Youhou ... comme promis, j'ai réussi à terminer le chapitre 6. Bon par contre, je ne sais pas quand je pourrai commencer le prochain ... avant l'an prochain j'espère !

Ce chapitre-ci est un peu plus intéressant que le précédent ; disons qu'il s'y passe des choses, ça change ! lol

Bref, amusez-vous bien ...


Chapitre 6 : Toi …

Nous nous organisâmes rapidement, entre les chasses aux monstres et la recherche d'informations sur le vampire possesseur de l'antidote.

Mais, au grand étonnement de mon compagnon, je refusai obstinément de l'emmener chez moi. C'est que je ne tenais pas vraiment à ce qu'il trouve des poches de sang dans mon frigo, ça l'aurait certainement amené à me poser des questions embarrassantes.

Notre équipe fonctionnait plutôt bien ! Et je ne doute pas que les encouragements que nous nous prodiguions régulièrement n'y fussent pas pour quelque chose …

Et un matin … Je me réveillai dans la chambre de Gabriel. Seule. Intriguée, je m'habillai et errai dans l'appartement, sans résultat.

Je commençais à vraiment m'inquiéter lorsque la porte s'ouvrit, laissant entrer mon beau brun aux yeux verts.

"Mais où étais-tu ?" Demandai-je.

"A la pêche aux infos."

Je haussai un sourcil.

"Tu aurais pu me le dire hier soir !"

"Je ne l'ai su que ce matin. Un contact a appelé, et a dit qu'il avait des choses intéressantes à me communiquer. Mais il voulait me parler de vive voix."

"Mouais … Et qu'est-ce qu'il t'a dit alors ?"

"Qu'il sait où se terre notre vampire."

Gabriel n'avait pas ramené que des renseignements, mais aussi des croissants, et c'est devant un petit déjeuner succulent, bien que peu nourrissant pour moi, qu'il m'expliqua tout.

"D'après mon contact, « il » se cache dans un entrepôt de la zone portuaire. Voilà l'adresse."

Je lus le bout de papier qu'il me tendait et fronçai les sourcils. Quijaw Square … Ca me disait quelque chose, mais quoi ?

"Apparemment, reprit Gabriel, ils sont toute une bande là-dedans, menés par un maître vampire. Mais il n'a pas su me dire son nom."

Je souris.

"On y va quand ?"

"Dès qu'on a fait le plein d'armes."

"Pas de problème !"

OoO

Le soir même, les mains et les poches pleines de joujoux en tous genres, nous nous rendîmes à l'entrepôt. C'était un immense bâtiment gris qui semblait prêt de s'effondrer, situé dans le quartier le plus mal famé de la ville. Pas vraiment étonnant cela dit, car il est assez mal vu de vider des gens de leur sang dans les quartiers chics !

La porte était évidemment verrouillée … mais c'était sans compter sur mes talents ; essayez donc de vivre convenablement aussi longtemps sans travailler ni recevoir d'héritage … on fait ce qu'on peut ! Je crochetai donc facilement la serrure, et Gabriel me précéda à l'intérieur. L'entrepôt était plongé dans une obscurité indéchirable, et encore, mon état de vampire m'apportait quelques avantages quant à la vision nocturne. Je ne préférais pas imaginer ce qu'il en était pour Gabriel. Je le sus quand même, lorsque j'entendis un bruit sourd et un juron étouffé ; visiblement (ou devrais-je dire auditivement), il ne voyait pas grand chose.

Nous réussîmes tout de même à avancer, en suivant les murs de la main. Nous franchîmes apparemment plusieurs portes, jusqu'à un long corridor. Je percevais une faible lueur dansante à son extrémité.

"A ton avis ? Demanda mon ami. Un feu ?"

"Peut-être des torches. On dirait qu'on arrive à la zone la plus intéressante !"

Après un vague sourire, nous continuâmes. Je pointai discrètement mon nez au coin du couloir … Pas de doute, nous étions à la bonne adresse. Les murs de pierre étaient nus, et la seule lumière était fournie par une dizaine de flambeaux disséminés dans la large pièce. Mais je ne distinguais aucune animation … les monstres étaient-ils partis ?

Je fis un signe à Gabriel, qui me rejoignit, et nous pénétrâmes avec précaution dans la pièce, les armes pointées un peu partout autour de nous. Mais pas un signe de présence ennemie … il y avait quelque chose qui clochait !

Soudain, lorsque nous fûmes arrivés au centre de la pièce … il tomba des vampires ! Plus précisément, les monstres se laissèrent tomber du plafond où ils s'étaient envolés pour nous attendre. Je ne savais pas faire ça, et je ne savais que c'était possible sans être maître vampire.

Nous nous retrouvâmes donc encerclés par une bonne vingtaine de vampires, qui d'après leurs joues rosies et leurs crocs déployés venaient juste de se nourrir … pas franchement une bonne nouvelle !

J'appuyai sur la détente de mon Uzi ; ça ne les tuait pas, mais avec un peu de chance je les blesserai assez pour qu'ils mettent du temps à se relever. Gabriel avait quant à lui sorti sa fidèle épée, et tranchait joyeusement du mort-vivant. Mais il avait abandonné sa méthode habituelle, et visait cette fois-ci le cou. J'étais d'accord : vingt vampires, ça commence à faire beaucoup, même pour deux combattants aguerris !

Néanmoins, nous étions dans un bon jour, et une bonne douzaine de vampires furent éliminés.

C'est cet instant que choisit le maître vampire pour apparaître. Il était grand, mais son visage était dissimulé par une cape noire. Le maître rappela ses sbires, et s'approcha de nous ; on aurait dit qu'il glissait, m'impressionnant plus que je ne l'aurais voulu.

"Voici donc le légendaire Van Helsing …" fit une voix grave et douce qu'il me semblait connaître …

Le Van Helsing en question ne répondit pas et se jeta sur le vampire. Ce dernier n'eut pas de mal à l'éviter. Mais Gabriel réattaqua, et le mort-vivant ne fut cette fois pas assez rapide … il termina collé contre le mur, bloqué par la main puissante du grand brun qui lui enserrait le cou.

"Lui-même, grogna-t-il. Où est l'antidote ?"

"En sécurité …"

"Où !" Répéta Gabriel en serrant plus fort, et en posant la pointe de son épée sur le cou de son adversaire.

"Pourquoi voulez-vous tant cette fiole, monsieur Van Helsing ? Serait-ce … pour votre amie ?"

Je fixai le maître … J'avais peur de comprendre … Lentement, je tendis la main vers la cape et la baissai, révélant le visage de … Flavien.

"Bonsoir Cassandra, souria ce dernier. Ca fait si longtemps …"

Gabriel nous regardait tour à tour, un air d'incompréhension totale sur le visage.

"Mais que …"

"Et bien ma chère, continua Flavien, tu ne lui as pas dit ?"

"La ferme," grognai-je.

"Dit quoi ?" Demanda Gabriel.

"Oh … ce n'est pas très gentil Cassandra … Ne sais-tu pas qu'une relation a besoin pour fonctionner d'une totale sincérité ?"

"Dit quoi !" Répéta Gabriel.

"Qu'elle est comme moi. Votre compagne est une vampire, cher Gabriel."

Le regard que mon amant me jeta acheva de me briser le cœur.

"Gabriel … je vais t'expliquer …"

"Tu es l'une des leurs !" Siffla-t-il.

"Oui, mais … je ne voulais pas … c'est sa faute ! Et je te jure que je n'ai pas tué d'humains depuis ma transformation !"

Gabriel en oubliait presque Flavien qu'il tenait toujours, toute sa haine soudain dirigée contre moi.

"Tu m'as trahi !"

"Ce n'est pas ce que je voulais !"

Le maître vampire décida alors d'en rajouter une couche.

"Tu ne m'as pourtant pas repoussé, petite …"

La ferme ! fit Van Helsing.

Et il lui enfonça son épée dans le cœur. Il attendit que le corps glisse par terre, puis le décapita rageusement. Et il partit.

Je le suivis en courant. Je réussis enfin à le rattraper devant l'entrepôt, et attrapai son bras.

"Ecoute-moi !"

"Non."

"Si !"

Et je lui racontai toute l'histoire. Gabriel m'écouta en silence. Et resta immobile lorsque je me tus.

"C'est la vérité ?"

"Oui, je te le jure !"

"Je te faisais confiance, Cassandra …"

"Je … je sais, mais … qu'aurais-tu fait si je t'avais dis tout de suite ce que j'étais ?"

"… Je t'aurais tuée," murmura Gabriel.

Je n'osais le regarder, me doutant que croiser son regard reviendrait à me briser le cœur.

"C'est bien ce que je pensais …"

Il dégagea doucement son bras, fit quelques pas, et se retourna vers moi en soupirant.

"C'est pour ça que tu voulais tant retrouver l'antidote …"

"Je n'ai jamais voulu ma condition de vampire, et si je m'y suis habituée avec le temps, ça ne veut pas dire que je l'ai acceptée. Si je pouvais redevenir humaine … Ce serait si fantastique …"

"Tu serais prête à renoncer à l'immortalité ?"

"A quoi bon être immortelle, si je dois voir dépérir l'homme que j'aime ?"

Nous nous fixâmes quelques instants, puis il revint se planter devant moi.

"Vraiment ? Tu veux vraiment tout ça ?"

"Plus que tout."

"Très bien. Alors on va retrouver ce foutu antidote."

Il me prit dans ses bras, et je m'y blottis, profitant de leur douceur et de leur chaleur.

"En plus, ajouta soudain Gabriel ... Tu me dois des vacances."


Et voilà ; alors ?