Kikoo a tous ! ouh la la, je suis impressionnée, c'est ma toute première fic ! ah oui elle est pas à moi mais a Keistj, super auteur je tiens à dire en passant, c'était pas de la tarte de traduire tout ça . Sinon bah c'est ma première traduction de fic en réponse au défis n° 17 de The-Koruni, donc voilà j'espère que ça vous plaira ! (bien sûr les persos sont pas a moi nan plus TT)

Ah oui dernière petite chose, je ne commence qu'à partir du chap 5 d'après le découpage originale ce qui corresponds au 6eme chap de la trad de dreammydreamer, donc si vous voulez le début commencez par aller voir sa trad.

Note importante : Mayu-chuu est devenue Mayu-chibichan suite a un probleme avec ma precedente adresse, vous inquiétez donc pas c'est le même auteur !

So let's go to the fic !

Chapitre 5.

Gokû se réveilla aux rayons du soleil sur son visage et au corps le tenant fermement. Malgré son esprit embrumé, il réalisa que c'était contre le corps très chaud et très nu de Sanzô qu'il était blotti. Cette constatation effaça rapidement toutes traces de sommeil. Ce qui l'étonna fut que Sanzô dormait encore et il rougit légèrement quand il se rappela pourquoi il était si épuisé. De brefs flashs des actions de leur nuit, ranimées par son esprit, le troublèrent.

Il n'avait pas voulu aller aussi loin mais il n'avait pas pu s'arrêter sur le moment. Pour être honnête, il n'avait pas voulu s'arrêter. Mais maintenant, toute cette situation le rendait mal à l'aise. A quoi avait-il pensé ? Plus exactement, pourquoi n'y avait-il pas pensé ?

Il réussit à se faufiler hors de la prise de Sanzô sans le réveiller, mais choisi de rester là quelques instants avant de sortir du lit. Il s'allongea à côté de Sanzô, sa main parcourant avec hésitation ses cheveux couleur or qui lui avaient toujours fait penser au soleil. Le moine ne savait pas à quel point il était beau, particulièrement avec cet air paisible et détendu qu'il avait dans son sommeil et qu'il arborait en ce moment même. En plein jour, leurs actions pourtant clair ressemblaient plus à un rêve qu'à la réalité. Mais Gokû savait que ce n'était pas un rêve. Aucun rêve ne pouvait être aussi bon que ça. Il se retrouva à rougir encore et tourna son esprit vers des pensées plus sûres. Il était heureux que Sanzô ne soit pas encore réveillé. Il ne savait pas ce qu'il devait faire une fois en face de lui. Il était trop incertain de ce qu'il ressentait à propos de ce qu'ils avaient fait. Et en ce qui concerne Sanzô ? Qu'a t il ressentit lui ? Gokû fut soudain rempli d'une crainte paralysante. Mon dieu, Sanzô allait le tuer.

Ce fut finalement cette peur qui le propulsa hors du lit. Faisant le moins de bruit possible, il s'habilla rapidement et s'arrêta un moment devant la porte afin de regarder Sanzô. Il savait qu'il n'aurait probablement plus ce genre d'occasions. Gokû repoussant sa déception due à cette pensée se glissait discrètement hors de la chambre.


Hakkai s'étira à son réveil, ressentant la légère douleur matinale de ses muscles due aux efforts trop intenses de la veille. Il fut étonné de voir que la matinée était plus avancée que ce qu'il pensait. Il s'était attendu à un Sanzô de mauvaise humeur frappant sur sa porte au lever du jour, voulant reprendre la route le plus vite possible. Pas qu'il était si tard- il devait être un peu plus de 6h du matin-mais ils avaient du partir aux alentours de 4h tous les jours de la semaine dernière, tirant profit autant que possible de chaque minute de leur temps de voyage durant la journée.

N'entendant rien du côté de la salle commune, il supposa que les autres devaient encore dormir. Gojyo et Gokû, il pouvait comprendre, mais Sanzô ?

Sanzô n'était pas une personne du matin, mais il ne dormait jamais si longtemps. Etait-il malade ? Il semblait pourtant bien hier au soir. Se rappelant la veille, Hakkai se demanda si la raison du retard du moine avait un rapport avec le jeune homme. Il repoussa cette idée au fond de sa tête, ne voulant pas sauter aux conclusions. Il hésita cependant à aller déranger Sanzô, car, si quelque chose c'était passé, il ne voulait pas les interrompre au beau milieu d'un baiser.

Hakkai s'habilla et décida de préparer le petit-déjeuner, supposant que l'odeur de la nourriture réveillerait plus vite ses compagnons. Il rangea rapidement ses affaires, sachant que Sanzô n'aimait pas attendre son petit-déjeuner. Hakkai sortit de sa chambre pour aller dans la salle commune vide, confirmant ses pensées sur le fait qu'il était le premier arrivé. Il disposa les provisions du petit-déjeuner sur le comptoir et avait à peine commencé à cuisiner qu'un Gojyo très froissé mais habillé erra hors de sa chambre. Le roux le salua vaguement sur le chemin de la salle de bain et émergea quelques minutes plus tard semblant plus réveillé et à même de lui.

Gojyo prit un siège dans la salle presque vide et jeta un coup d'œil à Hakkai. « Sanzô n'est pas encore levé ? »

« Non, » répondit Hakkai, « Et Gokû non plus. »

Gojyo pencha la tête à la réponse, puis marqua une pause un moment, semblant penser à ce que cela impliquait. Il lança à Hakkai un regard perçant. « Que veux-tu dire par… »

Avant d'avoir finit sa question, la porte de la chambre de Sanzô s'ouvrit et il eu sa réponse. Gokû émergea de la chambre, refermant la porte silencieusement. Alors qu'il s'asseyait à la table à côté de Gojyo, portant toujours les vêtements avec lesquels il dormait, Hakkai nota qu'il semblait être préoccupé. Hakkai se demanda s'il avait l'air aussi surpris que Gojyo. Le roux était assis, la bouche ouverte, ses yeux carmins ouvert en grand, regardant fixement Gokû avec incrédulité. 'Il pourrait y avoir une autre raison à cela,' se rappela Hakkai, 'ils ont pu échanger leur chambre avant d'aller se coucher.'

Sa théorie fut réfuté quand, quelques minutes plus tard, Sanzô émergea de la même chambre et fit une pause avant de se diriger vers la salle commune. Son visage avait son expression habituelle matinale, balayant le groupe d'un regard belligérant. Hakkai ne pu rien faire pour aider mais nota que Gokû se refusait à rencontrer ses yeux et fixait obstinément la table. Sanzô n'avait pas ses habits de voyage non plus, n'ayant rien d'autre que son jean et son haut en cuir. Et il était pieds nus. Il n'était pas surprenant que Gokû arrive avec ses habits de nuit tous froissés, préférant remplir son estomac plutôt que de ranger ses affaires, mais Sanzô apparaissait rarement devant eux- du moins quand il n'était pas blessé- sans tout ce qui composait sa tenue. Ce matin il était aussi froissé que Gokû. Même ses cheveux dorés semblaient en pagaille, et pendant qu'Hakkai l'observait, les mains de Sanzô s'affairaient à lui redonner une apparence descente.

Etonné, Hakkai jeta un coup d'œil à Gojyo. Il était toujours assis, la bouche béante devant cette nouvelle surprise. Hakkai se tourna vers le petit déjeuner pour cacher son rire au hanyou totalement stupéfié.

« Si vous ne voulez pas vous manger une balle, » grogna Sanzô alors qu'il passait, « Je vous conseille de vous la fermer. »

Gojyo ferma sa bouche avec un audible 'gulp'. « Bonjour à toi aussi. »

Sanzô lui lança un regard tueur et se dirigea vers la salle de bain, claquant la porte derrière lui.

Dans ce silence soudain, Gokû, qui parlait pour la première fois, demanda anxieusement. « Hakkai, ça sent bon ! Est-ce que c'est bientôt prêt ? Tu as besoin d'aide ? »

Hakkai lança un regard surpris derrière lui ; ce n'était pas souvent que les autres lui proposait de l'aider à cuisiner. « Oui, c'est bientôt prêt. Si tu veux, tu peux aller chercher quelques boissons, et après mettre le couvert. »

Sautant de sa chaise tel un saru, comme l'avait surnommé les autres, Gokû saisit quatre verres et les remplit d'eau. Il les plaça sur la table et couru chercher les plats, les plaçant sur le fourneau à côté d'Hakkai. Il attendit patiemment qu'Hakkai les remplisse pour eux, puis en emporta deux à la table pendant qu'Hakkai le suivait avec les deux autres. Sanzô sortit de la salle de bain pendant qu'ils s'asseyaient et lança un grincheux « grouillez-vous un peu, on doit y aller. » par-dessus son épaule et redisparut à nouveau dans la salle. Il revint quelques minutes plus tard revêtu de sa grande robe de moine et s'assit pour déjeuner sans autre mot.

Ils mangèrent silencieusement, avec un minimum de bagarres entre Gokû et Gojyo. Sanzô les ignora totalement, apparemment perdu dans ses propres pensées. Hakkai supposait savoir ce qui s'était passé entre le moine et le singe. Alors que le nuit dernière ils ne pouvaient se quitter des yeux, ce matin les choses semblaient tendu entre eux. Ils ne se regardaient pas vraiment de façon tranchante. Leur malaise s'était seulement vu quand Gokû avait balayé la main de Sanzô alors qu'il voulait atteindre Gojyo pour le frapper. Sanzô avait tendu le bras pour prendre son verre, mais à ce soudain contact ils sursautèrent et furent secoués.

Les yeux d'Hakkai devinrent soupçonneux, attirant le regard de Sanzô et recevant un « Mais putain qu'est ce que tu me veux » les yeux flamboyant en retour. Il dévisagea Sanzô jusqu'à ce que le moine se retourne.


Sanzô s'était réveillé au son de la porte qui se fermait, soulagé d'être seul. Il s'allogea sur le lit, se demandant si l'un et l'autre était prêt à assumer les changements que pourraient causer leurs actions de la nuit dernière. Il se rendit soudain compte du profond silence qui régnait dans sa chambre et l'autre pièce, se demandant pendant un instant si Hakkai et Gojyo y étaient encore. Il savait qu'il aurait du se lever et aller activer les autres, ainsi ils pourraient partir, mais il se trouva que son désir de solitude dépassait son sens des responsabilités. Laissant son esprit vagabonder un moment, il se retrouva à penser au désir ardent qu'il avait vu dans les yeux de Gokû. Etait-ce réellement ce que Gokû voulait ? Il secoua la tête, repoussant cette image de son esprit. Reportant de nouveau son attention sur la chambre, il fut hanté par les bruits et les odeurs de leurs activités nocturnes. Il ne pouvait apparemment pas arrêter d'y penser. Il sortit rapidement du lit et se dirigea vers la porte, espérant que le fait de quitter la chambre stopperait ces idées perturbatrices.

Il alla vers la salle commune et vit qu'il était le dernier à s'être lever. Cela voulait probablement dire qu'Hakkai et Gojyo avaient vu sortir Gokû de sa chambre. Merde, non seulement maintenant il devait s'occuper du saru et de lui mais en plus, il devaient persuader les deux autres de s'occuper de leurs propres affaires. Sanzô se dirigea vers le salle de bain à la recherche de son arme. Menacer le kappa n'aiderait sûrement à rien mais au moins cela l'aiderai à se sentir mieux. Quand il retourna dans sa chambre pour s'habiller, retrouvant le contrôle de ses sentiments, rien ne vint le hanter. Il remballa rapidement ses affaires et se rendit au petit déjeuner.

Maintenant, Sanzô était assit à table, choisissant ce qu'il allait manger. Il essaya de ne pas faire attention au raidissement de Gokû au frôlement de leurs mains, comment lui aussi s'était raidi, mais il était trop absorbé par le jeune homme. C'était agaçant pour lui de ne pas pouvoir faire attention à ce que faisait le saru. Sa frustration augmentait durant le petit déjeuner et les querelles de ses compagnons n'aidaient en rien pour faire baisser sa tension. Ce qui n'aidait pas non plus était les regards suspicieux d'Hakkai, aucun doute qu'il se demandait ce qui avait pu se passer. A la fin du petit déjeuner, il ne supportait plus d'attendre de sortir de là.


Dès que le petit déjeuner fut terminé, Gokû bondit de table et aida Hakkai à faire la vaisselle. Il détourna Sanzô alors qu'il prenait les plats, faisant attention à ne pas entrer en contact avec lui. Gokû ne dit rien alors qu'il s'affairait, et Hakkai n'essaya pas de le faire parler, préférant laisser le garçon se confier quand il serait prêt. Sanzô arpentait la salle tout en fumant, voulant être sur la route, murmurant de temps en temps un silencieux juron sur leur retard.

Gojyo, toujours à table, alluma une cigarette et leva ses mains, signe qu'il se rendait, au regard meurtrier de Sanzô.

« Ne me regardes pas comme ça, mes affaires sont rangées et je suis prêt. »

Pendant un instant, la salle ne fut remplit que de nuages de fumées et du bruit de plats qu'ont lave. Hakkai rapporta la carte sitôt qu'il eu séché ses mains ; lui et Sanzô convinrent du meilleur itinéraire à prendre pour arriver à la prochaine ville. Malheureusement, c'était trop pour une seule journée, alors ils devraient dormir à la belle étoile pour la nuit. Gokû émergea de sa chambre avec son sac alors qu'ils repliaient la carte, ayant rejoint sa chambre dès que la vaisselle fut terminée. Ils prirent leurs affaires et se dirigèrent à l'extérieur, un Sanzô impatient sur les talons.

Hakkai, Gojyo et Gokû sautèrent dans la jeep et s'installèrent à leurs places respectives, suivit un instant plus tard de Sanzô qui payait pour leur séjour. Le moine sortit de l'auberge, Hakkai remarqua une lueur effrayante sur son visage. Le brun soupira intérieurement, cela allait être une affreuse journée si Sanzô était déjà si irrité. Il se demanda quelle était la raison de cette irritation. Mettant de côté cette question, il se concentra sur sa conduite et à donner le moins d'à coups possible. Aucun besoin d'augmenter la colère de Sanzô si cela pouvait être évité.

Le trajet matinal fut calme, surtout que Gokû était moins enclin à la dispute que d'habitude. Il ne répliqua que quand Gojyo l'accusa de n'être qu'un stupide singe. La colère de Gokû fut rapide et puissante, les effrayent au point que Gojyo se rendit sans répliquer. Sanzô n'eu même pas la chance d'attraper son baffeur. Gokû s'installa dos au groupe et resta ainsi toute la matinée. Ils roulèrent en silence jusqu'à ce que Gojyo ne déclare qu'il ne pourrait pas tenir plus longtemps sans bière, ainsi ils s'arrêtèrent pour déjeuner. Habituellement, ils se seraient tous installés dans la jeep et auraient discuté pendant qu'ils mangeaient, mais aujourd'hui Gokû pris son déjeuner et partit s'installer derrière un arbre, hors de vue du reste du groupe.

Hakkai vit que le regard de Sanzô suivit son mouvement avec un air peiné. Sentant le regard d'Hakkai sur lui, Sanzô se retourna rapidement, et Hakkai haussa un sourcil. Sanzô lui lança un regard de défi et Hakkai repris son déjeuner.

A la fin de leur repas, Hakkai rappela Gokû mais n'obtint aucune réponse. Supposant qu'il ne l'avait pas entendu Hakkai se dirigea vers l'arbre. A mesure qu'il se rapprochait, il lui semblait entendre des murmures, puis arrivant à Gokû, il s'aperçut que celui ci parlait tout seul.

« Putain, fais chier. J'aurai voulu qu'il me frappe ou n'importe quoi, au moins j'aurai su ce qu'il ressentait. Comment pouvait-il être si bien hier alors qu'il est si étrange aujourd'hui ? »

« Gokû » l'appela doucement Hakkai, ne voulant pas effrayer le jeune homme.

« Oh Hakkai, je ne t'avais pas entendu. On y va ? »

« Oui. Est-ce que ça va ? » se risqua t il à demander.

Il afficha un sourire qui rassura Hakkai sur son état. « Ouais, bien sûr. Allons-y. » Sans autre mot il se releva et rejoignit la jeep. Ils n'étaient pas allés bien loin avant de tomber sur un petit groupe de Youkai. « Je pense qu'aucun d'entre nous n'est d'humeur à se battre » pensa Hakkai en sortant de la jeep. Même Gokû n'avait pas cette habituelle excitation à la perspective d'un combat. L'extermination des youkai ne pris pas très longtemps mais un évènement inhabituel confirma au sens d'Hakkai qu'il se passait quelque chose. Gojyo brandit son arme, sa lame sifflant et réduisant en miette le dernier des deux youkai devant lui pendant que Sanzô tirait sur l'autre. Ils jetèrent un coup d'œil autour d'eux, s'assurant de bien tous les avoir éliminé quand un youkai hurlant sauta du haut d'un arbre, assommant Sanzô. Gokû avait réagi avant que Sanzô ne touche le sol, envoyant le monstre voler au loin et l'éliminant. Instinctivement, Gokû se tourna vers Sanzô lui tendant sa main pour l'aider à se relever. Sanzô ammorça un mouvement mais s'arrêta, regardant fixement Gokû. Quand leurs yeux se rencontrèrent Gokû laissa retomber sa main, cédant rapidement, tremblant légèrement. Il failli rentrer dans Gojyo qui le regarda bizarrement et le contourna pour aller remettre Sanzô sur pieds. Quand Hakkai les rejoignit quelques minutes plus tard, Gokû s'était déjà ressaisit et agissait comme si de rien n'était.

Ils roulèrent le reste de l'après-midi, Gokû et Gojyo faisant une sieste sur la banquette arrière à cause de leurs précédents efforts quand Sanzô tapota l'épaule d'Hakkai.

« Il va faire nuit. »

« On dirait qu'il y a une clairière devant nous. Arrêtons-nous là. » se fit entendre Gojyo.

La clairière était assez grande pour qu'ils s'y installent, Gojyo et Gokû installaient leurs tentes pendant qu'Hakkai cuisinait. Le repas fut aussi silencieux que l'avaient été les deux précédents. Gokû n'avait pas quitté le groupe cette fois-sachant qu'il ne valait mieux pas s'éloigner alors qu'il faisait nuit-mais il mit de la distance entre eux, veillant à mettre Gojyo ou Hakkai entre lui et Sanzô. Hakkai essaya de les convaincre de faire un jeu ou autre chose après mais Gokû prétexta qu'il était fatigué et partit se coucher sous sa tente. Sanzô lança un regard et avertit « foutez-moi la paix » se dirigeant vers la jeep pour s'appuyer contre et fumer. Gojyo était disposé à jouer aux cartes mais il ne fallut pas longtemps pour se rendre compte que le jeu n'avait pas grand intérêt pour l'un comme pour l'autre. La nuit tomba et Hakkai alla voir Sanzô pour lui demander quand il voulait prendre le tour de garde.

Sanzô regardait Hakkai s'approcher mais il le pris au dépourvu. « Sanzô, veux tu le premier tour ou veux tu que je le prenne ? »

« Je vais le prendre. Je ne suis pas fatigué de toute façon. » Les cernes sous les yeux du moine démontraient pourtant le contraire.

« Tu sembles fatigué. Tu vas bien ? » hésita à dire Hakkai, pensant qu'il pouvait donner une occasion de parler à Sanzô si quelque chose le tracassait.

« Je vais bien » répondit il simplement.

« Tu es sûr ? Toi et Gokû semblez… différents aujourd'hui. »

« Mais merde je te dis que je vais bien. Va dormir. »

Sanzô se détourna de lui et Hakkai haussa les épaules. Sanzô lui dirait plus tard comment il se sent. Il se dirigea vers la tente où Gokû s'était retiré plus tôt et s'endormit.


Hakkai se réveilla quand on lui secoua rudement l'épaule. « On y va. » grogna une voix à son oreille. Il cligna des yeux et s'extirpa de la tente étonné de voir que le soleil commençait juste à se lever. Pourquoi Sanzô ne l'avait pas réveillé pour son tour ?

Gojyo sortait déjà de l'autre tente et quand Hakkai jeta un regard sur lui il disait . « Saleté de moine, il est resté là toute la nuit. Il n'a appelé personne pour prendre la relève. »

Hakkai regarda Sanzô avec surprise, le moine l'ignora simplement « On y va ou quoi ? »

Hakkai rentra de nouveau dans la tente et secoua doucement Gokû. Le jeune homme se réveilla rapidement, la déception se peignant sur son visage quand il réalisa qui l'avait réveillé. Il salua Hakkai d'un petit sourire et rangea ses affaires sans autre parole. Hakkai fit de même et ensemble ils démontèrent la tente et la rangèrent dans la jeep. A cause du regard coléreux de Sanzô personne ne mentionna de petit déjeuner, ils partirent donc avec juste une poignée de casses-croutes de la veille. Gokû ne dit rien au sujet de ce petit déjeuné insuffisant, mais Gojyo débuta jusqu'à ce qu'il soit arrêté par le canon d'un pistolet contre sa tempe. Sanzô n'avait rien dit, juste regardé et Gojyo avait sagement fermé sa bouche.

C'était une journée comme une autre, Sanzô assit à la place du passager fumait tranquillement, Gokû et Gojyo à l'arrière. Gojyo abandonna l'idée d'essayer de taquiner le jeune homme, ayant été ignoré de nombreuses fois, le voyage se fit donc dans le silence.

C'était un chemin assez plaisant, la route bien entretenue et la foret majestueuse les entourant étaient superbes. Le silence était si imposant qu'Hakkai trouva l'idée de fredonner tranquillement pour éviter de s'endormir au volant. Il fut étonné de la paix qui régnait en dépit du malaise émotif de deux de ses compagnons.

Jetant un coup d'œil dans le rétro, il attira l'attention de Gojyo. Le kappa tourna légèrement la tête vers Gokû puis Sanzô avec un regard interrogé. Hakkai sut qu'il s'interrogeait sur leur comportement des derniers jours mais ce n'était pas le moment de demander des explications-bien qu'il n'ai rien à offrir-donc il secoua la tête. Gojyo fronça légèrement les sourcils mais se détourna et alluma une cigarette. Quand Hakkai regarda à nouveau dans son rétro, il vit que Gokû avait sombré dans un sommeil agité et que Gojyo le guettait du coin de l'œil, les sourcils toujours froncés. Hakkai jeta un coup d'œil à Sanzô et vit que le moine feignant la sieste surveillait en fait Gokû dans le rétro extérieur. Il n'y avait pas cette habituelle irritation sur son visage, juste une perplexité à peine visible. Ainsi, le moine inébranlable n'était pas aussi inébranlable qu'il aurait voulu.

Cela en disait long, vu la façon dont il était profondément affecté par leurs actions.

Hakkai continua de fredonner en conduisant, une petite mélodie qu'il avait entendu quelques jours auparavant dans une auberge. Il l'aimait bien et pouvait imaginer les mélodies correspondantes chantant avec lui. Quatre instruments pour l'accompagner. Cela lui rappelait eux quatre, rassemblés par le destin et les trois aspects, rassemblés par leur mission, rassemblé par leur amitié. Il se sentit soulagé à cette pensée. Quoi qu'il se soit passé entre Gokû et Sanzô, cela ne les séparerait pas. N'importe quel instrument pourrait jouer seul pendant un moment mais la vrai beauté n'était présente que lorsqu'ils étaient ensemble.

Ils roulèrent sans s'arrêter jusqu'à ce qu'Hakkai décide qu'il était temps de déjeuner. Le bruit de l'estomac de Gokû lui rappela qu'il devait être autour de midi, mais le saru n'avait encore rien dit. Le déjeuner fut bref, aucun d'entre eux ne voulant s'attarder en dépit du bel environnement. Ils étaient tous désireux d'arriver à la prochaine ville. Gokû était resté avec eux cette fois ci, sachant que Sanzô voudrait repartir le plus vite possible, mais il ne dit rien, se refermant sur lui-même encore plus quand Gojyo avait essayé de le taquiner. Sanzô était silencieux et renfrogné, adressant un regard meurtrier à quiconque lui adresserait la parole.

Hakkai était heureux de repartir à nouveau, désireux d'arriver à la prochaine ville. L'atmosphère dans la jeep était maintenant légèrement pesante car la confusion et la frustration continue de Gojyo s'étaient ajoutées au mélange émotif (entendre par là le mélange d'émotions des deux amoureux transits .) Hakkai essayait de ne pas se laisser tracasser, essayant de toutes ses forces d'ignorer ses compagnons. Il aurait presque souhaité une autre baston pour briser cette tension. Son souhait ne fut pas accordé et ils arrivèrent tôt dans la soirée en ville sans avoir été assaillit par les youkai.

La ville était petite et n'avait qu'une simple auberge avec comme seules chambres libres : deux chambres doubles. Hakkai était anxieux à propos de la répartition des chambres, mais le problème fut résolu sans trop de difficultés quand Gokû et Sanzô saisirent chacun une clé et se dirigèrent dans des chambres différentes. Gojyo et lui se regardèrent rapidement, se mettant d'accord pour se retrouver dans une heure pour dîner. Il se dirigea dans la chambre de Sanzô et Gojyo dans celle de Gokû.

Quand Hakkai entra dans la petite chambre, il trouva Sanzô assis sur le lit le plus prêt de la fenêtre, une cigarette déjà allumé. L'homme n'avait pas levé les yeux à son entrée mais il ne s'y attendait pas vraiment. Sanzô les connaissait assez pour savoir qui viendrait le rejoindre après que le singe ait prit l'autre clé. Hakkai ne dit rien, s'allongea sur le lit vide et ferma les yeux. Il pourrait faire un somme après les deux derniers jours, bien qu'il n'ai pas eu à prendre la garde la nuit dernière.

Hakkai commençait juste à tomber dans les bras de Morphée quand Sanzô l'appela pour la première fois depuis le déjeuner. « Hakkai. »

Hakkai ouvrit les yeux et se redressa sur les coudes pour voir Sanzô. « Oui ? »

« Je sais que tu es curieux. Ne te mêle pas de ce qui ne te regardes pas. » Il y avait un soupçon de menace dans sa voix, juste assez pour qu'Hakkai sache qu'il était sérieux.

Hakkai le regarda. Pensait-il vraiment qu'ils allaient continuer à voyager avec la même atmosphère que celle de ces derniers jours ? Se fichait-il de ce que pouvait ressentir Gokû ? « Et pour Gokû ? »

Sanzô eu un sursaut, mais il le cacha bien. « Ce n'est rien. Ce n'est qu'une…interruption mineure. Je t'ai dit que je ne me souciais pas de lui. »

Hakkai ne crut pas du tout que c'était si mineur. Il avait vu le sursaut de Sanzô à la mention du nom de Gokû, avait entendu la légère pause entre ses mots. C'était beaucoup plus qu'une 'interruption mineure'. Il se laissa tomber sur le lit, ne répondant pas à Sanzô parce qu'il ne laisserait pas cela comma ça. Il serait patient pour l'instant, mais ce soir, il ne laissera pas partir ce moine têtu avant d'avoir obtenu quelques réponses.

« Ch' » fut tout ce que Sanzô répondit à son silence.


Hakkai referma doucement la porte, voyant que Gojyo se tenait déjà dans le vestibule. Quand il vit qu'Hakkai était seul il demanda « Le moine ne vient pas ? » Au geste négatif d'Hakkai, il continua « Gokû ne veut pas venir non plus. Il dit qu'il n'a pas faim mais je pense qu'il veut juste éviter Sanzô. Je lui apporterais à manger plus tard. ». Ils descendirent les escaliers et se dirigèrent vers la salle du dîner.

Après le repas, Hakkai regarda Gojyo « Qu'allons nous faire pour ces deux là ? Devra t on toujours prendre nos repas séparé à partir de maintenant ? »

Gojyo approuva d'un froncement de sourcil. « Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais il est sûr qu'ils ont agi étrangement. Je n'ai jamais vu Gokû aussi calme et ça me tape vraiment sur le système. Ils doivent s'en remettre, quoi que ce soit. »

« Je ne sais pas si ce sera aussi facile. Quoi qu'il ce soit passé, c'était assez grave pour les secouer. Sanzô a en fait légèrement sursauté quand j'ai prononcé le nom de Gokû tout à l'heure. Si j'en savais plus, je dirais qu'ils ont presque peur l'un de l'autre. »

Gojyo acquiesça. « Ca résume bien la situation. J'en reviens pas. Mais comment diable toute cette histoire a commencé ? »

Hakkai se rendit soudain compte que Gojyo n'avait pas assisté au baiser dont il avait été le témoin involontaire. « Rappelles toi comment Sanzô a réagit quand Gokû s'est fait blessé en le protégeant ? Je suis prêt à parier que la mort de Komyo lui rappelle trop de choses pour que cela ne l'affecte pas. Quand nous étions à l'auberge l'autre nuit et que tu étais partit chercher à manger, et bien…disons que je suis devenu un témoin involontaire d'une chose qui l'affecte de la même façon. Ce n'était qu'un simple baiser mais vu la tournure que ça prenait, ils auraient très bien pu aller plus loin après que nous soyons allés nous coucher. Et cela ne semble pas être une bonne chose pour autant. »

Les yeux de Gojyo s'agrandirent aux paroles d'Hakkai. « Ils se sont embrassés ? Le moine a embrassé le singe ? Devant toi ? C'est foutu ! » Il secoua la tête, incrédule. « Je n'aurais jamais pensé que Sanzô laisserait une telle chose arriver. Et probablement plus encore ? C'est définitivement foutu. »

Hakkai sourit légèrement. « C'est peut-être vrai, mais pour l'instant, nous devons nous occupez de ça avant demain. Pauvre Gokû. Il est de plus en plus malheureux depuis que nous sommes partis de l'auberge. »

Gojyo répondit avec hésitation. « Je pense que tu vas vouloir sauver ton 'pauvre Gokû'. Tu ne l'as pas vu en ce moment dans la chambre. Il s'accroche ardemment comme un amoureux rejeté. Il est gêné avec tous ce qui se rapporte à Sanzô. Je pense qu'il commence à se sentir perdu dans sa tête. C'est une chose d'aimer Sanzô pour ce qu'il est, c'en est un autre de le montrer et de l'assumer. »

Pour cette raison, Hakkai reprit courage. « Tu sais, c'est peut être une bonne chose. »

Gojyo le regarda avec curiosité et haussa un sourcil. « Comment ça pourrait être une bonne chose ? »

« Et bien, nous savons tous les deux que si Gokû allait voir Sanzô pour lui déclarer son amour, il ne réussirait qu'à se faire jeter de la chambre à coups de pieds avant d'avoir pu en placer une. Mais puisqu'ils ont déjà eu cette confrontation, peut être qu'ils donneront une chance à leurs sentiments, ça ne pourra pas être pire que maintenant. Nous savons que Gokû aime Sanzô et je crois sincèrement que ses sentiments sont partagés, même s'il ne veut pas l'avouer. Tu n'as pas vu ses yeux ce soir là. J'ai eu du mal à croire que c'était vraiment Sanzô. »

« Es tu un romantique désespéré ? A t'entendre tu veux qu'ils n'en finissent pas de roucouler. Réveilles toi, tu crois vraiment que Mr je-n'ai-besoin-de-personne-pour-me-protéger va ouvrir son cœur à notre petit homme singe comme ça ? » répondit Gojyo sceptique.

« On ne sait jamais. Après tout, pourquoi ne pourraient ils pas trouver le bonheur ensemble ? Les miracles existent. L'idée de les voir ensemble me plait bien. Appelle ça comme tu veux, mais j'ai juste le sentiment qu'ils sont fait l'un pour l'autre. » sourit Hakkai avec nostalgie.

Gojyo renifla incrédule. « Ouais, sûrement. Tu sais, il est aussi possible que nous soyons complètement à coté de la plaque là, et que ces deux soient juste vraiment affamés ou quelque chose comme ça. On ne sait vraiment rien. »

« Tu as peut être raison, mais je ne pense pas. Quelque chose s'est passée, je suis sûr de ça. Je suppose que nous devons juste être patients et voir ce qu'il se passe. » En dépit de ses mots, Hakkai ne pouvait pas aider mais il aurait voulu donner au deux une petite aide pour trouver la bonne direction.

Leur nourriture arrivée, ils changèrent de sujet. C'était bien de pouvoir se reposer et papoter, juste tous les deux, comme avant que ce voyage ne commence. Hakkai réalisa que le temps qu'ils passaient ensemble lui manquait. Dès qu'ils eurent fini, ils commandèrent de la nourriture à apporter à leur deux amis manquants. Gojyo fumait alors qu'il se reposait dans ce silence paisible, pensant à ces deux mêmes amis et à la fâcheuse situation dans laquelle ils se trouvaient. Il écrasa sa cigarette quand la nourriture arriva et se leva, attendant qu'Hakkai ai fini de payer avec la Gold card.

Ils montèrent les escaliers ensemble mais Gojyo s'arrêta devant la porte de la chambre de Gokû. « Tu sais, je pense avoir un petit entretient avec ce singe attardé. » Il grimaça. « De plus, il m'a assez ignoré pour toute une semaine. Il est bientôt temps que je le torture pour de bon. »

Hakkai sourit. « Sois gentil. Tu sais que c'est dur pour lui. Oh, et si tu entends des coups de feu, c'est sûrement Sanzô qui exprime son mécontentement de devoir me donner des informations. Ignore les. »

Gojyo grimaça encore et acquiesça. « Des bruits qui ferait se faire dessus hein.. Qu'est ce qui faut pas faire pour avoir des soirées tranquilles. » Gojyo donna un coup de pied dans la porte de Gokû et rentra, claquant la porte derrière lui.

Hakkai secoua la tête, amusé et se tourna ver la porte de Sanzô. Prenant une profonde inspiration afin de se relaxer avant sa prochaine confrontation, il ouvrit la porte et entra.

To be continued …

Voila j'espère que pour la traduction c'était ça, et pis bah si vous avez des réclam' vous savez ce qu'il vous reste a faire nan? Lol

A bientôt

Mayu-chibichan