To far to reach

Voici une nouvelle trad' que je propose avec des domaines très différents : primo elle met en scène le mignon petit couple que forme le bô et grincheux Yuki Eiri, fameux romancier, et le super énergétique et trop craquant Shindou Shuichi, chanteur de BadLuck ; secundo, elle sera un peu angst pas dans le genre de Te Amo mais pas loin alors j'espère que ça vous plaira…

En attendant enjoy et n'oubliez pas le petit bouton sur la gauche quand vous aurez fini


Disclaimer : malheureusement le bô Yuki Eiri n'est pas à moi et le craquant Shindou Shuichi-kun non plus.

Auteur : Suzu-chan

Traducteur : Melahel

Rating : M

ItaliquePenser…. Gras : Parler


Chapitre 1

Pourquoi est-ce qu'il y a autant de bruit ?

Cette pensée, bien entendue, ne pouvait venir que d'un désabusé mais très célèbre romancier.

Yuki Eiri laissa échapper un soupir exaspéré alors qu'il faisait glisser ses lunettes sur nez. Il faisait bien trop chaud et il y avait trop de bruit dans les rues de Tokyo. Il n'était sorti que pour rencontrer sa publiciste pour son nouveau roman. Il pensait que c'était une nullité, mais elle avait paru survoltée.

Cela ne faisait que montrer à quel point les gens étaient stupides, pensa-t-il. Il sortit ses clés de voiture de sa poche. Tu leur files un truc complètement merdique et ils en font toute une montagne si tu es suffisamment connu.

Il secoua la tête et monta dans sa voiture. Non qu'il soit pressé de rentrer chez lui, mais il désirait retrouver un peu de paix et de calme.

Là encore, s'il rentrait à la maison, il ne pourrait pas obtenir ce calme et cette tranquillité. Et tout cela à cause d'un certain chanteur aux cheveux roses qui logeait chez lui, et qui se trouvait être aussi son amant. Shindou Shuichi, le chanteur de ce groupe si populaire, BadLuck.

Malheureusement, il était l'être le plus exaspérant de ce monde. Un peu comme Yuki lorsqu'il était plus jeune.

Il démarra la voiture et se joignit à la circulation. Shuichi allait probablement rester agaçant jusqu'à la fin de ses jours. Cela n'ennuyait plus vraiment Yuki à présent. Bien sûr, cela l'irritait au début de leur relation. Mais, au fil du temps, il s'était habitué à la stupidité de son amant. De temps en temps, il abandonnait sa façade de glace et traitait Shuichi avec attention, montrant qu'il tenait à lui.

Il s'arrêta à un feu rouge et alluma une cigarette. Tenait-il réellement au chanteur ? Non pas vraiment. Cela ne voulait pas dire qu'il s'en foutait totalement non plus. Il tenait à lui, un petit peu. Mais il n'était pas prêt de le faire savoir à Shuichi.

Pas que cela importe vraiment, pensa-t-il. C'est si facile pour lui d'afficher les sentiments qu'il éprouve pour moi. Je suis sûr qu'il a compris que si je ne tenais pas à lui, je l'aurais fait prendre la porte il y a longtemps. Ma foi, il peut également penser que je ne tiens pas du tout à lui, mais cela ne me dérange pas vraiment.

Toutefois, tout au fond de lui, Yuki savait que cela le dérangeait. Cette gentille partie de lui qu'il avait enfermé tout au fond de lui savait que ses sentiments pour Shuichi, même s'ils n'étaient pas aussi puissants que ceux qu'éprouvaient Shuichi pour lui, étaient forts. Mais sa froide arrogance lui refusait la possibilité de les exprimer. Bien entendu, cette même arrogance l'empêchait d'avoir des regrets la plupart du temps.

Yuki grogna de frustration et alluma la radio, augmentant le son. Il avait besoin de se distraire. N'importe quoi qui l'empêcherait de penser.

A l'insu de Yuki, une voiture garée attendait qu'il passe. Quand il la dépassa, le conducteur démarra sa voiture et le suivit lentement.


Pendant ce temps aux studios NG…

Encore ? Se lamenta Fujisaki Suguru, pianiste de BadLuck. Ca veut dire quoi tu n'as pas d'inspiration ?

Shuichi grogna, affalé comme il l'était sur la table. Des papiers froissés jonchaient le sol.

Si nous n'avons pas de nouveau single, nous devrons repousser la sortie ! Gémit Sakano. Le producteur de BadLuck était au bord de la crise cardiaque. Et si nous repoussons la sortie, le Chef va s'inquiéter ! Et si le Chef s'inquiète, alors des choses terribles vont arriver ! Il se mit à courir en rond dans la pièce, hurlant comme s'ils étaient en danger.

Nakano Hiroshi, le guitariste de BadLuck, se frotta la nuque. Je ne pense pas que cela soit aussi dramat…

Assez ! Hurla K, le dangereux manager américain et fou de BadLuck. Il sortit un M16 armé et le maintient contre la tempe de Shuichi. Ecris une chanson tout de suite ou je te descends !

Shuichi réagit à peine à la menace, et marmonna dans sa barbe.

Hiro le contempla. Quelque chose ne va pas ?

Shuichi grogna à nouveau. C'est juste que je suis complètement vidé.

Comment ne Peux-tu pas avoir d'Inspiration ? Cingla Suguru. NOTRE DERNIER ALBUM EST SORTI IL Y A DE CELA SIX MOIS !

K poussa la tête de Shuichi avec son M16. Bouge tes fesses et écris !

Hiro se passa à nouveau la main dans les cheveux. Suguru et K criaient tous les deux après un Shuichi totalement abattu alors que Sakano continuait à courir comme un idiot. Peut-être devrions nous parler à Yuki ?

A la mention du romancier au cœur de glace, Shuichi se leva brusquement. NON ! Je vais bien, alors nous n'avons pas besoin de parler à Yuki !

Fait-il encore l'idiot ! Demanda K, changeant soudain d'équipement. Son M16 fut remplacé magiquement par une arme beaucoup plus grosse. Il semblerait que je doive avoir une petite conversation avec lui !

Non non non non non ! Tout va bien ! Est-ce que je ne peux pas manquer tout simplement d'inspiration !

Sakano arrêta de s'agiter. Tu veux dire que tu n'as vraiment pas d'inspiration cette fois-ci ?

Bien sûr ! Vous pensez que je mentirais ?

Hiro frappa Shuichi de son coude sur la tête. Oui, tu le ferais.

Héééééééééé !


Le portable de Yuki sonna alors qu'il se garait.

Il soupira bruyamment et le sortit de sa poche. Ouais ? Il pensait que c'était Shuichi.

C'est moi, Eiri-chan, lui répondit une voix animée à l'autre bout du fil. Ce n'était personne d'autre que Seguchi Toma, son beau-frère et le patron de Shuichi. Je pensais juste prendre de tes nouvelles.

Yuki soupira à nouveau. Et bien ?

Et bien quoi ?

Est-ce Mika qui t'a demandé de le faire ?

A vrai dire, non. Ne puis-je me soucier de mon beau-frère?

Fais ce que tu veux. Tant que tu ne commences pas me dorloter. Je SUIS un adulte, mais vous semblez tous deux l'oublier.

Toma se mit à rire. Nous nous faisons du soucis tous les deux. Ce qui me fait penser, comment va Shindou-san ?

Pas ça encore, pensa Yuki. Je ne sais pas. Pourquoi ne lui demandes-tu pas toi-même ?

Il y eut un long silence. Eiri-san, je ne tente pas de diriger ta vie mais…

Au revoir, le coupa Yuki, raccrochant son téléphone. Il n'avait pas besoin d'une nouvelle leçon de morale sur sa relation avec Shuichi. Personne d'autre que lui ne devait décider de la manière dont il traitait ses affaires. Ni son beau-frère, ni sa sœur.

Il tenait le portable dans sa main quand il ouvrit la porte de sa voiture. Il n'était qu'en début d'après-midi, mais il ne voulait qu'une chose, s'enfermer dans son appartement.

Je veux pouvoir profiter d'autant de tranquillité que possible avant que Shuichi ne rentre, pensa-t-il. Il sortit de sa voiture. Je ne pense pas que je

Il ne put jamais aller jusqu'au bout de cette pensée. Yuki ne reçut aucun avertissement. Tout ce dont il eut conscience, ce fut fort mouvement d'air puis le bruit d'un objet dur qu'on abattait sur son crâne. Il tomba sur le sol, son portable échappant de sa main.

Il semble que j'ai enfin ton attention, n'est-ce pas Eiri ? Déclara une femme au-dessus de lui. Il basculait dans l'inconscience mais se sentait étrangement calme. Sa vision commençait à se brouiller.

Son portable sonna alors.

Yuki tenta inconsciemment de s'en saisir, essayant d'oublier l'affreuse douleur qui engourdissait son esprit. Mais une autre main s'en saisit.

Je ne peux te permettre d'appeler à l'aide si vite. Elle lança le téléphone contre le sol de toutes ses forces. Il s'y éclata.

Yuki sentit les ténèbres l'engouffrer alors qu'il entendit une voix froide lui dire. Mettons-nous en route…


K raccrocha son téléphone. Bon sang, il ne répond pas

Shuichi s'assit sur le sol. Un étrange pressentiment se fit jour en lui, le rendant nerveux. Je peux rentrer plus tôt ?

Tu ne peux pas rentrer chez toi ! Cria Sakano. Tu dois écrire la nouvelle chanson !

Nous ne te laisserons pas partir tant que tu ne l'auras pas fait ! Ajouta Suguru.

Shuichi se frotta les bras. J'ai un mauvais pressentiment…

Hiro s'assit à ses côtés. Un mauvais pressentiment ?

Ouais… comme si quelque chose arrivait à Yuki.

Hiro jeta un regard aux personnes frustrées qui les entouraient. Tu ne devrais pas t'inquiéter. Je suis sûr qu'il va bien.

Shuichi acquiesça lentement, mais cette étrange sensation ne le quittait pas.

Pourquoi ce sentiment ? Se demanda-t-il. Je m'inquiète toujours pour Yuki, mais là c'est différent. C'est comme si je savais que quelque chose de grave lui arrivait. Enfin, je ne peux pas non m'échapper aussi facilement d'ici. Espérons juste que je me sois trompé.


Debout, debout.

Yuki s'éveillait à peine, mais il reprit soudainement conscience quand un seau d'eau glacé lui fut jeté dessus. Il cligna légèrement des yeux, ceux-ci aveuglés par l'eau et la lumière.

Ils s'ouvrirent brusquement. Il était dans son appartement !

Cela n'a pas été facile de traîner ici, dit une voix de femme. Mais, j'ai eu pas mal d'entraînement.

Il était couché sur le sol, ses mains attachées derrière son dos. Il faisait face au canapé, quand une paire de jambes fines sur des hauts talons entra dans son champ de vision. La femme s'assit sur son canapé et il put la voir.

Ses cheveux étaient noires, et ses yeux d'un marron clair. Malgré une silhouette parfaite, son visage était gras et sa bouche trop grande.

Maintenant, tu me reconnais, Eiri ? Lui demanda-t-elle.

Il la regarda un long moment avant qu'une simple question échappe de ses lèvres.

Qui êtes-vous ?

A suivre…