L'AMANT VENU DU PASSE

Auteur : Elehyn

Disclaimer : L'univers Harry Potter appartient à J. K. Rowling, pas à moi. Je ne fais aucun profit financier en publiant ce chapitre. Cette histoire est dédiée à Caro.


NdA : Coucou ! A vrai dire, je ne comptais plus publier d'épilogue à cette histoire comme j'en ai beaucoup d'autres à terminer, dont « C'était écrit » sur laquelle je me focalise principalement ces derniers temps. Mais j'ai reçu tellement de reviews me demandant d'écrire l'épilogue que j'avais promis que je n'ai finalement pas pu me résoudre à ne pas le faire. Vous êtes durs en affaire, vous savez ! :D

Pour rappel, Sev possède des photos de Harry et de lui qui se trouvent en lui et qu'il peut regarder à loisir en les faisant glisser sur sa peau le long de son bras en espèce de vidéoprojection. Elles ont été transformées et placées par Harry avec la magie et Severus peut les remettre dans leur boîte quand il le veut. Ce sont en quelque sorte des photos virtuelles qui ne se voient pas sur sa peau (ce n'est pas comme un tatouage). Je vous fais ce rappel comme j'en fais mention dans cet épilogue.

Aussi, je m'excuse par avance, je ne me suis pas relue donc il y a certainement des fautes.

J'espère que cet épilogue vous plaira.


L'AMANT VENU DU PASSE

Chapitre 25 ou épilogue

Harry se réveilla, un sourire aux lèvres, comme tous les matins depuis les trois semaines qui s'étaient écoulées depuis que Severus et lui s'étaient remis en couple.

Le cœur gonflé de bien-être, il se lova davantage contre son amant encore endormi et cala sa tête contre son torse afin de pouvoir respirer avidement son odeur.

Depuis vingt et un jours, il s'était passé de nombreuses choses dans leurs vies. A commencer par l'arrestation puis le jugement de Narcissa Malfoy qui avait surpris toute la communauté sorcière par sa rapidité et son implacabilité.

Lorsqu'elle était venue voir Severus un vendredi soir au château de Poudlard, personne ne savait alors quelle avait été sa responsabilité dans le recrutement de Snape par Voldemort. Bien malgré elle, elle l'avait avoué sans éprouver le moindre scrupule. La rage qui était montée en Severus à compter de ce jour envers la mère de Draco n'était pas encore totalement retombée. Ce jour-là avait été également un tournant dans la vie de Madame Malfoy comme Dumbledore avait fait part de cette nouvelle information au ministère qui l'avait arrêté – sous le commandement inflexible du nouveau ministre : Kingsley Shacklebolt. Elle avait également dû souffrir du regard glacé que lui avait envoyé Draco. Elle s'était confondue en mils excuses pour Draco mais pas pour Severus.

Harry avait su que Draco souffrait également des agissements passés de sa mère. Il avait, bien évidemment, toujours su qu'elle avait servi Voldemort et donc n'avait pas toujours agi de manière angélique. Cependant, il avait toujours pensé qu'elle avait dû subir et obéir et non pas participer volontairement au recrutement de mangemorts ou agir de son propre chef et avec reconnaissance pour l'ancien mage noir. C'était cela qui décevait le plus l'ancien Serpentard qui avait choisi de devenir Auror.

Il savait pourtant qu'il ne pourrait jamais la détester ou lui tenir rancune éternellement comme elle était sa mère et qu'il se savait aimé d'elle autant qu'elle l'aimait lui. Il avait donc eu une conversation avec sa génitrice qui lui avait révélé l'identité de la personne qui l'avait toujours couverte, l'ayant toujours fait bénéficier d'une protection exceptionnelle et qui était effectivement employée au ministère.

Narcissa Malfoy et sa complice avaient donc eu à subir un jugement au tribunal sorcier.

La mère de Draco n'avait pas eu de peine de prison. En effet, elle avait eu pire : le tribunal ayant décidé de lui donner 31 200 heures de travaux d'intérêts généraux soit 40 heures par semaine pendant les 52 semaines que comptaient une année, sans droit de s'arrêter une semaine, et ceci durant quinze ans. Elle les passerait pour moitié à aider les enfants nés de parents moldus à s'intégrer dans le monde sorcier, et l'autre moitié du temps serait consacré à nettoyer les rues sans l'aide de sa baguette qui lui avait été retirée. Pour elle, ce châtiment était pire qu'une peine plus longue de prison.

Quant à Dolores Umbridge, elle avait été condamnée à 3 ans de prison à Azkaban et à 10 400 heures de travaux d'intérêts généraux soit cinq ans à raison de 40 heures de travail par semaine pendant cinquante deux semaines. Elle avait obtenu une peine moins lourde comme Madame Malfoy avait révélé que Madame Umbridge n'avait jamais fait partie des mangemorts mais avait aidé la mère de Draco, réfutant toujours les rumeurs disant que celle-ci agissait pour le compte du puissant Seigneur des Ténèbres. Son aide n'avait d'ailleurs pas toujours été d'une légalité irréprochable quand elle pouvait également y gagner. Madame Malfoy avait aussi avoué avoir maintenu plusieurs fois Madame Umbridge sous le sort de l'imperium quand elle savait que celle-ci refuserait d'exécuter certaines demandes. Tout comme Narcissa Malfoy, Dolores Umbridge devrait donner la moitié de son temps pour le nettoyage des rues et l'autre moitié à servir Harry Potter et ses amis dans une démarche menée pour le bénéfice d'une action caritative concernant les enfants orphelins de la guerre. Elle n'avait pas droit à la parole, ne possèderait plus de baguette et devrait parfois prendre des notes avec sa plume si spéciale.

Leurs peines avaient été amplement méritées mais un des événement qui avait été le plus jouissif pour Harry et Severus était lorsqu'ils avaient eu un ultime face à face avec Narcissa Malfoy sous la présence de quelques Aurors qui avaient fait partie de l'Ordre du Phénix, du nouveau ministre, de Ron et de Hermione et que cette dernière avait déclaré :

« Etant un homme et un total gentleman, le Professeur Snape ne porterait jamais la main sur une femme – même une femme vile et stupide telle que vous - mais moi, je n'aurais pas autant de scrupules ! »

Le visage narquois de Narcissa s'était transformé au fur et à mesure de ses paroles en une expression de surprise puis d'offense furieuse. Son dernier rictus s'était encore modifié en une expression de douleur et d'humiliation intenses lorsqu'une gifle retentissante lui avait été donnée. L'écho de la claque avait été entendu jusque dans le couloir.

Severus en avait été très reconnaissant à la jeune femme comme il savait que Narcissa trouverait cette gifle plus humiliante encore comme elle avait été donnée par une sorcière née de parents moldus.

Après le jugement, ils avaient tous été fêter une certaine justice rétablie. Seul Draco avait refusé de venir, ce qu'avaient bien compris toutes les autres personnes présentes.

L'Elu sortit de ses réminiscences lorsque Severus remua dans son sommeil et il décida de se lever, souriant à la pensée de la journée qui se préparait et du projet qu'il avait organisé pour ce jour qu'il souhaitait si spécial.

Ils avaient acheté une grande maison dans un coin un peu reculé et tranquille de Pré-au-Lard et y vivait depuis quelques jours. Harry s'étonnait encore de la facilité et de la rapidité qui semblaient être communes dans le monde sorcier lorsqu'il s'agissait d'acheter une propriété. A moins que le nom de Harry Potter ait très largement aidé, se dit-il.

Lorsque Dobby avait su que Harry était devenu propriétaire, il s'était immédiatement proposé pour venir le servir gratuitement. Harry avait accepté de le prendre avec lui, uniquement sous condition d'être rémunéré et lui avait préparé une suite dans sa maison rien que pour lui. Dobby avait été ému par cette attention.

Peu de temps après, Harry avait également demandé l'aide de Winky qui avait totalement arrêté de boire. Il savait que Dobby et elle étaient proches et il souhaitait que Dobby ne soit pas seul. Il avait aussi proposé à Winky de la payer mais l'elfe, effrayée, avait strictement refusée. Harry la payait en secret, donnant à Dobby, son salaire tous les mois afin qu'il puisse les lui mettre sur un compte à la banque Gringott's.

Après avoir pris sa douche, Harry alla dans les cuisines et y retrouva les deux elfes qui se lançaient parfois des regards tendres tout en préparant le petit déjeuner. Harry les salua mais ne s'attarda pas. Il souhaitait apporter le petit déjeuner au lit à Severus.

Cinq minutes plus tard, Harry rentrait de nouveau dans la chambre avec un plateau sur lequel trônaient quatre croissants, deux petites brioches, deux bols de café au lait et deux verres de jus d'oranges fraîchement pressées. Pour décorer et faire plaisir à son amant, Harry avait cueilli une rose rouge qu'il passa lentement sur le torse du bel endormi. Il avait enlevé les épines de la tige donc ne se blessa pas avec elle. Seuls les pétales écarlates caressaient la peau blanche de Severus qui se mit de nouveau à bouger dans son sommeil en sentant ce délicat effleurement.

Harry fit glisser la tête purpurine de la fleur le long du cou de son ancien professeur puis sur le bord de sa mâchoire, jusqu'à ses lèvres.

Les paupières de Severus frémirent et il ouvrit les yeux. Un sourire lascif étira sa bouche et sa première pensée en cette belle journée fut pour Harry et son bonheur retrouvé comme son jeune amant faisait disparaitre la fleur de ses lèvres afin de la remplacer par les siennes.

« Bonjour Homme de ma vie ! » le salua Harry lorsque leurs bouches se séparèrent.

« Bonjour mon amour ! » répondit Severus, les yeux brillants.

« Devine qui aura droit à son petit-déjeuner au lit ? » lui dit l'ex-Gryffondor.

« Toi ! » le taquina son interlocuteur, en lui caressant la joue tendrement.

« Oui ! » s'esclaffa le jeune chercheur. « Mais toi aussi ! Je te propose ce que tu préfères : croissants au beurre, brioche moelleuse et Harry tout chaud ! »

« Mmm ! J'adore particulièrement le Harry tout chaud ! »

« J'avoue l'avoir remarqué ! Tu ne fais que le dévorer depuis trois semaines et tu en es insatiable ! »

« C'est parce que j'en ai été privé pendant trop longtemps et puis, une fois que tu y as goûté, tu ne peux plus t'en passer ! »

Harry éclata de rire et s'assis à côté de l'autre homme. Il était rare qu'ils prennent leur petit-déjeuner au lit mais tous deux appréciaient de le faire de temps en temps.

Après avoir satisfait leurs appétits gustatif et sexuel, ils rejoignirent ensemble la douche et se savonnèrent l'un l'autre amoureusement.

« Sev, » commença Harry en shampooinant les longs cheveux noirs de son amant. « Ce soir, tu auras droit à une surprise ! »

La mousse glissait sur ses mèches de cheveux et Severus les écarta de son visage avant de regarder le jeune homme qu'il aimait avec interrogation.

« Je ne te dirai rien ! C'est pas la peine de me regarder comme ça ! Si je te le dis, ça ne sera plus une surprise ! »

« C'est cruel de me dire que j'aurais une surprise ce soir ! J'aurais préféré que tu me le dises avant de me l'offrir comme ça, je n'aurais pas eu à mariner en crevant d'envie de savoir ce que c'est ! »

« C'est sûr ! » répondit Harry avec un sourire taquin. « Mais si je te l'avais dit plus tard, ça n'aurait pas été aussi drôle ! »

Harry éclata de rire en voyant Severus se jeter sur lui, demandant vengeance.

Comment avait-il pu attendre si longtemps avant de ramener Severus dans sa vie ? Et comment avait-il fait pour ne pas noter que Sev et le professeur Snape n'étaient qu'une et unique personne ? se demandait-il toujours à ces moments-là. Harry et Sev s'étaient toujours gentiment taquinés à partir du moment où ils étaient devenus amants et il était heureux de voir que même si vingt et un ans s'étaient écoulés, l'homme n'avait pas beaucoup changé.

OOOoooOOOoooOOO

« Tu es encore en train de regarder cet album ! » fit Severus en voyant Harry tourner les pages où son homologue plus jeune avait pris la pose.

L'interpelé tourna vers lui des yeux embués et acquiesça simplement de la tête.

« Tu te fais mal pour rien ! Pourquoi pleures-tu à chaque fois que tu les regardes ? Ce n'était vraiment pas pour obtenir cette réaction que je les avais prises ! »

« Oui, je sais mais je ne peux pas les regarder sans voir le chagrin flagrant dans tes yeux ! Ca me tue lentement à chaque fois ! »

« Alors arrête de les regarder ! »

« Non ! »

« Pourquoi ? » demanda Snape tout à coup suspicieux.

« Parce que tu les as prises pour moi. Je ne t'ai pas demandé de les faire pour les regarder qu'une fois et mettre l'album de côté jusqu'à ma mort ! »

« Donc, tu ne les regardes juste que pour respecter l'effort que j'ai fait en les prenant, c'est bien ça ? »

Harry nota l'inquiétude dans les yeux noirs et fronça les sourcils.

« Qu'est-ce qu'il y a, Sev ? »

« Rien ! »

« Tu es en train de me mentir ! Même si avec les années, tu as réussi à parfaire ton impassibilité, je peux quand même voir une lueur de mensonge dans tes yeux ! J'ai passé trop de temps à te contempler pour ne pas savoir reconnaître tes sentiments et tes réactions ! »

Severus grogna. « Je t'ai dit que je n'ai rien ! »

« Dis-moi ! »

Severus hésita un instant puis demanda, « Tu ne les regardes pas parce que tu as la nostalgie du jeune Severus, n'est-ce pas ? As-tu vraiment bien conscience que lui et moi ne sont qu'une personne ? Est-ce que tu regrettes mon moi jeune ? Est-ce que je te suffirais ? »

Harry fondit sous son regard, bien qu'il comprenait la raison de ses doutes.

« Comment ne pourrais-tu pas me suffire ? Tu es le jeune Severus mais avec quelques années de plus, plus de maîtrise de toi ce qui veut dire plus de contrôle en matière sexuelle, plus de connaissances en potions, en sortilèges et en le Kama Sutra donc beaucoup plus de plaisirs. Tu ne risques pas de repartir dans le passé ce qui est un gros plus ! Ton corps est totalement mature, totalement masculin, totalement viril et tu as gardé ton appétit pour moi intact ! Non, à bien y penser, je pense effectivement que je suis nostalgique ! Je crois que je vais demander au ministère si je ne peux pas avoir un retourneur de temps pour rejoindre l'autre Severus ! »

Harry sourit en avisant l'expression soulager et heureuse de Severus qui lui expliqua, « J'ai vécu pratiquement toute ma vie dans l'expectative du futur, dans l'attente du moment où je serai de nouveau avec toi donc je craignais un peu que tu puisses vivre dans le passé. Et je préfère largement le présent ! » dit-il en s'approchant des lèvres de son amant.

« Moi aussi je préfère le présent ! » conclut Harry en cueillant la bouche offerte.

OOOoooOOOoooOOO

Une heure plus tard, Harry s'extirpa à nouveau du lit devant un Severus décoiffé et le regard goguenard d'un homme satisfait de lui-même.

Il dit à son amant « C'est vrai que prendre un peu d'âge à du bon ! A dix-sept ans, je n'aurais pas pu jouer autant de temps avec ton corps sans avoir joui au moins deux fois ! »

Harry éclata de rire et dit avec malice, « Mais à dix-sept ans, tu m'as commencé un album pour adultes seulement et rien que la pensée de ces photos me donne envie de recommencer ce que nous venons juste de terminer ! M'en feras-tu encore ? J'en ai de toi à tous les âges mais j'aimerais bien en avoir d'autres aussi et je les placerai en moi, comme ça je pourrais les voir à chaque fois que je le voudrais et personne d'autre ne pourra les voir. Alors, tu le feras ? »

« Passe-moi un appareil photo et tu verras bien ! » le provoqua Snape avec un regard tellement brûlant que Harry en frissonna.

Quelle vie merveilleuse il aurait avec son Severus !

OOOoooOOOoooOOO

Harry n'en pouvait plus d'excitation tandis qu'il entraînait par la main son amant aveuglé par un bandeau placé autour de ses yeux jusqu'au lieu où se tenait sa surprise.

« Mais où m'emmènes-tu comme ça ? » demanda Severus en essayant vainement de deviner. Lui aussi était excité, Harry pouvait le sentir dans sa voix.

« Tu le verras bien ! Sois un peu patient, nous sommes bientôt arrivés ! »

Cinq minutes plus tard, Harry reprenait, « Ca y est ! Tu peux enlever ton bandeau ! »

Severus s'exécuta et regarda rapidement autour de lui.

Ils étaient au centre du terrain de quidditch et son cœur s'arrêta.

« Oh Harry ! »

Des larmes d'émotion humidifièrent ses yeux tandis qu'il contemplait le tapis volant sur lequel Harry l'avait entraîné vingt et un ans plus tôt et où ils avaient pu savourer la beauté d'une nuit étoilée tout en dînant et en faisant l'amour juste après.

« Je t'en prie, assieds-toi ! » offrit Harry d'une voix tout aussi vibrante.

Severus obéit, le cœur battant. Il avait tellement rêvé de cette nuit-là pendant deux décennies !

Harry s'installa à son tour sur le tapis qui se mit aussitôt à s'élever dans les airs. La nuit était très fraiche mais Harry avait pris soin de charmer le tapis afin qu'une douce chaleur se répande autour d'eux.

L'assiette de Severus s'éleva jusqu'à ce qu'elle s'ajuste à la bonne hauteur et il obtint le même confort que s'il avait été attablé. Il n'avait pas besoin de surélever constamment ses bras qui flottaient comme s'ils étaient également posés sur une table et son dos était aussi maintenu que s'il avait été assis sur une chaise maniable.

Son dîner était composé d'un filet d'Eglefin fariné et revenu au beurre avec une salade composée. En dessert, ils eurent droit à un banana split tandis qu'ils survolaient le parc de Poudlard.

Même s'ils n'habitaient plus au château, étant toujours tous deux professeurs à mi-temps à l'école, ils avaient totalement accès au domaine.

De nombreuses bougies flottaient dans les airs au-dessus du large et long tapis volant qui éclairaient leur dîner et leurs visages avec une lumière tamisée.

Personne ne pouvait les voir. Severus le savait et Harry le savait ce qui donnaient à leurs regards un éclat intense et prometteur.

Lorsqu'ils finirent leur dessert, Harry fit disparaître les plats et assiettes vides d'un geste de baguette et, à la grande surprise de Snape, se releva et vint se placer devant lui avant de s'agenouiller, ses yeux brillant d'une lueur soutenue.

Harry sortit de sa poche un écrin en velours bleu nuit serti de milliers de petits cristaux transparents qui faisaient pensé à la sombre voûte céleste qu'ils contemplaient en cette nuit étoilée.

Severus déglutit avec peine, n'osant croire, n'osant espérer.

Les doigts tremblants, Harry ouvrit l'écrin et Severus y découvrit la bague que Harry lui avait offert le jour de leur faux mariage vingt et un ans plus tôt et qui aurait dû se trouver en ce moment-même autour de son annulaire gauche.

Severus observa immédiatement sa main et vit la bague disparaître.

« Ce n'était qu'un leurre ! » expliqua Harry, la voix tout aussi tremblante que ses mains. « Tu sentais le poids de la bague, tu pouvais la voir à ton doigt mais je te l'ai prise cette nuit quand tu dormais ! Je voulais l'avoir pour pouvoir de nouveau te l'offrir ce soir et te demander… »

Severus vit Harry déglutir péniblement à son tour et il se raidit, sous l'attente, l'esprit en ébullition, le cœur battant, les mains devenant moites, le corps tremblant, le souffle haletant, les doigts se crispant, la bouche devenant sèche, les yeux brûlants pour cause d'être trop douloureusement fixés sur le jeune homme qui le rendait fou.

« Severus, mon amour… Veux-tu m'épouser ? »

Les joues de Severus se colorèrent et il relâcha le souffle qu'il avait retenu.

Harry était tendu comme un arc et semblait être figé dans le temps. Malgré cela, il poursuivit, « Veux-tu être mon mari pour de bon cette fois ! Officiellement et devant tout le monde ! Mon époux pour toujours et même bien après la mort ! »

Les doigts tremblants de Harry vinrent se saisir de la bague afin de la rapprocher du doigt de Severus sans toutefois la glisser à son annulaire mais il tremblait tellement qu'il faillit la lâcher, s'excusant d'un petit sourire nerveux.

D'une voix étranglée, Severus répondit « Je l'ai toujours été ! Ton mari, je veux dire ! »

Severus avança sa main gauche ce qui fit glisser son annulaire au centre de l'anneau d'or blanc qu'il avait toujours connu et il vit Harry contempler son geste avec espoir, avant de le fixer de nouveau.

D'une voix plus assurée, Severus ajouta, « Je souhaite plus que tout être ton mari pour de bon, officiellement et devant tout le monde, ton époux pour toujours et même après la mort ! »

Il n'eut pas le temps de finir la dernière syllabe que Harry s'était déjà jeté dans ses bras, le serrant à lui couper le souffle. Severus le serra avec une même vigueur, comme s'il souhaitait se fondre en lui, ne faire plus qu'un avec l'homme qu'il aimait tant, être une partie de lui comme l'étaient les clichés qu'il avait jadis absorbé en son sein.

« Je t'aime Severus ! »

« Je t'aime Harry ! Plus que tout au monde ! »

Fin