Disclaimer: Je ne possède pas Naruto, ni aucun autre personnage, ils sont tous la propriété de Masashi Kishimoto, puisse-t-il vivre mille ans.

Attention, cette fanfiction est complètement déjantée et ne va pas en s'améliorant, de plus le yaoi en est l'ingrédient principal donc si la mixture ne vous plaît pas, ne buvez pas.

Je suis désolée pour le retard qu'a subit ce chapitre, j'ai commencé en été, mais il y a eu les vacances, puis la rentrée avec son lot de nouveautés et j'étais assez peu motivée, puis j'ai entendu le générique de La croisière s'amuse et je me suis dit qu'il me fallait continuer, alors voilà! Bonne lecture.

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Chapitre 4 : Pour lui plaire...

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"Eh bien, eh bien! On dirait que madame ne vous a pas laissé dormir la nuit dernière!"

Le sourire d'Isamu était immense tandis qu'il regardait le jeune marié de la 218 Perroquet s'approcher de son bien aimé bar. Le jeune homme en question avait des cernes si énormes qu'on aurait dit qu'il n'avait jamais dormi un seul jour de sa vie... Sa femme devait être une vraie tigresse!

"Non, en effet je n'ai pas dormi hier."

L'éducation du cinquième Kazekage n'avait pas vraiment été semblable à celle de tous les enfants, après tout, un enfant possédé n'avait pas les mêmes besoins et les mêmes problèmes qu'un marmot normal; et du fait de cette éducation particulière, le mensonge et l'hypocrisie ne faisait pas partie de son vocabulaire, pas plus que le sous-entendu... Il lui était donc difficile de comprendre le sens grivois de la phrase du barman qui aimait se mêler des affaires de coeur de tout le monde. Mais Gaara n'était pas stupide, loin de là, et en réfléchissant un long moment, il finit par comprendre les intentions cachées par cet innocent agencement de mots.

"Oh, vous insinuez que ma femme et moi nous nous sommes accouplés toute la nuit..."

Le choix des mots perturba quelque peu le maître des boissons.

"Euh... Oui, c'est ça."

"Ah... Dans ce cas non."

"Non?"

Isamu était quelque peu perdu.

"Non ma femme et moi ne nous sommes pas accouplés toute la nuit."

"Oh..." fit-il, puis se rendant compte de la gravité de la situation, "Comment ça vous ne vous êtes pas accouplés! Mais vous êtes un jeune couple! C'est le moment où jamais de vous accoupler toute la nuit. Croyez-en, mon expérience, après il sera trop tard!" cria le barman, choqué à l'idée que ces jeunes amoureux ne tirent pas parti de leur jeunesse et de leur voyage de noce.

Expérience rare pour le vaisseau de Shukaku, le sang monta à son visage et colora ses joues d'un joli carmin.

"Euh... je..."

"Viens t'asseoir mon gars et raconte-moi tout ça!" ordonna le "courrier du coeur mais avec un p'tit verre" du "Princesse du Thé".

Sans trop comprendre pourquoi, le dirigeant du village du sable pris le siège qu'on lui proposait. Il accepta aussi le cocktail « spécial » qu'on lui mit devant le nez aussitôt assis. Une douce odeur de fruits exotiques s'en dégageait.

"Très bien, mon garçon, revenons-en aux faits. Vous êtes mariés et vous êtes en voyage de noces, c'est bien ça?"

Gaara acquiesça comme un enfant sage devant le maître d'école.

"Vous avez déjà consommé le mariage? Je veux dire, vous vous êtes déjà accouplés?"

Une nouvelle fois, Gaara expérimenta l'étrange sensation de chaleur sur ses joues et ses oreilles.

"Non..." répondit-il d'une toute petite voix.

"Ah..." fut la réponse consternée d'Isamu. Mais il se reprit bien vite.

"Mais enfin, vous vous aimez! Vous vous êtes mariés, c'est bien la preuve que vous vous aimez!"

« ... » fut tout ce que répondit le dirigeant du village du Sable.

« Mais enfin, mon garçon, ça se voit dans tes yeux que tu l'aimes. Et tu ne le lui as jamais dit? »

Le rouquin rougit une fois de plus. Puis, comme par enchantement, les mots sortirent sa bouche.

« C'est un mariage arrangé... Sa... Famille et la mienne étaient en guerre et puis sa... tante a proposé de nous marier pour sceller la paix... »

Isamu hocha la tête tout en continuant à essuyer soigneusement ses verres.

« Je vois je vois... »

Il remplit son shaker et se fit un devoir de le secouer dans tous les sens. Il réfléchissait mieux quand il remuait quelque chose. Autant dire qu'à l'école, les jours d'exam il s'était souvent fait réprimandé.

« Mon garçon. »

Il posa une main ferme sur l'épaule de son client, le regard résolu.

« Votre problème est complexe, mais pour le « barman de l'amour » rien n'est impossible. »

Gaara n'eut pas le temps de se demander pourquoi cet homme qu'il y a quelques minutes encore il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam se sentait obligé de se mêler de ses histoires de couple.

« Mon garçon, je vais te révéler les Onze Conseils pour draguer une fille et toi tu vas les appliquer! »

Etrangement alors que le ciel était bleu comme le plus pur des tubes de peinture, et qu'il n'était à peine que 7 heures du matin, il sembla au Kazekage entendre retentir le bruit de feux d'artifice.

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Conseil n°1: « Soit toujours galant »

Temari, fille du 4ème Kazekage, jeune kunoichi impeccable avait tenté d'apprendre à ses deux incultes et rustres de frères les délicats plaisirs de la courtoisie. Autant essayer de persuader une grenouille de devenir un prince charmant. Kankuro rigolait ouvertement et Gaara passait son temps à demander en quoi c'était nécessaire, il suffisait de tuer tout le monde et le problème n'en était plus un.

Quelle eut été la surprise de Temari de voir son jeune frère tenir la porte, tirer la chaise de sa femme, lui baiser la main et avoir mille autres délicates attentions charmantes sorties tout droit du livre prêté par Isamu: La galanterie pour les Nuls.

Peu habitué à ces attentions réservées à la gente féminine, Neji passait son temps à rougir au moindre geste courtois de son époux.

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Quelque chose gênait Sasuke. Comme si il s'était entortillé dans une couverture. Encore à moitié endormi, il repoussa l'indigne couverture qui le gênait. Il replongeait vers les profondeurs du Lethé quand il sentit que la couverture était revenue. Il la repoussa une fois de plus. Et elle revint. Persuadé que c'était un rêve, Sasuke continua à lutter contre la couverture démoniaque.

Au bout du dixième essai, il finit par ouvrir les yeux et lancer un regard glacial « made in Uchiha » à l'intempestif morceau de laine. Sauf qu'à la place de la toison d'un mouton quelconque, il trouva une peau dorée et chaude qui lui enserrait le torse, un visage souriant et bavant était plaqué sur son épaule. Naruto l'avait encore pris comme oreiller.

Exaspéré, le jeune génie le réveilla en douceur en le jetant du lit.

Ce ne fut que lorsque Naruto atterrit sur le sol dans un bruit sourd qu'il se rendit compte qu'ils étaient tous deux nus comme au jour de leur naissance.

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Conseil n°2: « Souris lui ».

Être possédé par un démon avait étrangement tendance à effrayer les gens normaux. Gaara avait grandi sous un soleil de plomb mais sans sourires. Le seul à qui il avait pu offrir son sourire avait été Yashamaru, et puis après cette nuit, il n'avait plus sourit, il avait juste grimacé de plaisir quand le sang coulait autour de lui. Jusqu'au jour où un imbécile qui ne savait que crier et sourire lui avait appris qu'il avait aussi le droit de sourire.

Et en ce moment il souriait à sa jeune épouse. Le mouvement sur ses lèvres était encore maladroit, ses muscles n'étaient pas vraiment habitués, mais il lui souriait. Et Neji rougissait. Ses joues blanches comme de la porcelaine se teintaient de rose comme si quelqu'un avait renversé du diabolo grenadine sur la nappe. Autour d'eux les gens souriaient en voyant la jeune mariée rougir à chaque sourire. C'était étrange comme un sourire pouvait en appeler un autre.

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Il y eut un long blanc dans la chambre alors que Sasuke se posait la grande question métaphysique de pourquoi diantre était-il nu dans un lit avec Naruto. Il avait l'habitude de retrouver Naruto affalé sur lui au réveil (ce bougre bougeait dans son sommeil et avait l'habitude d'attraper les gens pour les prendre comme oreiller), mais jamais jusqu'à présent ils n'avaient tous deux été nus.

Au milieu de cette longue réflexion, Sasuke fut attaqué par un renard mal réveillé et dut hélas oublier sa métaphysique le temps de défendre son propre physique dans un déluge de coups, de morsures et de griffures.

Ils arrêtèrent de se battre quand l'estomac de Naruto se mit à hurler comme un loup à la pleine lune pour réclamer à manger.

« J'ai faim! » geignit le blond.

Et Sasuke se mit à sourire, de ce petit sourire moitié cynique moitié amusé qu'il avait toujours offert au monde. Par tous les Hokage cet idiot lui avait manqué!

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Conseil n°3: « Des fleurs tous les jours »

Quand il était petit, Gaara mangeait les fleurs. Il aimait leur couleur et leurs pétales délicats, il appréciait leur odeur étrange. Il dévorait des vases entiers quand Yashamaru n'était pas là. Et puis un jour, Yashamaru était revenu du marché et avait trouvé son neveu tranquillement attelé à l'ingestion de roses rouges, des pétales partout sur ses vêtements et même dans ses cheveux.

Il avait fallu des heures au pauvre shinobi pour expliquer à son petit protégé que non, les fleurs n'étaient pas faites pour être mangées, même si elles sentaient très bon. Il fallut longtemps avant que le petit rouquin apprenne à respecter ces miracles incroyables qu'étaient les fleurs dans leur pays de déserts et de sables. Qu'il apprenne à rester immobile des heures durant, contemplant leur beauté délicate mais parfois si violente comme ces pétales de sang qui coulaient sur le sable.

Le « Princesse du Thé » était un bateau des mieux équipés, et parmi les nombreuses boutiques ouvertes aux passagers se trouvait une fleuristerie. N'ayons pas peur de l'écrire, toutes les femmes aiment se faire offrir des fleurs, quelle attention plus délicate y a-t-il? Et puis les fleurs au moins, ça ne fait pas grossir, contrairement aux chocolats.

Dans un espace clos comme un bateau, les nouvelles circulent très vite. Il ne fallut pas plus d'une journée pour que toutes les femmes de la croisière sachent que le jeune marié de la 218 Perroquet offrait tous les jours à sa femme d'énormes bouquets de fleurs. Cette dernière se promenait toujours avec des fleurs dans les cheveux, laissant son mari les lui mettre en rougissant timidement. Des cris de jalousie s'élevèrent dans de nombreuses cabines et des soupirs de désespoir se firent entendre dans le sillage de la jeune mariée fleurie.

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« Où t'étais passé, t'as manqué le déjeuner? »

Le vieil ermite regarda sa « fille » rentrer, les cheveux en bataille, le sourire aux lèvres, le pied léger.

« J'ai juste été faire un tour, j'arrivai plus à dormir. »

Le sourire qu'il lui offrit était tellement éclatant que le vieux faillit oublier que c'était son élève et lui sauter dessus, mais il se reprit à temps.

« Bon, alors pour la mission... » commença-t-il histoire de se changer les idées.

« Désolé, il faut que j'y aille, j'ai rendez-vous avec une copine! »

Et Naruto, s'étant changé à la vitesse de l'éclair disparu, laissant le vieux abasourdi: une copine?

« Oy! Belle! »

Fleur du Désert cria le nom de son amie dès qu'elle l'aperçut allongée au bord de la piscine.

Certaines personnes offrent des fleurs, d'autres plus créatives, offrent des mots doux et gentils.

« C'est pas la peine de hurler, idiote! »

« Eh! Qui est-ce que tu traites d'idiote! »

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Conseil n°4: « Dîner aux chandelles »

« Mais tu ne comprends pas, Yuko! Ce sont les chandelles qui font toute la différence! C'est le feu de la passion qui brûle! »

Temari discutait une fois de plus avec Yuko sa meilleure amie. De toute évidence, les cours difficiles des kunoichi ne les empêchaient pas de se concentrer sur les choses importantes comme de savoir pourquoi les chandelles créaient une atmosphère si romantique. Gaara eut un sourire sardonique et continua à faire des pâtés de sable dans la pièce voisine.

A présent il comprenait ce que sa soeur et son amie voulaient dire. La lumière dorée et fragile jouait sur la peau d'albâtre de Neji, lui donnant un air à la fois sensuel et éthéré. Des ombres se dessinaient autour de sa bouche ou se nichaient à l'intérieur de son cou, attirant l'attention du génie du Sable. Ils étaient seuls dans une semi obscurité et la pénombre de leur cabine donna à Gaara le courage de saisir la main du brun et de la baiser délicatement. Le feu des chandelles révéla celui qui brillait sur les joues de la jeune mariée.

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Fleur et Belle étaient inséparables. Tous les passagers mâles du vaisseau lançaient vers elles deux des oeillades langoureuses. Mais les deux danseuses semblaient perdues dans leur propre monde. Elles se souriaient, se parlaient comme de vieilles amies qui se seraient retrouvées par hasard après des années d'absence.

Bizarrement, l'attention qu'elles recevaient était moindre quand elles passaient à table. Sasuke sourit comme un requin en regardant les regards terrifiés se détourner de leur table où la belle, délicate et tendre Fleur ingurgitait la nourriture dans un bruit de lion. Des montagnes de plats disparaissaient en un éclair dans l'immense gueule de la jeune blonde, laissant sur son chemin graisse et résidus organiques de toutes sortes. Mais les regards qu'ils recevaient ne préoccupaient pas le moins du monde la jeune danseuse qui continuait à sourire la bouche pleine.

Par toutes les mues d'Orochimaru, comme ce sourire lui avait manqué!

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Conseil n°5: «Quels sont ses goûts? »

Gaara aimait le goût du sang. A quoi bon se le cacher, c'était quelque chose qui avait fait partie intégrante de sa vie depuis ses premiers moments. Le sang de sa mère, le sang de Yashamaru, le sang de ses ennemis. Ce liquide au goût de métal, ce précieux liquide rarement goûté sur lui-même. Il fut un temps où ce goût était devenu une obsession. Puis il avait rencontré un imbécile aux cheveux d'or... Un imbécile qui passait son temps à parler du goût des ramens, de la beauté des coucher de soleil, de la joie de s'entraîner. Et sans qu'il le veuille, il avait eu envie de découvrir autre chose que le goût du sang. Il avait eu envie de se donner d'autres buts. Il avait commencé à jardiner.

« Quels sont mes goûts? »

Neji le regarda avec des grands yeux. Ces derniers temps, il n'arrivait pas à comprendre l'attitude de Gaara... Non, se corrigea-t-il, il n'avait jamais réussi à comprendre Gaara. Mais maintenant encore moins.

Ce dernier le regardait d'un oeil très concentré, attendant visiblement sa réponse.

Bon, c'est mon destin de souffrir se dit Neji. Allons-y.

« J'aime l'entraînement, les arts martiaux... euh... le jardinage de temps en temps... »

Et c'est ainsi que les jeunes mariés de la 218 Perroquet se mirent à parler avec passion de plantes, de terreau et de saisons tout en se regardant dans les yeux.

« C'est beau l'amour! » se dit Isamu en les regardant de loin.

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Malgré toutes les activités proposées par le « Princesse du Thé », un bateau reste un endroit clos et très vite la vie des passagers tourne autour de quelques endroits clefs: le restaurant, le bar, la piscine.

La piscine. Immense, mais bondée, résonnant des cris joyeux des enfants et du piaillement des femmes en maillot de bain. La piscine où Belle de Nuit et Fleur du Désert se prélassaient au soleil en minuscules maillots, laissant rêveurs tous les mâles du bateau.

« Qu'est-ce que les ramens d'Ichiraku me manquent! J'ai été dans plein d'endroits, j'ai mangé plein de plats bizarres, mais rien. Non rien ne peut se comparer à un bon Chashu ramen de chez Ichiraku! Le porc qui fond dans la bouche, les nouilles tendres mais résistantes, l'odeur délicieuse... Ah bordel, j'en ai tellement envie! »

Il tourna des yeux brûlants de désir vers Sasuke.

« T'es vraiment trop bête! » lui dit la brune en souriant.

Belle se leva et s'étira, attirant tous les regards.

« Allez, je parie que j'arrive avant toi de l'autre côté de la piscine! »

Et les deux meilleurs ennemis du monde s'élancèrent vers l'eau claire de la piscine.

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Conseil n°6: « Participez aux activités. »

« Pourquoi les autres enfants ne veulent pas de moi, Yashamaru? »

Les grands yeux bleus délavés de l'enfant étaient tristes.

« Parce que tu es le fils du Kazekage, ils ont peur de te faire du mal. » mentit Yashamaru en souriant. « Mais moi je serais toujours là pour jouer avec toi. »

Menteur!

Le vent avait soufflé sur le désert et Yashamaru n'était pas resté près de lui. Quelques années plus tard, quelqu'un avait eu l'audace de lui dire qu'il devrait apprendre à se comporter comme les autres enfants et à s'intégrer...

Les activités offertes aux passagers étaient nombreuses et variées. Depuis le club de bridge jusqu'au club lecture. Mais pour courtiser sa femme, Isamu lui avait conseillé des activités plus physiques qui mettraient en valeur son merveilleux potentiel génétique. Autrement dit, il devait participer à toutes sortes de tournois et de jeux étranges et gagner.

Il était un ninja surentraîné, gagner de stupides compétitions de lancer de fléchettes, de rattrapage d'anneaux dans la piscine et de limbo n'était pas un problème pour lui. Le problème c'est qu'il était sensé être un homme normal, pas le réceptacle d'un démon surpuissant. Donc, vêtu de son short de bain à petites gourdes, Gaara dut apprendre à se restreindre, à faire semblant de rater certains lancers, à ne pas nager trop vite. Tout ça sous l'oeil étonné et complètement halluciné de Neji qui ne comprenait absolument pas où son époux voulait en venir. Sans doute était-ce pour donner le change et faire croire qu'ils n'étaient que des touristes ordinaires.

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Ils répétaient ensemble. Regardant l'autre d'un oeil attentif, offrant parfois quelques conseils, ou tout simplement se lançant des insultes, comme au bon vieux temps. Naruto danse comme il vit, en souriant, provoquant le public avec ingénuité et innocence, sur des rythmes joyeux et rapides. Sasuke est une fleur de l'ombre, il bouge comme un serpent sur des mélodies lentes, hypnotisant son public, mais avec un regard tellement froid qu'il interdit toute proximité.

Ils aiment danser ensemble. Ils le font à chaque fois. Des danses guerrières qui les voit s'affronter sans relâche, sabres, lances, bâtons, ils s'affrontent, encore et encore, comme avant, avec la même opiniâtreté, luttant pour surpasser l'autre, pour être plus gracieux, pour faire de plus beau mouvements. Ils se battent, et cette idée seule suffit à faire grossir cette bulle étrange dans leur poitrine.

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Conseil n°7: « Sois drôle, fais-la rire. »

« Grande soeur, pourquoi tout le monde rit? »

Temari regardant son petit frère en soupirant.

« Parce que c'est drôle. »

« C'est quoi drôle? » demanda l'enfant.

Et là, la malheureuse apprentie kunoichi ne sut que répondre.

A présent, des années après cet incident, le Kazekage devait avouer qu'il était toujours aussi perdu quant au sens du mot drôle. Mais Isamu l'avait persuadé que les femmes aimaient qu'on les fasse rire, et même si Neji n'était pas une femme, il allait tenter de le faire rire.

« C'est l'histoire d'un ninja du Son qui part en mission... Et là il rencontre un ninja de la Brume. Ils se battent et là le brouillard tombe. Et le ninja de Kiri dit: « Oh, non, j'aime pas le brouillard! » et le ninja du Son lui répond: « c'est pas grave moi j'aime pas les leçons. »

Le silence tomba sur la table. Neji avait bien l'impression que c'était une blague, mais il n'avait jamais vraiment compris l'intérêt de ce genre de choses, donc il resta silencieux. Le silence s'éternisa...

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« Eh, les filles, vous connaissez l'histoire du fou qui repeint son plafond? »

Sasuke lança un regard à congeler un incendie à l'ornithorynque qui venait de les aborder et celui-ci se dépêcha de fuir la queue entre les jambes.

C'était inévitable, deux superbes filles au bord d'une piscine... Naruto et Sasuke se faisaient draguer. Mais Sasuke avait toujours l'art et la manière de repousser leurs nombreux prétendants. Tantôt il jouait la reine des glaces et renvoyait les mâles pleurer dans les jupons de leurs mères, tantôt au contraire il jouait les aguicheuses et se penchait avec sensualité vers Naruto pour faire comprendre qu'il n'était besoin d'aucun mâle dans leur paysage. Mais hélas, ça n'empêchait pas les hommes jeunes et moins jeunes d'approcher pour essayer de leur raconter des blagues idiotes. Mais où est-ce qu'ils avaient vu jouer que les blagues ça faisait tomber les filles?

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Conseil n°8: « Frôle-la, caresse-la! »

Il était rare que sa peau soit nue. L'armure de sable l'entourait en permanence, le coupant à jamais du contact de l'autre. Il devait avoir dix ans quand il avait pour la première fois réussi à ordonner à l'armure de se retirer. Il était resté là, à la lumière de la lune, nu sur le toit, laissant le vent glacial du désert courir sur sa peau. C'était étrange, cette caresse froide sur son corps, ces frissons qui grimpaient le long de son épine dorsale, ses poils qui se hérissaient sous les assauts du froid... Et la lune blafarde dans le ciel, qui le regardait d'un oeil goguenard.

Il n'y a pas à dire, c'est étrange de sentir le grain de la peau de quelqu'un sous ses doigts. Cette chaleur étrangère, cette peau si douce, ces lignes, ces contours nouveaux, ces tremblements... Quand elle était dans la sienne, la main de Neji tremblait légèrement, comme une fleur dans le vent. Quand il frôlait ses bras blancs, ou ses épaules, alors c'était le corps entier du jeune shinobi qui tressaillait. Etrangement, le moindre de ces frissons évoquait un écho dans son corps, comme si tous deux étaient reliés par un léger pont de chair, par leurs peaux l'une sur l'autre.

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Belle et Fleur ne se touchaient jamais. Sans qu'ils comprennent pourquoi, le moindre contact de leurs peaux nues faisait éclater en mille morceaux leur jutsu, leur rendant immédiatement leurs corps d'origine. Alors, de jour, quand ils promenaient leurs corps de rêve sur le vaisseau, ils prenaient grand soin de ne pas se toucher.

Mais n'importe quel observateur assidu aurait remarqué que les deux danseuses ne pouvaient as supporter d'être loin l'une de l'autre, qu'elles étaient constamment en train de se frôler, et qu'elles caressaient souvent sans s'en rendre compte les vêtements de l'autre. Ainsi, il n'était pas rare le soir de voir Fleur poser la main sur le lourd kimono de soie, et laisser ses doigts parcourir avec délice le tissus frais et doux. De même, Belle jouait souvent avec les voiles de sa compagne, ne se rendant même pas compte que ses doigts s'amusaient avec le tissu léger. C'était comme si elles voulaient en permanence s'assurer que elles étaient bien là, ensembles toutes les deux.

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Conseil n°9: "Danse avec elle."

Temari avait transformé l'un des bureaux du Kazekage en salle de danse. Elle avait fait placer des miroirs contre un mur et elle avait réquisitionné son petit frère. N'allez pas croire, Temari avait peur de son frère, elle savait qu'il se contrôlait difficilement et qu'il avait tué son oncle Yashamaru. Mais Temari voulait apprendre à danser. Temari avait vu un film dans lequel l'héroïne dansait au milieu d'un lac de roses rouges. Depuis Temari voulait apprendre à danser.

C'est ainsi, que le jeune Gaara, vaisseau du terrible démon Shukaku fut obligé d'apprendre la valse, le tango, le fox-trot, le quick step, la rumba et la salsa avec sa terrible soeur la terreur des salons.

Voilà pourquoi ce soir, Gaara menait avec aisance sa jeune femme sur la piste de danse. Neji n'avait jamais pris de cours de danse. Je crois que ce mot ne devait même pas figurer dans les dictionnaires du clan Hyûga. Donc, il tentait tant bien que mal de suivre les pas de Gaara en évitant de lui marcher sur les pieds et en rougissant sans s'arrêter une seconde puisque les mains chaudes de ce dernier était posées contre sa peau presque nue au niveau de la ceinture (fichue robe trop dévêtue!). Heureusement pour lui, il avait le rythme dans la peau, on était pas maître du kaiten à moins que cela. Ainsi donc, ce soir là, de nombreuses femmes soupirèrent en regardant le superbe couple qui virevoltait sur la piste, la jeune mariée rougissante exquise dans sa robe rose, des fleurs cascadant dans ses cheveux.

Si seulement ça pouvait m'arriver! pensaient-elles en soupirant.

Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça! pensait la jeune mariée en tournoyant dans les bras de son époux.

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Ils avaient essayé une danse plus langoureuse. Ils s'étaient dits que le public se lasserait de tous ces combats en musique, ces affrontements féroces. Après tout, les gens du village s'en étaient bien lassés, eux.

Belle avait choisi la danse et la musique. C'était son rayon après tout, elle avait appris auprès des meilleures courtisanes des pays voisins. La chanson s'appelait "Fleurs d'Ombres et de Lumière". La musique était lente et lourde comme la nuit, elle glissait dans de longs sanglots de harpe, elle coulait sur les archers des violons, déchirant les coeurs des marins les plus endurcis.

La lumière autour d'eux était tamisée, ils ne voyaient pas le public. Un tambour frappait sourdement dans l'orchestre le rythme de la danse. Ils s'approchèrent l'un de l'autre et commencèrent à danser. Ils étaient près, trop près l'un de l'autre, leurs membres se frôlaient, à tout moment ils pouvaient avoir un faux pas et se toucher. L'atmosphère était lourde autour d'eux, la musique pesait sur leurs corps comme de l'eau au fond d'un lac.

Ils devaient danser en miroir, répétant tous deux les même gestes, lentement, avec grâce, près l'un de l'autre mais comme séparés par une glace invisible. Leurs gestes étaient lents et tendus, leur peau était parcourue de multiples frissons, ils sentaient la chaleur de l'autre à quelques centimètres à peine, les yeux rivés dans ceux de leur adversaire, parfois leurs visages se frôlaient et leurs coeurs apeurées faisaient un bond dans leur poitrine.

Les quelques marins qui assistaient à la répétition étaient en transe. Jamais ils n'avaient vu quelque chose de semblable. A chaque fois qu'elles s'approchaient l'un de l'autre ils retenaient leur souffle, comme si quelque chose d'incroyable allait arriver.

Elles s'arrêtèrent au beau milieu de la danse, comme ça, sans raison apparente. Ça ne marchera pas, déclarèrent-elles, c'est trop lent et elles s'éclipsèrent toutes deux dans leurs cabines respectives. Si ils n'avaient pas été aussi tristes, les hommes d'équipage auraient pu se rendre compte que toutes deux avaient les yeux voilés par quelque chose, le souffle court qui palpitait dans leur gorge et les joues rouges comme une jeune mariée le soir de ses noces.

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Conseil n°10: "Fais lui voir les étoiles"

Dans le désert les étoiles sont omniprésentes. Elles éclairent le chemin des caravanes, elles guident les voyageurs, elles adoucissent les nuits arides où l'on se sent seul au monde. Quand il était petit, Yashamaru lui avait raconté les histoires des étoiles, des jeunes femmes poursuivies par des dieux lubriques, des mariés qui cherchaient à se rejoindre, des animaux fantastiques qui nichaient dans le firmament... Il aurait pu passer sa vie à l'écouter parler, allongés tous deux sous les lumières célestes.

Cette première fois dans le désert, Neji avait été stupéfait par la quantité d'étoiles qui piquetaient le ciel, il en était resté bouche bée et tous deux avaient admiré la voûte nocturne en silence.

A présent, accoudés sur le bastingage, seuls dans la nuit étoilés, le bras de son mari oublié sur sa taille, Neji racontait une étrange histoire d'étoiles, de destin, de dieux et de fils de la destinés.

Soudain, sans crier gare, le Kazekage l'embrassa et le brun vit des étoiles plus belles et plus lumineuses que toutes celles qui soutiennent le ciel nocturne.

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Les soirées après le spectacle se déroulaient presque toujours de la même façon. Ils se disputaient, les passagers voyaient passer ces deux superbes filles en train de s'insulter comme des poissonnières. Puis, au bout d'un temps leur discussion s'apaisait et ils restaient là, plantés sur le pont, regardant les étoiles, l'un à côté de l'autre. Pendant deux ans, ils avaient contemplé ce ciel en se demandant si là-bas, quelque part lui aussi le regardait...

Puis, inévitablement, pour une raison ou pour une autre, ils se remettaient à se disputer, ils s'insultaient encore tout en marchant vers la cabine de Belle. Sous le joug de la colère, Naruto pénétrait dans la cabine de la danseuse et la porte à peine fermée ils se jetaient l'un sur l'autre, frappant brutalement, comme pour se venger de toutes ces fois aujourd'hui où ils auraient voulus se toucher mais où ils n'avaient pas pu.

Chaque soir la même danse, ils se battaient, ils se mordaient, ils se griffaient, ils enlevaient leurs vêtements et puis, le calme les surprenait et comme deux chiots ils se blottissaient l'un contre l'autre sur le lit et attendaient en silence que le sommeil les berce dans ses bras doux.

Bien accrochées dans le firmament, passant à travers les hublots, les étoiles les regardaient dormir amusées.

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Conseil n°11: "Emmène-la faire une promenade romantique et..."

Romantique était un des mots favoris de Temari. Elle passait son temps à se plaindre qu'il n'y avaient plus assez d'hommes romantiques et que si elle était un homme elle serait romantique et de toutes façons, elle n'épouserait qu'un homme romantique et que ses frères n'étaient que des rustres sans une ombre de romantisme et qu'ils étaient des cas désespérés et que jamais elle ne... Bref, Romantique était le maître mot de Temari dans ses relations avec les hommes.

L'île de Cythère était appelée l'île de l'amour éternel. On disait que si un couple contemplait ensemble le coucher de soleil il s'aimerait jusqu'à la fin de ses jours. Quelle atmosphère plus romantique pouvait-il y avoir? Isamu avait été formel, les jeunes mariés devaient profiter de l'escale pour faire une promenade romantique et... C'est ainsi, que vêtu d'un de ses robes roses (cadeau de sa bien aimée tante), Neji chapeau à large bords sur la tête pour protéger sa peau fragile se retrouva à attendre aux côtés de son mari pour débarquer.

Franchement, est-ce que la mission nous oblige vraiment à faire chacune des activités du bateau? A ce rythme là on ne le retrouvera jamais ce fichu rouleau!

"Prête?"

Gaara se tourna vers sa femme et lui prit la main.

Neji s'empourpra comme une fleur.

"On peut y aller."

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"Allez, viens, ça va être drôle, on va pouvoir marcher un peu et puis ça se trouve on tombera sur un bon restaurant de ramen!"

Fleur était en train de traîner Belle vers la passerelle qui reliait le "Princesse du Thé" au port de Cythère.

Belle eut une moue méprisante mais se laissa traîner par sa meilleure amie, après tout, peut-être que ça en vaudrait la peine.

Les deux danseuses se retrouvèrent coincées dans la queue de personnes attendant de débarquer. Devant eux, la silhouette énorme d'une femme enceinte se découpait.

"Mais puisque je te dis que tout va bien se passer! Je ne suis pas handicapé, bordel! Je suis juste enceinte! C'est pas une petite promenade qui va me tuer!"

De toutes évidences il y avait de l'eau dans le gaz entre madame et le père de ses enfants.

"Calme toi, je veux juste prendre soin de toi."

"Je sais, je suis désolé, c'est encore ces maudites sautes d'humeur..."

La dame enceinte se laissa aller dans les bras de son mari et Fleur se mit à réfléchir sur le mystère de la vie. Ça devait être bizarre quand même d'avoir un être vivant à l'intérieur de soi... Un peu comme Kyûbi, mais différent...

"Merde, mon chapeau! Il faut que j'ailles le chercher!"

Le couple se retourna et les yeux de Naruto s'agrandirent comme des bols de ramen.

"Iruka!"