Note:

Voilà, l'heure terrible du dernier chapitre est arrivée! Je voulais donc vous prévenir que forcément, il n'y aura pas de suite (puisque notre hero est mourru, sniff).

Je voulais aussi en profiter pour vous remercier, vous qui avez lu ma fic tout au long de cette année et demie.

Je voulais particulièrement remercier Nuwie qui m'a poussée dans mon analyse de Sirius et m'a nommée "Experte en Sirius"! Un grand merci à Ange, qui m'a poussée au fesses quand j'étais en rade sur certains chapitres et qui a eu le courage de relire la fic en entier quand moi, j'avais envie de laisser tomber. Forcément, je le fais à chaque fois, mais je ne le dirai jamais assez, un grand grand merci à Hermione qui prend toujours le temps de me relire, alors que ça tombe le plus souvent à des moments où ça l'arrange pas particulièrement ! Et puis je voulais aussi remercier Luthien, qui m'a donné le coup de pied aux fesses dont j'avais besoin pour tenter l'aventure ; sans nos délires et son soutien, j'en serais pas là. Pareil pour Mattéic, qui m'a donné goût aux fics et qui m'a redonné espoir avec UVRELQ ! Donc voilà, un vrai grand merci les filles, sans vous, j'aurais pas fini, et sûrement même pas commencé !

Comme certains le savent déjà, je n'aime pas trop les premiers chapitres (bon, en fait tous) et donc j'ai l'intension de tout retravailler maintenant que c'est fini. Histoire d'avoir un style uni et logique, peut-être quelques approfondissements (et donc des pages en plus), et puis enfin pour coller plus à la véritable histoire, compte tenu de ce qu'on a appris de nouveau dans le tome 6. pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, pas de panique, à la vitesse à laquelle j'écris, il ne devrait pas y avoir de spoiler avant Noël !

Encore un grand merci à tous !

Reviews :

Nuwie : elle est belle cette chanson, elle me donne des frissons… j'adore cet album… Merci en tout cas, j'essaye de m'appliquer ! Et avec Molly, y a rien à faire, on est faché à vie ! lol

Ange : n'empêche que c'est pas moi la méchante mais JKR ! c'est elle qui l'a tué, pas moi ! mais je suis vraiment convaincue que Sirius a eu quelques années de bonheur à Poudlard et après, mais que ça a été relativement court… en bref, plus d'années de souffrances que de joies… c'est pas juste !

Fenice : oui, je crois que ça résume bien : maudit dès le départ. Mais bon, dans l'ensemble, je suis fière de lui : il aurait pu être un serpentard très doué, un mangemort hors-paire, mais il a tenu bon et à la place, on a eu un perso fidèle et dévoué pour ses amis, noble de cœur… je préfère ce résultat !


25. Voile

« Catch me as I fall

Say you're here and it's all over now

Speaking to the atmosphere

No one's here and I fall into myself

This truth drives me

Into madness

I know I can stop the pain

If I will it all away »

Evanescence - whisper


Quand Sirius entra dans la cuisine, il se retrouva face aux membres de l'Ordre qui le regardaient d'un air sombre. Il avait compris bien avant que Rémus n'ouvre la bouche qu'il y avait un problème et que c'était grave. Une boule s'était formée dans son estomac : Harry.

« Sirius, écoute, Séverus vient de nous envoyer un message. Il y a un problème. Harry a été piégé, il est parti au Ministère. Il te croit là-bas, prisonnier de Voldemort.

-Quoi ? Mais comment c'est possible ? Comment Voldemort a pu le piéger ? Et l'Occlumency ?

-On verra ça plus tard. Pour l'instant, on va aller le chercher. Toi, tu restes ici et tu…

-NON ! Je ne resterai pas ici !

-Sirius, il faut que quelqu'un reste pour prévenir Dumbledore !

-Kreacher le fera !

-Ne sois pas idiot ! C'est un piège, tu le sais bien ! Voldemort n'attend que ça, que tu fonces au Ministère ! Ne rentre pas dans son jeu !

-Harry risque sa vie pour moi et toi tu veux que je reste ici ? N'y pense même pas ! Maintenant, il faut y aller, Harry est en danger ! Kreacher, dis à Dumbledore où nous sommes quand il arrivera, dis-lui qu'on est parti chercher Harry. »

Les membres de l'Ordre n'échangèrent pas un mot : ils savaient tous que Harry devait être dans la salle des Prophéties. C'est là qu'il avait dû faire conduire le jeune garçon, pour qu'il s'empare de la petite sphère. Combien de Mangemorts avait-il délégués là-bas ? Combien de brutes pour maltraiter un adolescent de 15 ans ? Et était-il vraiment tout seul ? Sirius en doutait. Il aurait fallu que Harry stupéfixie Ron et Hermione pour les empêcher de venir avec lui, et il l'en savait incapable. Les Mangemorts allaient se régaler : ils allaient pouvoir se servir de ses amis comme moyen de pression. Le Maraudeur sentait un goût amer monter dans sa bouche : pourvu qu'ils arrivent à temps. Harry, donne-nous un peu de temps, tiens bon, on arrive.

Les salles du Ministère défilaient, les unes après les autres, couloir après couloir. Et enfin ils la virent. Elle était droit devant eux : la porte de la salle des prophéties. Mais quand ils entrèrent, ils la trouvèrent vide. Aux étagères renversées sur le sol, ils comprirent que Harry et ses amis ne s'étaient pas laissés faire, mais où étaient-ils maintenant ? Etaient-ils seulement encore en vie ? Mais à leur plus grand soulagement, ils entendirent des cris. Ils provenaient d'une salle pas loin. Avec un peu de chance, ils étaient arrivés à temps. Se laissant guider par les sons qui venaient jusqu'à eux, les sorciers se précipitèrent en avant. Ils n'avaient pas le temps de prévoir un plan d'attaque, ils devaient se dépêcher d'apporter leur aide aux adolescents avant qu'il ne soit trop tard.

Ils se précipitèrent dans la salle de l'arcade et profitèrent du temps de surprise des Mangemorts pour jeter un maximum de sorts afin de dévier leur attention des adolescents. En un coup d'œil, Sirius constata avec soulagement que Harry était sain et sauf. Et alors qui se lançait dans un combat acharné avec un Mangemort, il aperçut son filleul qui se précipitait pour aider un jeune garçon qu'il ne connaissait pas. Il se concentra alors sur son duel, tout en essayant de garder Harry dans sa ligne de vue. Mais très vite le combat s'intensifia et il dut cesser de surveiller son filleul afin d'éviter les attaques incessantes de son adversaire. Il en vint à bout juste à temps pour se jeter sur Dolohov et l'empêcher d'arracher la prophétie des mains de Harry. Un duel s'engagea alors entre les deux hommes, vite interrompu par l'adolescent qui pétrifia le Mangemort.

- « Bien joué ! s'écria Sirius en se baissant et en forçant son filleul à faire de même. Et maintenant, tu vas sortir de … »

Il dut s'interrompre à nouveau car tous deux se baissèrent pour éviter des jets de lumière. Un cri de triomphe fut poussé par Bellatrix alors que Tonks, qui se battait contre elle, tombait des gradins.

- « Harry, prends la prophétie, emmène Neville et va-t'en, d'ici ! » cria Sirius avant de se ruer sur la Mangemort.

Un combat acharné s'engagea alors entre les cousins. Tous deux étaient très rapides et les jets de lumières se croisaient à une vitesse impressionnante. Tous deux étaient obligés de se baisser ou de se déplacer sur les côtés pour éviter les sortilèges de l'adversaire. C'était comme si leur combat avait lieu dans une dimension parallèle : ils étaient indifférents à ce qui les entourait et ne virent pas l'arrivée de Dumbledore ni les combats cesser autour d'eux. Ils étaient seuls sur le bloc, Sirius juste devant l'arcade.

Quand il évita un jet de lumière rouge jeté par sa cousine, Sirius se moqua d'elle et éclata de rire.

- « Allons, tu peux faire mieux que ça ! »

Un deuxième jet jaillit aussitôt de la baguette de Bellatrix et le frappa en pleine poitrine, le projetant en arrière, à travers le voile de l'arcade. Le temps sembla ralentir, décomposant les mouvements de son corps dans sa chute en arrière et les expressions de peur et de surprise sur son visage.

Alors qu'il passait à travers l'arcade, un air de piano résonna à ses oreilles, accompagné d'une voix qu'il connaissait bien.

The words have been drained from this pencil

Sweet words that I want to give you

And I cant sleep, I need to tell you... goodnight

When we're together I fell perfect

When I'm pulled away from you I fall apart

All that you say is sacred to me

Your eyes are so grey, I can't look away as we lay in the stillness

You whisper to me, Laury, marry me, promise you'll stay with me

Oh you don't have to ask me, you know you're all that I live for

You know I'd die just to hold you, stay with you

Somehow I'll show you that you are my night sky

I've always been right behind you

Now I'll always be right beside you


Laurelen était assise au piano chez ses parents, dans leur salon. Sirius était appuyé sur l'instrument, lui faisant face, mais les yeux baissés, se laissant envahir par l'émotion que provoquait en lui le chant de la jeune fille.

So many nights I've cried myself to sleep

Now that you love me I love myself

I never thought I would say that

I never thought there'd be you

Après quelques mesures de piano seul, elle s'arrêta de jouer et resta quelques secondes les yeux posés sur le clavier avant d'oser les relever vers le jeune sorcier. Leurs regards se croisèrent et chacun put lire dans les yeux de l'autre l'intensité de ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre.


« Prends ça ! Ça t'apprendra à te moquer de moi devant mes amis !

-Je ne me moquerais pas de toi si tu n'agissais pas comme le dernier des crétins devant les autres !

-Moi ? Le dernier des crétins ? »

Sous le coup de la surprise, Sirius ne réagit pas assez vite pour éviter la boule de neige que venait de lui lancer Laurelen et qui lui atterrit sur le côté du visage. Le froid le fit se ressaisir très vite et il s'empressa de riposter.

- « Oui, Môsieur, le dernier des crétins ! Non mais c'est quoi cette attitude macho ? Depuis quand je suis sensée me coltiner tout le boulot dans la maison pendant que toi tu te prélasses dans le canapé ? C'est comme ça que tu envisages la vie commune ?

-A une nuance près, oui, pourquoi pas ?

-QUOI ? Et quelle nuance ?

-J'apprécierais assez que tu réchauffes mes chaussons avant que je rentre, de façon à ce que mes petits pieds fatigués par une dure journée de travail puissent recevoir les soins qu'ils méritent une fois à la maison !

-Chauffer tes chaussons ? Les soins qu'ils méritent ? » Le visage de la jeune femme était devenu cramoisi sous le coup de l'indignation. « Je vais te montrer, moi, ce que tu mérites pour tenir des propos pareils ! Tiens ! Prends ça ! Et ça aussi ! »

Le Maraudeur commençait à avoir du mal à gérer les esquives, la fabrication des boules et leur lancer, sans magie.

- « Je ne vois vraiment pas ce qui te dérange… Y a plein de couples qui fonctionnent comme ça…

- Eh bien tant mieux pour eux, mais moi, je ne suis pas n'importe quel couple ! Alors, il va falloir que tes petits neurones apprennent à penser différemment ! Je ne suis pas ta femme de ménage !

-Mais j'ai jamais dit ça !

-Ah, excuse, j'avais cru quand tu parlais de te repriser tes chaussettes !

-Ben quoi ? Si tu m'aimais vraiment, ça ne te poserait pas de problème !

-OOOUHHHHH, Sirius Black, dis-moi encore une aberration comme ça et je t'arrache les yeux !

- T'oserais pas !

- Ne me tente pas ! Je suis sûre qu'ils feraient très bien dans un bocal sur mon bureau !

- Mais tu es monstrueuse !

- Peut-être, mais toujours moins que toi, Môsieur le bellâtre !

- Le bel… Mais je ne suis pas comme ça !

- Ben je croyais pas, mais j'ai découvert une autre facette de ta personnalité quand tu es avec tes potes ! Et crois-moi, je ne l'aime pas du tout !

- Mais j'ai rien fait !

- Ah bah ça, c'est le moins qu'on puisse dire ! dans le genre, je me pose les pieds sous la table et j'en fous pas une !

- Mais j'étais obligé ! James non plus n'en foutait pas une !

- Et alors ? Que lui n'en foute pas une, ça les regarde avec Lily, je ne m'en mêlerais pas, mais toi, c'est une autre histoire !

- Oh, franchement, tu vas pas faire la tête pour si peu ?

- Pour si peu ? Ben écoute, ça dépend… Est-ce que toi tu vas faire la tête cette nuit quand tu dormiras sur le canapé ?

- Quand je… Mais pourquoi ?

- Parce que ! Tu t'es comporté comme un goujat et je ne dors pas avec des goujats ! Et n'imagine même pas me proposer de dormir sur le canapé parce que je t'arrache les yeux !

- Bon, ok, j'ai p'têtre pas été très classe ce midi, mais est-ce qu'il serait possible qu'on arrête les boules de neige ? Je suis gelé ! Allez, s'il te plaît… Et on rentre à l'appart' et je te prépare un bon chocolat chaud… »

La jeune femme ne pût résister très longtemps devant l'air de chien battu de son compagnon. Aussi elle abandonna la bataille et tous deux rentrèrent se mettre au chaud et se sécher dans leur appartement. Devant une bonne tasse de chocolat fumant, enveloppés dans une couverture sur le canapé moelleux, le souvenir de leur querelle les fit rire pendant des heures. Et quelques jours après, ils en riaient encore quand James leur expliqua d'un air penaud que Lily lui avait montré toute l'étendue de son désaccord vis-à-vis de son attitude machiste.


Lily était assise dans son lit, Laurelen à ses côtés. Les deux jeunes femmes regardaient James et Sirius qui se tenaient debout, devant le lit de la jeune maman. James avait un bras autour des épaules de son meilleur ami qui portait dans ses bras un bébé endormi. Sirius regardait alternativement son filleul, Laurelen et Lily. Les jeunes parents venaient de lui demander s'il voulait bien être parrain et il était encore sous le choc de cette nouvelle.

- « Padfoot, tu as un sourire idiot sur le visage…

- Je te signale que tu ne vaux pas mieux Prongs…

- … »

Les deux amis se regardèrent et éclatèrent de rire, très vite rejoints par les filles.

- « Et pourquoi est-ce que vous, vous avez l'air normal, vous ?

- Parce que nous sommes posées, sages et merveilleuses mon chéri.

- Ouais, j'aimerais bien voir ça. » James haussa un sourcil, ce qui eut pour résultat de refaire rire de plus belle les quatre amis.

- « Dumbledore doit passer tout à l'heure et Rémus et Peter ne devraient plus tarder, si vous voulez rester un peu.

- C'est gentil Prongs, mais Lily a accouché cette nuit, elle a besoin de repos. Mais ne t'inquiète pas, on repassera plus tard, ne serait-ce que pour te récupérer pour le dîner !

- Merci de l'avoir invité à manger Laurelen… Je n'ose pas imaginer son régime sans moi derrière les fourneaux !

- Et bien n'aies aucune inquiétude ! Je m'occupe de son estomac ! Et Sirius le redéposera après chez vous en moto…

- Oui, alors là, je préfèrerais qu'il transplane si ça ne vous embête pas…

- Est-ce que je dois comprendre que tu n'as pas confiance dans ma conduite ?

- Pas quand tu es avec James, non. Mais si ça peut te rassurer, je n'ai aucune confiance en vous deux, quand vous êtes ensemble…

- Alors là, tu me brises le cœur mon amour !

- Oui, et le mien aussi ! Pour la peine, on s'en va ! » renchérit Sirius en remettant à regret Harry dans les bras de sa mère.

En sortant de Sainte Mangouste, le Maraudeur avait pensé au temps passé depuis qu'ils avaient quitté Hogwarts… James et Lily s'étaient mariés et ils avaient un petit garçon maintenant… Rémus n'allait sûrement plus se faire prier très longtemps pour emménager avec Shirley… Lui-même vivait avec Laurelen et ils projetaient de fonder une famille très prochainement… Seul Peter était célibataire, mais il n'allait sûrement pas tarder à trouver lui aussi l'âme-sœur. Ainsi, même si la guerre contre Voldemort faisait rage, Sirius avait quand même confiance en l'avenir. Il lui parut alors, tandis que le froid de la rue les saisissait au visage, que même si les temps étaient difficiles, qu'ils risquaient de perdre des gens qui leur étaient proches, tant qu'ils pourraient compter les uns sur les autres, rien ne pourrait leur arriver. Après tout, les Maraudeurs étaient comme des frères, peut-être même plus que ça, et il lui paraissait inconcevable qu'un jour leurs vies à tous basculent parce que l'un d'eux trahirait les autres.