ombrage gémissait et tremblait à en ravir son bourreau.

Tu ne peux pas faire ça, Allen.

Il me reste peu de temps de toute façon. Je n'aurais aucun problème avec la justice.

Pourquoi maintenant ?

– Je…vous…en prie… parvient-elle à articuler à travers ses hoquets de douleurs.

Le bras d'Allen ne change pas de forme mais ses ongles s'aiguisent à traverser la chair grasse de la victime. Elle n'en mourra pas mais le sang souille ses vêtements d'un rose pétant.

Boum-Boum.

Est-ce son cœur qui bat aussi vite ou le sien ?

Elle, de peur, lui d'excitation…

Il renifle les effluves du liquide carmin qui s'échappe de ses pores avec amusement. Cette odeur métallique si repoussante…

Et pourtant si attrayante…

– Vous allez gentiment sombrer dans un profond sommeil…

– Non…

– AVADA KEDAVRA !

Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur reflétant la lumière verte se dirigeant vers elle et elle poussa un dernier croassement.

– Aahah !

Puis le silence.

Harry et Luna assistent à la scène avec horreur.

Allen, lui, se retint de baver. Il admire le pantin maintenu seulement par sa main gauche. Il examina de ses pupilles ors le décor misérable de son bureau puis égorgea Ombrage déjà décédée.

Le sang ne fut pas propulsé mais cela restait suffisant à Allen. Il trempa ses doigts au-dessus de la plaie béante dans la nuque de l'ancienne professeur et ravi commença à dessiner des sourires pourpres sur les murs roses bonbon.

Smile.

– Allen, qu'est-ce tu…

Mais Allen ne les entendaient plus. Il chantait joyeusement et de ses doigts délicats, fit glisser un sourire le long de la surface.

Il remarqua un problème.

Ombrage ne souriait pas.

Alors, il dessina un sourire ensanglanté sur les lèvres pulpeuses mais déjà bleue de l'exécrable femme.

Ils peuvent enfin sourire ensemble, maintenant.

– Allen, détruits les liens !

Mais Allen avait oublié les deux enfants. Le voilà heureux d'avoir libéré Poudlard d'une menace aussi embêtante que Dolores Ombrage. Il danse seul, euphorique mais surtout en proie à une fièvre inquiétante pour son activité cérébrale.

Un pas à droite, le bras levé et la splendeur est atteinte.

Détendre son corps et se laisser emporté par les vagues de démences…

Valser avec la mort et le sang.

Et les teintes de couleurs se complètent.

Plus personne ne rit de lui maintenant.

Et les créatures ne peuvent plus l'atteindre.

Désormais, il est le vainqueur.

Et seul perdura son sourire.

– Que se passe-t-il, ici ?! Par merlin !

– Professeur Rogue !

Pour la première fois de sa vie, Harry est heureux d'apercevoir son professeur de potion. Luna, de même. Severus s'arrête un instant, contemple désastre et sans rien dire, délivre les enfants de leurs liens.

– Venez Potter. Ils nous attendent.

– Et Allen ?

Rogue soupira, ennuyé et jeta un coup d'œil au bureau dévasté d'Ombrage et aux nombreux sourires gravés sur les murs.

– Il nous rejoindra.

Rogue prit les enfants par les mains et les emporta presque en courant. Il fallait fuir avant que d'autres découvrent la scène. Allen… Pourquoi ? Dans tes derniers jours, ta dernière volonté de laisser cours à ton esprit meurtrier ? Veux-tu d'abreuvoir de sang tout comme ton amant ? Aurais-tu perdu l'esprit… Si l'on considère qu'il ait quelques peu d'esprit.

Alors qu'il guidait les enfants en dehors de Poudlard, il songea au fait que Luna n'avait rien à faire parmi eux. Le petit complot idiot ne le concernait en rien. Si jamais le Seigneur des Ténèbres devait tomber dans le piège, il ne faudrait pas emporter autrui inutilement. Malheurs à eux si jamais ils croisaient Hermione ou Ron ou pire les deux.

Mais alors qu'ils pensaient les avoir évités, Hermione observait la scène du haut de sa tour. Ne sachant pas où le professeur de potion emportait ses camarades, elle s'empressa de retrouver Ron mais alors qu'elle courrait dans les couloirs, elle trébucha sur une masse informe. Rapidement elle se releva et resta stupéfaite d'horreur.

Un homme. Un cadavre.

Une lueur verte encore vive dans les yeux et la gorge tranchée… Il appartenait à la brigade d'Ombrage, celle qui veillait au bon respect du règlement, à renvoyer (éliminer) les professeurs incompétents ou du moins non conformes.

(Ceux qui avaient dû éliminer les chauves-souris pour ne pas être repéré)

(Ceux qui avaient cruellement assassiné Link)

Hermione recula loin du corps, tremblante et effrayé avant de se cogner contre un autre.

Elle fit volte face et pâlit lorsqu'elle reconnut le Professeur Walker, la chemise couverte de sang et un sourire dessinée sur le visage d'une hémoglobine encore fraîche et d'un rouge éclatant.

Ses yeux or ne reflétaient qu'une abîme bien trop profonde pour y trouver la fin.

– Oh ? Miss Granger ? Parfait. Auriez-vous aperçu Harry Potter ?

– Qu'est-ce que vous comptez lui faire ?!

Allen rit sombrement et s'il ne s'était pas peint un sourire, Hermione aurait remarqué qu'il grimaçait.

– Je dois…

(emmener Tom à le détruire)

– Je dois le protéger d'un danger imminent.

Hermione chercha à dire quelque chose, mais elle ne pouvait reprendre son souffle. Chaque bouffée d'air lui paraissait douloureuse. L'odeur du sang la répugnait. Et Allen qui se présentait ainsi sans aucune honte.

– Vous ne semblez pas dans votre assiette, Miss Granger… Vous devriez prendre du repos.

Et c'est lui qui disait ça ?

Tremblante, Hermione aperçut Ron qui courait vers elle, l'air épouvanté.

– Ombrage et sa brigade viennent d'être sauvagement assassinés !

– Je sais…

Puis le rouquin remarqua Allen et s'accrocha d'instinct à Hermione, manipulé par la peur.

– N'ayez crainte les enfants, tout va bien se passer… Seulement…

Ils entendirent des hurlements ainsi que des bruits de pas résonnaient entre les murs. Allen était recherché. Inquiet, Allen s'enveloppa de sa cape avant de sauter par la fenêtre et s'envoler.

Il les avait tous assassiné, c'était suffisant, il lui semble. Et maintenant, il devait se débarrasser de Tom Elvis Jedusor.

Et il savait où Rogue avait fixé le point de rendez-vous.


Dans la carrière au centre de la forêt interdite. Pourquoi ici ? Il fallait que cela paraisse évident. Si Harry venait de s'approprier la prophétie, il retournera la protéger en la cachant à Poudlard. Or s'il voulait y arriver rapidement, il faudrait transplaner. Avec l'aide d'autrui. Et souvent, il arrivait que pour les débutants, ils transplanent au niveau de la forêt.

Et en effet, Rogue, en sueur faisait face à Sirius, Remus ainsi que Tonks et Kinglsey. Ils avaient été prévenus qu'ils tenteraient d'attirer Voldemort dans un piège.

À leurs yeux, cela paraissait évident. Mais en ce moment, Voldemort devait être désespéré et probablement qu'il enverra ses sous-fifres d'abord avant de se mettre en danger.

Allen s'approcha du petit groupe, titubant sous l'effet de la fièvre. S'imaginer mettre fin à la vie de Tom le remplissait tant de joie qu'il en devenait malade.

– Allen ?! Mais qu'as-tu fait ?!

– J'ai nettoyé Poudlard avant mon départ.

Indignés, ils se retenaient de lui cracher à la figure. Rogue leur fit signe qu'il n'était pas temps de faire ce genre de chose.

Harry s'assied au centre et commença à se concentrer.

– Très bien, nous devons nous cacher dans le reste de la forêt. Nous utiliserons des sorts de dissimulations. Harry va former une image dans son esprit qu'il tentera de communiquer au Seigneur des Ténèbres et ensuite…

Mais déjà, ils se dispersaient. Luna observait la scène de son œil rêveur refusant de regarder Allen. Elle ne voulait pas le voir dans toute la bestialité de son personnage. Allen n'était pas ce genre de personne. Allen était un petit garçon doux et généreux, qui sacrifiera sa vie pour n'importe qui, Allen était…

Mais le blandin l'empoigna violemment afin de rapidement la cacher, elle n'avait rien à faire ici.

Alors que Harry rouvrait les yeux, il remarqua que tous avaient disparu. Cela faisait partie du plan. Il était étonnant que tous se soient déplacés du fait du peu de chance que Harry parvienne à quoique ce soit.

Il ferma les yeux et se perdit dans esprit.

Il parcourt un long couloir sombre.

Son cœur bat fort dans poitrine au point qu'il entend plus ses battements plutôt que ses pas.

Il y a plusieurs portes.

Il hésite avant d'enfin choisir la bonne

Il sait où il doit aller de toute façon, Arthur lui a tout dit.

Il arrive à la salle des boules de cristal.

Tout est rangé dans l'ordre alphabétique.

Potter, Potter, Potter… P.

Il trouve la prophétie où brille son nom.

Il sourit.

Il l'a eu si facilement. Il suffit d'être amis avec des employés du Ministère et le tour est joué.

Voldemort ne l'avait pas compris, cela.

Le meurtre et la manipulation ne mène qu'au néant.

Il se retint d'éclater de rire. Il ne faudrait pas qu'on l'entende.

Il doit rejoindre Arthur maintenant.

Il doit le raccompagné sain et sauf à Poudlard.

Tout paraissait si simple, finalement.

Récupérer la prophétie, la mettre en sécurité et Voldemort n'aura plus qu'à s'en manger le nez.

Il transplane.

Le Ministère disparaît.

Le mouvement est si brusque qu'il en a un haut-de-cœur…

Sont-ils enfin arrivés à Poudlard ?

Par merlin ! Où est passé Arthur ?

Son rythme cardiaque s'accélère, la sueur dégouline sur son front moite…

Il fallait qu'il rentre, vite !

Mais… Autour de lui, seul l'écho des arbres lui réponds. Mais un arbre n'a pas d'écho.

Dommage, il risque d'être dévoré par les dangereuses créatures de la Forêt Interdite.

Dissimulé, Rogue observe Harry se contorsionner dans sa douleur imaginaire. Il paraissait réellement y croire. Mais Voldemort ne risque pas de tomber dans un piège aussi candide. Cependant…

Severus enfonça l'embout de sa baguette dans son avant-bras là où la marque danse dans l'espoir fou que son Maître sera alerté.

« Potter a récupéré la prophétie, Maître. Il est temps de profiter de sa faiblesse pour se servir »

Alors qu'il appliquait sagement le plan, Severus songea à quel point c'était idiot. Et il risquait de dévoiler sa position aux Mangemorts. Et ils comprendront qu'il est en réalité un agent-double.

Harry attend, patiente. Ils devraient rapidement arriver, non ?

Boum-Boum

Une feuille qui tombe.

Boum-Boum

Un rongeur creusant un trou afin de s'y cacher

Crake !

Lucius Malefoy apparut, l'air énervé, quelque peu perdu et fit face au jeune Potter qui aurait apprécié se trouver directement face à Voldemort.

Mauvais Pioche.

– Potter ? Mon maître semble croire que vous avez acquis une certaine prophétie…

– C'est bien possible.

Il se mit debout et chercha rapidement sa baguette. Il avait attiré un Mangemort. Bien. C'est un éclaireur. Et maintenant ?

Pointant sa baguette en même temps que Lucius, Harry tremblait malgré lui, trop effrayé.

– Où. Est. La. Prophétie ?

– À quoi bon, maintenant…

Harry toussa. Ce n'était pas lui qui venait de parler. Du moins, il n'en était pas certain. Certes, il ne comprenait pas ce que renfermait de si important la prophétie et pourquoi Voldemort malgré la destruction de ses Horcruxes cherchait à l'avoir.

– Endolo…

– Expelliarmus !

Sans attendre l'aide de l'assistance, Harry désarma son adversaire haletant. Celui-ci récupéra néanmoins rapidement sa baguette et se rapprocha du Survivant, cherchant à comprendre pourquoi son Maître était-il tant convaincu que Potter l'avait en sa main, maintenant.

Mais alors qu'il s'apprêtait à se saisir du garçon, il reçut un sort en pleine poitrine et tomba en arrière. Allen n'avait pas entendu, trop excité, le sourire de sang toujours marqué sur son visage.

Malefoy se remit debout à grande peine avant de sentir une poigne amicale l'aider à se relever. Allen lui souriait chaudement tout en gardant sa baguette à porter de main.

– Mon cher Lucius…

– Walker ! Qu'est-ce que c'est que ce manège ?

– C'est très simple, l'ami.

Allen recula, trifouilla dans sa cape avant de brandir face à lui une boule de cristal comme Lucius attendait.

– Tu l'avais sur toi depuis le début ! Pourquoi ne l'as-tu pas remise au Seigneur des Ténèbres ?

– Ce ne serait pas drôle sinon, répliqua-t-il dans un rire sombre, il faut bien que l'on s'amuse un peu, n'est-ce pas ?

– Espèce de…

– Je suis d'accord.

De son côté, Harry ne s'y attendait pas non plus. Ainsi, Allen s'était approprié la chose afin de se présenter main nue face à l'ennemi.

Allen se mit à jongler avec la prophétie en y rajoutant trois balles en mousse.

– Arrête, bouffon ! Tu risques de la briser !

– Je sais, répondit-il d'une voix amusée.

– Avada…

Il s'était décidé à éliminer son collègue rapidement. Après tout, les Mangemorts n'usaient pas assez du sortilège de la mort. Ils s'embêtaient toujours à concevoir un minimum de duel alors qu'un simple Avada kedavra et le tour est joué.

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un petit serpent jaillit des habits de Potter et vint planter ses crocs plusieurs fois de suite dans sa nuque.

– Aha

Il gémit de douleur et tenta de stopper l'hémorragie en plaçant sa main au niveau de la gorge mais la quantité de venin reçu fut bien trop élevée et il s'écroula, mourant.

Harry resta stupéfait, n'ayant à aucun moment prévu la mort de Lucius Malefoy. Mais au moins, l'attaque fut son effet et une dizaine de Mangemorts apparurent à la suite. Masqués, Harry ne savait pas à quels lâches ils avaient affaires. Néanmoins, ses alliés sortirent de leurs cachettes et se mirent en position de défense.

– Ahahah! Je vois que toute la clique est là pour protéger le petit Potter ! Mais nous, on veut juste la prophétie…détenu par ce clown de Walker !

Allen lui sourit avant de rapidement se détourner. Alors que Macnair profita de l'occasion pour lui envoyer un sort dans le dos, Severus contre attaqua.

– Toi ? Impossible… Alors Bellatrix avait raison.

– Walker est un Mangemort, un allié.

– J'ne crois pas.

Alors que les sorts fusaient et que Luna se débrouilla pour mettre hors jeu un Mangemort à elle seule, Allen saisit Harry par le col et s'enfonça rapidement dans la forêt désirant de pénétrer dans les ténèbres les plus possibles. Il fallait qu'il ne puisse plus entendre les sons de bataille. Avaient-ils au moins remarqué que leurs points d'intérêts n'étaient plus ? Ricanant follement, Allen continua de tirer Harry avant de trébucher. Il se rattrapa de justesse afin de pas briser la prophétie.

– Que faites-vous, Professeur ?! Les combats sont de l'autre côté !

– Chut…

Allen serra Harry contre lui, avant de s'accoler contre un arbre, épuisé. Il était temps qu'il arrive. Harry pouvait sentir le cœur d'Allen battre comme s'il avait un record à gagner. Mais de quoi pouvait-il avoir peur ? Ils étaient en sécurité maintenant.

Seul le bruit du vent et des feuilles leur parvenait aux oreilles.

Un écureuil gratte l'écorce d'un arbre.

Allen respire difficilement.

Sinon, il n'y a rien.

Juste le néant.

– Allen.

Allen rouvrit les yeux, haletant et leva la tête vers l'homme qui se tenait face à lui.

– Salut, Tom.

– Donne-moi la prophétie.

Allen se remit debout, tout souriant, manquant de s'écrouler contre Voldemort qui se tenait droit, entièrement vêtu de noir. Seul son visage blanc luisait dans l'obscurité.

– Qu'importe, Voldy. Tu sais ce qu'il te reste à faire.

Et sur ces mots, Allen dévoila Harry au regard de Voldemort. Il l'immobilisa et le maintint correctement par le cou.

– Le 31 octobre 1981, tu as voulu le tuer. Tu as échoué. Je t'offre une seconde chance.

Voldemort plongea ses yeux dans ceux d'Allen. L'or et l'écarlate se fondirent ensemble dans un défi de couleur infini.

Allen qui avait protégé l'enfant jusqu'à maintenant lui offrait la vie de Harry aussi facilement ?

– Tout ce que tu as faire c'est de te débarrasser de l'élu, non ? Plus aucun ennemi.

– Pourquoi maintenant, Allen ?

– Car je n'ai découvert la prophétie il y a très peu de temps.

Pourquoi tout le récit d'Allen semblait si bancal ?

Harry se tordait de douleur dans les bras de Walker qui le serrait trop violemment. À cette vision, Voldemort parut presque convaincu.

– lâche le garçon, Allen. On va se battre de manière juste.

– Bien.

Et Allen balança Harry face à Voldemort. Il s'écrasa douloureusement contre la terre puis couvert de boue, il fit face à son pire ennemi.

Mais Harry ne trouva plus sa baguette. Il se retourna et la dernière chose qu'il vit fut Allen jouant avec son bois de houx lui offrant un sourire dévastateur et sanglant avant de lui faire signe de se taire.

(Chut)

– AVADA KEDAVRA !

Et une lumière jaillit de la baguette de Voldemort et frappa Harry directement au cœur. Il n'avait plus rien à faire, rien pensé. Il n'a pu se défendre, s'apitoyer son sort. Non, rien. Il a reçu la mort en pleine poitrine et s'est écroulé telle une marionnette désarticulée.

Pourquoi ? Alors qu'il faisait enfin confiance à Allen Walker ?

Puis tout devint blanc.

Voldemort observa stupéfait le corps de l'adolescent. Ainsi, tout était si simple. Il envoyait un sortilège de la mort au garçon et le voilà décédé à ses pieds. La prophétie avait tort. Harry ne l'a pas vaincu.

Allen apparut, avec une expression démentielle et jeta la baguette de Harry au côté de son corps. Il se sentait au fond de lui-même dévasté d'avoir dû sacrifier l'enfant ainsi. Il s'était attaché à cet adolescent colérique, un peu stupide mais d'un courage et d'une bonté inégalable. Et puis, sa petite Luna serait triste. Il aurait voulu offrir une autre vie à ce garçon. Il en aurait sacrifié toute sa personne. Seulement, Tom en avait fait un Horcruxe et aucun retour en arrière n'était possible. Seule la mort pouvait nettoyer cette erreur. Pour maquiller son sanglot, Allen se mit à rire hystériquement.

Harry aurait dû vivre.

Mais l'excitation dans le cœur d'Allen annihiler la peine par sa tempête de réjouissance. Maintenant, il pourra enfin tuer Tom.

– Et maintenant que vas-tu faire mon petit Tom ? Tu as tué ton plus grand ennemi, la prophétie est dans ma main, tes Mangemorts sont pris dans un duel mortel au loin…

– Je vais réinstaurer ma puissance sur le monde et enfin je nettoierais la Terre des impuretés

– Ah oui… Un peu comme Adolf Hitler.

– Ne me compare pas un idiot de Moldu !

– Vous êtes pareils, non ? Sauf la moustache, je crois.

Voldemort sourit finalement. Allen avait toujours eu un humour dérangeant. Il le connaissait bien après tout. Ils étaient amis.

– Allen… Vas-tu me suivre dans ce périple ?

Allen éclata de rire avant de brandir sa baguette. Apercevant une lumière verte non méconnue, Tom eut le réflexe de contre attaquer rapidement.

– Idiot… Ne vois-tu pas que c'est moi qui aie indiqué à l'Ordre où trouver tes Horcruxes ?

– Impossible… Le pacte…

Allen s'approcha de son ami, évitant de marcher sur le corps de l'adolescent.

– Les choses sont bien plus compliquées que cela mon ami.

– Dans ce cas, si je te tue, cela ne poserait pas de problème ?

Et dans un même temps, les opposants se lancèrent un sortilège de la mort. Les deux sorts s'entrechoquèrent et les sorciers durent rester concentrer pour que leur magie reste la plus puissante.

– Je n'ai plus besoin de toi, Allen !

– J'avais compris, je crois.

Gémissant et se mordant les lèvres jusqu'au sang, Allen sentait sa peau craquelée. Il se brisait telle une poupée de porcelaine.

Voldemort, lui, ne paraissait faiblir.

Tu vas mourir de toute façon.

Je sais.

Parce que tu es faible.

JE SAIS !

Il est temps de réparer la plus grande erreur de toute ta vie, Allen.

Mais ma vie est une erreur.

Ahaha, tu n'as pas tort.

Allen sentait son cœur ralentir Lentement, il cessa de pomper et d'oxygéner son sang. Ses genoux fléchirent, ses poumons se contractèrent dans un dernier spasme et un rictus éternel décora son visage brisé.

J'aurais apprécié trouver un bon partenaire de danse

Boum… Boum

Link… Pourquoi est-ce que tu souris comme ça ?

Et alors que leurs sorts s'entrechoquèrent dans une dernière explosion, leurs cœurs cessèrent de battre à l'unisson.

Le pacte se brisa dans un éclat cacophonique.

Les deux hommes s'écroulèrent au sol, et la dite prophétie roula au sol. Doucement, Harry reprit connaissance. Il n'avait pas compris ce qu'il venait de se passer, mais il n'était pas mort. Tout d'abord heureux, il se releva en saisissant sa baguette avant de réaliser la présence des deux cadavres.

Le visage étrangement fissuré, Allen était mort avec son habituel sourire moqueur. Ses yeux or s'étaient définitivement éteints et cette fois-ci plus aucun rire ne s'y cachait. Voldemort s'était écroulé le visage dans la boue et Harry n'avait aucune envie d'y jeter un coup d'œil. Allen l'avait sacrifié pour Tom alors pourquoi s'étaient-ils entre-tués ?

Au loin, il entendit les hurlements de Mangemorts ressentant la disparition de leur maître.

Harry tremblait de tous ses membres. Ce Week-end fut finalement bien plus atroce que son anniversaire dernier. Mais au moins, enfin, il était libre. Son esprit s'était allégé, la colère avait disparu et aucune douleur ne persistait en sa cicatrice.

Cherchant une source de lumière, il remarqua la prophétie à ses pieds. Maintenant que tout ça était fini, pourrait-il enfin connaître ce qui avait tant animé Voldemort au cours de l'année ?

Allen Walker

Gravé en minuscules dans le verre, le nom de son professeur avait cessé de luire. Ce n'était pas la bonne prophétie.

De rage, Harry la balança au sol et admira chaque éclat de verre se pulvérisait dans l'herbe et dans mes arbres.

Danse macabre du cristal.

Frissonnant une dernière fois, Harry se décida à abandonner les corps pour retrouver les autres. Il avait si froid que la seule chose qu'il pourrait désirer fut une étreinte chaleureuse.

À peine eut-il fait quelques pas que Luna se jeta sur lui en pleurs et l'étreignit de toutes ses forces.

– Harry ! Murmura-t-elle dans un sanglot. Tu es en vie.

– Oui…

– Mais Voldemort est pourtant mort… Je ne comprends pas.

Harry ne comprenait pas ce qu'elle ne comprenait pas. Il n'y avait rien de spécialement complexe, non ?

– Tu étais un Horcruxe, Harry. Tant que tu vivais, Voldemort ne pouvait mourir.

– Alors… C'est pour ça qu'Allen m'a offert en pâture ?

Elle acquiesça avant de pleurer à nouveau.

– Allen est mort.

– Je sais.

Il était étrange de voir Luna pleurer. Ses larmes s'étaient pourtant taries il y a bien longtemps. Elle avait côtoyé la mort tant de fois mais en ce jour, elle se permit enfin de libérer se peine.

Puis, rapidement, Rogue arriva suivit de Remus. Severus s'immobilisa en repérant le corps inerte de son collègue.

– Alors c'est fini, murmura-t-il.

Il remarqua Harry, debout, on ne peut plus en vie, et se retint de lui courir dans les bras, lui aussi. Le fils de Lily était sain et sauf, et Voldemort était vaincu. Il n'aurait pu à porter le poids du statut de Mangemort maintenant, c'était terminé. Terminé pour de bon.

Salieri vint délicatement s'enrouler autour de Harry, le considérant comme Maître maintenant qu'Allen n'était plus.

C'est fini…

Oui.

Luna grimaça, surprise. Harry ne devrait pas pouvoir maîtriser le Fourchelangue. Pourtant, elle ne sentait plus l'âme de Voldemort en lui alors pourquoi… ?

– Où sont les autres ?

– Sirius et Kingsley ont été tués. Mais les Mangemorts ont été stupéfiés. On a prévenu Dumbledore. Ils étaient tous en état de choc après le massacre qu'a commis Allen, mais il va néanmoins nous envoyer une équipe. Avec le corps de Voldemort, le Ministère de la magie pourra enfin reconnaître qu'il était bel et bien de retour.

– Mais on s'en fiche maintenant !

Tout ce qu'avait retenu Harry était que Sirius venait d'être tué. Le contrepoids de la perte du mage noir avait déjà fait oublié aux autres leurs pertes mais Harry lui venait de perdre sa seule famille.

– Tu n'es plus seul, Harry.

Il plongea ses yeux dans le regard argenté de Luna et posa délicatement ses lèvres sales sur celles de la jeune fille.

Un instant, il oublie les lieux, les événements, le deuil et sentit agréablement léger. Puis, il fut détourné de sa joie par Remus qui s'était décidé à les emporter en sécurité à Poudlard.

Les corps avaient été ramenés et mis au côté de ceux d'Ombrage et de sa brigade. Beaucoup d'obsèques étaient à prévoir dorénavant. Mais probablement pouvait-on jeter Ombrage et Voldemort dans une fausse commune.

Dumbledore se trouva anéanti par la perte brusque de ses deux professeurs et la folie meurtrière qui avait pris Allen dans ces derniers moments. Les élèves avaient été traumatisés de rencontrer des cadavres au milieu des couloirs.

Ron et Hermione se sentirent idiots de s'être montré si inutiles. Mais cela n'importait plus, maintenant. Voldemort était mort. Le Ministère s'était excusé : autant de ne pas avoir cru Harry que d'avoir envoyé un monstre comme Ombrage.

Hagrid commença à se porter mieux et put retrouver Buck la menace de Macnair et Malefoy évincée.

Et Harry était libre. Il partageait son esprit qu'avec lui-même. Enfin, il pourra être heureux et se construire une belle vie de sorcier.

Malgré la mort de Dudley, de Sirius ainsi qu'Allen.

Car il faut enterrer les morts et réparer les vivants.

Alors, enfin, le monde était délivré la menace des Noah et de Voldemort.

Du moins… Pour l'instant.

Et un dernier croassement résonna à travers les arbres...


Salut. Voilà donc la fin de l'aventure. Honnêtement, j'ai longtemps hésité à publier ce chapitre comme tel. Cela fait un petit moment que j'avais ma fic toute prête dans mes dossiers mais après avoir visualisé Joker, je ai trouvé ce dernier chapitre un peu trop cliché XD. Pourtant, je le présente finalement sans le changer car j'avais la flemme de le retravailler. Simplement.

Merci de m'avoir suivi jusqu'au bout et bonne année :)