Auteurs : Artoung-Lemoncurd

Disclaiming : Pas à nous mais à J.K.Rowling

Rating : M

Paring : HP/DM

Note : Toutes les petites histoires présentées dans cette fic traiteront d'une relation homosexuelle et le rating est M, donc il est conseillé aux personnes qui n'aiment pas cela de ne pas lire ce qui suit.

Ce recueil d'histoire est la suite de « petites histoires de corps », comme pour l'autre fic Lemoncurd et moi écrirons un chapitre chacune et toutes ses histoires seront assez courtes pourrons être considérées comme des os bien qu'elles se suivent et le thème sera cette fois les couleurs.


Chapitre 1 : Petite histoire de bleus (par Artoung)

POV de Harry.

Je le regarde, il est comme toujours magnifique, la vitesse à laquelle il vole plaque ses vêtements contre son corps, il est vraiment sexy ainsi.

Le match a débuté depuis une bonne heure et serpentard mène 110 à 90 contre serdaigle. Je pense sincèrement que l'équipe de Draco va gagner, et je ne dis pas cela parce que l'attrapeur des serpentards est mon petit ami depuis un mois, non, je dis cela parce qu'il est évident que son équipe est plus performante que celle des serdaigles.

De toute façon il a intérêt à gagner, cela va faire deux semaines qu'il s'entraîne jusqu'à épuisement pour ce match et j'avoue que je commence à être assez frustré. Car quand je dis qu'il s'entraîne jusqu'à épuisement, ce n'est pas qu'une image. Alors j'espère pour lui qu'il ne m'a pas fait languir pour rien et qu'il va gagner ce match !

Après ses séances, il ne peut que s'écrouler et dormir et moi je reste là comme un con, à l'attendre dans sa chambre, à espérer que cette fois il aura au moins assez d'énergie pour un petit câlin, mais chaque fois c'est pareil et chaque fois Draco est trop crevé pour s'occuper de moi.

En plus je ne sais pas pourquoi mais il semble avoir une dent contre Cho Chang et il met donc un point d'honneur à faire tout son possible pour pouvoir comme il se plait à le dire « apprendre à cette pimbêche QUI est le meilleur et QUI n'est qu' une-petite-arriviste-sans-aucune-classe !

Du coup, cela va faire deux longue semaines que je reste frustré. Ma main me tient certes quelque fois compagnie mais je sais que cela ne vaut pas Draco et cela me frustre encore plus.

Heureusement que tout à l'heure tout sera fini parce que à l'allure où cela allait, fatigué ou pas mon petit serpentard passait à la casserole. D'ailleurs ce soir fatigué ou pas, il passe à la casserole. Et je vais me faire une joie de le déguster. Car bien qu'on soit souvent ensemble, son corps m'a manqué. En fait son corps m'a énormément manqué…

Et quand je le vois voler. Quand je regarde ce corps sensuel, aux courbes parfaites…

Le manque que j'ai de lui se fait de plus en plus fort. Mes yeux n'arrivent pas à se détacher de lui.

Je reste à le fixer, écoutant d'une oreille discrète les exclamations des rouges et or.

Hermione est d'ailleurs restée à la bibliothèque soit disant parce qu'elle trouve cela pathétique d'être au milieu d'une foule qui s'exclame pour pas grand-chose alors que les aspics arrivent à grands pas et qu'il y a beaucoup mieux à faire, comme réviser par exemple.

-Allez Ron, arrête de bouder !

Ginny essaie de décoincer mon meilleur ami, qui garde les yeux obstinément fixés sur le match. Il fait semblant de ne pas me connaître, tout cela parce que j'ai mis une écharpe au couleur des serpentards.

-Moi, je trouve que cette écharpe te va très bien Harry, elle fait ressortir la couleur de tes yeux.

Ron se contente de renifler dédaigneusement et Ginny se retient visiblement pour ne pas rire.

Je remercie Ginny de son compliment et regarde Ron du coin de l'œil.

-C'est un beau match, dis-je l'air de rien.

Aucune réponse de la part de mon rouquin préféré qui se contente de serrer les dents.

-J'ai adoré lorsque Mc Enner a marqué un but…

Cette fois Ron se tourne vers moi outré.

-Mc Enner n'a marqué aucun but ! s'énerve t-il alors que je comprend que j'ai fait une gaffe. Ecoute Harry, dit-il d'un air soudain las, je peux comprendre que tu sortes avec Malfoy, je peux même comprendre que vous soyez amoureux, je peux même envisager le fait qu'il ne soit en effet pas le petit con que je pensais qu'il était. Je peux aussi dans ma grande miséricorde te permettre de rester à côté de moi avec cette ridicule écharpe qui jure complètement avec le reste de notre tribune. Mais je t'en pris, je t'en conjure, par tout ce qui t'es précieux dans ce monde, ai au moins un minimum de respect pour l'amour du sport et suis le match au lieu de matter blondy-boy !

-Mais j'ai suivi le match ! Je m'exclame en toute innocence sous le regard désabusé de Ron. Je n'ai pas regardé Draco une seule fois, je sais que le score est de 110 à 90 !

Ron soupire, il a l'air très las tout à coup, et du menton il me désigne le tableau des points Je jette un bref coup d'œil au décompte et je constate que le score a honteusement profité de ma discussion avec Ron pour être de 170 à 120.

Devant mon air surpris je vois Ron sourire, il m'attrape par les épaules, et un pan de mon échappe s'envole sur lui. Cette fois Ron rit réellement mais ne dégage pas l'écharpe.

-Mon pote, s'exclame-t-il, je crois bien que tu es irrécupérable, mais je comprend que tu veuilles matter la fouine, dit-il d'une voix faussement sensuelle, il est siiiiiiiii sexy.

Avant d'envoyer mon ami à l'hôpital, je le regarde dans les yeux et je vois la lueur amusé. Ma jalousie retombe alors, heureusement que je sais que Ron est hétéro, sinon, lueur amusée ou pas, il y passait !

Je grogne quand même pour la forme et murmure que Draco est à moi. Ron rit encore plus et me relâche finalement. Je me rend compte au vent que je sens sur mon cou que mon meilleur ami en a profité pour me piquer mon écharpe et la mettre autour de son cou.

-C'est bien parce qu'il vont gagner, me dit il en souriant.

Je souris aussi un peu ému, Ron est mon meilleur ami et ce n'est pas pour rien, et par ce simple geste, il me montre juste que ce fait ne changera pas, quel que soit mes choix.

La plupart des gryffondors autour de nous regarde Ron avec de grands yeux mais il s'en fou et aborde fièrement la couleur des serpentard.

Quand à moi je reprend ma contemplation…

Il vole comme si le ciel était à lui, avec classe, avec style, comme toujours. On dirait qu'il vient d'apercevoir le vif d'or, il se dirige droit vers un point invisible, il est concentré, rien ne peut l'arrêter.

…sauf ce cognard.

J'ai le souffle coupé comme si j'avais moi-même reçu le choc, Draco tient toujours son balai mais ne le contrôle plus. Il s'approche à une vitesse alarmante du sol, je ne me suis même pas rendu compte que je me suis levé et que j'agrippe le bras de Ron comme un possédé.

J'ai peur alors qu'il se rapproche du sol, puis soudain, le balai remonte avec son propriétaire.

Draco a un sourire victorieux alors que dans sa main le vif d'or bat furieusement des ailes.

Il l'a attrapé pendant sa chute qui n'était même pas une chute mais juste une putain de feinte. Les serpentards acclament leur équipe, même les autres tribunes applaudissent l'action de Draco. Le match est fini et serpentard a gagné.

Moi je n'applaudis pas, j'ai failli mourir d'une crise cardiaque à cause de ce débile qui est en train de sourire narquoisement à Cho. Je vais le tuer, le massacrer, il va comprendre sa douleur…

Il se rapproche de la tribune des gryffondors toujours sur son balai et il me cherche des yeux, très fier de lui… C'est sûr il va y passer !

Son regard se pose bien sûr sur la seule touche de couleur verte de la tribune et semble étonné de voir Ron avec l'écharpe des serpentards. Il lui fait une signe de tête de remerciement et Ron lui sourit.

Je serais presque jaloux de cet échange silencieux.

OHE c'est MOI ton petit copain !

Comme s'il avait entendu mon appel silencieux, ses yeux se posent sur moi, mais la tête que je dois faire ne semble pas lui plaire puisque je le vois froncer les sourcils.

Mais c'est à moi d'être fâché ! C'est moi qui vient d'avoir la peur de ma vie !

Je sens la fureur m'envahir alors que Draco se contente d'hausser les épaules avant de descendre rejoindre son équipe sans même me lancer un dernier regard.

Il

Va

Y

Passer !


Je l'ai cherché partout mais il semble s'être volatilisé. Je le croise enfin deux bonnes heures après le match dans les couloirs du château.

-On peut savoir où tu vas ? je lui demande alors qu'il fait comme si je n'étais pas là.

-Dans ma chambre…dormir ! Le ton est sec et il ne me regarde même pas.

Et sans plus de cérémonie il se dirige vers sa chambre. Je le suis plus furieux que jamais, s'il croit s'en sortir comme cela ! Je le suis excédé et je l'entends soupirer alors qu'il entre dans sa chambre, moi sur ses talons.

Monsieur Malfoy soupire ! Monsieur Malfoy me joue l'homme incompris ! Monsieur Malfoy après deux putains de semaines d'abstinence veut juste aller dormir !

Mais cela ne va pas se passer comme cela. je revois encore sa chute dans ma tête et la fureur remonte. Il m'a vraiment fait peur ce con.

Je l'attrape brutalement et remarque qu'il grimace de douleur. Ma fureur retombe d'un seul coup, il en profite pour se dégager de ma poigne.

-Tu…tu es blessé ?

Draco darde ses yeux gris et dédaigneux sur moi.

-Mais non Potter, je me suis pris une saleté de cognard à une vitesse fulgurante mais je n'ai rien ! Rien du tout !

Je le regarde commencer à enlever son haut, et tirer les draps de son lit, dans le but évident de se coucher.

C'est alors que je le vois. Il a un immense bleu sur le côté droit au niveau des côtes et il grimace légèrement en enlevant sa chemise.

La honte me submerge, je n'ai même pas penser qu'il pouvait avoir mal, je pensais juste à la peur que j'avais eu, je suis un imbécile.

-Je suis désolé.

J'ai murmuré ses mots et Draco se retourne vers moi, son regard n'est plus froid mais juste las. Il a l'air vraiment épuisé.

-Je ne vois pas pourquoi, tu ne m'as pas lancé ce cognard que je sache !

Je m'approche de lui et il frissonne un peu alors que j'effleure du bout des doigts la marque bleue qui s'étend sur ses côtes.

-Je reviens de chez Pomfresh, elle a réparé la côte mais le bleu va rester quelque jour, elle m'a donné aussi une potion de sommeil, dans 20 minutes à peu près je dormirai.

Je le regarde,c'est vrai qu'il a l'air fatigué, je lui caresse la joue et l'embrasse doucement.

-Je suis désolé, je répète. Je me suis comporté comme un crétin, mais j'ai vraiment eu peur lorsque je t'ai vu tomber.

Draco plante ses magnifiques yeux gris dans les miens et me regarde étonné.

-C'est pour cela que tu me regardais comme si tu voulais m'étrangler ?

Il dit cela en souriant, cela à l'air de lui faire plaisir que je m'inquiète pour lui.

-Oui, c'est pour cela, ne refais jamais une chose pareil Draco Malfoy !

Cette fois c'est lui qui a l'air énervé. Il se recule un peu et ses yeux lancent des éclairs.

-C'est toi qui ose me dire cela ? Non mais je rêve ! Que crois tu que je ressens lorsque je te vois jouer au Quidditch en prenant des risques inconsidérés ? A qui crois-tu que je penses lorsque je fais des cauchemars parce que je sais que Voldemort en veut à ta vie ? Pour qui penses tu que je tremble, Harry ? J'ai peur tous les jours qu'il t'arrive quelque chose ! J'ai parfois tellement peur que j'en perd le sommeil. Et toi tu me prends la tête pour un stupide match de Quidditch ! Et ma plus grande peur c'est celle là : j'ai peur de te perdre, j'ai peur que tu ne veuilles plus de moi…

-Draco…

-Laisse moi finir Harry, tu mérites tellement mieux qu'un fils de mangemort, tu mérites tellement mieux que moi ! Je me demande chaque jour ce que tu fais avec moi, pourquoi tu restes avec moi ? Qu'est ce que je t'apporte Harry ?

Je regarde mon amour, il doit être vraiment à bout de nerf pour me dire tout cela, je crois que la fatigue doit jouer aussi, il s'allonge sur le lit, comme une masse. Il a un bras posé sur ses yeux. Je me met à genoux sur le sol et je caresse son visage.

-Draco, je crois que tu te trompes. C'est moi qui passe mes journées à me demander pour quelles raisons tu restes avec moi. Tu es une personne extraordinaire, tu es extrêmement intelligent, tu as un sens de l'humour décapant. Tu analyses la vie de telle façon que tu me donnes envie de la vivre….avec toi.

Draco a abaissé son bras et me regarde intensément.

Je lui fait un petit sourire et je rajoute.

-Sans compter que tu es diablement sexy, tu as un corps de rêve.

Draco sourit à son tour.

-Tu as oublié de dire que je suis un super coup au pieu !

Je le regarde amusé.

-Je ne sais pas, dis-je songeur, cela va faire quand même deux semaines que je n'ai pas pu me rendre compte de tes performances. Je pense que tu as du perdre la main

-Potter, là je tombe de fatigue, mais demain, je vais te monter que ma main, n'a rien perdu de son efficacité, ni ma bouche, ni aucune autre partie de ma personne et je vais te faire jouir de tellement de fois que tu ne seras même plus quel effet cela fait d'être dans un autre état que celui de coïtal.

J'ai soudainement vraiment hâte d'être à demain.

-En tous cas, ta langue est douée, mais reste à savoir si tu te contente d'énoncer des faits ou si tu peux tenir tes promesses.

Draco sourit encore, j'adore lorsqu'il me sourit, avec ce petit sourire plein de promesse. C'est vraiment dommage qu'il ait pris cette potion. Il a l'air de penser la même chose puisqu'il me chuchote qu'il a envie de moi mais que la potion commence à agir.

Je jette un coup d'œil sur son entrejambe et en effet, la bosse dans son pantalon montre qu'une partie de son corps est plutôt réveillée.

Il ne me suffit que d'une seconde pour savoir ce que j'ai à faire.

Je me mets à califourchon sur lui, il ouvre soudain ses yeux qu'il avait fermé de sommeil.

-Harry murmure-t-il, je suis incapable de faire le moindre effort…demain.

Draco baille et je souris, pour une fois il est abandonné à moi et j'adore cela. Je vais profiter honteusement de son corps. Je commence à embrasser son torse et Draco se tortille paresseusement sous moi.

-Harry, gémit-il, je t'assure que je suis incapable de…

Je pose un doigt sur ses lèvres pour le faire taire.

-Je vérifie juste que tu ne sois pas blessé autre part.

Draco a l'air étonné puis il semble comprendre et il rougit un peu.

Il est vraiment adorable ainsi.

-Mais..et toi ?

Je l'adore, il s'inquiète pour mon plaisir à moi. Si seulement il avait ne serait ce qu'une mince idée du plaisir que je prends à lui faire plaisir il ne poserait pas cette question.

-Demain tu devras te rattraper, mais maintenant je vais m'occuper de toi.

Je pose ma main sur son entrejambe et il ne peut que gémir.

-On dit toujours qu'il faut être détendu si on veut passer une bonne nuit.

Je défais sa braguette et il soulève les hanches pour me permettre d'enlever son pantalon et son caleçon gênant, je l'entend juste souffler que si « on » dit cela alors c'est que ça doit être vrai, et que de plus cette nuit il a vraiment, vraiment envie de passer une bonne nuit.

Comme promis je vérifie attentivement s'il a d'autre bleu en parcourant son corps de ma bouche, et son sexe se tend encore alors que paradoxalement ses gémissements sont de plus en plus faibles.

Je comprend alors que je n'ai plus beaucoup de temps avant qu'il ne s'endorme vraiment et je me décide à m'occuper de sa « petite tension » qui à vrai dire, maintenant que je l'ai sous les yeux, n'a rien du tout de petit.

Alors que je me délecte de ses gémissements, ma bouche se pose sur son sexe palpitant, son corps se cambre un peu. Et mes yeux ne lâchent pas les siens, si beaux, voilés de désir et de sommeil, mi clos, alors que sa bouche s'ouvre sur un soupir silencieux de plaisir.

De ma bouche je taquine ce sexe tendu, je récolte du bout de la langue une goutte de son plaisir et les gémissements de Draco se transforment en râles. Il a les yeux fermés et sa tête ne semble pas savoir si elle doit aller à droite ou à gauche.

-Harry…

Sa voix est suppliante et elle me décide à abréger son calvaire, alors je le prends complètement dans ma bouche et je commence un va et vient langoureux.

Et il se cambre encore plus, et j'accélère mes mouvements alors que d'une voix étrangement faible il me prévient qu'il va venir.

Mais je ne me retire pas et j'accentue la pression de mes lèvres, et je le regarde alors que je le sens se déverser en moi.

Je n'en perd pas une goutte, que ce soit de la vue affolante qui s'offre à moi ou du résultat de son plaisir qui s'écoule à longs jets dans ma gorge.

Il retombe mollement sur le matelas, sa respiration est erratique, ses joues rouges, ses yeux clos. Je remonte jusqu'à lui et l'embrasse doucement. Il me répond paresseusement et me serre contre lui.

-Merci, me chuchote-t-il juste avant de s'endormir.

Je souris entre ses bras, j'ai peut être une érection douloureuse, je suis peut être encore une fois frustré au plus haut point, mais en ce moment, confortablement calé contre mon amour, écoutant juste sa respiration régulière, je suis le plus heureux des hommes.

Fin


J'espère que cette première histoire vous a plu, la seconde sera de Lemoncurd et je suis sûre que la couleur va vous plaire !