Bonjour à tous !

Je vois que le premier chapitre a ravi certains d'entre vous ! C'est un plaisir ! Voilà donc la suite, qui, je l'espère, vous plaira tout autant !

Aurel8611 : Merci à toi :)

Vindixta : Oui, j'ai un peu abusé sur le retrait de points et j'ai trouvé une parade dans ce chapitre !

Arhy : J'espère que tu aimeras tout autant la suite ! Je vais essayer de faire quelque chose de bien de cette fiction.

Guest : J'espère que malgré ton statut d'invité, tu liras la suite.

Merci à vous tous pour vos commentaires, ça m'avait manqué de fou !

À vos yeux ? Bonne lecture !

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Chapitre 2 : étrange conséquence

Aussitôt son élève hors de la classe, Severus avisa le reste de la potion qu'ils ava0ient littéralement éclatée entre leurs mains et soupira. De toute évidence, ce qu'avait « créé » Potter – pour peu qu'on puisse donner un tel verbe à une telle concoction – n'était pas du tout une potion curative ! Heureusement, il y avait encore d'autres fioles, donc il saurait toujours trouver un remède si remède il y avait besoin. Mais en attendant…

Il griffonna sur un bout de parchemin qu'il envoya magiquement se poser sur le bureau d'Albus avant de passer dans ses appartements grâce à la porte magique le menant directement à ceux-ci afin de se mettre en costume d'apparat. Après quoi, il partit par le réseau de cheminée rejoindre un manoir bien plus sombre que les cachots où il vivait à l'école.

–Ah, Severus, te voilà enfin ! Tu en as mis du temps…

Cette voix lui donna un violent frisson qu'il fit de son mieux pour effacer et vint immédiatement s'agenouiller face à son maître.

–Veuillez me pardonner, Maître… J'étais avec ce foutu Potter qui s'était blessé durant mon cours…

Un drôle de rictus se posa sur la face de Voldemort alors qu'il redressait le visage de son serviteur du bout des doigts afin de le regarder dans les yeux.

–Montre-moi, Severus…

Sa voix doucereuse le rendait fou, mais il fit ce qu'il lui demandait, à savoir lui ouvrir son esprit pour lui montrer ce qu'il désirait. Parfaitement conscient de la situation dans laquelle il était, Severus fit de son mieux pour montrer ce que désirait le maître tout en gardant caché ce qui devait le rester. L'intrusion était brutale, surtout pour deux occluments parfaits tels qu'eux deux, et Severus sut d'avance qu'il allait encore avoir besoin de quelques potions antidouleurs pour faire passer la migraine déjà présente.

–C'est bien, Severus, très bien… Il est malgré tout tellement dommage que tu ne puisses pas kidnapper ce garçon… Endoloris !

Le sortilège ne dura pas bien longtemps, juste ce qu'il fallait pour lui faire comprendre que son maître n'était pas heureux – du tout ! – de la situation dans laquelle il était.

–V-Vous savez très bien que si j'en avais la possibilité…

–Il suffit, Severus. Je sais cela. Mais cela ne peut plus durer… Je vais réfléchir à ce que tu pourrais faire pour me l'apporter. En attendant, va, ou bien le vieux fou va encore se poser des questions sur tes absences répétées ! Il serait si dommage que ta couverture ne tombe alors que nous approchons si près du but, n'est-ce pas, mon cher ?

–Très dommage, Maître…

D'un geste vague de la main, Voldemort le congédia, ce qui lui permit de rejoindre Poudlard. Il aurait souhaité rejoindre ses appartements pour s'y reposer au calme, mais il savait que Albus voulait le compte rendu de leur entrevue.

–Sorbet glacé au citron givré !

Le repos serait pour plus tard… !

–Ah, Severus, vous êtes rentré ! Venez donc vous asseoir avec moi, nous discuterons de votre entrevue avec Voldemort…

Dans un soupire, l'homme en noir vint s'asseoir au bureau de son mentor, refusant poliment, mais de plus en plus agacé, le bonbon au citron, la tasse de thé au citron, la tranche de cake au citron et enfin le cookie au citron, que l'autre lui présentait avec un grand sourire.

–La réunion a été assez courte, comme la dernière fois, parce qu'il a peur que ma couverture auprès de vous ne saute. Néanmoins… Cela fait trois-quatre fois qu'il se plaint que je ne puisse mettre la main sur le garçon… Et aujourd'hui il a stipulé qu'il allait sérieusement songer à une manière pour moi de le kidnapper… Si je ne m'abuse, il y a une sortie à Pré-Au-Lard le weekend prochain, je me trompe ?

Le vieil homme perdit un peu son sourire avant de le regarder intensément, sans rien dire, pendant quelques instants. Après quoi, son sourire s'élargit à nouveau et il reprit un bonbon dans sa bonbonnière.

–Ah, Severus, vous devriez vraiment goûter ces petites merveilles ! Elles sont délicieuses et aussi douces qu'un nouveau-né !

La grimace du potionniste aurait dû faire comprendre au directeur qu'associer nourrisson et sucrerie n'était vraiment pas le truc à faire, mais ce dernier semblait être aveugle à cela.

–Je sais très bien que vous trouverez une manière de protéger votre Golden boy préféré. Quant à moi, je vais aller me reposer, j'ai des potions qui m'attendent. Monsieur…

Il s'inclina délicatement avant de faire demi-tour et de sortir, glissant ses mains dans les poches de sa cape et sursauta presque en y trouvant quelque chose qui ne s'y trouvait pas auparavant. Il le sortit et remarqua qu'il s'agissait d'une potion. Il jeta un regard autours de lui en fronçant les sourcils. Il n'avait rien ressentit comme perturbation de la magie ou quelque chose venant le frôler, donc il ne s'agissait pas d'un élève, de toute évidence. Il déboucha la fiole et la passa sous ses narines en plissant un peu plus les yeux.

Potion antidouleur.

Severus soupira et secoua la tête en lançant un regard vers le faucon s'étant refermé derrière lui.

–Vieux fou…

D'un geste habile et habitué, il avala son contenu puis replaça la fiole où elle s'était retrouvée, dans sa poche, avant de retourner enfin dans ses appartements, dans les cachots.

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Le lendemain, il se sentait déjà plus reposé et moins sous les effets de l'Endoloris que la veille. Heureusement, puisqu'il avait cours avec la même classe qu'hier ! Pourquoi avait-il l'impression qu'il avait toujours davantage cours avec les gryffondors/serpentards que la moyenne ? Il se faisait sans doute des idées.

Rapidement, il se lava – oui, parce qu'il le faisait – s'habilla et sortit de chez lui afin de se rendre dans la Grande Salle après avoir fait un crochet par sa salle. Il avait oublié de ranger après le fiasco de la veille avec ce satané Potter.

Satané Potter, satané Potter dont il allait encore devoir sauver les fesses face au mage noir, prochainement d'ailleurs…

–Bonjour, Severus ! s'exclama Minerva en lui adressant un doux sourire comme elle en avait l'habitude.

Ses salutations furent rapidement suivies par celles Poppy, Lupin et Hagrid. Il y répondit par hochement de tête en s'installant aux côtés du directeur, seule personne du corps professoral auquel il adressa un « bonjour ».

–Ah, Severus, je vous attendais ! Dites-moi, c'est quoi cette histoire de 160 points en moins pour les Gryffondors d'hier ? Je suis certain que vous avez encore abusé sur le retrait de points…

Son air moqueur le fit tiquer. Inutile de l'énerver dès le matin !

–Mmh.

Très éloquent, mais tant qu'il n'avait pas bu son café, il n'était vraiment pas réveillé. Chose qu'il fit rapidement avant de répondre à son supérieur.

–Peut-être que si Monsieur Longbottom était moins un danger public dans ma classe et que Monsieur Potter moins insultant, peut-être que dans ce cas, ils ne perdraient pas autant de points. Mais il s'agit de votre école, Monsieur le Directeur, alors faites ce que vous voulez…

–Oh, mais ça a déjà été fait, Severus. Ils ont donc seulement perdu 80 points. J'ai coupé la poire en deux, comme ça, tout le monde est content !

Vu l'air renfrognée de l'homme, celui-ci ne l'était pas tant que cela !

L'heure du début des cours s'annonça et chacun se levèrent pour aller dans leurs cours respectifs, les donnant ou les recevant.

C'est donc au cours de Snape que Harry, Ron et Hermione se dirigeaient, pour l'un la mort dans l'âme. Harry avait passé une nuit affreuse sous la douleur de sa main et il n'avait jamais osé appeler l'elfe de l'école, même si c'était Dobby, pour avoir une potion antidouleur. Après tout, c'était de la faute de l'homme, et peu importe qu'il l'ait soigné au mieux, il était responsable ! Et puis, le jeune homme était certain qu'il devait jubiler d'avoir blessé « Harry Potter » alors que son foutu maître n'y étais même pas vraiment arrivé par le passé.

–Et je t'en prie, Harry, pour une fois, tais-toi ! On a déjà perdu 160 points hier, si tu nous fais le coup à chaque fois, nous serons vite en négatifs ! Et j'aurais beau me tuer à la tâche pour recevoir des bons points, cela ne suffira pas pour remonter la côte !

–Eh, comme si c'était entièrement de ma faute, aussi ! Et puis, tu n'as pas vraiment à te « tuer à la tâche » comme tu dis…, soupira le brun en massant son ventre douloureux depuis la veille.

Il devait avoir trop stressé.

La porte claqua brusquement, allant rencontrer son amie la porte comme souvent à la même heure.

–Entrez, installez-vous et taisez-vous, fit la voix grave et dure de leur professeur.

Très peu enthousiaste à l'idée d'entrer dans cette classe, Harry laissa entrer tout le monde avant de faire de même, mais il fut surpris de la main sur son épaule qui le retint.

–Monsieur Potter. Comment se porte votre main, aujourd'hui ?

Harry cligna plusieurs fois les yeux, passant de sa main aux yeux noirs de l'homme lui posant la question.

–Je… Eh bien c'est… que cela va… Plus ou moins…

–Il a eu mal toute la nuit, Professeur, s'exclama poliment Hermione qui avait eu vent de ses gémissements nocturnes par leur meilleur ami en commun.

Severus soupira et le lâcha.

–Restez calme, nous revenons de suite. Monsieur Potter, suivez-moi.

Harry envoya un regard noir à son amie qui lui sourit, sachant que l'homme allait lui donner quelque chose contre la douleur, et il le suivit en rougissant légèrement alors que Severus le faisait entrer dans la réserve de la classe.

–Je vous avais pourtant dit de ne m'envoyer un elfe, gamin stupide.

Il était dos à son élève et cherchait les dernières potions contre la douleur présentes en ce lieu. Il savait qu'il n'en n'avait plus beaucoup, mais plus il cherchait, moins il croyait encore en avoir. Il finit par se retourner vers le plus jeune.

–Je n'ai plus de potion pour vous, alors vous pouvez retourner à votre place. Oh, Monsieur Potter, au fait… Vous n'avez rien à déclarer ? Des effets secondaires de la potion que vous avez … hm… « créé » hier ?

Harry siffla quelque chose en fourchelangue, sans doute une insulte à son égard et un frisson lui parcouru l'échine. Le fourchelangue, il ne l'entendait que lors des réunions avec le maître, alors quand ce gamin le parlait… Il secoua mentalement la tête.

–J'ai seulement mal au ventre… Professeur. Rien de plus. Je peux retourner m'asseoir, maintenant ?

L'homme hocha la tête et le laissa y aller avant de faire de même afin de donner son cours.

–J'espère pour vous que vous n'avez pas été suffisamment idiots hier pour ne rien noter de votre préparation ? Parce que si cela n'a pas été fait, vous allez devoir, même si je sais que ce sera très difficile pour vous, vous rappeler de tout ce que vous avez mis et la marche à suivre de votre création d'hier. Si, par le plus grand des hasards, certains m'ont remis ce parchemin en me rendant sa potion hier, il peut sortir et aller dans sa salle d'étude.

Plusieurs élèves avaient un grand sourire sur le visage à cette annonce, chose somme toute assez rare avec ce professeur en particulier. Mais une fois n'était pas coutume et ils allaient en profiter ! Malgré tout, seulement cinq élèves sur une trentaine purent se lever pour partir, alors que les trois quarts restants soupiraient en se demandant comment ils allaient pouvoir se rappeler de tout cela. Quant au quart qui n'était pas dans l'équation…

Ils sortirent donc, pour ceux qui étaient encore en classe, le parchemin nécessaire à la rédaction de leur recette de la veille.

Severus profita de ce moment afin de refaire rapidement son stock de potion antidouleur, se doutant également que Poppy n'en avait plus énormément. Il prit donc le plus large chaudron en sa possession et se mit à la tâche. Rapidement, une heure tout au plus après, il avait fini. Il prit une flopée de flacons vides et y injecta la dose dans l'une d'entre elles.

–Monsieur Potter, tenez.

Le professeur s'était levé afin de rejoindre son élève et lui tendait ledit flacon de ses longs doigts fins. Le plus jeune releva la tête de son parchemin et effaça rapidement la grimace de douleur qu'il avait sur ses traits.

–Merci, Professeur…, murmura-t-il en venant prendre la fiole avant de la porter à ses lèvres dans l'espoir de la boire le plus vite possible.

De toute façon, il n'allait pas l'empoisonner devant les élèves qui restaient !

Cependant, alors que le goulot se pressait contre sa bouche, une sorte de jet magique ou plutôt comme un bouclier venant de son propre corps se déclencha et éjecta la fiole contre le mur en face, à des mètres de là, laissant un Harry la bouche en cul-de-poule et clignant des yeux.

–C'était quoi, ça… ? murmura-t-il en lançant un regard à son professeur qui, lui-même, ne savait pas ce qui venait de se passer !

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Et voili voilou pour le second chapitre !

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je lis chacun de vos commentaires avec le plus grand plaisir !

Bonne journée à vous, à bientôt dans la suite !