Auteur: Moi, Ookami97, la grosse fangirl du KiriBaku
Titre : Hakkan (du japonais « 発汗 », transpiration, autant vous dire que le titre est une bonne mise en garde quant au contenu de cet os !)
Format : OS, duh
Rating : Smut, R18, Rated M, PWP, NSFW, tout ce que vous voulez, ils vont juste faire du sale pendant tout le texte xD
Pairing :KiriBaku for ever !
Note : BONJOUR FFNET ! Comment ça va ? Moi ça va très bien, je remercie Wonderinn qui m'a fait sortir de ma tanière et réaliser que omg en effet Katsuki était bel et bien né le 20 avril et que c'était plus que l'heure de se bouger le cul pour lui écrire un OS d'anniversaire parce que j'adore faire ça et je me trahirais moi-même si je ne fêtais pas dignement l'anniversaire de mes persos préférés et cette phrase est beaucoup trop longue. BREF, voici donc, comme vous l'aurez deviné, UN OS, inspiré de quelques fanarts qui traînent sur ce bon vieux internet, où, dans l'idée, Eijiro aurait un truc pour l'odeur de transpiration de Katsuki et en bonne fujoshi bien pervertie qui se respecte, j'ai fait en sorte que ça tourne… À mon avantage :D
(en gros, c du Q.)
Voilà, ai-je tout dit, je crois (de toute façon j'en ai déjà bien assez dit, la substantifique moelle, vous l'aurez en lisant), je préfère juste vous prévenir : cet os est crade, alors c'est à vos risques et périls, hihi.
Bonne lecture !
ET BON ANNIVERSAIRE KATSUKI !
Hakkan
Katsuki ouvrit son casier avec la douceur qui lui était propre -c'est à dire, aucune- et envoya la porte en fer s'écraser avec fracas contre le mur. Il ignora proprement la voix de Iida, délégué de la Seconde A, dans son dos, qui lui demandait d'y aller un peu moins fort avec les fournitures de l'école s'il te plaît Bakugo-kun. Le visage fermé, il plongea sa main gantée à l'intérieur et se saisit de la serviette molletonné qui reposait en boule au fond du réceptacle, mêlée en vrac avec sa veste et son pantalon d'uniforme. Il avait déjà retiré son masque, qu'il avait dû envoyer valser quelque part par là. Pas grave, il remettrait la main dessus plus tard. Il poussa un soupir de bien-être en enfouissant son visage à l'intérieur, le tissu absorbant la sueur qui perlait sur son front et ses tempes.
Il était dix-neuf heures, et le cours de Super Héros 101 venait de se terminer. Après un entraînement aussi intensif, une odeur de transpiration musquée envahissait à une vitesse fantastique le vestiaire des garçons, qui, pour être honnête, n'en avaient pas grand-chose à secouer. Après tout, ce n'était pas la première fois que la pièce sentait un peu fort les aisselles.
La serviette quitta le visage du cendré explosif pour venir se glisser sur sa nuque, son cou, et son buste qu'il essuya vaguement avant de la balancer de nouveau à sa place initiale, roulée n'importe comment, de toute façon ce n'était pas bien grave, il la passerait à la machine ce soir. Le jeune homme se saisit de sa bouteille d'eau, prenant une gorgée en jetant un coup d'œil rapide à ses camarades qui piaillaient derrière lui. Eijiro était avec Denki, occupé à enlever ses manchettes en forme de rouage, rigolant comme un imbécile à ce que lui racontait le blond électrique. Bakugo les traita mentalement d'idiots- c'est ce qu'ils étaient, de toute façon- avant de finir sa bouteille d'une traite. C'était fou ce que les entraînements pouvaient rendre la gorge sèche.
La voix nasillarde de Kaminari qui se mit à pleurnicher sur son sort lui donna une pulsion meurtrière. Il empêcha de justesse sa main de partir toute seule et se retourna vers lui, prêt à menacer de lui en coller définitivement une si cet abruti continuait à chialer.
« Quoi, il est déjà si tard !? On devrait se grouiller d'aller au cours de rattrapage sinon Aizawa-senseï va encore nous passer un savon !
-Désolé, vieux, mais je t'accompagne pas, répondit Eijiro en esquissant un rictus.
-J'suis pas sûr que t'ai vraiment le choix, tu sais ! Râla Denki en passant la bandoulière de son sac sur son épaule.
-J'ai plus besoin d'y aller, j'ai réussi à faire remonter ma moyenne, pour ce trimestre. J'suis libre, mon pote ! »
Le blond se tut momentanément, sa mâchoire se décrochant et sa bouche formant un O parfait, avant qu'il ne fronce les sourcils, peu sûr de comprendre :
« Tu as réussi à faire quoi ?
-Rien n'est impossible, j'en suis la preuve vivante.
-Mais comment ?! »
Sans même cacher sa fierté, Eijiro fit un geste du menton en direction de Katsuki qui fusillait les deux pipelettes du regard.
« Crois-le ou non, reprit le carmin, mais c'est grâce à lui.
-Ouais, ben fais pas trop le malin, andouille, ou je te laisse crever la gueule ouverte sur tes cours de maths. » Ne put s'empêcher de répondre Bakugo. C'était plus fort que lui.
Loin de prendre la menace de son camarade et tuteur au sérieux, Eijiro riait alors que Denki se remettait à geindre :
« Tu veux pas m'aider aussi ? Steuplaît ! Je galère comme un malade !
-Ouais, ben c'est pas mon problème ! Rugit Katsuki qui démarrait toujours au quart de tour pour un rien, c'est déjà assez dur de faire rentrer les cours dans le crâne d'un seul idiot, alors de deux, non merci ! »
Pendant que derrière tous ces cris, Eijiro se défendait qu'il n'était pas si idiot que ça, Denki se fit gentiment raccompagner vers la sortie gratifié d'un agréable « maintenant, casse-toi ! » de la part du cendré qui n'en pouvait plus de l'avoir dans le collimateur.
La pièce, débarrassée de la pile électrique, retrouva un volume sonore plus que décent, voire presque inexistant. Le blond n'était pas le seul à avoir fichu le camp, car Eijiro et Katsuki se retrouvaient presque seuls, hormis quelques autre élèves comme Yuga ou Sato qui pour une raison mystérieuse étaient étrangement longs à se changer eux aussi. Après tout, ils étaient les derniers à lambiner alors que presque tous les autres avaient plié leurs affaires.
Katsuki se retourna vers son casier, avec cette fois la ferme intention de finir de se rhabiller pour pouvoir enfin se tirer d'ici et aller faire sa vie pénard dans sa piaule. C'était sans compter sur Eijiro qui s'adressa à lui :
« Hé, au fait, tu rentres chez toi ce week-end ? »
Dos à lui, le cendré roula des yeux mais lui fit quand même la fleur de répondre :
« Non.
-Ah bon ? Comment ça se fait ? »
C'était pas croyable, ce gars était vraiment un moulin à paroles. Katsuki enleva un de ses gantelets avant de continuer :
« Ma daronne me casse trop les couilles, je suis plus tranquille ici.
-Ahah, ça craint, ça. Moi aussi, je reste à l'internat ! Mes parents ont un truc de prévu, ça sert à rien que je retourne chez moi… »
Je t'ai pas demandé, pensa Bakugo en retirant son deuxième gant et en ouvrant son sac de sport pour y ranger ses affaires. Pourtant, il traînait, écoutant le carmin faire la conversation d'une oreille, si bien qu'ils finirent seuls, tous les deux, dans les vestiaires.
Eijiro, trop occupé à discuter pour réaliser qu'il pouvait aussi se changer en même temps, finit par redescendre sur terre en remarquant que la pièce était soudainement devenue silencieuse.
« Ils sont tous partis !
-Si tu te magnais un peu plus au lieu de causer, j'te ferai remarquer qu'on serait déjà partis aussi.
-Pardon ! Je me dépêche. »
Il y eut une minute de silence, à peine, pendant laquelle seul le zip de la fermeture éclair d'un sac se fit entendre. Avant que le rouquin ne l'ouvre à nouveau.
« Hé, Katsuki.
-Quoi encore ? Grogna le cendré.
-C'est toi qui sent comme ça ? »
Quoi ? Bakugo se retourna vers lui.
« Comme quoi ? »
Sa voix était menaçante, il était prêt à lui faire comprendre sa douleur si l'autre garçon osait lui faire l'affront de lui reprocher une mauvaise odeur. Mais, contre toute attente, le visage du rouquin s'illumina :
« Ça sent super bon ! C'est quoi, ton déo' ?
-Hah ! Le blond laissa échapper un éclat de rire, qu'est ce que tu crois, j'ai pas besoin de déodorant, moi.
-Pfff, pouffa Eijiro, genre. »
Il fit un pas vers l'autre garçon, réduisant de moitié au moins la distance déjà courte qui les séparait, leurs casiers étant côte à côte. D'instinct, le cendré recula, mais se retrouva bloqué dos au métal glacé. Le rouquin s'approcha encore, inclinant légèrement la tête pour le sentir. Le sang de l'adolescent ne fit qu'un tour, il ne rigolait plus du tout :
« Oï, qu'est ce que tu fous, là ?!
-J'avais déjà remarqué que tu sentais bon en travaillant avec toi, répondit Eijiro en plantant son regard dans le sien, mais là, avec l'entraînement, c'est beaucoup plus fort. »
Katsuki se figea. Eijiro était très près. Trop près. Il pouvait sentir son sale souffle contre sa peau lui donner des frissons, et ses yeux débiles étaient plongés dans les siens avec tellement… D'intensité… Pris au piège entre la porte du casier et le buste musclé de son camarade, le cendré se sentait à l'étroit. En plus, sa proximité avec le rouquin lui faisait un drôle d'effet… Merde, c'était quoi, ces conneries qu'il lui sortait ? Il lui manquait une case, à ce type, pour dire des choses pareilles ? Quoi qu'il en soit, c'en était trop pour le jeune homme qui commençait à sentir la pression monter à l'image d'une cocotte minute prête à exploser d'une seconde à l'autre.
Exploser, c'est ce qu'il fit, d'ailleurs. Sans prévenir, il envoya une détonation carabinée en plein dans le visage du carmin, écrasant sa paume sur la totalité de sa tête pour le faire dégager. Eijiro étouffa un « mmpf ! » asphyxié par la déflagration, et recula maladroitement de quelques pas lorsque Katsuki le repoussa brutalement en arrière. Merde, fallait pas trop empiéter sur son périmètre, non plus. Heureusement, l'autre garçon était habitué aux sautes d'humeur explosives de son ami, et, ayant vu dans les yeux rouges la colère -ou l'embarras, ça dépendait- monter, avait assuré ses arrières en activant son alter.
Il se frotta le front, d'où prenait racine un léger filet de fumée grise, en bougonnant :
« Hé, t'abuses ! Tu t'es pas assez défoulé pendant l'entraînement ?!
-C'est toi qui abuses, tête de con ! T'as vu ce que tu me sors ?
-Désolé, je voulais pas te mettre mal à l'aise, fit l'adolescent avec une moue, regardant ailleurs.
-Je suis pas mal à l'aise, pauvre tâche. » Rétorqua le blond en montrant les dents.
Eijiro ne trouva rien à répondre, et un petit blanc légèrement gênant s'installa entre les deux garçons qui se faisaient toujours face. Mais, au lieu de retourner vaquer à leurs activités, ils restaient là sans bouger. Le rouquin triturait distraitement le tissu noir des manches de son costume de héros, sourcils froncés, l'air un peu ennuyé. Katsuki n'avait pas besoin qu'on lui fasse un dessin. Il soupira bruyamment :
« Quoi encore ? T'as un problème ?
-Ben… »
Il se gratta la joue, le bout de ses doigts cognant contre le masque qui lui protégeait le visage, qu'il n'avait pas retiré. Il hésitait, pas très sûr de son coup, le regard du blond le sommant d'accoucher sur le champ :
« Euh, ça va te paraître bizarre mais… »
L'adolescent tournait autour du pot, faisant des gestes avec ses bras, ponctuant son indéchiffrable demande de rires idiots. C'en était trop pour Katsuki qui aurait déjà dû perdre patience depuis bien longtemps et qui leva la voix sans prévenir, faisant sursauter son ami :
« Arrête de tourner autour du pot, tu me les brises ! Déballe !
-Je… Je peux goûter ?
-Tu peux goûter quoi, imbécile ? Répéta Bakugo qui n'était pas sûr de comprendre.
-Ben, toi, enfin… Euh, tu vois. »
Il y eut un nouveau blanc. Mais qui n'avait rien à voir avec le précédent. Il était plus lourd, plus dense. Il annonçait une véritable tornade. Bakugo écarquilla les paupières et entrouvrit les lèvres.
«QUOI ?! Il se mit à hurler d'un coup, les babines retroussées comme un chien prêt à mordre, sa voix rauque résonnant jusque dans le gymnase vide.
-Crie pas, crie pas ! Se défendit Kirishima, un peu fébrile, qui regrettait déjà les trois pauvres mots qu'il avait eu le malheur de prononcer, c'est juste que… Tu sens super bon, alors le goût doit être encore meilleur, euuuh… J'imagine ?
-Mais t'es un grand malade. » Articula Katsuki dont la voix blanche avait retrouvé un volume décent, qui le fixait sous ses sourcils froncés et son air menaçant.
Eijiro déglutit. Il cherchait dans le regard de son vis à vis quelconque information qui pouvait lui permettre de deviner s'il devait fuir pour sa peau tout de suite ou s'il pouvait avoir une chance de poursuivre. Il fit un pas vers l'autre garçon, suivit d'un deuxième. Katsuki n'avait pas quitté le casier contre lequel il était appuyé, qui commençait à se réchauffer à la température de sa peau. Le carmin baissa les yeux, et, tout doucement, glissa le bout de ses doigts sur la hanche du blond, avant de remonter, remonter, pour poser sa main sur sa taille, le pouce sur son ventre et le reste de ses doigts dans son dos. Il releva les yeux et planta ses iris dans les siens.
« C'est… C'est pas vraiment un non, hein ? » Demanda-t-il timidement.
De son côté, Katsuki cilla imperceptiblement. Peut-être qu'il commençait à être un tout petit peu décontenancé. Mais Bakugo restait Bakugo, et il dévoila ses canines dans un rictus, une goutte de sueur dévalant sa tempe, puis sa joue, avant de glisser tout le long de son cou jusque sur ses clavicules :
« Hah ! Tu me prends pour qui ?… »
Eijiro eut un micro sourire, un tic minuscule qui étira ses zygomatiques. Puis, avec une lenteur exaspérante, sa main quitta sa taille pour remonter, caressant son flanc, ses côtes, et arriva juste sous son bras autour duquel il entoura ses doigts, pour le lui faire lever. Katsuki, les sourcils froncés, un pli s'étant formé sur son nez, la mâchoire serrée et les masséters bandés, le suivait des yeux, le surveillant de près, ne perdant pas une miette du trajet de la main de l'autre garçon sur son corps. Pourtant, il se laissait plus ou moins faire, opposant juste un peu de résistance quand le jeune homme voulu lui faire lever le bras avant de finir par obtempérer et le relever lui-même.
Kirishima avala bruyamment sa salive. Le bras en l'air, Bakugo lui offrait son aisselle, sa chair rose et luisante de sueur laissant échapper une nouvelle salve du fumet qui lui faisait tant tourner la tête. L'adolescent transpirait vraiment beaucoup, les gouttes translucides créant des auréoles sur le tissu de son haut qui les avait aspiré. Après tout, c'était ce qui lui conférait son alter. Le cendré serra les poings, compressant ses paumes moites. Il était en parfaite condition pour balancer une magnifique explosion.
Le souffle court, Eijiro haleta :
« A-Alors, je peux ?
-Gh, imbécile… Si ça te fait plaisir. » Grommela le cendré à mi-voix.
Kirishima avança son visage, se mordillant le coin de la lèvre, laissant dépasser le rebord d'une canine pointue et acérée. Il était légèrement plus petit que l'autre garçon, deux centimètres de moins, pour être précis, et il se pencha en avant, approchant son nez de sa région axillaire. Il était tout près, à tel point qu'il pouvait sentir sa chaleur venir caresser son visage. Il ne savait pas trop ce qu'il faisait. Est ce que c'était normal, au moins ? Être attiré comme ça par l'odeur de transpi' de son pote, et de se retrouver dans ce genre de situation totalement improbable ? Il n'était pas sûr, mais maintenant que Katsuki était là, coincé entre lui et le mur, le bras en l'air, il n'allait probablement pas faire machine arrière.
Il entrouvrit les lèvres et sortit la langue, son appendice chaud et rugueux venant se poser contre la peau moite du blond. Il donna un petit coup, tout petit, mais dès que la langue du rouquin entra en contact avec son corps, Katsuki sentit un court jus électrique le transpercer de toute part. Merde ! On ne l'avait jamais touché ici. En fait, on ne l'avait jamais touché tout court. Et là, cet espèce de débile aux dents de requin qui lui servait d'ami était en train de lui lécher les dessous de bras. C'était du délire. Bakugo fit de son mieux pour garder la face, sentant son dos et sa nuque le brûler et sa température corporelle monter en flèche, mais son expression tiraillée entre la gêne et… La gêne, elle, ne dupait personne.
Maladroitement, Kirishima essaya encore, en prenant un peu plus son temps, cette fois-ci. Il glissa un de ses doigts entre sa peau et le tissu de son haut, tirant sur l'habit pour libérer le plus de chair possible. Sa langue se posa tout en bas, à la naissance de ses pectoraux, puis remonta le long du muscle, se faufilant et s'enfonçant dans le creux de son aisselle, et glissa jusqu'en haut, jusqu'à ce que son visage arrive à la même hauteur que celui de l'autre garçon. Leurs regards se croisèrent. Le carmin déglutit, le goût âpre, sucré et musqué se rependant contre son palais, pendant que Katsuki le fixait, les incisives enfoncées dans sa lèvre inférieure.
« Tu… T'es plutôt sucré, j'dirais, fit Eijiro en rompant le silence qui s'était déposé au dessus d'eux.
-T'es vraiment dégeu', putain. » Répondit le cendré avec une pointe de provocation dans la voix.
Pourtant, il gardait le bras en l'air. Il ne repoussait pas l'autre adolescent, il ne l'insultait pas, il ne l'explosait pas, et ne lui envoyait pas non plus de coup de boule pour le faire dégager. Il gardait ses deux billes cramoisies plantées dans les siennes, le visage un peu rouge et les battements du cœur un peu lourds.
Il n'avait pas… Détesté ça. La sensation aurait pu être bien pire, elle aurait pu être insupportable, irritante, désagréable, mais non. C'était une chatouille, un frisson, une caresse humide qui n'avait rien eu de repoussant. D'ailleurs, il ne détestait pas Eijiro, non plus. Bon, ok, il était peut-être bruyant, idiot, il ne réfléchissait pas toujours et était le roi du monde lorsqu'il s'agissait de foncer dans le tas sans anticiper certaines conséquences. Et puis, il avait des goûts vestimentaires plus que douteux. Il était ringard, et en plus, il chantait faux. Mais là, Eijiro était à juste quelques centimètres du visage de Katsuki, les doigts enfoncés dans la peau de son bras qu'il tenait relevé, ils étaient si proches que leurs bassins se frôlaient presque, et Katsuki ne détestait pas ça.
Soudain, les doigts du rouquin quittèrent la peau brûlante, libérant leur capture. Mais ils revinrent rapidement s'enrouler sur le corps de l'adolescent, se posant sur ses hanches qu'il agrippa un peu plus fermement que tout à l'heure, pour le tirer vers lui. Bakugo sentit son bas-ventre faire un looping, et grinça des dents. Il posa ses mains sur les poignets du carmin, mais sans réelle conviction de lui faire lâcher prise. Eijiro le fit se rapprocher encore un peu, juste assez pour que leurs bustes entrent en contact. Puis, il posa sa bouche contre son cou.
La peau blanche du cendré était bouillonnante. Son sang lui montait à la tête, circulant dans tout son corps à l'image d'une turbine lancée à plein régime. Kirishima eut l'impression de se brûler les lèvres. Il inspira un grand coup, se délectant de chaque petite particule d'effluve qu'il pouvait attraper. Katsuki sentait vraiment trop bon. Il n'arriverait plus à s'arrêter, parti comme tel. Il sortit de nouveau la langue, il voulait en goûter plus. D'un geste de tête lent, il fit remonter son appendice tout le long du cou épais qui s'offrait à lui, léchant sa peau avec une avidité presque bestiale.
Katsuki réprima un frémissement en sentant la langue du carmin venir se faufiler jusque derrière son oreille, qui fut remplacée par ses lèvres, ses dents qui laissèrent sur son cartilage de petites marques rouges, avant que de nouveau, l'appendice ne ressorte et ne vienne se glisser tout contre son tragus. Eijiro était en train de lui lécher toute l'oreille, passant le long de son hélix où il laissait s'enfoncer ses canines entre deux coups de langue. Le cendré sentit son cœur le pincer et ses doigts s'agripper désespérément aux manches de l'autre garçon. Sa présence était tout contre lui, sa chaleur l'envahissait, l'immobilisait, lui faisait perdre ses forces.
Les dents serrées, il laissa échapper malgré lui un couinement presque imperceptible lorsque l'émail acéré s'enfonça dans son lobe.
« Gh !… »
Imperceptible, mais pas pour le rouquin qui stoppa son manège en entendant le gémissement qui venir de sortir de la bouche du blond. C'était… À cause de lui ? C'était comme si il lui faisait de l'effet ? Comme si Katsuki ne détestait pas réellement ça ? D'un coup brusque, il le repoussa contre le casier, plaquant subitement son dos contre l'acier et attrapant au vol ses poignets qu'il bloqua eux aussi au métal froid, les maintenant en l'air au niveau de sa tête, le mouvement envoyant une nouvelle salve de l'odeur entêtante dans l'atmosphère.
Eijiro déglutit en sentant les effluves l'envahir, se passant la langue sur les lèvres. Le buste soulevé à un rythme irrégulier par sa respiration erratique, Katsuki le surveillait du coin de l'œil. Un vrai putain de clebs, pensa-t-il en sentant le souffle de l'autre garçon venir rouler sur son épaule. Eijiro, lui, se rapprocha de l'autre adolescent, si bien que son bassin vint cogner contre le sien. Sentant quelque chose contre sa hanche, il redressa la tête avant de comprendre.
« Mais… Attends, tu bandes ? Fit-il sans aucune gêne.
-LA FERME ! Hurla Katsuki, rouge comme une écrevisse -il gêné, lui- toi aussi tu bandes, j'te ferais remarquer ! »
Kirishima ricana, pas impressionné le moins du monde par les cris du blond. Il approcha son visage, plantant ses iris dans les siens, et souffla, articulant chacune de ses syllabes comme pour le provoquer :
« Ouais, mais moi au moins, j'assume. »
Katsuki fronça les sourcils, prenant un air faussement irrité par les mots du carmin. Mais derrière sa façade, car il n'était en réalité qu'à moitié agacé, il tentait seulement de camoufler le désir inconscient qui lui retournait le bas-ventre à mesure qu'Eijiro se rapprochait encore et toujours de lui. Ils n'étaient à présent plus séparés que de quelques centimètres, et il suffisait d'un mouvement à peine pour que cette distance provisoire soit réduite à néant.
La voix ayant baissé de quelques octaves, Katsuki gronda dans un souffle rauque, trop fier pour laisser passer la provocation :
« Tu veux que je te bute ? »
Mais il n'y avait plus une once de menace dans le souffle qui vint mourir contre les lèvres d'Eijiro, qui se murent en un rictus. Puis, le jeune homme ferma les yeux, avant d'occire les deux centimètres qui les séparaient encore.
Maladroitement, il plaqua sa bouche contre celle du cendré. Il sentit qu'il serrait les poings, ses poignets se tendant alors qu'il les tenait toujours fermement au creux de ses paumes, mais Katsuki ne le repoussa pas.
Le baiser fut d'abord très maladroit. Il fallait avouer qu'ils avaient, pris dans leur élan, un peu oublié la notion de douceur, et l'échange fut entrecoupé de chocs entre l'émail de leurs incisives. Mais, petit à petit, ils finirent par ralentir le rythme, liant leurs deux bouches avec moins de brutalité. Eijiro quitta les lèvres du cendré pour mieux revenir, l'assaillant avec une douceur et une sensualité telle qu'il lui arracha un énième grognement. Au fur et à mesure, Katsuki se laissait embarquer par la fièvre qui grimpait en lui, et finit par sortir la langue, léchant la lèvre inférieure de l'autre garçon pour l'inciter à en faire de même. Eijiro n'eut pas besoin de se faire prier, et la seconde suivante, les deux adolescents s'essayaient à un roulage de pelle dans les règles de l'art, seuls dans les vestiaires, leurs costumes de héros toujours à moitié sur le dos.
Sa langue glissant contre celle de Bakugo avec avidité, Kirishima lâcha ses poignets qu'il maintenait toujours en l'air pour venir glisser ses mains contre ses joues, prenant son visage en coupe, le bout de ses doigts se perdant dans les épis blonds. Katsuki, lui, enroula ses bras autour de son cou et l'attira vivement dans sa direction, faisant momentanément perdre son équilibre au carmin qui se rattrapa en se serrant contre lui. On ne pouvait pas faire plus proche, ils étaient littéralement collés l'un à l'autre.
Le baiser s'intensifiait, devenait bouillant, et n'avait plus rien de chaste. Un filet de salive dégoulinait sur leurs mentons respectifs pendant que leurs langues se caressaient longuement, avant d'être remplacées par leurs lèvres qui claquèrent dans un bruit humide. Bakugo fit glisser une de ses mains entre les cheveux rouges, décoiffant Kirishima encore plus qu'il ne l'était déjà, avec sa mèche qui lui retombait en plein milieu du front. Il n'arrivait plus à penser à rien d'autre qu'au fait qu'Eijiro était là, en train de l'embrasser. Ils étaient littéralement en train de se rouler la galoche de l'année dans les vestiaires, où n'importe qui pouvait rentrer, et à n'importe quel moment. Il ne savait même pas pourquoi de un, il le laissait faire et pourquoi de deux, il participait aussi. Ça n'avait aucun putain de sens, mais pourtant, il ne pouvait pas s'arrêter. Et au vu de la bosse qui continuait à grossir contre sa cuisse, Eijiro non plus, apparemment.
Mais soudain, le carmin rompit le contact, se faisant foudroyer du regard par le blond qui ne comprenait pas ce qu'il faisait. Il s'empressa de se justifier, la voix tremblante :
« Je… Il s'éclaircit la voix, je veux te toucher ici aussi. »
Ses mains quittèrent ses joues pour descendre jusque sur ses pectoraux, qu'il effleura d'abord du bout des doigts avant de les agripper avec voracité. Katsuki déglutit, et les lèvres du rouquin revinrent se coller aux siennes. Il voulait le toucher ici aussi, hein ? Très bien.
À son tour, il se saisit de ses poignets pour lui faire lâcher prise. Kirishima allait protester, mais le cendré les fit disparaître sous son haut moulant, les faisant remonter jusque sur son buste. Le regard planté dans le sien, il gronda :
« Si t'en as tellement envie, fais-le correctement, abruti. »
En sentant la chair brûlante de sa poitrine et la peau tendre de ses tétons durcir sous ses doigts, Eijiro, qui n'était pas préparé à ça, si vite, frôla la syncope avant de se reprendre. C'était… Très agréable à toucher. D'un geste habile, il remonta d'un coup d'un seul le haut noir aussi loin qu'il le put, libérant les pectoraux massifs du jeune homme. C'était vrai que pour un garçon de son âge, ils étaient plutôt bien développés. C'était très viril, et ça lui plaisait beaucoup. Il dû se retenir de baver dessus lorsqu'il posa les yeux sur les deux petites pointes de chair qui se dressaient en leur centre. Katsuki eut un rictus vainqueur, satisfait de voir l'effet qu'il pouvait avoir sur son camarade… Enfin, s'il pouvait toujours le qualifier comme tel.
Kirishima serra les dents, les yeux grands ouverts et le regard fixé sur l'objet de son désir qu'il tenait entre ses mains. Doucement, il commença à les palper, déglutissant en voyant le bout de ses doigts disparaître dans la chair ferme et blanche. Il les caressa de haut en bas, de bas en haut, passant ses mains en dessous et prolongeant le contact jusque sur ses côtes. Puis, jetant un coup d'œil à Katsuki pour surveiller ses réactions -le connaissant, il pouvait toujours se faire éclater au moindre faux pas- il avança son pouce et son index jusqu'à la tétine rose et s'en saisit, la pinçant légèrement. Le blond eut un sursaut et l'engueula du regard, mais ne l'empêcha pas de poursuivre.
Qu'est ce que je fabrique, là ? Lui souffla sa conscience, rapidement évincée par la curiosité qui la fit instantanément taire. Et si je tire dessus, ça fait quoi ? Doucement, il resserra son emprise, avant de tirer sur le téton qu'il pinçait entre ses deux doigts. Et le résultat dépassa toutes ses attentes, car cette fois-ci, Katsuki fut incapable de retenir le gémissement qui lui échappa. Le regard du carmin s'illumina, alors que le cendré, lui, plaqua une main sur sa bouche, choqué de son propre relâchement.
« T'as rien entendu, maugréa-t-il derrière sa barrière.
-Si, tu as gémi !
-BOUCLE-LA ! J'te jure que je te bute dans la seconde si tu m'enlèves pas tout de suite ce sale sourire idiot de ta face de rat ! »
Eijiro pouffa, pas impressionné le moins du monde par Katsuki qui n'était absolument plus crédible avec son visage fiévreux et ses pectoraux à l'air. Le rouquin s'avança et posa doucement ses lèvres sur la main que Katsuki tenait toujours plaquée contre le bas de son visage.
« Ok, ok. Faisons comme si j'avais rien entendu.
-Je sais pas ce qui me retiens de t'étriper sur le champ. » Gronda le blond qui finit par retirer sa main, fusillant l'autre garçon du regard. Eijiro, lui, avait sa petite idée mais se retint juste à temps de lancer la provocation de trop qui aurait très certainement signé son arrêt de mort. À la place, il l'embrassa de nouveau, pendant que plus bas, ses doigts se remettaient à la tâche.
Contre ses lèvres, Katsuki soupira. Il avait chaud, sa tête tournait, et il sentait qu'il transpirait beaucoup. Ses mains moites se perdaient sur la nuque et les épaules du rouquin auxquelles il tentait de s'accrocher, déstabilisé par cette foutue sensation de pincement qu'il aurait préféré trouver désagréable. Sauf qu'au lieu de ça, les caresses du carmin faisaient monter en flèche sa température corporelle et lui envoyait un signal de détresse dans le bas ventre. Putain, dire que tout ça ne serait pas arrivé s'il l'avait directement envoyé chier au lieu de le laisser faire ce qu'il voulait de lui une fois de plus. Pourquoi est ce qu'il n'arrivait jamais à dire non à ce type ? Ça commençait à le rendre dingue. D'abord, traîner ensemble, puis manger avec lui à la pause de midi, aller chez lui le week-end, l'aider à travailler, s'entraîner avec lui, et maintenant ça… Est ce que c'était vraiment la suite logique des choses ? Katsuki n'arrivait pas trop à saisir, l'esprit embrumé par le baiser enflammé que lui et l'autre adolescent s'échangeaient. Merde. Il aurait dû trouver ça repoussant, alors pourquoi ?…
Un coup de jus au niveau de l'entre-jambe mit définitivement fin à ses élucubrations mentales. Eijiro venait de glisser sa jambe entre les siennes pour appuyer sa cuisse juste contre son périnée, stimulant brutalement son corps déjà à bout. Il rompit le baiser lorsqu'il projeta malgré lui sa tête en arrière, lâchant un grognement de plaisir qui retentit dans toutes les vestiaires. Eijiro, les mains toujours bien cramponnées à ses pectoraux, le fixait les yeux brillants, une once de fascination dans le regard.
Katsuki, ou le type le plus inaccessible de la Seconde A -pour ne pas dire de tout Yuei- était là, coincé entre lui et le mur, à gémir parce qu'il frottait sa cuisse contre son entre-jambe. Ça semblait si fabuleux qu'il avait presque du mal à y croire, mais rêve ou réalité, c'était beaucoup trop tentant pour s'arrêter en si bon chemin. Il essaya d'appuyer un peu plus fort, et la réaction du cendré fut à la hauteur de ses attentes.
« Qu'est ce que… tu fous, p-putain ! »
La voix complètement éraillée qui l'engueula était beaucoup trop sensuelle pour qu'il garde la tête froide, et il appuya encore un peu plus fort. Katsuki se mordit la lèvre pour ne pas gémir, une énième goutte de sueur dévalant son visage et son cou avant d'aller mourir sur le tissu relevé de sa tenue de héros. Kirishima humecta ses lèvres avant de les déposer sur la joue du blond, puis les fit glisser sur sa mâchoire, son cou bouillant, ses clavicules saillantes, avant d'arriver à l'endroit exact où ses doigts s'enfonçaient dans sa chair, sur son buste. Il déglutit en se retrouvant avec sa poitrine massive sous le nez, et fit glisser ses mains sur les hanches du jeune homme pour laisser le champ libre à sa bouche. Doucement, il effleura la peau chaude et odorante, avant que sa langue ne prenne le relais, glissant sur son pectoral droit avec appétit.
Katsuki, le haut du dos appuyé contre le casier et le bassin en avant, le regardait faire, les yeux embrumés par l'embarras. Il se mordait un doigt, enfonçant ses canines en profondeur dans sa chair pour s'empêcher de gémir, trop gêné par les putain de sons qui sortaient de sa propre bouche et qu'il n'était même pas foutu de contrôler. Il sursauta lorsque le carmin sortit les crocs pour mordre dans sa chair, les dents pointues piquant ses muscles. Si ce con s'amusait à ça, il allait lui laisser des marques. C'était sûr, après ça, il le buterait dans les règles de l'art.
Mais pour le moment, Eijiro avait le champ libre pour faire ce qu'il voulait du torse de l'autre garçon qui se contentait de le regarder sans faire mine de le repousser une seule seconde. La langue fit un nouvel aller-retour sur le buste du cendré, avant de rencontrer la tétine déjà durcie qui arracha un geignement à son propriétaire. De nouveau, le rouquin repassa sa langue rugueuse contre la pointe de chair, faisant frissonner Bakugo depuis le bas du dos jusqu'à la naissance de ses cheveux. Ici, il avait un goût différent. Chaque partie de son corps avait une saveur particulière, et à cet endroit, elle était douce et sucrée. Doucement, Kirishima laissa ses lèvres s'entourer autour de son téton, prenant la pointe entre ses incisives. Alors que sa main était revenue se poser sur son pectoral gauche, ses doigts malmenant le bout de son sein, il se mit à sucer le droit, aspirant la tétine entre ses lèvres.
Katsuki étouffa un éclat de voix qui mourut au fond de sa gorge en un geignement étouffé quand il sentit son cœur manquer un battement. Un bruit mat de coup résonna entre les murs lorsque son bras s'abattit fermement contre la portière en métal parce qu'il perdait son équilibre, les jambes fébriles. Putain, c'était quoi, ça ? Un œil ouvert, il tenta de voir à travers la barrière humide qui lui brouillait la vue ce qu'était en train de faire son ami, et dû cligner des paupières une ou deux fois avant de réaliser qu'Eijiro était littéralement en train de le téter.
Puis soudain, sa bouche quitta le buste luisant de salive et rougi par les marques de dents pour descendre sur ses abdominaux. Du bout de la langue, le rouquin redessinait les muscles du blond, glissant le long de son grand oblique pour arriver à hauteur de son nombril. Les doigts cramponnés à ses hanches, Eijiro s'agenouilla face à Katsuki qui était déjà à bout de souffle, les joues et le front rouges et suants. Les genoux au sol, le carmin fixa les iris vermeilles du jeune homme avec une étincelle de détermination et d'envie dans le regard.
« Bordel, Eijiro… Sa voix eut un mal fout à sortir, elle n'était qu'un souffle, qu'est ce que tu fous ? »
Le respiration du cendrée était hachée par la pauvre phrase qu'il avait à peine réussi à sortir. Accroupi devant lui, Kirishima agrippa la ceinture de son pantalon, le bas du visage caché par la bosse qui déformait la ligne du vêtement. Au moment où Bakugo se fit la réflexion que le regard de l'autre garçon avait étrangement changé, Eijiro ouvrit la bouche, son souffle brûlant roulant sur le tissu auquel il s'accrochait, sa voix rauque s'élevant dans le silence du vestiaire.
« J'aimerais bien savoir quel goût tu as, ici. »
Une nouvelle fois, Katsuki sentit son ventre faire un looping. Merde. Merde ! Merde ! C'était quoi, ces yeux ? Pourquoi est ce qu'il haletait comme ça ? Comme… Un putain de clebs en rut ?! Et surtout, pourquoi ce regard lui faisait un tel effet ? En face de lui, Eijiro le fixait, ses doigts déjà occupés à faire cliqueter la boucle de sa ceinture. Une main sur le bas du visage, l'autre, les doigts fermement serrés au creux de son poing à s'en enfoncer les ongles dans la chair, le cendré se sentait au bord d'un véritable précipice, incapable de repousser l'autre garçon, animé, guidé par le désir inconscient qui grandissait en lui si vite qu'il semblait déjà prêt à éclore, si bien qu'il n'eut pas le temps de se rendre compte que son pantalon avait déjà glissé sur ses cuisses, le laissant en boxer.
Le sous-vêtement n'était plus que la seule barrière qui séparait Eijiro de la virilité obscènement moulée de l'autre garçon. Lentement, il approcha son visage pour inspirer son odeur, les yeux mi-clos. Puis, il donna un premier coup de langue à travers le tissu, laissant une tâche humide sur le coton. Katsuki frémit au contact. Il sentait son cœur chavirer et son sang battre dans ses oreilles, et ferma les yeux aussi fort qu'il le put lorsque le carmin attrapa les rebords de son boxer pour le lui descendre d'un coup vif.
Kirishima sursauta lorsque le gland rougit et luisant de liquide pré-éjaculatoire jaillit littéralement du caleçon pour venir cogner contre sa joue. Il se saisit de la base pour le maintenir en place, et déglutit lorsqu'une effluve musquée et forte l'encensa littéralement. La semence translucide perlait depuis la fente de son urètre, dégoulinant jusque sur son frein, ayant laissé des marques mouillés sur le tissu du boxer. Il osa un regard vers Katsuki qui ne disait plus rien, la main toujours devant ses lèvres, qui semblait ne pas pouvoir le regarder faire. Ses cuisses tremblaient, et son sexe fut traversé d'un mouvement convulsif qui le fit tiquer. Il se sentait crouler sous le malaise de se retrouver exposé de la sorte à à peine deux ou trois centimètres du visage du rouquin qui avait une vue parfaite sur toute son anatomie.
Les deux adolescents restèrent figés quelques secondes. Eijiro n'avait pas quitté l'érection du blond des yeux, louchant dessus, ses doigts se resserrant imperceptiblement sur ses vêtements qu'il retenait à hauteur ses cuisses. Puis, après avoir semblé hésiter un instant, il finit par ouvrir la bouche, sortit la langue et approcha son visage du sexe du blond pour s'en emparer. Quand ses lèvres entrèrent en contact avec le bout de son gland, Katsuki réagit en un battement de cil et empoigna en un éclair le rouge par les cheveux pour le faire reculer.
« Stop ! Sa voix rauque et rocailleuse tonna comme un éclair avant qu'il ne poursuive, sous le regard d'Eijiro qui ne semblait pas comprendre pourquoi on l'arrêtait en si bon chemin : pas question que tu fasses ça avec les dents que t'as, tu vas me la déchirer ! »
Il fallut à Kirishima une petite seconde avant que l'information ne fasse son chemin jusqu'à son cerveau, qu'il comprenne pourquoi le blond semblait aussi récalcitrant. Il ne put s'empêcher de pouffer avant de le rassurer :
« Relax, je vais faire gaffe, c'est promis. »
Le regard noir de Katsuki laissait deviner qu'il n'était pas très convaincu, et dans les mèches rouges, ses doigts se crispèrent. Eijiro décida de commencer en douceur, et après un délicat mouvement de pompe le long de son pénis, il posa le nez contre son scrotum. Le cendré tressaillit, et laissa échapper un « mmmpf » étranglé lorsque le jeune homme sortit de nouveau la langue pour la faire glisser sur ses testicules. Progressivement, il fit remonter son appendice tout le long de son sexe sans le quitter des yeux, avant d'arriver au sommet ou il récolta la grosse goutte transparente qui s'y était formée.
Dans un nouveau soupir, Bakugo laissa sa tête partir en arrière, secoué par un puissant frisson qui le survolta tout entier. Putain, c'était trop bon. Et il avait déjà mis un pied dedans, il ne se sentait pas la force de reculer, se laissant dangereusement happer par la fièvre qui lui faisait tourner la tête.
Eijiro, remarquant le voile de désir qui s'était déposé devant ses paupières, statua qu'il avait le feu vert. La pression s'était nettement relâchée sur son crâne, et à présent, la main tremblante de Katsuki était juste posée sur sa tête, pendant que l'autre retenait son haut relevé sur son buste. Le rouquin se passa la langue sur les lèvres, avant de les déposer autour du gland du jeune homme, qui ne le repoussa pas.
Avec la plus grande vigilance, il fit bien attention à garder la mâchoire la plus ouverte possible pendant qu'il faisait glisser dans sa bouche le membre durcit jusqu'à la garde. Un goût suave se répandit contre son palais lorsque le bout de son sexe vint taper au fond de sa gorge, et l'adolescent fronça les sourcils. L'opération s'avérait un peu périlleuse, il n'était pas si mal membré que ça. Et il tenait à la vie, alors il faisait gaffe. Avec lenteur, il fit le mouvement inverse pour amorcer le premier va et vient, encouragé par les gémissements de l'autre garçon. Lorsqu'il arriva à la limite entre le corps de son pénis et son gland, ils s'échangèrent un regard. La lueur de désir qui brillait dans les perles rouges de Katsuki donna des frissons au carmin qui sentit sa propre érection convulser dans son boxer. Alors qu'il s'appliquait à redessiner ses courbes du bout de la langue, il fit disparaître une main dans son pantalon avec lequel il batailla quelques secondes afin de réussir enfin à libérer sa queue. Les premières caresses qu'il s'infligea le firent grogner de bien-être, sa voix étouffée par le sexe qu'il avait dans la bouche.
Au dessus de lui, Katsuki osa un coup d'œil. La vue brouillée par le voile humide qui s'était déposé sur sa cornée, il put à peine distinguer ce que faisait son camarde, mais n'eut pas besoin de plus pour comprendre, au vu des soupirs et du mouvement de bras d'Eijiro, qu'il avait commencé à se masturber. Il se mordit la lèvre, sentant son estomac se tordre lorsque Kirishima réprima un grognement bestial. Il avait chaud. Il mourrait de chaud putain, il avait l'impression de griller sur place. Son dos, sa nuque, ses aisselles, sa tête, sa queue, tout son corps le brûlait, et les mouvements d'aller et retour qui malmenaient son frein ne faisaient qu'empirer la situation. Il se tendait chaque fois qu'une canine frôlait sa chair d'un peu trop près, mais le plaisir bouillant et humide qui l'entourait lui faisait instantanément oublier le risque de finir en charpie si Eijiro se ratait. Parmi la foule de pensées incohérentes et obscènes qui traversaient son esprit en vrac, il se dit que si quelqu'un avait le malheur de les surprendre, Eijiro la lui couperait probablement en refermant la mâchoire aussi sec. Ses yeux faisaient des aller-retours entre le visage rougi et transpirant de l'autre garçon, et la poignée de la porte qui pouvait très bien s'abaisser d'un moment à l'autre.
À genoux devant le cendré, Eijiro, lui, était complètement absorbé par sa tâche. Avec le plaisir qui gonflait dans son bas-ventre, enivré par la situation, et le goût salé du liquide pré-éjaculatoire qui glissait sur sa langue, il se sentait déjà à deux doigts de venir. Un filet de salive épaisse dégoulinant d'entre ses lèvres jusque sur le sol, s'insinuant entre sa peau et son masque qu'il avait toujours sur le visage, il léchait et suçait avec appétit chaque centimètre de chair à sa portée. À chaque mouvement de tête, il s'appliquait faire entrer son sexe toujours un peu plus loin dans sa gorge, et Katsuki gémissait à chaque fois que le bout de son gland se faisait presser contre son pharynx. Plus il le prenait loin, plus il écumait et plus il arrivait à faire glisser entre ses lèvres les derniers centimètres qui le séparaient de la base. Lorsqu'il réussit enfin à l'avaler en entier, le nez contre son pubis, il inspira une grande salve de l'odeur virile du jeune homme. Un dernier mouvement de pompe sur son sexe, et ce fut fatal. Il se vida à grands jets dans un râle de plaisir, envoyant sa semence sur le sol, quelques gouttes de sperme tombant sur les bottes du cendré qui sentait lui aussi son sexe se gorger de sang et gonfler contre la langue d'Eijiro.
Je vais jouir. Je vais jouir, merde, je vais lui jouir dans la bouche, je dois le préve-
Mais le blond n'eut pas le temps de sortir de moindre mot, pris de court par le plaisir intense qui le traversa de toute part. Dans un cri éraillé, il éjacula contre le palais et la langue du rouquin qui se remettait à peine de son propre orgasme, surpris par le jet de sperme qui lui envahit soudainement la bouche. Un goût amer et terriblement fort accompagna la semence épaisse, et Eijiro recula lentement, libérant le sexe gonflé et luisant de l'autre garçon, encore relié à ses lèvres par un filet translucide. D'un revers de manche, il s'essuya les lèvres, avalant la grosse gorgée de liqueur dans une grimace confuse. Katsuki, qui tenait à peine sur ses jambes, le visage renversé en arrière et le torse soulevé par une respiration saccadée, releva la tête en l'entendant déglutir. Il gronda, peinant à former sa phrase, encore assommé par son orgasme :
« Attends, tu… Tu viens vraiment d'avaler, là ?
-Ben oui, fit Eijiro comme si c'était normal avant de se racler la gorge, j'allais pas le cracher par terre. »
Il rangea son attirail avant de se lever pour refermer correctement son pantalon. Le cendré se passa la main sur les yeux :
« Putain, t'es dégueulasse- »
Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le poing d'Eijiro cogna contre le casier alors qu'il se collait de nouveau à lui, le bloquant en mode kabe-don contre le métal.
« C'est marrant, tu râlais beaucoup moins pendant que je te la taillais, cette pipe. » Souffla-t-il avec un rictus.
Le regard résolument ancré dans le sien, Katsuki, bien décidé à ne pas se laisser décontenancer une fois de plus, l'attrapa fermement par le bas du visage et le força à se rapprocher de lui. Leurs lèvres se frôlèrent, et il murmura sans le lâcher des yeux :
« Va te rincer la bouche, ça pue le foutre. »
Puis, sans lui laisser le temps de comprendre, il le repoussa brutalement en arrière, faisant presque perdre son équilibre au carmin qui se retrouvait totalement largué. Il lui tourna le dos pour ouvrir son casier, remontant son pantalon et son boxer sur ses fesses dans la foulée, et retirant son haut trempé de sueur qu'il fourra sans aucune douceur dans son sac de sport. Derrière lui, le carmin fit glisser le bout de ses doigts sur ses lèvres en observant les muscles du blond rouler sous sa peau pendant qu'il s'affairait.
Le goût suave et enivrant persistant encore au fond de sa gorge, il se dit qu'il ne serait pas contre remettre ça n'importe quand et à n'importe quel endroit. Après tout, même s'il faisait le fier, Katsuki semblait avoir beaucoup aimé ça, lui aussi.
Ce fut le cliquetis de la poignée de la porte des vestiaires qui le tira de ses pensées qui viraient carrément à l'obscène, les faisant sursauter tous les deux lorsque la tignasse verte de Midoriya passa l'encadrement et que le jeune homme mit un pied dans la pièce.
« Kacchan, Kirishima ! Vous êtes encore là ? Tout le monde vous cherche ! Pourquoi est ce que vous mettez autant de temps-
-LA FERME ! Le hurlement que venait de pousser Katsuki fit glapir le pauvre garçon, casse-toi de là, abruti de nerd !
-Mais… Bredouilla Izuku, avant de disparaître aussi vite qu'il était apparu sans demander son reste après s'être fait fusiller du regard par le cendré, bon, euh, ne tardez pas trop quand même ! » Fit sa voix qui s'éloignait derrière le mur.
La main crispée contre la porte de son casier, Bakugo fixait l'endroit où venait d'apparaître son camarade en grinçant des dents. En voyant son air déconfit, Kirishima ne put s'empêcher de ricaner :
« Je sais ce que tu penses, heureusement qu'il est pas arrivé cinq minutes plus tôt, pas vrai ?
-Toi, tu la boucles, aboya le blond, j'te signale que c'est à cause de toi qu'on est encore là !
-Ouais, ouais, en attendant, vu la tête que tu faisais, j'suis sûr que t'as pas détesté ça- »
Un regard plus que noir le dissuada de poursuivre. Eijiro décréta qu'il était trop jeune pour mourir, et se tourna à son tour vers son casier sans rien ajouter de plus. Alors qu'il faisait passer ses mains derrière son crane pour se défaire de son masque, il ne put s'empêcher de sourire.
Encore une fois, Katsuki n'avait pas nié.
Fin
Si vous voulez un chapitre bonus pour que Katsuki lui rende la pareille, envoyez « KIRIBAKU » au 8 12 12 (0,50 centimes plus le prix d'un sms mais doucement sur la facture hein)
Non mais en plus, grâce à moi vous avez appris des noms de muscles et de parties génitales, remerciez moi /BANG
BREF, j'espère que vous êtes pas trop choqués mdr, en tous cas moi je me suis bien amusée à écrire ça, j'avais bien envie d'échanger un peu les rôles entre eux hihi. Quoi qu'il en soit, n'hésitez pas à me donner votre avis, à souhaiter un bon anniversaire à ce sale gosse, à manger des bananes, 'fin faites ce que voulez, vous êtes libres de vos mouvements, hein.
Aller, sur ce, moi je vais aller lire un max de doujins, en attendant, passez une bonne semaine ! À la prochaine ! *fuit*