Yue avait disparu une journée entière et personne ne savait où il était allé. Le fait est qu'il était revenu en même temps que Kero.

L'ange affichait de nouveau un masque dénué de toute expression, à croire que rien ne s'était produit. Il n'avait prononcé une seule parole sauf pour demander des nouvelles de Sakura, et s'était enfermé dans sa chambre où il n'avait laissé entrer personne hormis Yukito qui était resté de longues minutes. A sa sortie que l'attendaient Eriol et Toya.

E : comment va t-il ?

Yk : impossible de le savoir…

T : il t'a parlé ?

Yk : pas vraiment, il m'avait demandé de lui apporter quelque chose et voulait savoir si j'allais bien, si j'étais heureux…

E : et il n'a rien dit d'autre ?

Yk : non.

E : je m'inquiète, il ne dit rien, il fait comme si rien ne s'était passé…nous avons retrouvé l'ancien Yue, peut-être plus distant encore.

T : sa réaction était prévisible. Ça avait toujours été dans ses habitudes, de ne rien dire à personne, d'essayer de régler les choses par lui-même.

E : oui, il garde tout pour lui, comme à l'accoutumée mais il ne le faut pas, ce qui s'est passé est trop lourd à porter pour une seule personne…j'avais espéré qu'il se confirait à Yukito.

Yk : pourtant j'ai essayé.

Ce n'était pas tout à fait juste, il avait voulu lui parler mais il en avait été incapable. Le voir en face de lui, le désarmait totalement. Il ne pouvait s'empêcher de penser à ce qu'il avait fait pour lui. Comment faire quelque chose qui allait le heurter à coup sur alors que Yue lui avait donné une nouvelle vie, ne se préoccupait que de son bien être ?

E : peut-être n'employons nous pas la bonne méthode…

T : bonne méthode ? Qu'est ce que tu veux dire ?

E : il ne parle pas car il ne veut plus heurter personne, de plus il est buté…peut-être faudrait-il le « malmener » un peu.

Yk : vous êtes fou ? Il était paniqué, comment pouvaient-ils songer à une chose pareille ?

T : il a raison Yuki, Yue ne dira rien et tu le sais, il ne fera que se renfermer sur lui-même.

Yk : mais qu'est-ce que vous allez faire ?

T : … je vais aller le voir, nous gardons des rancœurs stupides l'un envers l'autre et il ne se donnera pas la peine de prendre des pincettes avec moi. Si j'arrive à le mettre en colère, il parlera.

E : c'est radical mais c'est peut-être le seul moyen de le sauver de lui-même. Comment comptes tu t'y prendre ?

T : je ne sais pas encore mais est-ce que tu pourrais me donner le journal de Clow ? Peut-être que ça le fera réagir de plus, il devrait être en ses mains.

Yk : s'il te plait, ne…

T l'embrassant : promis.

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

Y : qui est là ?

Le ton n'était pas engageant, avait-il deviné que c'était lui ?

T : c'est Toya.

Y : qu'est-ce que tu veux ?

« Au moins c'était direct » pensa le jeune homme.

T : j'ai quelque chose pour toi, ouvre s'il te plait.

Toya attendit quelques secondes, il allait frapper de nouveau lorsque la porte s'ouvrit subitement. Aveuglé par la lumière qui inondait la pièce, il eut du mal à garder les yeux ouverts, il essayait de distinguer Yue qui devait se trouver devant lui mais il n'y était pas. Il eut beau chercher, impossible de le voir pour la simple et bonne raison que Yue était au fond de la pièce, entrain d'abaisser une de ses mains. Il lui avait suffit d'un geste pour commander cette porte, dieu sait ce qu'il pouvait faire encore…il avait retrouvé toute sa superbe et c'en était intimidant, par ce geste il voulait lui signifier de ne pas trop essayer de jouer avec lui et Toya commença à se demander si vraiment, il voulait mettre Yue en colère.

Son aveuglement passé, il détailla l'ange et le choc fut de taille. Yue portait les vêtements de Yukito…juste un jean et un pull beige à même la peau, tout ce qu'il y a de plus simple.

S'il n'y avait pas eu ses immenses cheveux blancs et son habituel air froid et méfiant, il aurait presque pu passer pour Yuki, il lui ressemblait tellement ! Sakura lui avait dit qu'avant il riait aux éclats, est-ce que son rire était aussi brillant que celui de Yukito ? Perdu dans ses interrogations, il ne se rendit pas compte que ses yeux étaient toujours braqués sur l'ange.

Yue n'était pas sûr de ce que ce regard signifiait, ça le mettait mal à l'aise et s'attendait à recevoir une remarque d'une seconde à l'autre.

Y : qu'est ce que tu regardes ? Mon costume était hors d'usage et…

T : ça te va très bien ! Il avait répondu sans réfléchir mais c'était sincère.

Y : vraiment ?

Pourtant, il ne se sentait pas à l'aise dans ces vêtements, ils lui paraissaient trop grands, trop serrés, il se sentait plus vulnérable que jamais.

T : mais tu as oublié les chaussures et tu devrais peut-être arranger ces cheveux.

En effet, l'ange était pieds nus, comme il l'avait toujours été. Hors de question de mettre des chaussures, il n'avait jamais pu s'y faire de plus il n'en voyait pas l'utilité puisqu'il ne ressentait pas le froid et qu'il posait rarement le pied au sol. Quant à ses cheveux, il lui était insupportable de les toucher, de les regarder même. Il les avait laissé tels qu'ils étaient à son réveil, détachés et tellement longs qu'ils touchaient le sol.

Y : je ne t'ai rien demandé ! Qu'est-ce que tu veux ?

T : je te l'ai dit, j'ai quelque chose pour toi.

En se faisant, il lui tendit le livre.

Yue regarda l'ouvrage soupçonneux : qu'est-ce que... ?

T : tu verras bien.

Yue prit l'ouvrage et le regarda circonspect. Il ouvrit à la première page puis son geste s'arrêta net. L'espace de quelques secondes, ses mains se mirent à trembler, cette écriture, il la connaissait, c'était celle de Clow… il se reprit rapidement, conscient que Toya le regardait.

Y : où as-tu eu ça ?

T : c'est Eriol qui l'a trouvé.

Yue ne faisait déjà plus attention à lui, il contemplait, totalement perdu, la fine écriture de Clow. « Journal » Comme ça, il tenait un journal ? Pourquoi ne lui avait-il jamais dit, pourquoi ne l'avait-il jamais vu ? Les questions se bousculaient dans sa tête, mais la réponse ne tarda pas à lui sauter aux yeux. Il ne lui avait jamais dit parce que c'était de lui dont parlait ce livre, il racontait tout, vraiment tout ? Il feuilleta les pages et constata avec horreur que rien ne manquait, comment avait-il pu faire ça ! Si Eriol l'avait, cela signifiait qu'il l'avait lu, qu'il l'avait tous lu, c'est pour ça qu'ils savaient !

Il étouffait, il lui fallait de l'air ! Toya se trouvait devant la porte tout comme Tristan l'avait fait. Il se précipita dans la salle de bain sans prendre la peine de fermer la porte derrière lui. Il avait toujours le journal à la main, il ne l'avait pas quitté des yeux alors qu'il essayait de reprendre son souffle, appuyé au lavabo.

Alors c'est comme ça que Clow l'avait vu à sa création, comme un sujet d'étude, un jouet !

Il avait un poids dans la poitrine qui l'empêchait de respirer. Il essaya de se calmer, d'inspirer profondément, Toya était à côté, il devait se contrôler. Cherchant à se reprendre, il croisa son reflet dans le miroir et se contempla avec dégoût, voilà ce qu'il était devenu, ce n'était pas lui, ce n'était plus lui, il n'était plus qu'un fantôme. Fou de colère, il lança le journal devant lui et le miroir implosa sous le choc.

Toya alerté, accourut aussitôt et vit l'étendu des dégâts, Yue à bout de souffle, se tenant le visage au milieu de centaines d'éclats de verre.

T : est-ce que ça va? Tu t'es coupé !

Yue regarda ses mains, un liquide argenté coulait le long de ses doigts. Du sang ? Oui, le sien, une preuve de plus qu'il n'était pas humain, que Clow s'était bien amusé.

Y : dans deux heures il n'y aura plus rien, regarde…Il tira sur son pull pour laisser voir à Toya son épaule. Il n'y avait plus rien, plus de bandage, seul une mince cicatrice persistait et elle ne tarderait pas à disparaître à son tour.

Il faisait presque peur mais Toya se reprit.

T : je me fais du souci.

Y : je te l'ai dit, ce n'est rien ! Malgré ses difficultés pour respirer, le ton était meurtrier.

T : non, je m'inquiète pour toi.

Y : tiens ! Le grand Toya se fait du souci pour moi ? C'est bien la première fois en une centaine d'années !

T : si ça avait été le cas, crois-tu que je t'aurais passé mes pouvoirs ?

Toujours la même réponse, le même mensonge.

Y criant : tu l'as fait pour Yuki, ne mens pas ! Tu n'as jamais fais attention a moi auparavant !

T : c'était vrai à l'époque mais les choses ont changé et…je ne suis pas le seul à m'inquiéter.

Pourquoi refusait-il de le voir ?

Y : Tiens, les choses ont changé ! Depuis quand ?

Depuis ce maudit journal il en était certain.

T : Yue…

Y : oh mais ça me touche beaucoup tu sais, mais est-ce que ce n'est pas un peu tard ? Tu crois que je ne sais pas ce qui se passe ? Vous avez lu ce journal et vous avez pitié ou peut-être est-ce de la curiosité ? C'est vrai qu'il manque le passage le plus intéressant !

Il était à bout de nerfs et ce maudit poids dans la poitrine qui l'empêchait de respirer.

Y : vous voulez savoir comment le petit ange s'est brûlé les ailes ! C'est bien ça ? Alors ouvre grand tes oreilles !

Il hurlait, il venait de s'en rendre compte. Aucune importance, c'était trop tard pour se calmer de toute façon, Toya était allé trop loin.

Y : Clow est parti durant trois jours et trois nuits. Trois jours est-ce que tu sais le temps que ça représente lorsqu'on ne peut plus bouger, qu'on est prisonnier de son propre corps, prisonnier d'un malade ? Une éternité ! Une éternité pour regarder mes cheveux blanchir, me demander qu'elle erreur est-ce que j'avais fait, prier pour que ça finisse, souhaiter mourir…

Sa respiration n'était plus qu'un sifflement bruyant, il ne pouvait plus tenir debout et tomba au milieu du verre…

Y : Mais ça ne s'arrêtait jamais, j'ai fini par sombrer, par perdre de vue la réalité, tomber dans un gouffre sans fin sans personne pour me retenir…

Il pencha la tête de sorte que Toya ne voit plus son visage et serra les points pour ne pas craquer, ne pas aggraver son cas, ne pas craquer devant lui. Maudit Toya, ce qu'il lui restait de fierté venait de partir en éclats à cause de lui.

Quant au jeune homme, il ne savait plus très bien quoi faire, il avait pensé et repensé ce moment mais rien n'était comme il l'avait prévu, il était bouleversé par le récit de l'ange, il fallait qu'il fasse quelque chose.

T : Yue…il avança une main pour le relevé mais Yue arrêta son geste.

Y : je n'ai pas besoin de ta pitié !

De la pitié, non, il n'avait pas compris, juste le désir de le voir enfin libéré.

T : Yue, laisse toi aller.

Y : il en est hors de question ! Il ferma plus fort encore les poings, plus jamais je ne montrerais de signe de faiblesse, Clow est mort à cause de ça…

T : bien sur que non !

Comment pouvait-il penser cela ? Etait ce ça qui l'avait rongé pendant toutes ces années ?

Y : ne dis pas non, tu n'étais pas là ! Il a tué Tristan à cause de moi, si je n'avais pas été faible, rien de tout cela ne serait arrivé ! Il l'a égorgé sous mes yeux, c'était son ami, son maître et ça l'a tué à petit feu…

T : ce n'était pas de ta faute.

Y : bien sûr que si ! Tu as lu ce journal comme moi, j'ai été faible depuis ma création…Yukito a failli mourir par deux fois, j'ai gâché votre vie et j'ai poussé Sakura dans ses retranchements, je l'ai blessé, je…

Impossible de continuer, tout semblait soudain si lourd, ses vêtements, sa poitrine, sa tête…sa tête qui allait exploser. Il fixait désespérément les éclats de verre éparpillés autour de lui, le miroir était brisé, comme lui, plus jamais il ne redeviendrait le même, plus jamais…il ne pouvait plus penser, il était écraser par ses émotions.

Un sanglot força la barrière de sa gorge.

Toya s'agenouilla aux côtés de l'ange, il avait fait ce qu'il devait, Yue était entrain de craquer mais il n'avait jamais pensé que ça lui serrait si difficile de le voir ainsi. Par commodité ou par égoïsme, il avait préféré penser que tout glissait sur Yue, il préférait penser que le visage de marbre de l'ange avait toujours été ainsi, qu'il était juste insensible… mais c'étais loin d'être le cas et en cet instant, tout ce qu'il voulait, c'était le consoler, ne plus voir son visage torturé, le soulager si c'était possible ?

T : Yue, regarde moi.

Y sans relever la tête : tu as eu ce que tu voulais, tu es content ? Sa voix était brisée.

Oh non, s'il savait à quel point il regrettait de l'avoir poussé jusqu'à cette extrémité.

T : non.

Y : Va-t'en… s'il restait une minute de plus, il allait s'effondrer.

T : Yue s'il te plait, laisse toi aller, ce n'est pas une marque de faiblesse.

Laisse moi partager ta peine comme le ferait un ami, un frère…

Y : je n'ai pas besoin d'un autre frère, je n'ai pas besoin de toi ! Pour la dernière foi, hors de ma vue…

T : il en est hors de question, je ne te laisserais pas seul, tu l'as déjà trop été.

Y hurlant : va t-en !

Il venait de relever la tête et ses yeux croisèrent ceux de Toya, c'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Au lieu de lui obéir, Toya s'approcha de lui et l'enserra dans ses bras, il ne supportait plus de le voir dans cet état.

Yue ne chercha même pas à se dégager, il était submergé par les larmes, plus rien ne pouvait les stopper à présent.

Y dans un sanglot : je suis si fatigué…

T : tu n'as pas à avoir honte, tu n'as plus à lutter maintenant ! Je te tiens, je suis là, nous sommes tous là.

Yue sentit son étreinte se resserrer autour de lui.

Oui, personne ne le laissera sombrer de nouveau, Toya était là, il le soutenait, il était en sécurité. Il se laissa aller, ne cherchant plus à se contrôler, il était submergé par toutes ces émotions qu'il avait essayé d'enfouir au plus profond de lui pendant 600 ans, c'était une véritable tempête. Il était secouer tout entier de sanglots et son visage était dévasté par les larmes, peu importait maintenant, il en avait besoin, pleurer, s'abandonner pour laver toutes ces horreurs, ses souffrances.

Combien de temps est-ce que ça dura, impossible à dire, des minutes, des heures ? Totalement vidé de ses forces, bercer dans le bras de Toya, il finit par s'endormir.

« « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « « «

« Nadeshiko, viens ici ! Je ne le répéterais pas ! »

N : non, je ne veux pas faire la sieste, je suis grande maintenant !

« : Nady, il fait chaud, tout le monde dors… »

N : nan ! C'était une petite fille, elle courait aussi vite qu'elle le pouvait.

« Arrête-toi tous de suite jeune fille où je vais devoir me fâcher ! »

La petite fille courait toujours plus vite et elle finit par se cogner à quelque chose où plutôt à quelqu'un.

N : ouille

« Est-ce que ça va mon ange ? »

La petite fille se frotta le front douloureusement et ouvrit les yeux.

N : papa !

« Tu es là Yue ! Figures toi que notre fille ne veut pas faire la sieste. »

Y : vraiment ?

N : je suis grande maintenant, je veux faire comme maman et toi. Elle était pleine d'enthousiasme.

S : mais ton père et moi nous nous reposons aussi.

N : même pas vrai…

Y s'accroupissant devant l'enfant : ta mère a raison, d'ailleurs que dirais-tu de venir te reposer avec moi ? J'allais justement profiter du hamac pendant que Kero n'est pas là.

N méfiante : c'est vrai !

S : hum, je me demande si elle n'est pas un peu grande maintenant ?

Y : tu crois ? C'est bien possible…il se donnèrent un regard complice, sûrs que la petite fille allait réagir au quart de tour.

N : oh non, je veux aller avec papa, s'il te plait !

S : faisant mine de réfléchir : très bien, allé va.

N : ouiiiiiiii !

La petite fille agrippa la main de Yue et essaya de le traîner de toutes ses forces jusqu'au hamac. Non loin de là, Yukito lisait à l'ombre d'un arbre tandis que Toya dormait.

N faisant un grand geste en sa direction : regarde oncle Yukito, je vais faire la sieste avec papa !

Yk : tu en as de la chance ! Il fit un signe a Yue puis se replongea dans sa lecture.

Arriver devant le hamac, elle agita ses mains au-dessus de sa tête pour lui demander de la porter.

N : c'est trop haut !

Yue la pris dans ses bras et tomba dans le hamac en faisant semblant d'avoir perdu l'équilibre, ce qui ne manqua pas de provoquer un fou rire chez la petite fille.

N riant : fait attention papa, tu vas tout casser !

Y riant avec elle : ne le dis pas a ta mère, je risquerais de me faire gronder.

N très sérieuse : promis !

Yue lui déposa un baiser sur le front et la cala plus confortablement contre lui.

N : dis papa, est-ce que c'est vrai que tu es un ange ?

Y : c'est toi qui est mon ange… c'est l'heure maintenant.

La petite fille remua pendant quelques minutes puis s'endormit dans les bras de Yue, une mèche de cheveux blancs, entortillée entre ses doigts.

Ça y est, elle dormait, elle était si belle ! Une véritable merveille. Si on lui avait dit un jour que Nadeshiko verrait le jour, qu'il aurait une petite fille, jamais il ne l'aurait cru. Lui qui avait été crée de toute pièce, cette pensée ne lui avait même jamais effleuré l'esprit ! Après tout, sa vie avait été pleine de surprises bonnes où mauvaise et Nadeshiko était la plus belle de toutes avec Sakura. Il pouvait rester des heures à les regarder. La petite fille avait les cheveux blond foncé qui sous un ciel d'automne pouvaient paraître d'argent ! Ces yeux étaient bleu-vert pour autant qu'on puisse en juger mais ils prenaient aisément la couleur de tout ce qui s'y reflétait. Elle ressemblait déjà énormément à Sakura, elle avait les mêmes traits fins et sa vivacité. En revanche, elle avait hérité de son teint a lui, diaphane et sensible au soleil ainsi que de son esprit buté, quel heureux mélange ! Il se mit à rire intérieurement.

Rire, il avait recommencé à rire quelques années auparavant, lorsqu'il avait commencé à sortir avec Sakura. C'était en grande partie grâce à Toya en qui il avait découvert un ami sincère et à Yukito qui était un véritable frère. Finalement il n'était pas si seul que ça, il avait toujours eu Kero et maintenant sa famille s'était agrandie.

Nadeshiko recommença à s'agiter, il lui murmura à l'oreille, l'encourageant à se rendormir et se laissa gagner par le calme ambiant. Cela faisait déjà 4 ans qu'elle était née, le temps passe si vite lorsqu'on est heureux…

Sakura avait suivit ses deux amours à distance et elle s'installa dans un fauteuil a proximité du hamac, là où elle pouvait regarder ces deux anges dormir.

Comment tout cela était arrivé ?

Après avoir retrouvé Yue, vu les horreurs qu'il avait subies, Toya l'avait mise à l'écart et elle avait dormit pendant deux jours et trois nuits, d'un sommeil sans rêves, un sommeil salvateur, réparateur.

A son réveil, Yue était là, il semblait fatigué mais lui souriait ! Un de ses rares sourires mais pour lesquels elle était prête à se damnée sans hésiter.

Ce qui suivit ensuite, impossible de s'en rappeler précisément, tout s'était passé comme dans un rêve, elle s'était retrouvée dans ses bras et ils s'étaient embrassés. Un courant électrique l'avait parcouru lorsque qu'hésitant, il avait posé ses lèves contre les siennes, elle s'était sentit nerveuse, comme pour un premier baiser.

Ils étaient restés des heures à s'embrasser, profitant de cet instant qui leur était enfin offert, ce découvrant l'un l'autre, ils avaient tout ce qu'ils avaient toujours voulu mais malgré tout, elle avait senti une peur persister chez Yue. Même s'il souriait, il refusait qu'elle le touche, il sursautait dès qu'une de ses mains, où ses lèvres touchaient sa peau…Ce que lui avait fait subir Tristan restait graver dans sa mémoire, dans son corps.

La nuit, il faisait des cauchemars, se réveillait complètement désorienté. Ces nuits là, elle le savait, il lui semblait qu'il l'appelait. Elle venait s'allonger contre lui, le noyant sous ses baisés pour le rassurer, lui faire savoir qu'il n'était plus seul, qu'elle l'aimait plus que tout, ne s'en allant qu'au matin.

Elle n'en demandait pas plus, elle voulait juste être près de lui, pouvoir être dans ses bras, sentir son cœur battre… un matin, il l'avait retenue, lui avait demandé de rester avec lui. Alors, elle s'était faite tendresse, elle avait chassé ses peurs elle avait guidé ses mains, ses lèvres et ensemble, ils avaient réappris à aimer.

4 ans plus tard naissait Nadeshiko, sont deuxième plus grand bonheur, un enfant de son ange, de l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde. C'était un cadeau du ciel, ils avaient tant essayé avec Shaolan, qu'elle avait fini par croire qu'elle ne pourrait jamais en avoir, elle avait abandonné, se résignant à n'avoir jamais une maison pleine de rires d'enfants. Lorsqu'on lui avait annoncé qu'elle était enceinte, elle n'avait osé y croire, c'était seulement en la tenant dans ses bras qu'elle avait réalisé. Pendant la grossesse, Yue eu beaucoup de mal à se faire à l'idée d'être père, il ne cessait de répéter que c'était impossible, qu'il avait été fabriqué de toute pièce, que jamais il ne saurait…mais tous ses doutes s'étaient dissipés, l'expression sur son visage lorsqu'on lui avait mis Nady dans les bras, la lumière dans ses yeux ! Ça valait toutes les peines du monde.

Eriol était revenu spécialement d'Angleterre pour les féliciter, accompagné de Ruby et Spinel. Le sorcier et Ruby semblaient très proche, quel soulagement se fut de voir que lui aussi n'était plus seul.

Toya et Yukito se comportaient en oncles gagas, couvrant la petite fille de cadeaux ! Toya disait souvent pour la faire enrager qu'il se serrait bien passé d'un autre petit monstre, ce qui faisait beaucoup rire Kero. Kero qui quant à lui était ravi de faire du baby sitting et avait déjà appris à la petite fille comment se servir des jeux vidéos ainsi que de divers gros mots très élégants.

Ça y est, Nadeshiko venait de se réveiller, il fallait y retourner. Elle vint rejoindre Yue qui l'embrassa tendrement, n'y avait-il pas de plus grand bonheur ?

-FIN-

que dire d'abord? un premier vous remercier encore une foi pour avoir continuer a lire jusqu'a la fin et m'avoir soutenu et motivé pour mettre de nouveaux chapitreset poussé aéssayer de faire mieux a chaque foi! MERCI MERCI MERCI MERCI! XXXXXXXX

petit mot pour mon frère Tristan: tu voulaisque ton nom soitdans la fic et bah tu as été servi! MDR mais non personne te deteste

je remercie mes parents sans qui je ne serais pas là et mon agent aussi...(comment ça je me trompe d'endroit pour ce genre de remerciements?)

voilou voilou, vous allez me manquer mais j'éspère vous revoir bientôt sur une prochaine fic ou qui sait peut-être continuer celle là quand j'aurais de nouvelles idées! en tout cas, j'éspère que ce dernier chapitre est a votre gout!

je vous laisse aussi avec quelques dessins que j'ai fais pour cette fic, si vous voulez les voir, allez sur ce site: http/ il suffit de cliquer sur le titre des dessins. j'éspère qu'ils vous plairons! Je precise que j'en met regulièrement des nouveaux de toutes sortes donc avis aux amateurs!

voilà dites moi ce que vous pensez de tous ça dans vos review et encore MERCI!

- séquence émotion!

c'est le fin tu crois?

- on dirait bien...

mais c'est trop tristeu!

- et oui! allé, sois gentille, dis au revoir.

t'es sur qu'il faut?

-allé vite!

bon bah a bientôt alors!