L'HÉRITIER


Aux habitués, bon courage pour ne pas vous perdre dans cette fanfic.

Aux courageux qui vont poursuivre cette fanfic, espérons que vous ne lâcherez pas le fil.

UA MODERNE

Les OC m'appartiennent.


LA VIPÈRE

The Ritz-Carlton, Moscow, 4 avril

« Vega Empire, c'est ainsi que se nomme la plus grosse entreprise et la plus prospère. Pendant des années, voire depuis des siècles, la famille de la Vega a étendu son influence à travers le monde. Elle qui au début n'était qu'une petite famille de fermier dans le Sud de la Californie est devenue la firme la plus importante et la plus imposante du monde. Personne ne pouvait ignorer ce nom. Les De La Vega étaient présents partout, aussi bien dans l'alimentation, que dans les banque, que dans le divertissement.

Et tout ceci est dirigé par Alejandro de la Vega, le descendant direct de cette famille… »

Alina déposa violemment le journal sur la table puis finit par tourner la page, avec agacement.

« -Rien sur son fils, évidemment. » Marmonna-t-elle.

La femme de 36 ans se leva de son fauteuil et observa sa chambre luxueuse d'un air détaché. Elle connaissait bien cet hôtel, c'était son préféré, qu'elle avait racheté il y a trois ans de cela. Cet appartement était son favori et elle n'hésitait pas à le réserver ou à menacer les employés pour l'obtenir. Généralement, elle évitait toujours cette dernière option, car tous savaient ici, qu'il ne fallait pas la contrarier. Elle avait mis en faillite de nombreuses entreprises rien que par caprice et très souvent le chef de sa famille, Alejandro de la Vega la rappelait à l'ordre et à la raison, afin de la contenir.

Car oui, elle faisait partie de cette famille qui fait tant parler les journalistes ainsi que les plus hauts responsables de tous les pays.

La Famille De la Vega.

Elle était Alina de La Vega-Stokova. Cette femme aux cheveux bouclés dorés n'avait rien à envier aux autres. Dire que la nature l'avait gâté était sans doute une vérité, elle était belle et personne ne pouvait le contester. Ses lèvres pulpeuses bien roses et ses yeux d'un bleu écarlate ravissaient tous les hommes et les femmes qui la côtoyaient. Elle avait le monde à ses pieds.

Une lettre ouverte attira son attention.

Elle l'avait reçu la veille. C'était une missive avec le cachet de son illustre famille. Mais curieusement, ce n'était pas le cachet habituel. Chaque membre important de la famille disposait d'une signature qui lui était propre. Celle d'Alejandro de la Vega représentait un loup empêtré dans un V, l'initiale de la famille. Mais cette fois, ce n'était un loup, mais un renard.

Alina, représentée par une Vipère, n'était pas sans savoir qu'aucun membre ne disposait de ce blason, ce qui voulait dire qu'une chose : le fils d'Alejandro allait faire son entrée officielle dans la famille.

Quand elle avait compris cela, elle avait tenté de chercher par d'autres moyens des informations le concernant, mais comme chaque enfant de la lignée direct de la Vega, il était caché de tous, protégé et inconnu même de la famille. C'était une règle qui perdurait depuis des générations mais qui portait ses fruits, car jamais les De la Vega n'avaient eu de problèmes par la suite, ils imposaient un respect qui dépassait leur situation financière.

« A l'attention d'Alina de la Vega-Stokova,

L'Héritier souhaite vous rencontrer le 15 juin, à la Tour Tornado, en compagnie de quatre autres membres de la branche secondaire.

Bien cordialement.

D. de la Vega. »

L'Héritier. C'est ainsi que se nommaient tous les fils ou filles qui ont succédé au chef de la famille par la suite. Un titre ambitieux et qui inspirait un futur glorieux.

Alina fut interrompue de ses pensées par des coups à sa porte.

« -Entrez ! » Fit-elle de sa voix faussement mélodieuse.

Un jeune homme brun s'introduit timidement dans la pièce, avec un chariot de pâtisseries qui semblaient tout droit sortie d'une bijouterie.

« - Доброе утро. Je vous apporte ce que vous avez commandé, Miss Stokova, déclara-t-il doucement.

Il baissa brusquement des yeux, quand il aperçut que l'illustre cliente la toisait de haut en bas. En vérité, Alina fut frappée par la beauté discrète du groom, elle ne souvenait pas d'avoir déjà croisé cet employé, elle qui connaissait pratiquement tout le monde dans l'hôtel.

Elle lui adressa un sourire charmeur et l'interrogea plutôt :

« - Dites-moi très cher, je ne vous ai jamais vu ici. Vous êtes nouveau ? Quel est ton nom ?

- Oui, j'ai commencé aujourd'hui, dit-il en hochant la tête, je m'appelle Iakov.

- Approchez-vous de moi, s'il vous plait. »

Le jeune groom hésita puis enfin obéit en avançant vers elle. Lorsqu'il fut à sa hauteur, Alina l'attrapa par la cravate, le tira vers elle et inspira son cou. Iakov émit un cri sourd de surprise et tenta de se rattraper en posant ses mains sur le dossier du fauteuil en velours.

« -Je…Miss Stokova…Je ne…bredouilla-t-il désespéré.

-Tu es puceau ? Lui chuchota Alina d'un ton séduisant.

Elle vit alors le rouge montait au visage de Iakov puis éclata de rire et finalement le relâcha. Le groom s'écarta d'elle, haletant, les joues empourprées.

« -Je suis prête à te payer une nuit, lança-t-elle en se léchant les lèvres, je paye très bien d'ailleurs.

-Je…ne suis…je ne fais…pas….

-Oh tu devrais y penser, tu as le physique pour. »

Le jeune groom semblait de plus en plus mal à l'aise, après avoir réajusté ses vêtements, il déguerpit rapidement.

Lorsqu'Alina fut seule, elle éclata de rire, heureuse d'avoir joué ce sale tour à ce novice. Elle avait même pu faire ses poches. Bien qu'il n'y avait qu'une simple carte. Elle fronça les sourcils, surprise, elle ne s'y attendait pas. Elle aurait pensé à tout sauf ça.

Elle finit par le jeter à la poubelle.

Sur la carte figurait une lettre.

La dernière lettre de l'alphabet.

Un Z.


LE TIGRE

Tokyo, Maison HARUMIYA, le 18 avril

« A l'attention de Kusuo Harumiya de la Vega,

L'Héritier souhaite vous rencontrer le 15 juin, à la Tour Tornado, en compagnie de quatre autres membres de la branche secondaire.

Bien cordialement.

D. de la Vega. »

Installé dans une des pièces de sa maison traditionnelle japonaise, Kusuo lisait la petite carte d'invitation. Le silence de l'endroit lui permettait de poser tranquillement ce mystère qui entourait cette invitation aussi étrange et surprenante.

Kusuo était un homme de 32 ans, promis à une carrière brillante dans la politique et le droit. Il avait été le plus jeune avocat diplômé de sa promotion. Il devait reprendre le cabinet familiale situé à Tokyo, enfin c'était jusqu'à que la famille De la Vega le désigne comme étant un membre de la branche secondaire. Son père en faisait partie, mais il pensait que ce sera sa sœur ainée qui serait désignée par Alejandro. Ce dernier avait préféré le choisir en vue de son intelligence et son tempérament calme, en plus de cela, sa sœur n'était nullement intéressée par les affaires de la Vega, préférant une carrière d'actrice.

Ainsi, Kusuo avait donc été obligé de porter le nom de la Vega et de prendre aussi la nationalité américaine en vue des affaires qui pourraient l'accaparer à l'étranger. Il hérita même du blason de son père qui représentait un tigre. Cela ne l'avait nullement gêné d'être devenu un de la Vega à part entière mais il savait qu'il allait entrer dans un monde beaucoup plus sombre que ce que prétendait son père.

Il soupira doucement, si l'envie l'avait pris, il aurait sans doute choisi la même carrière que sa sœur. Mais curieusement, il avait préféré une autre voie.

Dans le besoin de prendre l'air, il se leva et se dirigea vers l'extérieur, l'amenant vers le grand jardin japonais de la résidence.

Le temps était magnifique en ce moment, le reste de sa famille avait décidé de partir pour Hokkaido, mais cette carte d'invitation l'avait dissuadé à les accompagner. Il voulait prendre du temps pour lui et réfléchir sur sa situation. Il traversa un petit ruisseau et un pont pour se retrouver parmi les arbres et fleurs japonais. Cette floraison de printemps avait peint un jardin de couleur pastel. Kusuo avait toujours aimé ce jardin qui avait bercé son enfance et son adolescence, jusqu'à aujourd'hui.

Ce temps de détente fut interrompu par une silhouette au loin, qui l'étonna, car il pensait être complètement seul dans la résidence. Certes, il y avait encore quelques employés pour l'entretien, mais l'individu portait un kimono traditionnel.

« -Matte! » S'exclama Kusuo en se précipitant vers l'étranger.

Ce dernier arrêta sa marche et se retourna. Ses yeux d'une couleur noisette inhabituelle au Japon croisèrent ceux de Kusuo qui s'immobilisa à son approche. Il n'avait jamais vu cet homme qui n'était pas d'origine japonais. Il n'était pourtant pas rare que sa famille accueille des étrangers dans la résidence pour parler affaire ou bien simplement par amitié. Kusuo n'avait pas souvenir qu'un invité était attendu.

« -Vous parlez Japonais ? » Demanda-t-il maladroitement dans un parfait anglais.

« -Je parle 17 langues, sourit l'étranger, dont le japonais, mais cela ne me gêne pas de converser en anglais.

-Qui êtes-vous, vous êtes dans un jardin privé, comment avez-vous fait pour entrer ? S'enquit Kusuo très courtois.

-Je suis Daisuke Kuroko, je suis un ami de votre mère, Emiko, elle m'a autorisé à venir visiter votre jardin pour aujourd'hui, elle m'avait signalé qu'il n'y aurait personne, avoua-t-il désolé.

-Oh, oui, je devais être dans mon appartement en vérité, j'ai préféré rester ici. Il est rare que quelqu'un comme vous, porte un nom japonais.

-Quelqu'un comme moi ? Vous voulez dire qui n'a pas l'air japonais ?

-Pardonnez-moi pour mon insolence, s'inclina Kusuo sincèrement en comprenant sa bourde, je ne voulais pas vous paraître rude.

-Nullement, ne vous en faites pas.

-J'aurai aimé vous faire visiter moi-même, mais je suis attendu, si vous avez besoin de quoi que ce soit, mes employés sont à votre disposition.

-Arigato. » Sourit Daisuke avec un regard pétillant.

Il poursuit son chemin.

Kusuo le fixa pendant quelques secondes, l'observant s'éloigner. Il aurait aimé en savoir plus cet homme et il se promit d'en parler à sa mère afin d'obtenir ses coordonnés et de lui faire des présentations plus adéquates.

Alors qu'il rentrait dans sa demeure, il eut un appel de sa mère, qui coïncidait bien. Il se décida de lui répondre tout de suite pour lui parler de l'homme dans son jardin.

« -Je ne connais pas de Daisuke Kuroko, dit-elle dans le combiné, surprise.

A ses mots, Kusuo lâcha son téléphone et se précipita dans le jardin à vive allure, il croisa un de ses jardiniers et lui demanda s'il n'avait pas vu un homme. L'employé lui fit un signe négatif. Kusuo rejoignit alors de nouveau le point de rencontre avec Daisuke espérant le trouver, mais il n'y avait aucune trace. Ses propres employés lui informèrent tous qu'ils n'avaient vu personne entrer dans la propriété et qu'ils n'avaient jamais vu un homme de sa description.

Après avoir parcouru chaque mètre de chaque parcelle, Kusuo finit par s'arrêter et s'asseoir sur un banc en pierre. II commença à croire qu'il a perdu la tête, qu'il a eu une hallucination. L'homme lui avait paru tellement réel, il n'avait pas l'air mal intentionné. Et pourtant, ce mystère le tiraillait. Est-ce son esprit ou alors une farce qu'on lui avait faite ?

C'est là qu'il vit une carte, à ses côtés.

Avec une simple lettre.

La dernière de l'alphabet.

Un Z.


Ce chapitre pourrait être en proie à une réécriture, voire une modification, merci de votre compréhension.