Je ne possède aucun des personnages de la série.

Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...

SAISON 2 EPISODE 6 (Arrestation) : Stringfellow avait réussi dans quelques instants Dominic serait libre...

Alors oui dans cet épisode je trouve qu'il manque plein de petites scènes et celle où Stringfellow va chercher Dominic en est une. En bonus dans le chapitre 2, une autre scène qui a germé dans mon esprit en écrivant la première !

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


SORTIR DE PRISON

Chapitre 2

Assis sur le banc, à côté de sa cheminée, Stringfellow jouait de son violoncelle. C'était pour lui le meilleur moyen pour se vider la tête et ne plus penser. Il se laissait porter par la musique, oubliant pendant un instant toutes ses douleurs. Comme à son habitude, il jouait la Sérénade des aigles de Prokofiev. Dominic s'amusait en lui disant qu'en fait il ne connaissait qu'un seul morceau. Tous les deux savaient bien que c'était faux. Dans une autre vie, il devait entrer au Conservatoire. Il était aussi doué avec un archer qu'avec un manche… Il pouvait jouer n'importe quoi juste en l'ayant entendu une fois, mais les aigles de Prokofiev, c'était différent… C'était le morceau préféré de sa mère, le premier qu'elle lui avait appris. Malgré toutes ses années, quand il le jouait, il avait l'impression qu'elle était là, à côté de lui, l'écoutant en souriant… Et puis, il allait bien avec cet endroit, ce morceau.

Un morceau qu'il interrompit en entendant le bruit d'un hélicoptère… et ce moteur, il le connaissait bien.

Stringfellow soupira et se remit à jouer. Jusqu'à ce que la porte s'ouvre, laissant le passage à Dominic. Ce dernier se rapprocha et vint s'asseoir sur le canapé sans l'interrompre. Son jeune ami finit sa phrase musicale et redressa la tête.

- Qu'est-ce que tu viens faire là ? Il est tard.

- Eh bien, tout ça m'a encore chamboulé et j'ai du mal à trouver le sommeil. Comme je sais que tu dors peu…

- Tu veux une bière ?

- Je veux finir notre conversation.

Stringfellow se tendit et posa le violoncelle sur son socle à côté de lui.

- Une conversation ?

- Oui… Tu sais String, je n'ai pas été un homme modèle. J'ai des failles, j'ai agi comme un idiot et il y a plein de choses que je regrette, mais je veux que tu comprennes que de toutes les choses que j'ai pu faire dans ma vie, il y en a une que je ne regretterai jamais… parce qu'elle m'a apporté de la joie, du bonheur et qu'elle m'en procure encore.

- Ah bon ? Laquelle ?

- Toi… et ton frère… Tu sais quand vos parents sont morts, les services sociaux voulaient vous emmener. J'ai bataillé, mais le jour où on vous a confié à moi est l'un des plus beaux de ma vie…

Stringfellow ne dit rien, baissant la tête pour cacher ses émotions.

- J'aurais voulu te retrouver en train de dormir, mais non, tu joues de ce violoncelle et je sais que c'est pour te vider l'esprit, sauf que là tu le remplis de choses qui sont fausses. Je n'ai pas choisi entre Sally et vous deux, la vie est comme ça. Est-ce que je regrette de ne pas l'avoir vu plus souvent ? Oui, bien sûr. Est-ce que je regrette d'avoir eu deux gosses turbulents dans mes hangars ? Alors par moment…

- Hey ! Lança String en lui donnant une tape sur le bras avant de se lever pour venir s'asseoir à ses côtés sur le canapé.

Dominic sourit et lui posa une main sur la cuisse.

- En aucun cas… Après tout, j'ai aussi souvent gardé Jo avec vous.

Stringfellow sourit à la mention de la nièce du vieux pilote, c'est vrai qu'elle avait été comme une sœur dans leur jeunesse… avant le Vietnam

- Eh puis, si je ne t'avais pas, je ne serai pas là !

- Moi, non plus, souffla en réponse Stringfellow en observant ses chaussures avec obstination.

- Allons, je suis sérieux String.

- Moi aussi… Tu sais Dominic, si tu n'avais pas été là à la disparition de Saint John, quand elle est devenue trop lourde à porter… quand je suis rentré seul, blessé, déconnecté de la réalité après toutes ces années de guerre, sans savoir ce que j'allais faire… Si tu n'avais pas été là… je me serai mis une balle dans la tête, murmura Stringfellow en osant à peine lever les yeux. Il y a même un soir où j'ai failli le faire et tu es arrivé à l'improviste comme aujourd'hui, ajouta le jeune homme en levant une main pour la poser sur son front afin de maîtriser sa douleur et de s'éviter les larmes. Alors on a discuté et je crois que je me suis endormi dans tes bras et… Tu ne m'as pas quitté, pendant des jours… comme si tu avais compris que j'avais besoin de toi…

Il prit une longue inspiration pour s'apaiser et Dominic passa un bras autour de ses épaules sans dire un mot. Stringfellow se laissa faire. Il avait beau avoir vécu ce qu'il avait vécu et avoir 35 ans, un geste de tendresse paternelle était précieux…

- Je sais que tu vas me dire que j'aurais dû t'en parler à l'époque et…

- Tu n'as pas eu besoin de me le dire String, le coupa le vieux pilote en pressant son épaule. Pourquoi tu crois que je suis venu en courant cette nuit là ?

- Comment tu peux savoir quelle nuit…

- Toute la journée, je t'ai vu t'écrouler, ton regard vide, le tremblement de tes mains. Alors quand tu m'as dit que tu voulais passer le week-end seul, j'ai compris et je suis venu en courant. J'ai essayé de ne rien te montrer. Je t'ai mis au lit. Nous avons parlé de Saint John et le sommeil t'a rattrapé. En descendant, j'ai trouvé le pistolet dans les coussins du canapé. Je n'aurai pas supporté de te perdre.

- Moi non plus…J'étais même prêt à attaquer la prison avec Airwolf, mais Archangel m'a dit que c'était une mauvaise idée.

- Eh bien ! Dit Dominic en lui donnant une petite tape sur la poitrine, pour une fois j'avoue que je suis d'accord avec lui !

- Ah oui ?

- Oh oui ! Dit-il en se laissant tomber à l'arrière dans le canapé en entraînant Stringfellow.

Ce dernier laissa sa tête sur son bras tout en observant les flammes de la cheminée.

- Merci de m'avoir sauvé String.

Le jeune homme tourna la tête vers son ami, son mentor, son père adoptif et lui murmura en réponse.

- Merci à toi… d'avoir toujours été là.

Dominic lui sourit et Stringfellow ferma les yeux. Il se sentait apaisé, détendu et la tête toujours sur le bras de son ami, il ne mit que quelques secondes à s'endormir. Le vieux pilote sourit et attrapa une couverture à côté de lui pour la mettre sur eux avant de murmurer.

- Bonne nuit, fils.

Puis il ferma les yeux à son tour, s'endormant lui aussi.