Je ne possède aucun des personnages de la série.

Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...

SAISON 2 EPISODE 6 (Arrestation) : Ne pas comprendre ce qu'il bouleverse Dominic, le retrouver en larmes, voilà qui a de quoi à terroriser Stringfellow, bien décidé à comprendre ce qui lui arrive.

Cette fic se passe au début de l'épisode alors que Stringfellow retrouve Dominic prostré dans son bureau. Il y a tellement d'émotions dans cette scène que je n'ai pas pu me retenir, ni de compléter un peu la fin ;)

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


LES LARMES DE DOMINIC

Si Stringfellow Hawke était encore en vie c'était que le jeune homme avait pu compter sur deux choses, l'affection, le soutien indéfectible de Dominic Santini et un instinct de survie sur-développé. Alors, quand il pénétra dans le bureau plongé dans le noir, tous ses sens se mirent en alerte. En une fraction de seconde son instinct de survie lui fit comprendre qu'il se passait quelque chose de grave et le fait qu'il n'y ait aucun bruit, finit de faire accélérer les battements de son cœur… De toutes les personnes qu'il avait aimé, Dominic était la seule qui lui restait, la seule qui semblait échapper à cette fichue malédiction qui planait au-dessus de sa tête… Il ne voulait pas que ça change !

- Dominic ?

Dans la pénombre de la pièce, il n'obtint aucune réponse et un léger frisson remonta le long de son échine tandis qu'il refermait la porte.

- Dominic ? L'appela-t-il de nouveau en se tordant le cou pour voir s'il était bien là.

En attendant, il ne reçut toujours aucune réponse.

- Tu es là ? Lança-t-il de nouveau en s'approchant à pas lents, s'attendant presque à voir surgir des types en armes ou à découvrir quelque chose de terrible.

C'était bien pour cela qu'il préférait avancer doucement, prudemment, il ne voulait pas que ses craintes soient fondées. Heureusement, il ne découvrit rien d'horrible et une partie de son angoisse disparut en découvrant son ami assis à son bureau. Il ne lui avait pas répondu, mais il était là, bien vivant et en bonne santé… Enfin, mis à part le fait qu'il paraissait triste et abattu comme jamais Stringfellow ne l'avait vu depuis la mort de ses parents. Son père et le vieux pilote étaient comme deux frères et sa mort, injuste et tragique l'avait affecté tout aussi profondément que le jeune homme. Oui, cela faisait presque 25 ans qu'il ne l'avait pas vu aussi effondré… et le cœur de Stringfellow se remit à s'emballer. Il prit une inspiration et marqua un arrêt sur le pas de la porte, ne sachant pas comment agir.

- Ça ne va pas Dominic ?

La tête posée sur ses mains, ce dernier hocha négativement la tête tout en lui répondant.

- Ce n'est rien…

Mais c'était un mensonge. Il était en train de pleurer et Stringfellow ressentit toute sa détresse. Doucement, il se rapprocha de lui, se laissant tomber assis sur le bord du bureau sans dire un mot. Il n'en avait pas besoin tout de suite, il fallait qu'il se confie à lui. Il se pencha en avant vers lui et Dominic marmonna sans lui tourner un regard, les yeux fixés sur ses mains.

- Ça va aller.

Puis, il prit une inspiration et redressa enfin la tête vers lui en demandant pour détourner son attention.

- Pourquoi Archangel tenait-il à te voir ?

Il avait posé cette question pour changer de sujet, pensant que Stringfellow ne verrait pas ses larmes, mais ce n'était qu'une contre-mesure comme sur Airwolf, un sunburst qui voulait dévier le missile qui fonçait sur lui. Il souffrait et le jeune homme refusait qu'il garde cette douleur pour lui… Dominic avait toujours été là pour apaiser les siennes. Alors, il balaya la question d'une simple réponse un peu trop rapide.

- Oh, pour une mission dans le Nord, ça attendra.

Dominic baissa la tête pendant que les larmes revinrent. Sa tentative de changer de conversation venait d'échouer. Stringfellow voulait savoir. Il s'inquiétait. Il le voyait bien dans ses yeux. L'espace d'un instant, il se demanda s'il devait lui dire ou non. Après tout, c'était sa vie à lui. String avait déjà bien assez de fantômes à porter sur les épaules, mais le jeune homme, terrifié de le voir aussi mal, se pencha un peu plus et posa une main sur son bras. Une main dont il sentit les doigts trembler doucement, trahissant une vive inquiétude qui transpira aussi dans sa question.

- Qu'est-ce qui ne va pas Dominic ?

A ce moment, le vieux pilote sentit sa volonté vaciller. Non seulement, il savait qu'il n'arrêterait pas de lui poser la question, borné comme il était, mais en plus il refusait de le voir se faire du souci au point de se mettre à trembler. Lui, il allait bien. Il ne fallait pas le laisser croire qu'il pourrait le perdre. Alors, il céda et murmura sans lever les yeux vers lui.

- Pendant toutes ces années, je ne l'ai pas vu grandir, murmura Dominic pendant que Stringfellow retirait doucement sa main pour le laisser parler.

Le vieux pilote prit une inspiration, renifla en baissant les yeux et ajouta.

- Je ne la reverrais plus jamais, maintenant je…

Dominic se tut dans un sanglot et Stringfellow sentit son cœur se serrer de plus en plus. Il y avait tellement de douleur chez son ami, qu'il était lui-même au bord des larmes. Quand il se tut, il sut qu'il ne devait pas le laisser se murer dans le silence, qu'il ne devait pas garder ça pour lui, sinon ça finirait par le détruire. Il devait le savoir pourtant, habituellement c'était lui qui lui disait ça, n'hésitant pas le provoquer pour que le jeune homme extériorise ses douleurs, pour qu'il laissa couler ses larmes… Maintenant qu'il venait de commencer à parler, il avait besoin de sortir le reste…

- Mais qu'est-ce qu'il y a ? Parle… Dis-moi.

Stringfellow, le vit trembler, lutter de toutes ses forces contre ses larmes, puis accepter enfin de le regarder en ayant pas peur de lui cacher qu'il pleurait.

- Les pêcheurs… Ils l'ont trouvé sur la plage…

Cette fois, il pleurait vraiment et Stringfellow frémit. Quelqu'un était mort et il avait peur de comprendre…

- Qui ?

Dominic frémit et se leva de son fauteuil en lui tournant le dos, comme s'il ne voulait pas croiser son regard, pendant qu'il murmura.

- Voir sa fille mourir comme ça…

Il ferma les yeux, continuant de pleurer pendant que Stringfellow eut l'impression de recevoir un coup en plein cœur.

- Ta fille…

Mon Dieu… Comme il pouvait comprendre sa douleur, mais il était aussi sous le choc, parce qu'il ne lui en avait jamais parlé… Jamais en 25 ans… Jamais depuis qu'il les avait recueilli avec Saint John… Tout doucement, il se releva du bureau, luttant contre ses propres émotions… Il venait de perdre sa fille… Stringfellow était tellement bouleversé pour lui qu'il sentit les larmes poindre, lui aussi.

- On l'enterre demain… Demain à 5000 kilomètres d'ici, conclut Dominic pendant que Stringfellow se rapprochait.

Le jeune homme ne savait pas quoi dire, alors il agit comme Dominic le faisait avec lui. Il se glissa dans son dos, se rapprochant le plus prêt de lui et lui pressa doucement l'épaule pour lui dire qu'il était là, qu'il le soutiendrait… S'il s'était retourné, il aurait pu le prendre dans ses bras, mais Dominic fixa le mur devant lui, aussi raide qu'un piquet. Il esquissa bien un mouvement de tête vers lui, lui montrant qu'il était touché de le sentir bouleversé pour lui, mais il ne bougea pas. Stringfellow expira. C'était peut-être à lui de faire le premier pas cette fois. Alors, il fit un pas de plus et le contourna un peu avant de tendre la main pour la passer derrière ses épaules.

Dominic frissonna mais se laissa faire, alors il finit de le ramener vers lui pour le serrer dans ses bras.

- Je suis là… Je suis désolé… Je suis là…

Dominic agrippa le dos du jeune homme et finit de tout relâcher, explosant en larmes, la tête sur son épaule. Stringfellow le soutint, mais ne put retenir ses propres larmes pendant qu'il le berçait avec tendresse.

- Je ne la reverrais jamais… murmura Dominic.

- Si… au moins pour lui dire adieu, lui répondit en retour Stringfellow.

- Comment… 5000 km, je…

- Je t'emmène… Ne t'en fais pas… Je t'emmène…

- Et la mission…

- Quelle mission ? Demanda le jeune homme.

A ce moment précis, Archangel et ses missions n'avaient plus d'importance, tout ce qui comptait c'était cet homme qu'il aimait comme un père et qui était bouleversé. Un homme qui tremblait dans ses bras et pour qui il était prêt à tout.

- Tout peut attendre, ne t'en fais pas. Je suis là…