Je ne possède aucun des personnages de la série.

Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...

SAISON 1 EPISODE 1 : Des dizaines de questions tournées dans la tête de Stringfellow, des questions qui lui donnait envie d'accepter la proposition de la FIRM. Le seul problème, c'était que le jeune homme n'était pas fou. Seul tout cela était voué à l'échec. Il avait besoin d'aide et il n'y avait qu'une personne en qui il avait confiance.

Cette fic se passe pendant l'épisode pilote, après la proposition faites par Archangel à Stringfellow. C'est une plongée dans ses pensées, une proposition pour les moments éludés et la prolongations de certains moments

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


LA DÉCISION DE DOMINIC

Dés qu'il l'avait vu arriver au boulot, Dominic avait su qu'il se passait quelque chose. Stringfellow paraissait sombre, taciturne et mutique. Le vieux pilote le connaissait par cœur. Oh, il n'était jamais très enjoué de nature, mais là c'était différent, plus profond, plus douloureux aussi. Oui, quand il était comme ça, c'était qu'il souffrait et il savait très bien quel jour ils étaient la vieille… Les lunettes noires devaient cacher ses yeux bleus peut-être encore rougis par les larmes qu'il avait du verser toute une partie de la nuit.

Dominic se sentit triste. Ce jour-là, il acceptait d'accéder à sa demande et de le laisser seul avec ses souvenirs, mais il avait du mal à supporter de le savoir enfermé chez lui en train de pleurer, sans personne pour l'apaiser et le soutenir. Il aurait dû ne pas le laisser seul. Il aurait dû monter au chalet pour le prendre dans ses bras. 14 ans… C'était tellement terrible comme chiffre… C'était long, trop long… Il souffrait encore comme au premier jour, il ne parvenait pas à avancer. Il devait l'aider. Ce soir, il le prendrait à part pour discuter et essayer de l'apaiser, mais pour le moment, ils avaient du boulot. Il le rejoignit donc en souriant, faisant comme s'il n'avait pas vu sa tristesse et lui posa une main sur l'épaule.

- Hey ! Alors String, prêt pour la cascade ?

- Toujours, souffla le jeune homme sans redresser la tête.

Son ton était sombre. Dominic perdit son sourire et lui pressa un peu plus l'épaule.

- Ça ne va pas ?

- Si, parfaitement.

- Tu as dormi un peu hier soir ?

Stringfellow redressa la tête et lui adressa un léger sourire, touché de sentir toute son inquiétude dans cette question.

- Je dormirais mieux ce soir…

- Si tu ne veux pas faire ces plans…

- Si, ne t'en fais pas, je vais bien.

- Oh, je le vois, ironisa Dominic parvenant à lui arracher un petit sourire.

- Et puis tu as besoin de ce travail, non ?

- String, si tu te sens mal, je préfère perdre un travail. C'est un hélico, tu sais autant que moi qu'une fausse manœuvre ne pardonne pas !

Stringfellow sourit une nouvelle fois et lui donna une tape sur l'épaule.

- Nous ne faisons que survoler la scène, je peux faire ça les yeux fermés, le rassura-t-il.

- Avec ce guignol, garde-les plutôt ouverts ! Répliqua Dominic avant de se faire appeler par le réalisateur.

La dispute qui se joua ensuite entre Dominic, le réalisateur et l'acteur de ce film d'action ridicule, finit de l'agacer. Habillé comme l'acteur dont il devait être la doublure pilote, Stringfellow attendait que cela se passe, assis dans la jeep de la Santini Air, les yeux clos, écoutant ce qu'il se jouait autour de lui tout en prenant un peu de plus de repos. Quand l'acteur de seconde zone hurla qu'il lui avait dit, dans les précédents films, qu'il se débrouillait bien, il se contenta de murmurer en soupirant, sans ouvrir les yeux, de plus en plus agacé par la futilité de la discussion.

- J'avais le double des commandes.

Il avait espéré que cette remarque les fasse taire et qu'ils tournent ce plan en vitesse pour les libérer, mais ce ne fut pas le cas. La dispute s'envenima, Dominic leur expliquant qu'en fait, il contrôlait tout et qu'il pouvait tout arrêter à n'importe quel moment. Quelle idée cet acteur au rabais avait eu de faire venir une journaliste ! Il espérait lui montrer qu'il était un acteur cool qui savait piloter, mais ce n'était pas quelque chose qu'on apprenait en deux films ! Et ce n'était vraiment pas le jour pour qu'il supporte ce genre de caprice !

Depuis son réveil, de cette nuit agitée où son corps ne lui avait accordé qu'à peine deux heures de sommeil, il ne pensait qu'à Saint John. Cette fois, il avait un argument de poids à mettre dans la balance pour les forcer à l'aider à le retrouver. Ils étaient deux à savoir piloter Airwolf et l'autre l'avait volé. La FIRM avait besoin de lui et s'ils avaient besoin de lui, peut-être qu'il parviendrait à les faire céder… qu'il pourrait les forcer à rouvrir leurs dossier et à faire remonter celui de Saint John… Un frisson le parcourut et il redressa la tête. La dispute continuait. Elle lui était de plus en plus insupportable. Il détestait les caprices. Il soupira et s'extirpa de la jeep. Il devait mettre fin à ça avant que Dom ne se grille avec tous les producteurs, c'était son job, celui qui le faisait vivre et puis, plus vite ils auraient finis, plus vite il pourrait lui parler de ce qui tournait vraiment dans sa tête.

- Dominic !

- Quoi ! Aboya son ami.

- Bon ben puisqu'il veut le faire, tu n'as qu'à le laisser, dit-il en se dirigeant vers l'hélicoptère. Je resterai prêt de lui pour la forme.

- Mais si tu fais ça, Mona va croire que c'est toi le pilote ! Protesta l'acteur.

- Je ne toucherais à rien du tout.

- Si jamais tu le fais ! Lança-t-il sur un ton menaçant qui le fit frémir.

Il était en train de le menacer cet imbécile ? Pour un peu, il le laisserait bien se cracher tout seul avec l'hélicoptère, mais c'était celui de Dominic et il pourrait avoir des ennuis. Ce fut donc pour lui, que Stringfellow maîtrisa sa colère et son envie de lui casser la gueule. Il redescendit de l'hélicoptère et enleva ses lunettes pour braquer son regard sombre dans le sien. A son simple regard, l'acteur déglutit avec peine, bien conscient de la fureur latente dans les yeux de son vis-à-vis.

- Tu peux me croire Blaise, répliqua juste Stringfellow, lui faisant comprendre que lui aussi pouvait le menacer.

Il voulait piloter ? Il allait piloter ! Il s'installa donc sur le siège, gardant les pieds ramassés et croisant les bras, bien décidé à ne toucher aucune commande de contrôle.

- Prêt ? Lui lança l'acteur.

- C'est toi le pilote, répliqua Stringfellow sur un ton sombre et détaché.

Bien évidement, le décollage fut chaotique, l'appareil tournoyant sur lui-même et se braquant dans tous les sens. L'acteur commença à paniquer, mais Stringfellow n'esquissa pas un geste, se contentant seulement de donner deux ou trois éléments sur les pédales de contrôle. Pendant de longues minutes, il le laissa se débrouiller, refusant de l'aider à atterrir et ne récupérant le contrôle de l'appareil que lorsque la star du box office se mit à hurler et se recroquevilla sur lui-même incapable de continuer à piloter. Stringfellow agrippa le manche devant lui et glissa ses pieds sur les pédales, faisant se poser l'appareil en douceur. Blaise pleurait comme une fillette et Dominic éclata de rire devant la scène comme la journaliste et tout le reste de l'équipe, tous sauf le réalisateur qui n'apprécia pas non plus le petit sourire que le jeune pilote renvoya à son ami.

Stringfellow sauta de l'hélicoptère pour rejoindre Dominic, mais l'acteur humilié, courut derrière lui. Il le rattrapa par une épaule et hurla.

- Tu te prends pour qui ? Tu n'es qu'une doublure au rabais et tu viens de me faire passer pour un imbécile !

Cette fois s'en été trop. Stringfellow perdit son sang froid et lui balança un coup de poing qui l'envoya rouler au sol.

- Tu n'es qu'un sale con Blaise !

Le jeune homme frémissait de rage et se serait bien jeté sur lui pour l'achever si des bras ne l'avaient pas pris par les épaules. Stringfellow lutta un peu. Il avait besoin d'un exutoire et son envie de se défouler sur lui était parfaite. Cependant, les bras finirent de le ceinturer et Dominic le ramena contre lui, murmurant à ses oreilles.

- Chut… Ce n'est qu'un pauvre type String, calme-toi. Tout va bien. Calme-toi petit.

Le jeune homme frémit, adressa un regard à son ami et hocha la tête. C'était vrai, c'était un pauvre type et il n'y était pour rien, mais l'acteur finit de faire un scandale et le réalisateur les congédia du tournage. Un peu en retrait, accroché à la jeep pour arrêter de trembler, Stringfellow entendit Dominic se lancer dans un chapelet d'invectives en italien et s'en amusa. Il avait toujours trouvé cela amusant qu'il se mettre à parler dans sa langue maternelle quand il était énervé. Oh, il ne comprenait rien, mais le connaissant, il savait parfaitement ce qu'il pouvait leur dire.

OoooO

Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux à bord de l'hélicoptère de la Santini Air. Stringfellow savait que c'était le moment de parler à son ami, mais il redoutait un peu sa réaction. Oh, il ne voulait pas le forcer, mais sans lui, il ne savait pas s'il pourrait ramener Airwolf… Il ne faisait confiance à personne d'autre de toute façon.

- Je suis désolé d'avoir perdu ce boulot, mais j'en ai un autre.

Voilà, l'information était lancée et il avait essayé de prendre le ton le plus détaché possible. A voir maintenant comment il allait pouvoir lui présenter la chose.

- Ah oui et faire quoi ?

- Voler pour la CIA.

Dominic sursauta légèrement. Ça, le gamin l'avait déjà fait. Les missions avaient été nombreuses, dangereuses et cela ne lui avait rien apporté de positif, bien au contraire… Cette bande de salopards se servant de sa détresse et de son envie de retrouver son frère comme d'une carotte. Il ne voulait pas avoir à faire à eux !

- Ah non laisse tomber.

- Non, Dom, répliqua le jeune homme sur un ton qui lui fit craindre le pire.

Est-ce qu'il avait déjà accepté ?

- J'ai besoin de toi.

- Pourquoi faire ? Demanda le vieux pilote tout en sachant déjà que les quatre derniers mots venaient de le décider en grande partie.

« J'ai besoin de toi »… Ce n'était pas si courant et il y avait presque une supplique dans le ton qu'il avait employé. Il ne pouvait pas lui dire non. Il était comme son fils ce gamin, mais il avait besoin d'explications.

- Pour commencer, aller en Libye.

- Ah mais bien sûr, aller en… Commença Dominic avant de comprendre ce qu'il était en train de lui dire.

C'était de la folie furieuse ! En Libye ?!

- En Libye ? Mais c'est le fief de Kadhafi et il ne nous aime pas, String !

La franchise de son ami parvint à lui arracher un léger sourire. C'était ça qu'il aimait tant chez Dominic, sa franchise.

- Mais nous n'ont plus d'ailleurs, répliqua-t-il sur le même ton.

Dominic acquiesça et Stringfellow lui demanda en tâchant de continuer à contenir les sentiments qui s'agitaient en lui.

- Tu peux le faire ?

Le vieux pilote baissa la tête. Il avait l'air d'avoir réellement besoin de lui le gamin. Il ne lui disait pas tout et puis il savait déjà comment il allait pouvoir l'aider de toute manière.

- Bon, faisons le point. Tony Boski a un avion charter qui fait la liaison entre l'Angleterre et la Libye. Je peux sûrement être copilote sur un de ses vols donc je peux le faire, mais partons ensemble.

Un poids s'arracha des épaules de Stringfellow. Il ne refusait pas… Comme d'habitude, il acceptait d'être là pour lui. Un autre léger sourire se dessina sur son visage.

- Je ne veux pas qu'on sache que tu m'appuies.

Dominic prit un air contrarié. En fait, il avait besoin de lui comme joker parce qu'il n'avait pas confiance en la CIA. Finalement, il ne leur faisait pas plus confiance que lui.

- Oh… ça me plaît de moins en moins, marmonna le vieux pilote

Pas forcément pour lui, mais parce qu'il comprenait aussi que Stringfellow allait se retrouver en première ligne.

- Et qu'est-ce qu'il faut faire ? Kidnapper Kadhafi ? Ironisa-t-il.

- Un hélicoptère, lui répliqua Stringfellow en souriant.

Aussitôt, il eut toute l'attention de Dominic.

- Un hélicoptère ?

- Tu te rappelles du projet top secret sur lequel j'ai travaillé un an ? L'hélicoptère de combat ?

- Oui, bien sûr, même si tu n'étais pas censé m'en parler.

- Eh bien, son créateur l'a volé. Il a blessé Archangel, Marella et tué un ministre.

- Et il l'a vendu à Kadhafi ?

- Il est là-bas avec lui en tous cas.

- Je comprends mieux pourquoi ils sont venus te chercher. Tu es le seul à pouvoir le piloter, mais c'est dangereux String.

- C'est pour ça que j'ai besoin de toi.

- On peut aussi les laisser se débrouiller.

- Non, cet hélicoptère est une arme terrifiante. Nous ne pouvons pas la laisser là-bas.

Le jeune homme prit un air sombre et regarda droit devant lui, sans oser poser un coup d'œil sur son ami. Il était mal à l'aise, gêné et Dominic soupira.

- Tu ne me dis pas tout.

- Je… Ils… Ils m'ont proposé 1 million…

- Depuis quand tu t'intéresses à l'argent ?

- Qu'est-ce que tu crois ? J'ai refusé… Je… J'ai négocié un autre paiement.

Sa voix tremblait, ses mains aussi. Instinctivement Dominic, attrapa le manche devant lui et glissa ses pieds sur les pédales de contrôle, prêt à piloter à sa place, parce qu'il avait compris. Il savait quel paiement il avait demandé, surtout s'ils étaient venus le voir la veille.

Stringfellow le laissa prendre le contrôle de l'appareil et murmura dans un souffle.

- Je leur ai dit que… je voulais Saint John. Je sais qu'ils ont des dossiers, qu'ils ne me disent pas tout et… C'est le seul paiement que je veux. Tu comprends ? Pour une fois que je peux faire pression sur eux… C'est peut-être ma seule chance… Je veux savoir ce qu'il lui ait arrivé… ça fait 14 ans… J'ai le droit de savoir. C'est mon grand frère…

Sa voix se termina dans un sanglot, pendant qu'il pouvait à peine retenir ses larmes. Dominic tendit la main pour la poser sur sa cuisse. Il était toujours bouleversé de voir à quel point sa souffrance était vive, même après toutes ces années.

- Calme-toi… Je vais t'aider String.

- Je ne veux pas te…

- Tu ne me forces pas. Je vais t'aider… J'espère juste qu'ils tiendront leur part du contrat, parce qu'on va leur ramener, leur hélico ! Crois-moi !