Genre : yaoi, aventure, humour

Disclamer : hé oui, les personnages ne sont pas à moi, ils appartiennent à Kazuya Minekura. Mais je désespère pas, un jour je les aurai ! L'espoir fait vivre !

Voilà la fin, j'espère qu'elle vous plaira même si j'ai l'impression d'être allé un peu vite !

C'était ma première fic mais pas la dernière ! J'ai eu un plaisir fou à l'écrire, surtout avec ce couple de GojyoxHakkai, ces deux-là sont trop mignons ! J'espère que vous avez ressenti le même plaisir à la lire !

Gros bisous à Anaïs, ma première lectrice ! Sans elle, vous n'auriez jamais lu ça !

Je vous conseille sa fic, « Un trip d'enfer », allez la voir et laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir !

Et gros bisous à tous !

A sa place

Dernier chapitre : Retour à la normale

Sanzo s'était mis à courir , pressé de retrouver Hakkai. Il avait rapidement trouvé la clairière où avaient atterri Goku et son compagnon, l'endroit étant parsemé de cadavres. Puis il avait suivi le chemin qu'avait dû prendre Hakkai, d'après les indications du singe. A vrai dire, il ne savait pas où aller, mais il se rappelait que lors de ses transformations, la fureur qui s'emparait de lui l'incitait à foncer droit devant lui. Fur et à mesure qu'il avançait, des branches cassées, des empreintes profondes dans le sol lui indiquaient qu'il était sur la bonne route. Il avait récupéré au passage les trois contrôleurs et les tenait fermement dans sa main.

Tout en courant, il pensait au meilleur moyen d'agir : quand cela lui arrivait, il se souvenait que sa fureur, sa rage, l'emportaient en lui pendant un certain temps, jusqu'à ce qu'il arrive à reprendre le dessus, à se calmer, auquel cas il remettait de lui-même les contrôleurs de force youkai. Seulement, cela lui correspondait, il aurait été bien incapable de dire si cela en allait de même pour quelqu'un d'autre. Enlever les contrôleurs de force était pour lui retrouver un passé qui lui faisait mal, qui le faisait souffrir et qu'il ne supportait pas, d'où la puissance furieuse qu'il en tirait. Mais qu'allait-il se passer pour l'esprit de Sanzo ? Allait-il lui aussi faire face à son passé, à toute la tristesse qu'il cachait au fond de lui-même, ou bien allait-il seulement céder à une violence aveugle, sans bit ni raison, tel qu'avait l'air de dire Goku ? Il était parti « comme un fou »…. Oh Sanzo, ne fais pas de bêtises, je t'en prie…

Dans le domaine des Dieux, Kanzeon n'avait pas lâché la scène d'un pouce. La tournure des évènements lui avait plu jusqu'à un certain stade…. Maintenant, cet imbécile de Sanzo devenait fou dans le corps d'Hakkai et cela n'était pas franchement pour lui plaire ! Elle connaissait le pouvoir du corps d'Hakkai lorsqu'il se transformait, et si cela ne la menaçait pas directement, il risquait tout de même de créer des ennuis sérieux dans le monde d'en bas. Qui dit ennuis dit coup d'œil des dieux, et si jamais on démasquait ce qu'elle faisait, elle risquait de se faire engueuler sérieux ! Non que l'engueulade ne la gêne franchement, mais elle risquait d'être interdite de toute action dans le monde des humains, et cela aurait été contrariant ! Plus de petites amusades, plus de blagues, bref, plus de fun ! Et cela était hors de question ! Il lui fallait agir au plus vite !

- Pffff, c'est pas marrant, je vais être obligée de conclure….

Son serviteur prêta une oreille attentive à ce qu'elle dit :

- Toute chose a une fin, vous savez, même les meilleures !

- Oh, la ferme le moraliste ! Je te signale qu'il n'y a pas de fin pour moi… Bon, allons régler leur problème !

Il la regarda partir, un sourire sur les lèvres. Elle resterait toujours la même…

Il était à terre, à genoux, la tête dans ses mains…. C'est ainsi que Sanzo le trouva.

- Ainsi, c'est à ça que j'ai l'air…, songea-t-il.

Mais aucun dégoût ne le saisit, plutôt une immense tristesse. Il s'approcha tout doucement, sans bruit, espérant qu'il soit calme.

Malheureusement, cela n'était pas le cas. Hakkai releva la tête à son arrivée, le regarda avec un regard fou et se mit à hurler :

- Mais qu'est-ce que j'ai ? Pourquoi j'ai si mal ? Pourquoi je le revois lui…lui et tout ce sang ! REPOND-MOI, POURQUOI JE SOUFFRE ?

Et sans attendre de réponse, il se releva et fonça sur Sanzo qui se mit immédiatement en position de défense. Il évita son poing mais le reçut sur lui de tout son poids et s'écroula dans l'herbe. Il était maintenant au-dessus de lui et le regardait bizarrement. Quelque chose avait changé en lui… C'était indéfinissable et pourtant… Le moine s'en rendit vite compte : la couleur de ses yeux. Elle avait viré… Elle n'était plus verte mais violette, la couleur des yeux de Sanzo. Ainsi, c'était sa propre douleur, la douleur de l'esprit de Sanzo qu'il ressentait ! Celui qu'il voyait recouvert de sang, c'était son maître ! Voilà pourquoi son visage semblait si torturé ! Hakkai se mit soudain à pleurer, les larmes semblaient couler toutes seules, pendant que son regard se voilait de tristesse, toujours au-dessus de Sanzo.

- Ainsi, c'est donc ça que tu ressens quand tu te transforme ? Tu revois tout ça ? C'est si horrible…

Sanzo réagit immédiatement en entendant cela : son compagnon avait encore sa raison, peut-être pas entière mais il lui restait un éclair de lucidité ! Peut-être que s'il arrivait à lui parler, ce dernier se calmerait complètement, et avec un peu de chance, il lui remettrait ses anneaux !

- Ecoute-moi Sanzo, je sais que c'est dur, mais il faut que tu reviennes ! Il le fixait dans les yeux en disant cela, fixant intensément la couleur violette qui vacillait au fond des prunelles. Remet ces anneaux s'il te plaît !

Il lui tendit les trois anneaux mais l'autre les envoya balader d'un simple coup de main. Et sans prévenir, il se mit à hurler. Un cri inhumain, si déchiré intérieurement, si suppliant et pourtant si fort ! Il recrachait sa tristesse, vomissait son horreur, mais rien ne le quittait, la douleur était toujours aussi présente. Il tendit son poing au-dessus de Sanzo, prêt à le frapper…

Sanzo attendit le coup mais rien ne vint. Il rouvrit les yeux et aperçut Hakkai figé dans l'air, le bras tendu, la bouche ouverte de surprise, les yeux écarquillés… Une lumière l'enveloppait et tout doucement, il ferma les yeux et s'affaissa sur Sanzo. Celui-ci le poussa doucement sur le côté avant d'apercevoir Kanzeon non loin d'eux.

- Vous tombez à pic ! lui dit-il en souriant.

- Il était temps de le calmer, c'est tout.

- En tout cas, merci !

Kanzeon s'impatienta sur place et lui ordonna de remettre les anneaux rapidement, ce que le moine fit immédiatement. Le corps d'Hakkai reprit aussitôt sa forme originale.

- Ranime-le, ordonna de nouveau la déesse, j'ai besoin que vos deux esprits soient totalement conscients pour opérer la transaction !

- Cela signifie-t-il que vous nous rendez nos corps respectifs ? espéra Sanzo.

- T'as tout compris ! maugréa-t-elle en réponse.

- Alors, j'aurai une petite question, si vous permettez.

- Dis toujours !

- Pourquoi avez-vous fait cela ?

La déesse prit le temps de réfléchir avant de répondre :

- Parce que j'en avais envie ! Ca te va comme réponse ?

Sanzo éclata de rire avant de continuer d'un ton beaucoup grave :

- En tout cas, ne refaites jamais ça !

Il avait à cet instant l'air si menaçant que Kanzeon ne put s'empêcher de rire.

- Ha ha ha ! Ne dis pas de bêtises !

Sur ce, Sanzo ranima Hakkai. Lorsqu'il ouvrit les yeux, redevenus verts, ce dernier fut pendant un temps paniqué.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Ne t'inquiète pas, la déesse est là pour nous rendre nos corps !

Il n'en fallut pas plus à Hakkai pour reprendre tous es esprits :

- Cette espèce de peau de vache ! Attends que je lui fasse sa fête !

Il n'eut cependant pas le temps de bouger qu'il ressentit un malaise étrange au plus profond de lui-même, comme une griffe de métal qui forçait ses entrailles. Il s'effondra aussitôt…

- Et si j'entends encore un de vous deux dire ce qu'il ferait à la place de l'autre, je vous jure que vous le regretterez sincèrement !

( Maintenant, c'est bon, Sanzo est redevenu Sanzo et Hakkai est Hakkai. Désolée pour tous ceux qui ont pu confondre !)

Sanzo se réveilla brutalement. Quelqu'un était appuyé sur lui. Et cela lui rappelait une nuit dans les bras du kappa qu'il aurait préféré oublié ! Il se redressa rapidement et s'aperçut qu'il s'agissait d'Hakkai. Le pauvre était dans un sale état : une plaie couvrait son torse et teintait de rouge ses habits. Lorsque le moine posa sa main sur le front de l'ancien humain, il se rendit compte qu'il était brûlant ! Il fallait agir et vite, sinon son état pouvait se dégrader. Encore fallait-il trouver les deux autres abrutis, qui bien évidemment n'étaient jamais là quand on avait enfin besoin d'eux !

Tout d'un coup, Sanzo prit conscience de ce qui l'entourait : il avait retrouvé son corps ! Enfin ! Mais il se sentait malgré cela bizarre, c'est vrai qu'avec le temps, il avait fini par s'habituer au corps d'Hakkai, attention, il avait dit habituer, pas apprécier ! Retrouver son vrai corps lui donnait une impression désagréable… Sans savoir pourquoi. Le transfert en lui-même était déjà très désagréable, et se réhabituer à son corps l'était encore plus. Bah ! Avec le temps, tout redeviendrai normal ! Et il avait plus urgent à faire que de se soucier de son petit malaise !

Sanzo essaya de ranimer Hakkai, ce qu'il réussit à faire presque entièrement : ce dernier ouvrait à peine les yeux sous l'effet de la fièvre, sûrement provoquée par sa transformation.

- Allez, tiens bon, je vais te ramener à la jeep, mais il va falloir que tu m'aides. Essaye de te lever…

Comme un automate, Hakkai obéit et fut immédiatement soutenu par Sanzo, qui prit son bras et le passa sur son épaule, portant ainsi son poids sur le côté.

Le retour fut long. Sanzo se fiait aux empreintes qu'il voyait dans le sol et suivait le chemin tout tracé qui le ramènerait forcément vers quelqu'un, sinon comment Hakkai avait-il pu savoir où il se trouvait et dans quel état il était s'il n'avait pas rencontré le singe ! Il continuait tout en soutenant Hakkai, qui avait du mal à avancer et buttait régulièrement sur le chemin. De temps en temps, épuisé par l'effort qu'il lui fallait fournir pour tenir debout, il gémissait, à bout de force. Mais heureusement pour son compagnon, il ne laissait pas tomber et repartait, aussi dur soit le chemin.

Tout était silencieux, comme mort, uniquement rythmé par leurs deux respirations. Et cela fit craquer Sanzo. Il ressenti un besoin soudain impérieux de parler, d'exprimer ce qu'il ressentait, de vomir sa terreur.

- Je suis désolé d'avoir perdu tes anneaux… C'est donc ce que tu ressens quand tu te transformes… C'était si affreux ! Je l'ai revu, par terre, couvert de sang, et cela m'a rendu fou tu comprends… D'habitude, quand j'y pense, ce n'est pas si violent, mais là… C'est comme si j'y étais retourné… Et j'ai perdu la raison… Et c'est pour ça que tu es dans cet état-là maintenant… Pardonne-moi !

Puis le silence. Sanzo se tut. Parler lui devint soudain insupportable… Il avait dit ce qui lui faisait mal, maintenant il pouvait continuer à marcher sans se préoccuper d'autre chose. Tout était fini maintenant…

Quand Sanzo arriva là où étaient resté Goku et Gojyo, il les surprit assis par terre, le singe jouant avec Hakuryu qui les avait retrouvé et Gojyo se morfondant dans son coin, inquiet pour son amant. Lorsqu'il les aperçu, Sanzo soutenant Hakkai, il se leva immédiatement, apparemment remis de sa récente strangulation, et vint aider le moine. Ils posèrent Hakkai à terre doucement.

- Mais il est brûlant ! Comment tu l'as retrouvé ?

Sanzo réfléchit rapidement : pas question de faire de bourde maintenant que la situation était enfin redevenue normale !

- J'ai suivi ses traces.

- Il faut vite trouver un médecin ! Goku, demande à Hakuryu de se transformer en voiture ! Faut qu'on se dépêche !

Gojyo avait vraiment l'air paniqué par l'état de Hakkai. C'est dans son agitation que Sanzo remarqua les traces violettes sur son cou.

- Qu'est-ce que tu t'es fait au cou ?

- Bon, écoute le moine, Hakkai a besoin de soins, c'est pas le moment de blaguer ! Tu fais chier sérieux là !

Surpris par son ton, Sanzo se demanda un moment si ce n'était Hakkai dans son corps qui aurait provoqué ces marques par un souci extrême de ressemblance avec le moine.

- Merde, il y est allé un peu fort tout de même, songea-t-il.

Ils transportèrent Hakkai à l'arrière de la voiture, Gojyo s'assit à côté de lui pour le soutenir, Sanzo pour conduire ( il avait pris l'habitude) et Goku à côté. Pas un mot ne fut échangé pendant quelque temps. Sanzo cherchait sa route à travers la forêt, Goku essayait désespérément de trouver où ils pouvaient être sur la carte qu'il tournait dans tous les sens et Gojyo essayait de donner les premiers soins à Hakkai, dont l'état restait stationnaire. Premiers soins qui consistaient à laver le sang qui s'écoulait de la plaie à l'aide d'un chiffon crasseux. Ce qui éveilla l'attention de Sanzo.

- Espèce d'imbécile ! Si tu le laves avec ça, il va nous faire une infection !

- Mais faut bien que je fasse quelque chose, putain ! Je peux pas le regarder se vider de son sang sous mes yeux quand même, bonze débile !

- Le saignement n'est pas si grave, arrête de dramatiser !

- Ca y est, j'ai trouvé Sanzo, faut prendre à droite ! s'écria Goku qui venait enfin de comprendre la carte.

- T'es sûr de toi là ? s'inquiétèrent en même temps les deux hommes.

- Ben ouais, et puis de toute façon, à droite, ça sent la bouffe, donc doit y avoir un village !

- Suivons donc le flair du singe ! décida Sanzo, en donnant un grand coup de volant à droite.

- Et dépêche-toi, parce que j'ai faaaim !

- Et voilà le cri de guerre du singe ! s'amusa Gojyo, dont le fait qu'il puisse y avoir un village avait détendu.

Il y avait effectivement eu un village perdu au milieu de la forêt, et les narines de Goku avaient senti les effluves provenant d'une auberge encore ouverte alors que nos amis débarquèrent en pleine nuit. Ils réussirent à avoir un nombre de chambre suffisant et dés que Hakkai fut couché, Gojyo fonça chez le médecin du village. Ce dernier préconisa quelques jours de repos, banda la plaie avec une crème faite à base de plantes et de miel, et enfin recommanda que l'ancien humain soit réchauffé par de nombreuses couvertures afin de faire baisser la fièvre. Dés qu'il fut parti, ce fut Gojyo qui joua le rôle des couvertures, enveloppant Hakkai dans sa chaleur corporelle, recouvert d'une bonne couverture tout de même. Sanzo les laissa tous les deux et s'endormit comme une masse, fatigué par les derniers évènements. Quand à Goku, personne ne le vit de la nuit, mais on apprit le lendemain que la réserve de nourriture avait été mystérieusement saccagée durant la nuit.

Le lendemain matin, Sanzo descendit immédiatement après s'être réveillé, histoire de prendre un bon café pour se remettre les idées en place. Il trouva Gojyo encore légèrement endormi dans la salle de restauration.

- Qu'est-ce que tu fais là ? T'es pas avec Hakkai ?

- Il vient de se réveiller, je suis venu prendre de quoi s'offrir un bon petit-déjeuner pour nous deux. Sa fièvre est pratiquement tombée et sa blessure va beaucoup mieux ! Comme quoi une nuit de repos est réparatrice !

Le moine n'attendit pas la fin de la phrase du demi-youkai qu'il fila dans la chambre où était Hakkai. Il entra doucement et le trouva déjà réveillé, comme l'avait dit Gojyo.

- Salut, ça va mieux ?

- Bof, mais Gojyo est aux petits soins pour moi.

Sanzo choisit une chaise et s'installa juste à côté d'Hakkai.

- Bon, écoute, je veux pas être long, mais j'aimerais que ce qui s'est passé ces deniers jours reste entre nous, ok ?

- Bien sûr, je comptais pas en parler, tu penses bien !

- … Je suis désolé… Pour ta… Enfin je veux dire, si tu es dans cet état-là, c'est à cause de moi et…

- Laisse tomber, le rassura Hakkai. J'aurais agi de même si j'avais été dans mon propre corps. Tu as récupéré ton arme ?

- Pas de problème, le kappa me l'a rendu.

- …

- Oh, et j'aurais une petite question ! Comment Gojyo a-t-il eu ces marques sur le cou ? C'est pas toi qui… ?

- Non, pas du tout, s'exclama Hakkai en riant, quand on s'est fait attaquer, un des mecs l'a étranglé et voilà !

- Ouf, j'ai eu peur de devoir m'excuser là ! Bon, repose-toi, on attends que tu sois remis pour prendre le départ. Oh, j'allais oublier… T'as pas entendu une voix, pendant qu'on récupérait nos corps ?

- Si, justement… Je préfère oublier, pas toi ?

- Ouais….

- ….

- …

- Mais quand même… Comment elle a su ?

- Saloperie de dieux, je te jure ! fut la seule réponse de Sanzo en refermant la porte.

Lorsque Sanzo quitta la pièce, ce fut Gojyo qui prit sa place.

- Qu'est-ce qu'il te voulait, le moine ?

- Oh, rien, juste prendre de mes nouvelles.

- P'tain, il a bien changé ses derniers temps, il s'inquiète pour tout le monde ! Tu crois qu'il nous aurait chopé une fièvre rare ou un truc dans le genre ?

Le rire d'Hakkai fusa dans la pièce. Gojyo s'assit juste à côté de lui sur le lit et lui donna un croissant qui avait survécu miraculeusement des ravages de Goku.

- Tiens, ça te fera du bien !

L'ancien humain le refusa poliment, tout en frissonnant.

- Tu as froid ?

- Oui… Et pas très faim…

Une idée germa en Gojyo et lui arracha un sourire tendre.

- Ecoute, je connais bien un moyen de te redonner un peu de chaleur et par là-même te donner faim, mais je sais pas si tu es en état…

Pour toute réponse, Hakkai l'attira à lui et lui donna un langoureux baiser.

- Je te laisse jouer les gardes-malades, tu m'as trop manqué !

- Manqué ? Attends, on s'est séparés quand ?

Hakkai lui cloua le bec par un autre baiser.

- D'accord, je te prends au mot !

Le sourire qu'Hakkai lui renvoya était un pur bonheur. Il entreprit de l'embrasser sur la bouche, mêlant leurs deux langues avec joie, comme si plus n'existait que le plaisir qu'ils allaient s'offrir. Hakkai retrouva ce doux goût de sucre qu'avaient les lèvres de son amant. Il repensa furtivement à la scène dans la forêt puis la chassa d'un coup lorsque les lèvres de Gojyo quittèrent sa bouche pour partir explorer son corps. D'un geste de la main, il repoussa la couverture qui recouvrait Hakkai, se glissa dessous, au-dessus se son amant et remit la couverture en place. Il laissa sa bouche en feu parcourir chaque recoin du corps d'Hakkai, le redécouvrant comme à chaque fois avec plaisir, savourant son cou, ses épaules, son torse, ses hanches. Hakkai se laissait faire, trop faible pour bouger, et ses sensations lui faisant perdre l'esprit. Au moment où Gojyo commença à déboutonner son pantalon et à le lui retirer, alors que sa bouche finissait de caresser son torse, l'ancien humain fit un mouvement involontaire des hanches, pressé de redécouvrir son amant.

- Hé, du calme, fit Gojyo en rigolant, monsieur est bien pressé !

Puis, sans attendre, il prit son sexe dans la bouche, jouant avec, commençant des va-et-vient très tendres. Tout s'emmêla dans la tête d'Hakkai, les sensations allaient trop vite, son torse se gonflait à chaque inspiration si fort qu'il avait l'impression qu'il allait éclater. Avant qu'il ne jouisse, Gojyo se retira.

- Non, Gojyo …

- Attends, j'arrive !

Puis il le pénétra doucement. Au début, Hakkai se contracta, surpris par l'intrusion, puis se laissa aller, de toute façon beaucoup trop faible. Le plaisir l'envahit alors que Gojyo recommençait des va-et-vient, doucement, puis de plus en plus fort. Ils se laissèrent aller à toutes les émotions qui les traversaient, s'échangeant tout leur amour, alors que Gojyo laissait son fluide s'écouler en Hakkai. Ils connurent l'extase en même temps, criant de tout leur saoul. Gojyo s'affaisa sur Hakkai, cherchant sa bouche et l'embrassant avec avidité.

- Oui, toi aussi tu m'as manqué !… Mon soleil…

Hakkai sourit en entendant les paroles du singe dans la bouche de Gojyo, mais son sourire disparut lorsque Gojyo le retourna sur le ventre.

- Non, Gojyo, tu sais que je n'aime pas…

- Pas de discussion, c'est moi la garde-malade, je sais ce qui est bon pour toi, rappelle-toi !

Et il reprit ses va-et-vient en Hakkai, repoussant à chaque fois sa raison au loin, laissant la vague de plaisir les envahir, la folie et leurs fantasmes s'extérioriser et leur laisser entrevoir le bout du ciel….

Au bout d'un moment, Gojyo avait retrouvé sa position, couché à côté d'Hakkai, le serrant dans ses bras.

- Excuse-moi, je n'avais pas pensé à ta blessure…

- Tu as profité de ce que j'étais trop faible pour en profiter, sale petit démon !

- Oui, mais avoue que ça a été fantastique, non ?

- Oui, c'était merveilleux…

Hakkai s'endormit presque aussitôt, trop épuisé pour tenir la conversation. Les paupières de Gojyo se fermèrent aussi peu de temps après, non sans avoir embrassé une dernière fois son Hakkai.

Le lendemain, Hakkai était suffisamment remis pour descendre dans la salle du restaurant et commencer à s'alimenter normalement. Les soins de Gojyo avaient été radicaux mais bienfaisants. Le singe était aux anges de voir que son ami allait beaucoup mieux, et fait exceptionnel, il épargnait un peu de nourriture pour la lui donner, ce à quoi Hakkai répondait par de grands sourires et quelques caresses amicales sur la tête de Goku. Sanzo était dans son coin à fumer à lire son journal alors que Gojyo regardait son amant avec tendresse, et parfois jetait quelques coups d'œil étranges au moine.

Hakkai essaya de se lever mais se rassit rapidement, en sentant des vertiges le prendre.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Gojyo.

- Faut que j'aille nourrir Hakuryu, le pauvre, il n'a rien eu depuis hier.

Les trois amis se regardèrent, interdits. Ils avaient complètement oublié leur moyen de transport.

- Attends, j'y vais ! dit calmement le moine en se levant de sa chaise.

- Tiens, donne-lui un fruit, c'est ce qu'il préfère !

Prenant une pomme dans la main, Sanzo sortit. Gojyo se leva à son tour.

- J'en ai pas pour longtemps…

- Tu sais ce qu'ils vont faire, Goku ? demanda Hakkai une fois qu'il fut éloigné.

- Aucune idée ! Tiens, reprends des gâteaux au chocolat, ils sont délicieux !

Dehors, Gojyo rejoignit Sanzo, qui avait donné son fruit au dragon si heureux qu'on pense enfin à lui qu'il donnait de petits coups affectueux dans la main de Sanzo. Celui-ci se laissait faire, son journal dans l'autre main, continuant à le parcourir des yeux.

Gojyo s'approcha d'une manière féline et surprit le bonze en se collant à lui.

- Tu ne laisse que le dragon te donner des marques d'affection ?

- Qu'est-ce qui te prends, s'écria Sanzo en repoussant le demi-youkai.

Sans se démonter, Gojyo continua son manège de séduction.

- Tu avais l'air d'en vouloir plus l'autre jour dans la forêt… Finalement, j'ai réfléchi. Tu sais, c'est pas de refus si tu veux te joindre à nous avec Hakkai !

Sans attendre une réponse, Gojyo se jeta sur le moine et lui laissa un fugace baiser sur les lèvres.

- C'est quand tu veux…

Il n'eut pas le temps de continuer qu'une balle le frôlait déjà, et que Sanzo rechargeait son arme pour transformer le demi-youkai en passoire !

- Espèce de salaud, pervers, abruti ! Qui est-ce qui t'as donné des idées pareilles !

Paniqué, Gojyo essaya de s'expliquer :

- Mais, Sanzo, c'est toi, l'autre jour, dans la forêt, quand tu m'as embrassé…

- Je t'ai QUOI ! Mais tu divagues, mon pauvre con !

Une idée traversa le cerveau très énervé de Sanzo… Ni une, ni deux, il fonça vers l'auberge, laissant le demi-youkai abasourdi sur place.

- HAKKAI ! J'ai deux mots à te dire !

Le flingue levé ne présageait rien de bon…

Au domaine des dieux, Kanzeon éclata de rire, comme cela avait souvent été l'occasion depuis quelques temps.

- Ah, cette distraction m'a fait énormément de bien !

- Vous appelez cela une distraction ! Je ne suis pas sûre que ces deux-là voient cela comme une distraction !

- Bah, ça leur fera des souvenirs !

Quelques jours plus tard, le groupe ayant repris la route et le soleil se rapprochant de midi, un grand cri fusa :

- Sanzooooo, j'ai faiiiiiimmmmmm !

- Baka saru ! Ca fait déjà cinq fois que tu le répète depuis une demi-heure, j'ai compris !

Le baffeur s 'élança dans les airs.

- Aïe ! T'étais plus gentil avant !

- Avant, c'était pas pareil !

Sanzo se renfrogna tandis qu'Hakkai émit un petit rire.

POV Hakkai :

Décidément, ça ne changera jamais ! Il ferait mieux d'arrêter de le frapper, ça l'encourage à recommencer. Si j'étais…….

Non, je préfère ne pas savoir ce que je ferai si j'étais à sa place ! Finalement, on est soi et on le restera, avec nos différences et nos sales caractères….

( Coup d'œil dans le rétroviseur, Gojyo lui lança un clin d'œil malicieux)

…. et c'est mieux comme ça !

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Et voilà, c'est fini ! J'espère que cette aventure vous a plus et que vous viendrez lire mes prochaines fic ! Gros bisous à tous !