NdA : Puuuurée, vous devez me haïr TT
Nan mais promis, je laisserais plus traîner mes fics pendant...arhem 9 mois XD
Surtout avec la super fin hyper sadique que j'avias fait Oo (je m'étonne moi-même sur ce coup-là)

Disclaimer : toujours iren à moi. J'ai laissé Severus tranquille assez longtemps pour en avoir un petit bout nn? Non, bon, d'accord YY

Chapitre 5

Il est assis sur le parapet de la vieille tour Sud.

Malgré les protections magiques du château, je dois me faire violence pour ne pas lui hurler de descendre de là.

Il reste là, le nez levé vers le ciel, de petits nuages blancs sortants de sa bouche avec la régularité d'un métronome.

Et moi, moi l'imbécile qui suit le gamin comme un stupide chaperon, je suis appuyé dans un coin sombre et l'observe.

Alors que devant moi s'étale le spectacle grandiose qu'offrent le parc et le lac à la lueur des étoiles.

Il sait que je suis là.

Forcément.

Il sait que je sais.

D'ailleurs à présent, je sais beaucoup de choses sur lui.

« -Je vous rappelle que je vous entends penser. »

« -Je vous rappelle que je vous entends penser. »

Mon intonation est moqueuse. Sa voix est rauque. Il a pleuré. Encore.

Et je ne supporte pas ça.

M'inquiéter.

Le savoir triste.

Ça me rend dingue.

« -Pourquoi êtes-vous là ? Je pensais être à l'endroit le plus éloigné des cachots. »

« -Vous l'êtes. Ce qui n'empêche pas que je vous ai entendu rêver au moment où vous étiez dans votre dortoir. Et que le lien a suivi votre trace jusqu'ici. Pour que je puisse vous trouver. »

« -Vous saviez que je ne voulais voir personne non ? Et encore moins vous. Vous n'avez pas le droit de me harceler comme ça. Je ne suis pas votre esclave. »

« -Vous n'êtes pas mon esclave en effet. Mais je suis esclave de ce lien. De plus nous avions une entrevue ce soir. Et il n'est jamais bon de rester seul dans votre état. »

« -Mon état ? Mon état est le même depuis le début de l'année et c'est seulement depuis que vous m'avez pompé le sang que vous vous inquiétez de mon sort. La A- est-il une denrée rare professeur ? Ou bien flatte-t-il vos papilles gustatives ? »

« -Vous allez m'achever Potter. Votre sang est…différent. C'est tout. Et non, cela n'a rien avoir avec votre groupe sanguin, votre virginité ou que sais-je de ce que raconte la croyance populaire. Il se modifie avec l'age, le train de vie et l'alimentation. C'est votre sang ! »

« -Vous êtes en train de me dire que c'est moi que vous appréciez ou je me fais des idées ? »

« -Vous vous faites des idées Potter. Je vous pourchasse presque, uniquement par plaisir de vous pourrir la vie ; toutes les pensées vous concernant sont inquiètes, j'en parle même avec Albus, mais non, votre personne m'indiffère totalement…
Pour qui me prenez-vous Potter ? »

« -Pour ce que vous êtes. Un bâtard sans cœur, froid et mort.
Bonsoir. »

Il descend de son perchoir et dévale les marches de la tour pour essayer de me semer.

Je suis d'abord cloué sur place puis une colère noire m'envahit.

Je cours derrière lui à en perdre haleine.

Il essaie de retourner à sa salle commune avant que je ne l'attrape mais c'est impossible. Je suis bien plus rapide que lui.

Je l'agrippe par le poignet et le tire dans la première salle de classe à ma portée. Histoire d'être à l'abri de regards éventuels.

« Je suis sans cœur ? Et qui vous colle au cul pour vous sortir de vos merdiers depuis toutes ces années ? Qui veille sur vous l'été à Privet Drive ? Qui vous protège ? Qui est le seul à avoir vu votre dépression ? »

Il baisse obstinément les yeux. Je reprends ma tirade.

« Oui je suis froid. Au figuré seulement. Parce que j'ai été élevé comme ça et qu'il m'est absolument inconcevable d'être autrement. Faire preuve de chaleur était considéré comme un manque total de pudeur, une injure et d'une inconvenance telle qu'on pouvait renier un membre de ma famille sur ce simple critère !
Comment voulez-vous que je sois chaleureux après m'être engagé auprès de Voldemort ? Alors que je côtoie les plus grands bourreaux et psychopathes de tous les temps ? »

Je sens mon sang pulser dans mes veines et mes canines s'allonger légèrement.

Je soulève le poignet par lequel je l'ai traîné jusqu'ici et que je n'ai pas lâché. La colère me fait péter les plombs et agir comme un cinglé.

Je pose sa main contre mon érection douloureuse et presque inévitable en sa présence.

Il cherche vainement à la retirer alors que je lui siffle hargneusement ce qui sera ma dernière remarque de la soirée.

« Me sentez-vous Potter ? Est-ce là l'apanage d'un mort ? Voulez-vous toucher de plus près pour vous rendre compte que je n'ai rien de froid ?

Sa main gauche que j'avais laissée libre de toute entrave prend de l'élan et vient heurter ma joue de plein fouet.

Je sens la chaleur cuisante de sa main qui se dessine sur ma joue et ma pommette.

Je lâche alors le poignet que je retenais prisonnier et Potter s'en va en courant et en pleurant.

Par ma faute cette fois-ci.

Chacune de mes tentatives pour me rapprocher de lui non seulement se soldent par un échec mais en plus creusent le fossé que j'ai moi-même entamé…

Finalement, c'est sûrement ma faute si le lien n'a pas pu être rompu.

Inconsciemment, je le voulais déjà sans m'en rendre compte.

Et l'avoir dans ma tête est sûrement la seule intimité qui nous réunira jamais…

§§§

Potter,

Plus de deux heures que je veux continuer cette lettre et je suis bloqué à ce mot.

Je ne sais pas comment je pourrais continuer.

« Je suis désolé » n'arrangera rien

« Je m'excuse » non plus

« Je m'en veux » serait une bonne approche.

Mais même, je n'arrive à continuer aucune de ces phrases.

Comment pourrais-je lui dire ?

Chaque chose qui s'est passée, je l'ai voulue au plus profond de moi, je l'ai appréciée à sa juste valeur. En même temps, je ne voulais absolument pas tout ça. Et j'ai détesté ce que ça me faisait ressentir.

En fait, j'ai voulu ces gestes envers le gosse, j'ai apprécié le sentir et le goûter et je lui donnerai tout ce que j'ai pour en avoir encore.

Quitte à lui accorder ce que personne, même le Seigneur Sombre n'a jamais eu. Dans un sens, je lui donne déjà sur un plateau…

Mais noire et mauvaise comme elle l'est, qui voudrait de mon âme ?

Malgré l'intensité avec laquelle j'ai voulu certaines choses, je me suis détesté de les lui avoir imposées. Je me suis détesté d'en avoir éprouvé du plaisir alors qu'il était à moitié déconnecté de la réalité ou alors que je le dégoûtais.

Que je le dégoûtais…

Si je pouvais revenir en arrière.

Si j'avais réagi face à la détresse que je voyais dans ses yeux depuis la rentrée au lieu de faire semblant de ne rien voir.

Le gosse n'aurait pas fini à demi-fou et à demi-nu sous une pluie battante en pleine forêt interdite….

Tout est donc encore de ma faute.

Tout sera-t-il donc toujours de ma faute ?

Comment lui faire comprendre que je n'arriverai pas à couper le lien, que je pourrai faire des choses aussi insensées que de lui sauter dessus et que mon esprit continuera à vouloir fouiller le sien…

Ou alors…

Il y a toujours la solution la plus radicale pour couper ce lien, je pourrai…

Non.

Nonnonnon.

Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Pas déjà…

La marque brûle, le Maître m'appelle.

Je sors de mes appartements en titubant. Il doit être d'une humeur massacrante pour que l'appel soit si douloureux…

En espérant que cela ne me concerne pas.

Que cela ne le concerne pas

Les limites de Poudlard.

Je vais pouvoir le rejoindre.

En espérant revenir.

Quoique si je ne reviens pas, le lien sera brisé…

§§§

Poudlard en vue.

Je distingue les tours, le mur d'enceinte, je passe le portail, m'effondre sur le perron…

Un effort Severus, l'entrée des cachots n'est plus très loin.

Je me relève et après un léger voile noir, trouve la direction de mes quartiers dans les couloirs éclairés à la torche.

Il y a…quelque chose de bizarre.

Un problème avec les ombres.

Il y a un problème avec le sol aussi. Pourquoi bouge-t-il comme ça sous mes pieds ?

Et….oh, je suis par terre là…

Le problème d'ombre est en fait un Potter invisible.

Ahaha.

J'aurai dû me douter que ce gosse devait posséder quelque chose dans le genre de cette cape d'invisibilité pour arriver à ne pas se faire prendre lors de ses expéditions nocturnes…

« Putain Snape, vous faites votre poids ! Allez-vous m'aider oui ou merde ? »

Potter me parle depuis 5 minutes en s'affairant autour de moi. Je me rends compte que je ne l'entendais pas. Ni de l'extérieur, ni de l'intérieur…

« …rompu ? » Où est donc passé le début de cette phrase exactement ? Et Merlin qu'est-ce que c'est que cette voix ?

Je déteste que mon corps et mon esprit fonctionnent en deux temps.

C'est comme être prisonnier à l'intérieur de son crâne…

« Taisez-vous donc ! Non le lien n'est pas rompu. Malheureusement.

C'est la semoule qui encombre votre cerveau qui fait taire ce que je pense…

A moins que ce cher Voldemort n'ait réussi à vous faire cramer deux-trois connexions entre vos neurones ? »

Taisez-vous Potter, votre babillage incessant ne fait qu'augmenter ma migraine.

Il me soulève

Je n'y crois pas ;

Et un sort de lévitation, crétin décérébré ?

« Pas de baguette. Oubliée au dortoir en partant. »

Merveilleux.

Ce gosse doit tuer un des plus grands mages noirs de notre histoire et il se promène sans baguette…

Il me tient par la taille et un de mes bras est passé derrière sa nuque. Dire que ma main frôle sa joue…Elles ont l'air…si douces, si rondes…

« Professeur Snape ! »

A quoi d'autre puis-je penser ? Une potion. Tant qu'à faire.

Véritasérum. Connue depuis plusieurs siècles, son utilisation n'est sévèrement réglementée que depuis 1873…

« Je vous jure que si vous filtrez encore vos pensées à l'aide de potions, de recettes, d'ingrédients ou quoique ce soit de cet ordre, je vous égorge comme un cochon et je vous laisse vous vider de votre sang ici, dans ce couloir ! »

Eh bien, qu'attendez-vous ? Ma permission ? C'est le seul moyen totalement fonctionnel pour couper le lien.

« On est chez vous. Le mot de passe »

« Vous croyez franchement que je vais vous le donner ? »

« Vous pourrez toujours le changer par après…Décidez-vous ou je le cherche par moi-même »

Je crache mon mot de passe avec réluctance. Ce gosse aura ma peau.

Il me pose, me jette plutôt, dans mon canapé, ravive le feu et commence à danser d'un pied sur l'autre.

Ma foi, le voir gêné, même dans mon état, est toujours une chose fort distrayante.

« Arrêtez de vous foutre de ma gueule… »

« Eh bien partez donc Monsieur Potter »

« Mais…Vous n'allez pas rester dans un état pareil ? »

« Non, en effet. Je vais prendre… »

« Prendre quoi ? »

« Rien. Ma réserve est vide. J'attendrai que tout cicatrise naturellement. Ce sera juste plus lent. »

« Peut-être que Pomfresh a ce qu'il vous faut… »

« Madame Pomfresh…Vous pouvez parfois être d'une naïveté exaspérante Potter…Aucune potion de guérison traditionnelle n'a d'effet sur moi. Mon corps se régénère à partir du sang qu'il absorbe…Et je n'en ai plus en réserve »

« Vous avez besoin…de sang ? »

« Quelle perspicacité. Déguerpissez avant que je ne vous blesse à nouveau. »

« Je…J'accepte vos excuses. Pour la lettre. Je vous ai entendu l'écrire. Je vous ai entendu partir. C'est pour ça que j'ai oublié ma baguette, j'ai quitté mon dortoir en trombe…

BON DIEU ! Ça fait deux heures que je vous attends et que je vous sens souffrir ! Vous savez la trouille que vous m'avez foutue ?

Bordel, ne recommencez jamais ça, j'ai cru que vous alliez clamser !! »

Il tremble de partout et des larmes de colère, de rage et de frustration s'échappent de ses yeux.

Je me lève péniblement pour faire une chose insensée : je le prends dans mes bras pour le calmer.

Il se débat un peu contre mon étreinte pour finir par se fondre dedans et par la même occasion fondre en larmes pour de bon.

« Je vous déteste »

Il me répète ça comme une litanie. Il essaie de me convaincre autant que lui-même.

Depuis cette fameuse nuit, j'ai perturbé tous ses repères. A commencer par le plus désagréable pour un adolescent : son orientation sexuelle…

Et il m'en veut pour ça.

Il m'en veut pour ce qu'il éprouve pour moi, désir ou affection, impossible à définir.

Il m'en veut d'avoir fait de sa vie un enfer et en même temps d'être le seul sur qui il peut réellement compter.

Il se rend enfin compte que je suis la seule chose qui n'a pas changé dans sa vie.

Je suis l'ancre à laquelle il peut s'attacher sans crainte de se perdre dans la mer déchaînée que représentent les personnes qui l'entourent…

Et il me déteste pour ça et plus encore. Tout ce qui le perturbe et tout ce qui clochent dans sa vie sont forcément de ma faute. Et pourtant, il sait que ce n'est pas vrai. Et il me déteste encore plus de ne pas être le méchant de l'histoire mais bel et bien la bonne fée qui veille sur son destin…

Même si l'image est des plus répugnantes…

J'entends un rire léger entre les sanglots.

« Monsieur Potter…que vous vous serviez de ma robe comme mouchoir passe encore mais je vous prierai de ne pas vous moquer aussi ouvertement de moi… »

Il s'écarte de moi, gêné plus que de raison de s'être laissé aller avec moi.

Son regard vert mouillé me transperce au plus profond de moi et mes canines s'allongent à leur maximum bien malgré moi…

Je sens son cœur s'accélérer de même que son souffle. Il fixe ma bouche avec fascination…il est conscient de ce qui se passe cette fois…

Je tends le bras et agrippe fortement son épaule.

« Sortez tout de suite, ou je ne pourrai pas me retenir. Dépêchez-vous Potter, vous n'imaginez pas l'effort sur moi-même que je suis en train de faire… »

« Et…si je reste ? »

« Alors acceptez les règles du jeu. Ce que je veux contre ce que je peux vous offrir. Du sang contre du plaisir. Faites votre choix et faites le vite. »

Ses joues s'empourprent violemment à ma déclaration. Quel supplice de Tantale…

Malgré cela, il ne fait pas demi-tour, il ne s'enfuit pas de mon salon, il ne prend pas peur…

Il approche.

Il passe à nouveau ses bras autour de ma taille et vient chuchoter à mon oreille.

« Cette fois-ci, ce n'est pas un rêve et je saurais exactement ce que ça fait… »


A suivre

je suis saaaadiiiiiiqueeeeuh XD

(je me rends compte que je n'ai pas arrêté avec mes super fins en eau de boudin XD détestez-moi, c'est si bon, la haine :p)