Bonjour, bonsoir, chers lecteurs !

Non, vous ne rêvez pas. Il s'agit bien d'un os (mini, mais os quand même) sur Cœur de Cristal… Quelle mouche m'a donc piqué ? Suis-je prise de nostalgie lors de ma préretraite ? Non, ne rêvez pas. Si Nostalgie il y a, c'est seulement à la radio (ok, jeu de mot pourri, j'admets).

Ce serait mentir d'affirmer que j'avais ce petit os casé dans un coin de ma tête et que j'ai juste céder à mon désir. Je publie en vérité ce petit morceau d'OS (5 pages) afin de vous annoncer une bonne nouvelle concernant Cœur de Cristal.

En effet, le fanzine Maskot a décidé d'éditer mon histoire et de la vendre, en édition limitée, illustrée, un tout petit peu retravaillé à la Japan Expo qui aura lieue début juillet 2011. Et comme nous aimerions savoir + ou – qui serait intéressé par l'achat de ce recueil (car vu le nombre de pages, on ne va pas pouvoir en faire des tonnes, mieux vaut avoir une idée du nombre d'impression global), je poste la moitié d'un des OS spécials qui sera livré dans le recueil (à savoir qu'il y en a trois et une scène coupée, si je me rappelle bien… Kof kof).

Je précise qu'il nous faudrait savoir la quantité moyenne pour le mois de janvier. Et pour ceux qui ne savent pas encore ou ne peuvent pas venir à la japan expo, Maskot se réserve la possibilité de vous l'expédier (avec frais de port à votre charge) après la japan expo. Pourquoi après ? Parce que je m'y rends le dimanche exprès cette année pour une séance de dédicace et que, de ce fait, je m'amuserais à signer votre exemplaire (ainsi que les illustrateurs) avant qu'on ne vous l'envoie. Si c'est pas gentil ?

Si vous êtes intéressés, merci de contacter le fanzine Maskot dont l'adresse du site est dans ma biographie ou en me donnant la possibilité de transmettre votre demande précise via Reviews (auxquelles je répondrais, pour une fois ! lolll)

Sur ce, j'arrête de vous ennuyer et je vous livre ENFIN mon Os ! Bonne lecture et merci d'avoir supporté ce blabla ! lol

oOo

La sensation de la pommade froide sur sa peau brûlante lui fit pousser un halètement et le crispa, de la tête aux pieds. Pourtant, très rapidement, la douceur des larges mains à la peau parfaitement douce le détendit. Les doigts couraient sur son derme bouillant et il poussa un gémissement alors que son mollet gauche subissait un massage invasif et plus qu'apprécié.

Alanguit dans son transat, un petit parasol au-dessus de lui, Harry ferma les yeux qu'il dissimulait derrière des lunettes de soleil. C'était la troisième côte ensoleillée qu'ils visitaient. Après les caraïbes, la Californie, ils s'étaient réfugiés en Australie. Leur petit jeu les avait déjà emmenés dans des pays moins chauds, ce qui expliquait qu'à chaque fois, le corps d'Harry devait s'habituer à nouveau à l'astre du jour.

Cette fois, la décence voulait qu'ils soient vêtus, ce que son époux n'appréciait guère. Il préférait être nu, pouvant ainsi profiter du corps d'Harry selon son bon vouloir. Pour autant, Harry, lui, préférait porter un short de plage. Le nudisme était quelque chose qui ne cadrait pas trop avec une pudeur qu'il s'ignorait, jusqu'à ce que Draco le percute de toute son indiscrétion. Mais bon, pour faire plaisir au blond, il était d'accord de se plier à ses fantasmes, tant qu'ils se faisaient en privé. Mais la plage ne l'était pas, cette fois, bien que Draco ait tenté d'en trouver une plus isolée. Impossible de faire partir les surfeurs attirés par les vagues. Harry aimait les regarder, déclenchant sans le vouloir la jalousie d'un amant féroce.

« Tu aimes ? demanda Draco, le faisant sortir de sa rêverie aquatique.

-Enormément, répondit-il en regardant son jeune époux par-dessus ses lunettes de soleil perché sur le bout de son nez. Ça soulage. »

Draco lui sourit et se pencha. Très délicatement, il posa ses lèvres sur la peau rougie, son souffle chaud arrachant un couinement horrifié à Harry. Il dégagea sa jambe prestement.

« Tu peux m'embrasser, mais ne souffle pas dessus ! »

Draco leva les yeux au ciel. C'était le monde à l'envers. Harry, brun à la peau mâte, attrapait coup de soleil sur coup de soleil alors que lui, blond à la peau laiteuse, était plus épargné qu'un albinos dans un congélateur. Pour autant, Draco mentirait s'il affirmait ne pas apprécier d'être le médecin de son amant. Cela obligeait ce dernier à se fixer sur lui uniquement. Et non pas juste sur ces maudits surfeurs.

Remuant la tête pour éloigner sa jalousie, Draco marcha à quatre pattes le long du transat de son époux, déposant régulièrement quelques baisers sur la peau échaudée, sans respirer. Il s'écarta pour reprendre son souffle et reprit, jusqu'à arriver à sa bouche qu'il dévora sous un gémissement appréciateur.

« Cela te convient mieux ? Demanda-t-il.

-Mhmm, répondit Harry en le regardant par-dessus ses lunettes teintées. Je préférais te voir surfer… »

Draco haussa un sourcil. Ah ? Quelle était donc cette lubie ?

« Le surf te plaît donc tant ? demanda le blond, étonné.

-Oui, répondit Harry en se redressant. Ils ont l'air si gracieux. Ça paraît si simple ! Je sais à peine nager et regarde-les ! Ils sont presque en lévitation sur l'eau ! »

Draco jeta un œil aux hommes et femmes vêtus de combinaisons moulantes, occupés à exécuter des figures dangereuses sur une planche qui ne semblait pas très résistante.

« Les sports dangereux t'attirent, dit-il simplement. Je ne comprends pas très bien pourquoi. Je préfère un bon balai à… ça ! »

Harry soupira en se recouchant, plaçant ses bras derrière sa nuque.

« Sans doute parce que je ne pourrais jamais en faire un, dit-il. Je veux dire… avec mon cœur… »

Draco grimaça. C'était un sujet encore douloureux. Même si Harry allait mieux de jour en jour, l'opération ne datait que de trois mois. Severus avait été très clair là-dessus : aucune activité extrême.

« Et rassurez-vous, le sexe, bien qu'intense, ne devrait pas être mortel. »

Draco avait un peu honte d'avoir retenu son souffle jusqu'à cette nouvelle. Mais qui pouvait-il ? Harry était à croquer ! Jetant un regard en biais à ce corps détendu et légèrement rougit, Draco sourit. Il se pencha sur Harry, frottant son nez contre le sien.

« Un jour, tu prendras ta revanche, dit-il. Tu feras du surf. Et du… comment déjà ? Jet Ski ? Et aussi ce sport horrible où on se jette d'un avion avec un para…. Un para…

-Un parachute, dit Harry en souriant. Tu viendras avec moi ?

-Ok pour le jet ski. Ne compte pas sur moi pour le reste ! »

Harry leva les yeux au ciel en l'entendant. Il se redressa, baillant en s'étendant.

« Je vais rentrer, dit-il. Ma peau ne va pas supporter ça plus longtemps, je crois. »

Il désigna le soleil d'un air embêté. De la sueur perlait sur son nez et ses joues et Draco se sentit obligé de l'essuyer.

« Suffit, dit Harry avec un grognement agacé. Je rentre ! »

Il se leva et ne protesta que vaguement lorsque Draco déposa un chapeau sur sa tête encore trop sensible. Vraiment, l'ancien Serpentard avait l'étoffe d'un futur papa poule. A le surprotéger ainsi, il avait parfois l'impression d'étouffer. Mais il préférait perdre une jambe plutôt que de protester. Ils avaient tous les deux besoin d'être choyer et de dorloter l'autre. Autant s'en complaire, tant qu'ils le pouvaient !

Remontant les marches menant à la villa qu'ils louaient pour leur mois en Australie, Harry se retourna pour regarder Draco. Ce dernier était resté assis à regarder les surfeurs d'un air sceptique, presque curieux et il sourit. Il était certain que, dans quelques mois, son époux serait sur une de ses planches, près de lui ! Tout comme il sauterait d'un avion, avec lui !

oOo

Draco sortait de sa douche quand il nota l'odeur exquise du poulet au paprika. Harry avait encore frappé. Il s'essuya rapidement les cheveux et enfila un simple short un peu lâche avant de rejoindre son époux dans la cuisine. Rien n'était plus agréable de le regarder cuisiner. C'était son univers. La cuisine était à Harry ce que les potions étaient à Severus Snape et Draco les trouvait tous les deux fascinants dans leur art. Harry plus que Severus, car il avait la beauté et la grâce manquante au professeur, mais ça, il préférait ne pas l'avouer devant le plus vieux.

Quand il arriva dans la cuisine, la radio était allumée sur un poste de chanson plus brésilienne qu'australienne et Draco regarda son amant danser d'un pas maladroit, tout en cuisinant avec beaucoup plus de dextérité. Oui, vraiment, il avait pris la bonne décision, lorsqu'il avait céder à sa curiosité plutôt qu'à la partie sombre de sa personne. Jamais Draco n'avait regretté de ne pas avoir livré Harry à son père. Et il était certain de ne jamais le faire, alors que chaque jour, il avait l'impression que l'absence de son époux le priverait d'oxygène.

Le lien ou simplement le poids de son regard avertit Harry de sa présence et le brun se retourna, un peu gêné d'avoir été surpris à tester ses maigres talents de danseur. Ou plutôt, ses talents inexistants. Draco sourit avec indulgence et alla s'appuyer contre la cuisinière, lieu de prédilection de son époux.

« Poulet au paprika ? demanda-t-il.

-J'en avais envie, expliqua simplement Harry en haussant les épaules. Et puis, ça fait des jours que ce poulet me nargue… »

Draco secoua la tête en riant. Parfois, Harry avait des comportements de femmes enceintes. Sauf qu'il ne l'était pas. Qu'importe, le voir se relever en pleine nuit parce qu'il avait envie de manger des radis restait gravé dans la mémoire de Draco. Surtout qu'il avait du transplaner dix fois avant de trouver une botte convenable.

« Tu n'en veux pas ? demanda Harry en le regardant, bien qu'un œil soit toujours en train de surveiller la cuisson du riz.

-Tout ce que tu cuisines me convient », répondit Draco.

Il le contourna, ouvrit le frigidaire – vraiment, quelle invention miraculeuse ! – et sortit la fiole de potion verdâtre concoctée par Severus.

« Il est l'heure », dit-il en la tendant vers un Harry grimaçant.

Le brun s'en saisit pourtant avec une moue et la but sans trop de résistance. Si avaler cette chose gélatineuse et horrible était nécessaire pour recouvrer sa santé, alors il était prêt à tout ! Draco le regarda avec compassion puis sortit la bouteille de rosé du frigo. Il chercha deux verres, les servit et en tendit un à Harry. Comme toujours, le brun l'avala sans hésitation. L'alcool n'était pas bon pour son cœur, mais Severus leur avait autorisé trois verres par jour. Ce n'était jamais que le premier !

« Merci », dit Harry en retournant à ses casseroles.

Draco ne répondit pas. A la place, il préféra mettre la table sur la terrasse. Ils allaient voir la mer, ainsi. Et les surfeurs qui continuaient leurs démonstrations, alors que le soleil se couchait à l'horizon.

Harry le rejoignit, suivit des casseroles alignées et obéissantes et s'assit à ses côtés.

« Bon appétit ! » dit-il après les avoir servi.

C'était succulent. Comme tout ce que faisait Harry, d'ailleurs. Il était réellement doué et alors que Draco mordait dans la chaire tendre du poulet, une autre faim l'envahit. N'y avait-il que du paprika dans ce plat ? Au regard concupiscent d'Harry, il comprit que non. Avec complaisance, Draco leva son verre de vin dans sa direction, saluant son initiative. Ils allaient passer une bonne soirée.

oOo

Leurs corps étaient recouverts de sueur. Faire l'amour dans un pays chaud aurait dégoûté Draco, normalement. Il détestait suer. Sentir le corps humide d'une autre personne contre le sien aussi, d'ailleurs. Mais quand il s'agissait d'Harry, il aimait ça. Il en raffolait. La chaleur affolante de l'air lui donnait la vague impression que même l'atmosphère s'embrasait, tout comme leur corps. Cela rendait l'acte encore plus sauvage et primitif. Et Draco adorait ça.

Couché à ses côtés, haletant, Harry redescendait après un orgasme que Draco qualifiait d'honorable. Forcément, il en était le responsable. Ça ne pouvait donc être qu'honorable. Les petits halètements à ses côtés avaient l'art de prolonger son plaisir. Il adorait entendre le souffle saccadé de son amant, surtout en se sachant responsable de cela.

« Le sexe est comme le surf, dit-il soudain, en se tournant vers Harry. Nous lévitons l'un sur l'autre. Nous sommes la planche de l'autre. Tu ne crois pas ? »

Harry le regarda. Ses joues étaient encore rouges et ses yeux fatigués brillaient encore d'extase.

« Non, dit-il. Je crois que le sexe est mieux que le surf ! »

Draco sourit avec fierté. Rien ne pourrait jamais rivaliser avec le plaisir qu'il venait de donner à son époux. Jamais rien. Sauf peut-être un autre orgasme, offert par lui, bien entendu. Sous cette pensée, Draco s'endormit avec satisfaction. Il se réveilla quelques heures plus tard. La nuit était définitivement tombée et la lune, réfléchie dans la mer, éclairait la chambre aux fenêtres grandes ouvertes. Harry n'était pas là. Il percevait vaguement des sons venant de la cuisine. Son amant avait-il encore eu une de ses curieuses fringales nocturnes ? Un sourire indulgent, Draco se leva avec difficulté, négligeant sa nudité. Il aimait être nu. Que d'autres le voient dans cette tenue ne le gênait en rien. Au contraire. Qu'ils observent sa perfection le flattait énormément.

« Narcissique ! » avait dit Harry, quand il le lui avait expliqué en Californie. Harry était nettement plus pudique mais cela plaisait à Draco. Surtout lorsqu'il le forçait à se dévêtir entièrement, dans un endroit à découvert. C'était simplement appréciable de constater que, sous la gêne, même le torse d'Harry rougissait.

Détendu, le blond arriva dans le salon pour se figer, sa bulle de bonheur éclatant. Son amant était pâle et la main placée sur son cœur était révélatrice. Avec inquiétude, Draco se précipita sur lui.

« Harry, par Merlin, est-ce que tu vas bien ? Depuis quand es-tu ainsi ?

-Pas… longtemps, répondit le brun, la respiration haletante. Ça va, ne t'in…

-Tu sais très bien que je le ferais, même si tu me demandes le contraire ! coupa Draco. Tu as pris ta potion ? »

Sous l'acquiescement de son époux, Draco sentit l'inquiétude poindre d'avantage. Il avait pris la potion mais ne semblait pas aller mieux.

« J'appelle Severus, dit-il.

-Non, ce n'est…

-Va t'asseoir ! », répliqua Draco.

Harry soupira mais obéit. C'était principalement ce qu'il voulait éviter. Que Draco dérange Severus pour une petite crise passagère. Il en avait encore, de temps en temps, mais elles se faisaient rares. Un peu de poison encore égaré dans ses artères et particulièrement bien logée dans l'oreillette et le ventricule droits. Rien de bien grave, en somme. Rien d'irréparable. Mais Draco avait toujours tendance à paniquer pour rien. Et bien, Harry aimait ça, mais de là à faire subir à Severus son angoisse personnelle…

Il fallut moins de dix minutes au potioniste pour apparaître dans la villa australienne, un air agacé sur le visage. Alors seulement, Harry nota avec gêne que Draco était nu et que lui ne portait qu'un simple slip. Il rougit et s'excusa, ce que Severus balaya d'un revers de main.

« Vous êtes en lune de miel, je ne m'attends guère à ce que vous la passiez à jouer aux échecs, Potter.

-Potter-Malfoy », dit Draco.

Severus siffla en réponse. Il détestait être repris. Posant son matériel au sol et sans même prêter attention à la couverture venant s'enrouler sans aide autour de la taille d'un Draco indifférent, Severus se pencha sur lui, abatant sur sa personne une série de sors qui commençaient doucement à lui être trop familier. Une série de réponses se fit entendre et Harry leva les yeux au ciel.

« Rien de grave, dit Severus, ce que Harry avait déjà compris. Encore un reste de poison. Continuez les potions, le repos et ça devrait aller. Ah… Peut-être devriez-vous vous rendre dans un pays au climat plus… tempéré. Moins humide, en tout cas.

-Humide ? demanda Draco en repensant au soleil de plomb de l'après-midi.

-Il fait chaud, je l'admets, dit Severus. Mais l'atmosphère reste imprégnée d'humidité. Les poumons de Potter… Malfoy, sont affaiblis, comme la majorité de son organisme depuis l'opération qui a été, je vous le rappelle, très invasive. Il a besoin de le ménager. A cette époque de l'année, vous devriez essayer des pays européens. La mer méditerranée est agréable, paraît-il… »

Sur ces mots révélateurs, il sortit de sa sacoche une petite caisse remplie de potion, se qui fit grimacer Harry.

« Encore quelques mois, Potter, dit-il en apercevant sa grimace. Et vous pourrez alors faire toutes les folies que vous chuchote votre cerveau inconscient ! A bientôt. »

Sans un mot, il transplana, Draco levant les yeux au ciel. Il regarda Harry et passa une main attentive dans ses cheveux.

« Je m'occupe de réserver quelque part, dit-il en le regardant. Une préférence ?

-Non, choisis, répondit Harry d'un air fatigué. Je crois que je vais aller dormir un peu. »

Draco hocha de la tête puis le regarda partir. Doucement, son regard retomba sur le coffret de potion dans lequel il plaça un délicat coup de pied. Vivement qu'il ne les voit plus. Il ferait du jet ski. Et du saut en parachute. Et du surf aussi ! Tout, tant qu'Harry soit guéri !

FIN

Même si techniquement, c'est pas la fin ! loll J'espère que ces 5 modestes pages vous ont apportés un peu de joie. Il m'a été personnellement très agréable et étrange de renouer avec le monde tendre et sucré de Cœur de Cristal que je prends un grand plaisir à légèrement remanier (pas trop, hein, sinon, ce n'est plus Cœur de Cristal).

Bisous à toutes et… à bientôt, croyez-moi !