Titre : Je ne connais pas la tendresse

Rating : M, slash

Paring : Harry Potter X Drago Malefoy, Drarry, HPDM

Résumé : Harry n'est pas quelqu'un de bien. Il ne connaît pas la tendresse, ni l'amour. Il a grandi sans famille, dans un foyer pour jeunes garçons qui n'ont rien dans la vie à part un sombre passé. Un jour, un jeune garçon aux cheveux presque blancs rejoint son dortoir. Lui n'a connu que l'amour dans sa vie. Et Harry a envie de lui faire payer cette injustice.

Disclaimer : Fanfiction inspirée de l'univers Harry Potter et des personnages de J. K. Rowling. Il s'agit d'un univers alternatif (UA) et sans magie.


Prologue : Je ne connais pas la tendresse

Dans un sombre quartier de Londres, l'orphelinat Poudlard accueillait de jeunes garçons avec un passif difficile. L'institut était tout aussi lugubre que le quartier. Il avait la mauvaise réputation d'accueillir les cas les plus compliqués. Les orphelins occupant l'institut n'avaient plus rien dans la vie, mis à part un passé compliqué et une vie déjà bien trop mouvementée pour leurs jeunes âges.

Parmi eux, un garçon de 17 ans y séjournait depuis maintenant 5 ans. Harry Potter était un jeune homme séduisant. Les cheveux sombres, presque noirs. Un regard profond, d'un magnifique vert émeraude. Il était grand, environ 1m85, et son corps sculpté laissé apparaître des muscles fins mais puissants. Harry était un bagarreur dans l'âme, la violence étant le moyen de communication qu'il connaissait le mieux. Après des débuts difficiles à son arrivée, du haut de ses 12 ans il avait su se faire respecter et se faire une place à Poudlard.

Avant cela, il avait vécu chez sa tante et son oncle. Ses parents étaient morts dans un accident de voiture alors qu'il n'était encore qu'un bébé. Ils avaient donc hérité d'un enfant en bas âge dont ils ne voulaient absolument pas. Et évidemment, ils mettaient un point d'honneur à rappeler au garçon qu'il était un fardeau chaque jour de son enfance.

Il avait été battu par son oncle et, plus tard, par son cousin et ses amis. Sa tante l'avait toujours traité comme un chien, l'obligeant à effectuer des corvées plus désagréables et difficiles les unes que les autres. Il était fréquemment privé de nourriture et enfermé dans sa chambre (qui n'était en fait qu'un placard sous l'escalier). À l'aube de ses 12 ans, les voisins avaient finalement contacté les services sociaux, alertés par l'état de santé de l'enfant. Harry était maigre et pâle, ne souriait jamais et affichait souvent des bleus sur son corps.

Une assistante sociale était alors venue le chercher pour le conduire dans un orphelinat, lui promettant au passage un avenir meilleur et une famille qui l'adopterait sûrement un jour. Ce jour n'était jamais arrivé. Qui adopterait un pré-ado de 12 ans ? Harry avait donc grandi à Poudlard.

Encore aujourd'hui, l'adolescent avait gardé une peau pâle et un corps maigre. Même si ses années de bagarres à l'orphelinat avaient permis à ses muscles de se développer.

D'abord charrié par les autres garçons pour sa taille fluette, l'alimentation désormais régulière qu'il recevait à Poudlard avait eu comme conséquence une poussée de croissance impressionnante. Il était vite devenu la personne qu'il ne valait mieux pas embêter si on ne voulait pas souffrir de représailles musclées.

Harry Potter avait donc passé son adolescence entouré d'autres orphelins parmi lesquels ils devaient chaque jour faire ses preuves pour ne pas se laisser marcher sur les pieds. Les garçons, à cet âge-là, pouvaient se montrer cruels. Et Harry était loin d'être une exception.

Manquant terriblement d'amour parental durant sa tendre enfance et n'ayant jamais eu de véritable ami mis à part quelques compagnons de bagarre dans l'orphelinat, Harry n'avait jamais reçu ou éprouvé la moindre tendresse pour quiconque. Il avait appris à considérer l'amour comme une faiblesse dont il ne valait mieux pas s'encombrer. Dire qu'Harry avait un cœur de pierre était un euphémisme. C'était un jeune homme endurci par un début de vie chaotique et terriblement injuste.

Mais Harry ne s'en plaignait pas. Il n'avait jamais connu autre chose que les épreuves. Le dicton « ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort » était devenu son mantra.

Il s'était fait la promesse que plus personne ne lui marcherait jamais sur les pieds. À Poudlard, il avait réussi à trouver un équilibre entre ses cours, ses professeurs et ses compagnons de dortoir.

Il partageait sa chambre avec 4 autres garçons. Un jeune homme roux, d'environ son âge, qui se prénommait Ronald Weasley. Il était le plus jeune fils d'une famille nombreuse et surtout très pauvre. Ses parents n'avaient eu d'autre choix que de laisser ses enfants dans un orphelinat, n'ayant pas assez d'argent pour les nourrir. Ron avait grandi dans la pauvreté absolue, mais baigné de l'amour de ses parents, de ses frères et de sa sœur.

Dans un premier temps, Harry l'avait détesté uniquement par jalousie. Lui avait une famille qui l'attendait quelque part. Mais rapidement, le jeune roux avait su faire ses preuves aux yeux d'Harry et il était maintenant ce qui se rapprochait le plus d'un ami. Cependant, les deux avaient un caractère instable et une tendance à s'énerver très rapidement, ce qui avait conduit à un nombre incalculable de bagarres entre eux.

Dean Thomas, Blaise Zabini et Theodore Nott étaient les trois autres garçons avec qui ils partageaient leur dortoir. Les trois garçons étaient un peu plus jeunes, tous trois âgés de 16 ans, et avaient appris à ne pas embêter les deux plus vieux. Le respect des aînés leur avait été inculqué par la force et un bizutage loin d'être tendre était devenu traditionnel pour chaque garçon rejoignant le dortoir. Le dernier à l'avoir rejoint était Theo et il gardait encore aujourd'hui la phobie des serpents après qu'Harry ait glissé un reptile dans son lit. Le serpent était inoffensif mais le jeune Nott ne l'apprit que plus tard. Sur le coup, la peur l'avait poussé à se faire pipi dessus.

En dehors de leur chambre, les cinq garçons prenaient soin les uns des autres sur le territoire hostile que représentait Poudlard. Ils se défendaient lors des bagarres et n'hésitaient pas à mentir aux surveillants et aux professeurs pour se couvrir.

Cependant, Harry n'allait pas jusqu'à dire qu'ils étaient ses amis. Il avait appris à apprécier sa solitude. Il ne voulait rendre de compte à personne et évitait de créer des liens.

Il décomptait les jours avant d'atteindre ses 18 ans où il pourrait enfin quitter cet orphelinat lugubre. Il avait grandi entre ces murs gris et sombres. Et même si Poudlard représentait la meilleure période de sa vie, le quotidien était loin d'être agréable ici.

Le jeune homme savait qu'un héritage l'attendait dès qu'il atteindrait ses 18 ans. L'argent était bloqué sur un compte et lui promettait un avenir meilleur que ce qu'il avait toujours connu. Voilà pourquoi il attendait avec impatience le 31 juillet, date fatidique de son anniversaire. Nous étions fin octobre et les 9 prochains mois lui paraissaient insurmontables tant l'impatience le pressait.

De plus en plus souvent, il se prenait à rêver de sa vie future. Il s'imaginait quitter l'orphelinat la tête haute et le dos droit, sans jamais un regard en arrière. Il se voyait dans un appartement bien à lui. Il hésitait entre entamer des études universitaires ou commencer à travailler directement. Il aurait l'embarras du choix pour la première fois de sa vie, il serait enfin maître de son destin. Et il avait hâte, oui tellement hâte. Chaque soir, il s'endormait avec la certitude que sa vie ne pouvait que s'améliorer. Mais il était loin de se douter que les 9 prochains mois qu'il passerait à Poudlard chambouleraient tout l'avenir qu'il s'était construit dans ses rêveries.