Voilà le 14ème et dernier chapitre !

Désolée pour l'attente ! Les bugs sur le site n'ont pas aidé (mais ça m'a permis de faire pas mal de rectifications avant de poster mon chapitre lol En fait, j'ai ajouté des pans entiers depuis lundi lol).

N'oubliez pas de faire un petit tour dans le forum, surtout si vous cherchez des spoilers, des doujinshis (lien dans mon profil). D'ailleurs je vous préviens qu'il y a certains spoilers cachés dans ce chapitre (à titre d'éléments subsidiaires seulement)

Tsuki : et oui, c'est plus marrant comme ça ! lol Moi aussi je comprends Kanzeon héhé ! Gojô a été très long à la détente, mais il se rattrape lol Pour ce qui est de Hakkai, son petit (gros ?) côté pervers est encore ici à l'œuvre lol Gros bisous !

Loulou2a : merci, merci, merci pour toutes tes reviews ! C'est adorable. Je regrette de n'avoir pas pu te répondre avant ! En tout cas c'est vraiment trop gentil ! Je suis contente que cette fic et les trad t'aient plu ! Tes compliments m'ont vraiment fait plaisir ! En plus, j'adore avoir autant de commentaires à lire. Merci encore la miss ! En te faisant d'énormes bisous !

LECONTE Raphaèle : c'est gentil de me soutenir, mais il est vrai que je fais plein de fautes, répétitions et autres ;-) C'est pour ça que j'apprécie toutes les remarques, et tu avais raison. Ta remarque était constructive ! Merci pour ça ;-) J'espère que le chapitre te plaira ! Enormes bisous !

Kokoroyume : déjà, je tenais à te remercier d'avoir posté ta fic ! Ca m'a vraiment fait plaisir ! J'espère que le dénouement de ma fic (si on peut appeler ça un dénouement… enfin… lol) te plaira ! Enormes bisous !

Nemesis.Drake : merci encore d'avoir eu le courage de lire d'un coup ma fic lol Je sais ô combien c'est long ;-) Allez… plus qu'un petit chapitre ! lol Gros bisous

Baka Saru 54 : j'espère que ce chapitre te plaira ! J'attends ton avis avec impatience ! Je t'adore ! (pour la sortie de Reload, je suis d'accord, si ça continue, ça sera en juillet ou pire l'année prochaine lol snif 'déprime'). Bisous la puce !

Niano : lol ton commentaire sur Yaone me laisse encore songeuse lol C'est vrai qu'elle n'a pas vraiment beaucoup de tissu sur elle, donc s'en servir pour des pansements, c'est carrément inconscient de ma part lol La fin arrive enfin, c'est vrai que c'est triste mais il fallait bien y arriver un jour snif ! (j'ai découvert à quel point une fic pouvait être prenante surtout quand a plein de boulot à faire à côté). Bisous !

Yatsuko : ah Nî… Je me demande bien quel est son véritablement rôle. Vivement que Reload arrive en France (le manga). Désolée pour le délai entre les deux derniers chapitres, j'espère que ça te plaira ! Bisous !

Un énorme merci à toutes mes fidèles revieweuses ! xoxoxoxo Vous adoreuh !

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Concernant Reload l'anime, il n'est toujours pas sorti. Prévu maintenant pour le 5 avril (Déclic Images n'en finit pas de repousser la sortie). Pour le manga papier, le premier tome devrait arriver en mai ! Finalement, j'aurai réussi à finir ma fic avant la sortie de Reload lol

P'tit vocabulaire jap :

Kisama : 'toi' vulgaire, dans le sens d'enfoiré

Wakatta : 'j'ai compris' (plus familier que wakarimashita)

Daijoubu desu ka : 'est-ce que ça va ?'

Gomen : 'pardon' (abréviation plus informelle de 'gomen nasai')

Ojîchan/ojîsan : grand-père

Onîsan/onîchan : grand frère

Hai/iie : oui/non

Ano/etto : 'euh' (hésitation)

Et maintenant, le dernier chapitre !

Bonne lecture !

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Chapitre 14 : Un voyage sans fin

Un groupe d'hommes recouverts de capes grises marchait à travers des chemins déserts. Ils n'avaient rencontré que très peu de monde en route. En fait, il s'agissait principalement de monstres méfiants qui leur avaient jeté des regards inquisiteurs mais qui ne s'étaient pas approchés d'eux, trop amplis de crainte malgré leur suspicion. Le groupe marchait quant à lui sans s'arrêter, seules quelques voix qui chuchotaient très bas de temps à autre se faisaient entendre, incompréhensibles.

Hakkai – c'est par là Nataku ?

Nataku acquiesça. Etant déjà venu lors de la bataille contre Gyumaô, il était le seul à pouvoir se diriger dans la région. C'était un avantage indéniable, leur évitant de demander leur chemin à la population peu accueillante et donc de se faire remarquer.

Nataku – nous ne sommes plus très loin

Gojô (marmonnant, de mauvaise humeur) – alors pourquoi on doit porter ces trucs ?

Hakuryû sous la cape d'Hakkai poussa un cri plaintif comme pour approuver, le petit dragon étant obligé de rester caché.

Hakkai (souriant légèrement sous sa cape en regardant Gojô qui pestait contre la sienne) – il le faut bien Gojô, c'est nécessaire (1). Nous sommes plutôt recherchés par ici. Nous ne sommes plus qu'à quelques kilomètres du château de Gyumaô. Ca serait embêtant de se faire repérer et d'avoir plusieurs centaines de monstres énervés sur notre dos.

Gokû – bah, je suis sûr qu'on les battrait facilement… Ne Sanzô on pourrait…

Sanzô (le coupant, s'énervant) – c'est pas le moment d'essayer quoi que ce soit. On va directement au château, on bute Gôjun, on récupère les sutras et on se tire !

Gojô (haussant un sourcil) – et après quoi ? On va faire du porte à porte pour redistribuer les sutras à leurs propriétaires ? (narquois) Tu ne comptes pas garder les 5 sutras tout de même ? Ca serait la fin du monde assurée…

Sanzô (une veine apparente et se forçant à parler à voix basse) – La ferme!

Hakkai (ignorant l'échange) – mais est-ce que ça suffira pour éliminer la vague du Tenjiku qui affecte les monstres ? Après tout Gôjun ne semble pas être lié à la résurrection de Gyumaô. Et si nous prenons les sutras, nous aurons tous les monstres à dos, Kougaiji le premier.

Sanzô ne dit rien. Hakkai n'avait pas tort. Ils se retrouvaient enfin au bout de leur voyage, mais d'un autre côté, ils ne savaient pas vraiment ce qui les attendait. En même temps que Gôjun, ils devraient peut-être faire face à la reine Gyokumen ainsi qu'à Kougaiji. Prendre les 5 sutras serait certainement très difficile à réaliser et ça ne résoudrait pas forcément le problème. En gros, il fallait se débarrasser de tous ceux qui se mettraient en travers de leur chemin. L'idée n'était pas réjouissante, même plutôt ennuyeuse. Et puis maintenant…

Il jeta un coup d'œil à Gokû qui marchait à côté de lui, leurs bras se frôlant de temps à autre. Ses yeux cherchèrent celui du jeune homme. Celui-ci le remarqua et lui sourit légèrement. Ils se fixèrent quelques secondes avant de détourner le regard. Les doigts de Gokû vinrent brièvement frôler discrètement ceux du blond puis s'éloignèrent. Sanzô se reprit, essayant de penser à autre chose qu'aux moments passés ces derniers jours en compagnie du singe aux yeux dorés, ce qui s'avérait difficile.

Or, ce n'était pas vraiment le moment de se déconcentrer. Il ne tenait pas à voir son cauchemar se répéter. Un flash de son maître souriant et un autre flash de celui-ci ensanglanté passèrent dans son esprit. Il serra les poings. /Ca n'arrivera pas cette fois-ci… hors de question…/. Ce n'était tout simplement pas concevable pour lui. Maintenant qu'il commençait à y croire, il ne laisserait personne se mettre en travers d'eux. Personne ne les entraverait. Quoiqu'il arrive, ils se battraient pour rester en vie. La voix de Nataku le tira de ses pensées.

Nataku – Gôjun ne devrait pas nous poser beaucoup de problèmes, à mon avis ce n'est pas de lui qu'il va falloir se méfier.

Les autres se retournèrent vers lui, s'arrêtant de marcher. Nataku leva les yeux, tombant sur les mines clairement étonnées de ses nouveaux compagnons.

Hakkai – qu'est-ce que tu veux dire Nataku ?

Gokû (réfléchissant, sérieux) – tu penses qu'il y aura ton père, c'est ça ?

Nataku leur avait en effet expliqué ce que lui avait raconté Kanzeon. Gôjun était sous les ordres de Ritôten. Le but de ce dernier était de rassembler les sutras pour pouvoir mettre la main sur le pouvoir et renverser l'empereur du paradis céleste. Elle avait aussi précisé que la motivation de Gôjun différait de celle de Ritôten.

Nataku – oui mais pas seulement… Maintenant que j'y pense, Kanzeon m'a parlé d'une autre personne. Quelqu'un qui aurait aussi intérêt à rassembler les sutras…

Sanzô (fronçant les sourcils) – la reine Gyokumen ? Kougaiji ? Ce n'est pas nouveau ça, ils ne feront pas le poids.

Gojô (souriant d'un air narquois) – c'est vrai… même le bonze qui vise pourtant comme un aveugle pourrait s'en charger tout seul, comme un grand !

Sanzô le fusilla du regard, commençant sérieusement à perdre patience, et s'apprêtait à sortir son flingue quand il s'arrêta net dans son mouvement, une goutte sur son visage, réalisant qu'il ne pouvait pas attirer l'attention vu l'endroit rempli de monstres où ils étaient.

Gojô pouffa. Sanzô serra les dents et une veine apparut sur son front, lançant de sous sa cape un regard encore plus meurtrier vers le demi-youkai. Hakkai et les deux jeunes hommes aux yeux dorés pouffèrent eux aussi. Sanzô détourna le regard en serrant les dents et en croisant les bras.

Sanzô (passablement énervé) – temera ! (2) Urusai !

Gokû observa l'expression du blond et sourit en pensant secrètement devant le fin visage en colère que Sanzô était vraiment mignon quand il s'énervait ainsi. Néanmoins, il savait qu'il était plus sage de ne pas lui faire remarquer s'il tenait vraiment à rester en vie (3).

À cette pensée, Gokû étouffa encore un éclat de rire, s'attirant un regard interrogateur et légèrement menaçant de Sanzô. Nataku poursuivit.

Nataku (se calmant et redevenant sérieux) – en fait, je ne pense pas qu'elle faisait référence à eux. Elle m'a parlé de quelqu'un de très fort. Elle m'a dit que c'était le but réel de votre voyage.

Les autres le fixèrent, écarquillant légèrement les yeux de surprise.

Sanzô - /le but… réel ?.../

Nataku – Elle n'a rien dit de plus sur cette personne. Mais elle m'a fait comprendre qu'il ne fallait surtout pas que les sutras tombent entre ses mains.

Hakkai (réfléchissant, l'air sérieux, un bras croisé et une main sous son menton) – il y aurait donc quelqu'un d'autre ?

Gokû – Kougaiji…

Les autres le regardèrent.

Gokû – quand on a combattu Gôjun la deuxième fois, après le vol du sutra, Yaone et Kougaiji ont laissé entendre qu'il pourrait y avoir des traîtres parmi eux. Peut-être que ça a un rapport ? (voir chapitre 10)

Gojô – bah après tout on verra bien. Il nous suffit d'aller là dedans et de les buter, on fera le tri quand on y sera.

Gokû – qu'est-ce qu'on fait alors ?

Hakkai – il faudrait trouver le groupe de Kougaiji. Après tout, on est peut-être ennemis, mais cette fois-ci, nous avons le même but. Il faut récupérer les sutras. Il va certainement falloir s'infiltrer discrètement dans le château pour cela.

Sanzô fronça les sourcils. Cela semblait effectivement être la plus sûre des solutions, même si elle ne l'enchantait pas. Gôjun pouvait apparaître à tout moment, n'importe où, avec peut-être Ritôten avec lui. D'un autre côté il y avait la reine Gyokumen et le groupe de Kougaiji dont ils ne savaient pas ce qu'ils comptaient faire. Et enfin, il y avait quelqu'un d'autre qui semblait tirer les ficelles de tout cela. Cela ne présageait rien de bon. Sanzô avait clairement l'impression qu'ils n'étaient que de simples marionnettes. Il serra les poings, s'énervant.

Sanzô - /tout ça c'est la faute de cette fichue sorcière… /

Une image de la déesse apparut dans son esprit, le crispant involontairement.

Sanzô - /Je me demande ce qu'elle sait vraiment… Pourquoi ce voyage si ce n'est pas pour arrêter la résurrection de Gyumaô?... /

Il leva les yeux vers les autres qui semblaient toujours plongés dans leurs réflexions.

Sanzô – on y va.

Les autres lui jetèrent un regard interrogateur.

Sanzô (regardant droit en direction de la forteresse) – quel que soit notre ennemi ou notre but ici, on n'a pas fait tout ce chemin pour rien. Alors on y va !

Il se remit en marche. Gokû sourit et le suivit, les autres firent de même.

Au loin, le ciel ombragé surplombait la silhouette d'un château impressionnant qui semblait les attendre.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Au paradis céleste,

Gôjun entra dans les appartements et s'avança vers Ritôten. Gôjun lui jeta un coup d'œil rapide. Il y a quelques jours, il lui avait ramené le quatrième sutra. Bientôt ils iraient chercher le dernier. Cela semblait réjouir Ritôten mais Gôjun décelait comme une once d'inquiétude sur son visage. Il s'inclina.

Gôjun – vous m'avez demandé, monseigneur ?

Ritôten – oui. Où en est ta mission en ce qui concerne Nataku ? Tu as fait ce que je t'ai dit ? Qu'est-ce que cache cette déesse ?

Gôjun n'avait pas fait part de sa rencontre avec Nataku. Il lui fallait mentir.

Gôjun – j'ai vérifié et ce qu'elle dit est vrai. Nataku a bel et bien fait une rechute. Il est toujours dans le coma.

Ritôten pinça ses lèvres mais ne répliqua pas.

Ritôten (pensif) – je ferai sans lui… (regardant Gôjun) Ta mission s'arrête là, tu peux disposer…

Gôjun (le coupant) – avez-vous eu des nouvelles à propos du dernier sutra ?

Ritôten (surpris puis méfiant) – cela ne te concerne plus, je m'occuperai de cela en personne.

Gôjun (levant promptement les yeux vers lui) – monseigneur, je souhaiterais venir avec vous pour récupérer le dernier sutra.

Ritôten (suspicieux) – vraiment ? Et pourquoi donc ?

Gôjun - /il faut absolument que je puisse venir pour…/ je n'ai pas du tout confiance en ce Nî…

Gôjun garda un regard neutre, espérant que sa ruse allait fonctionner. Il suffisait qu'ils aillent récupérer le dernier sutra. Alors il attendrait que Ritôten le prenne puis dans un moment de faiblesse, il en profiterait pour s'emparer des cinq sutras. C'était le mieux qu'il pouvait faire pour obtenir ce qu'il désirait plus que tout au monde, quitte à devoir s'allier à Ritôten jusqu'au bout.

Ritôten l'observa, semblant réfléchir.

Ritôten – soit… Tu assureras ma sécurité… En espérant qu'elle soit plus efficace qu'il y a 500 ans…

Gôjun serra les dents mais resta impassible.

Ritôten (pensif) – je n'ai pas moi non plus confiance en lui… Il a tenu à fixer le jour et l'heure où il me remettrait le sutra. Je n'aime pas ses méthodes.

Gôjun l'observa.

Ritôten – s'il croit me duper, il se trompe lourdement.

Il sourit.

Ritôten - /mes plans se réaliseront bientôt…/

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Sur Terre,

Nî sourit, levant le nez de son ordinateur après avoir étudié les dernières données. D'après les informations qu'il avait collectées, le groupe de Sanzô approchait du château à grands pas, et tout ça grâce à la déesse. De plus, le groupe comportait désormais un nouveau membre. Ce n'était pas lui qui l'intéressait le plus mais il lui serait certainement très utile.

Il sourit un peu plus.

Il ne restait plus qu'à appeler Ritôten dès que le groupe de Sanzô aurait franchi le sein de la forteresse. Celui-ci lui avait rendu un grand service sans même s'en rendre compte en rassemblant les sutras.

Nî avait même dû lui-même se charger de « perdre » son sutra personnel, qu'il avait jusque là précieusement caché dans son lapin en peluche, en le 'confiant' à une bande de monstres brigands en échange d'une forte rémunération pour éloigner les éventuelles suspicions qui auraient pu se poser sur lui.

Les brigands avaient rempli leur mission en faisant courir le bruit qu'ils l'avaient volé à un Sanzô (4). Il savait très bien que Gôjun le retrouverait rapidement pour mieux lui ramener, sans se douter le moins du monde de la supercherie.

Ces imbéciles avaient été plus efficaces que la reine Gyokumen et Kougaiji réunis.

Les choses allaient enfin devenir intéressantes.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

La reine Gyokumen tournait en rond, l'air préoccupé. Quelque chose semblait sur le point de se passer. Elle en avait le pressentiment. Nî était vraiment bizarre ces temps-ci. Kougaiji lui avait dit qu'il le soupçonnait de vouloir s'emparer du sutra. Depuis lors elle n'avait eu de cesse de surveiller le sutra en question. Il lui était inconcevable de le perdre.

Elle devait ressusciter Gyumaô, et le plus vite serait le mieux. Ainsi elle pourrait régner en maître, enfin reconnue comme sa première épouse, pouvant de surcroît commander Gyumaô tel son serviteur. Elle pourrait alors conquérir et asservir à loisir. Mais pour cela, il fallait tous les sutras.

Elle ouvrit une dernière fois le coffre, s'assura que le sutra était toujours en place puis sortit de la pièce.

Kougaiji et Dokugakuji sortirent de leur cachette.

Dokugakuji – elle craint vraiment une attaque prochaine, semblerait-il, mais elle pourrait bien être la dernière personne au courant. Kô, tu penses vraiment que Nî est le responsable de tout ça ?

Kougaiji – sans l'ombre d'un doute. /depuis le début, je savais qu'il cachait quelque chose/ (s'avançant vers le coffre, l'ouvrant et prenant le sutra en main). Ce type a une idée derrière la tête depuis le début.

(voix derrière eux) – je suis bien d'accord…

Dokugakuji et Kougaiji firent volte face, se trouvant nez à nez avec une inconnue légèrement vêtue d'une tenue diaphane, ses longs cheveux noirs descendant en cascade dans son dos. Son regard était assuré et elle arborait un sourire inquiétant.

Kougaiji (écarquillant les yeux, puis se ressaisissant, prêt à attaquer) – qui êtes-vous ? Et comment êtes vous entrée ?

Kanzeon (d'un ton nonchalant) – ça n'a pas vraiment d'importance… (puis d'un air pensif en songeant à Konzen et aux autres) De toutes façons, votre système de sécurité est une vraie passoire aujourd'hui…

Kougaiji (jetant un coup d'œil au sutra puis regardant à nouveau l'inconnue) – vous êtes venue pour le sutra ? C'est ça ? Alors venez le chercher !

Kanzeon (prenant un air faussement offensé) – le sutra ? Pour quoi faire ? (elle pouffa) /Comme si j'en avais besoin… / (souriant narquoisement) En revanche, j'en connais qui pourraient être intéressés. Alors, si vous tenez tellement à votre sutra, écoutez-moi bien…

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Sanzô et les autres étaient enfin arrivés à la forteresse et s'infiltraient tant bien que mal à l'intérieur, évitant de justesse des multitudes de gardes. C'était presque un miracle de ne pas avoir été repérés. Arrivés à l'intérieur même des bâtiments ils se réfugièrent tous les 5 dans un endroit calme, au détour d'un couloir, surveillant de temps à autre si personne ne venait.

Gojô – cet endroit est vraiment bien gardé

Hakkai – pas assez apparemment. On est quand même arrivé ici sans éveiller les soupçons.

Gokû – où peut bien être Kougaiji ? Une idée, Nataku ?

Nataku secoua négativement la tête.

Gojô – qu'est-ce qu'on fait ? On fait deux groupes ?

Sanzô – non, il faut rester groupés

Gojô – c'est endroit est immense, il faut augmenter nos chances si on veut le trouver.

Hakkai – Gojô n'a pas tort.

Sanzô sembla pondérer la question. Cet imbécile de kappa n'avait effectivement pas tout à fait tort. Le temps pressait. Ils ne pourraient pas éternellement jouer à cache-cache avec les gardes. Et s'ils étaient attaqués, plus que le danger que ça représentait, ils auraient plus de mal à retrouver Gôjun par la suite. Il s'apprêtait à parler quand des bruits de pas s'approchèrent. Ils se précipitèrent tous de part et d'autre du couloir où ils étaient pour se cacher dans un couloir annexe, Sanzô et Gokû d'un côté, les 3 autres dans un autre couloir.

Les pas se rapprochèrent. Il n'y avait qu'une seule personne. Sanzô et Gokû avaient le dos plaqué contre le mur. Ils n'avaient pas d'échappatoire. Sanzô sortit son arme et l'approcha du rebord, attendant que la personne arrive à sa portée. Celle-ci se rapprocha et passa tout d'abord devant le couloir qu'avaient emprunté Gojô, Hakkai et Nataku. La personne sembla s'y arrêter. Leurs compagnons de route devaient avoir trouvé refuge plus loin que Gokû et Sanzô car la personne ne sembla pas broncher. Elle se remit ensuite à marcher, avançant vers eux. Plus aucun bruit. Sanzô et Gokû retenaient leur souffle. Sanzô recula silencieusement, touchant légèrement Gokû derrière lui, ce dernier se tenant prêt à intervenir. Sanzô tendit son bras armé vers l'endroit où devait apparaître l'individu, le doigt sur la gâchette. Il se raidit soudainement.

Sanzô - /qu'est-ce que…/

OOOOOOOOOOO

Nî s'était arrêté juste avant le tournant. Il ne pouvait pas les voir, mais il pouvait les sentir.

Ils étaient là. Genjô Sanzô et Son Gokû. /mes plans vont enfin pouvoir se réaliser, à tout à l'heure, Genjô Sanzô…/

Il sourit et recula progressivement puis s'engagea dans le couloir où étaient partis Hakkai, Nataku et Gojô.

OOOOOOOOOOO

Les pas s'éloignèrent. Gokû fit un pas pour sortir du couloir, prêt à attaquer l'individu quand Sanzô le retint d'une main posée sur son torse. Gokû leva les yeux vers le blond, étonné mais n'insista pas. Quelques instants passèrent jusqu'à ce que le bruit des pas disparaisse complètement. Sanzô abaissa sa main.

Gokû – pourquoi tu m'as retenu ? Il était seul.

Sanzô – tu n'as pas remarqué quelque chose de bizarre ?

Gokû (cligna des yeux) – ano ?

Sanzô se tut. Il avait clairement eu une sensation indéfinissable, plus que désagréable en présence de l'inconnu, comme un avertissement… et une étrange sensation de déjà-vu…

Sanzô - /qui ça pouvait bien être ?.../

Il resta pensif un instant puis son regard fut attiré par Gokû qui l'observait en souriant légèrement, parcourant les traits de son visage.

Sanzô – qu'est-ce qu'il y a ?

Gokû leva sa main jusqu'à toucher quelques mèches blondes, les faisant glisser avec douceur dans ses doigts.

Gokû – rien de particulier

Sanzô le fixa quelques secondes, ses yeux s'attardant à son tour sur les traits du jeune homme, puis il se rapprocha encore de lui, le surplombant. Il baissa légèrement la tête pour déposer un baiser sur ses lèvres, Gokû répondant avec enthousiasme. Ils continuèrent à se donner de courts baisers langoureux quand Sanzô se recula un peu abruptement, rouvrant les yeux. Il le regarda avec sérieux et fronça les sourcils.

Gokû (inquiet) – Sanzô ?

BAFF !

Sans signe avant coureur, le baffeur s'était abattu sur le crâne du jeune homme.

Gokû (étonné et d'un air légèrement indigné) – aïe ! Mais pourquoi…

Sanzô (le coupant, énervé) – arrête de me déconcentrer, saru ! Ce n'est vraiment pas le moment.

Gokû (croisant les bras, faisant légèrement la moue) – mais c'est toi qui…

Sanzô (une veine apparente sur le front) – urusai ! (se calmant un peu et détournant le regard) Ce n'est pas le moment de se disperser, c'est tout. Reste concentré.

Gokû l'observa un instant, puis réalisa que le moine s'inquiétait pour lui. Il sourit

Gokû – wakatta, je ferai attention, promis.

Sanzô le regarda à nouveau, ses traits reprenant une apparence calme puis il se reprit un peu, fronçant de plus belle les sourcils. Il changea de sujet.

Sanzô – dépêchons, il faut qu'on retrouve les autres idiots

Soudain des bruits de pas se dirigèrent à nouveau vers eux, rapidement. Ils n'eurent que le temps de faire volte face pour se retrouver devant une personne qu'ils connaissaient bien.

Ririn (souriant en les montrant du doigt) – je vous ai trouvés !

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Ritôten arriva sur terre, Gôjun à ses côtés. Un de ses messagers venait de lui faire parvenir en urgence un message de Nî. Le grand moment était enfin arrivé. Les 5 sutras seraient réunis en ce jour.

Il entra dans le laboratoire de Nî. Celui-ci l'attendait en fumant.

Ritôten – me voilà. Où est le sutra ?

Nî s'avança sans les regarder vers la porte et sortit sans prononcer une parole. Ritôten et Gôjun le suivirent, méfiants. Ils marchèrent en silence jusqu'à une pièce où se trouvait un coffre fort. Nî fit le code puis sans l'ouvrir se décala sur le côté, laissant passer Ritôten.

Ritôten (méfiant, s'emportant peu à peu) – vous nous le laissez comme ça ?

Nî – c'est bien ce qui était convenu, non ?

Ritôten le regarda encore un peu méfiant, puis se tourna vers le coffre et l'ouvrit. Le sutra était effectivement là. Il le sortit en souriant de côté, machiavéliquement. Gôjun regardait la scène, impassible.

Nî quant à lui passa du sourire à l'étonnement, pour finalement regarder durement en direction du sutra. Il observa ensuite la pièce, jetant des coups d'œil suspicieux autour de lui.

Ritôten referma le coffre et se retourna vers lui.

Ritôten – nous en avons terminé ici. Votre rémunération…

Nî (le coupant) – non, vous n'avez pas terminé.

Ritôten (d'un air suspicieux) – qu'est-ce que vous voulez dire ?

Nî (souriant machiavéliquement) – Nataku est ici… vous le cherchez, non ?

Tandis qu'ils continuaient à parler, ils ne semblèrent pas remarquer deux ombres quitter discrètement la pièce.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Nataku (se triturant les doigts) – j'espère qu'ils ne se sont pas faits prendre

Yaone (souriant) – il ne faut pas s'inquiéter, Ririn aura vite fait de les retrouver. Elle connaît les moindres recoins du château.

Hakkai – sumimasen pour tous ces ennuis, Yaone san

Yaone – iie ! Ce n'est rien !

Hakkai, Gojô et Nataku en tentant d'échapper à l'inconnu s'étaient rapidement perdus, rencontrant par le plus grand hasard Ririn et Yaone. Après avoir sommairement expliqué leur situation, Yaone les avait cachés pendant que Ririn avait été chargée de retrouver et ramener Sanzô et Gokû.

Gojô – où sont Dokugakuji et Kougaiji ?

Yaone – ils surveillent le sutra, principalement. Avec ce qu'a dit Gôjun… On s'attend à une attaque éminente.

Hakkai – c'est pour cela qu'on est là. Il faut qu'on récupère le sutra de Sanzô.

C'est à ce moment là que Ririn entra dans la pièce suivie de Sanzô et Gokû. Nataku se leva, souriant de soulagement.

Ririn – je les ai trouvés !

Hakkai – tout va bien ?

Gokû (acquiesçant) – oui, mais on vous a perdus, que s'est-il passé ?

Hakkai – on a eu beaucoup de chance. On a failli être pris par notre poursuivant. Si on n'avait pas rencontrée Yaone san et Ririn san…

Sanzô – vous n'avez pas vu de qui il s'agissait ?

Hakkai – non, pourquoi ?

Sanzô sembla se figer, réfléchissant encore intensément au type qui était après eux et à l'étrange sensation qu'il lui avait donnée, puis il secoua la tête.

Sanzô – rien.

A ce moment-là, Kôgaiji et Dokugakuji entrèrent. Ils se figèrent en voyant le groupe de Sanzô.

Kougaiji (murmurant presque) – elle avait dit vrai. Vous vous êtes vraiment infiltrés jusqu'ici…

Gokû – qui ça 'elle' ?

Dokugakuji – elle ne s'est pas présentée mais elle semblait… comment dire… (légèrement amusé) elle avait l'air plutôt extravagante…

Sanzô (un tic nerveux le parcourant) – Kanzeon…

Gojô (un frisson lui parcourant le dos) – ça veut dire 'gros problèmes' pour nous ça, non ?

Hakkai et Nataku sourirent avec amusement.

Gokû (étonné) – Kanzeon ? Qu'est-ce qu'elle voulait ?

Kougaiji – ça n'a pas d'importance que je vous le dise. Mais ce que je peux vous dire, c'est que Ritôten et Gôjun sont ici. Et Ritôten est entré en possession du dernier sutra.

Nataku (affolé) – QUOI ? Et vous n'avez rien fait pour l'empêcher ? Mais il faut…

Dokugakuji – calme-toi… Si on est revenu, c'est parce qu'ils le partiront pas avant de t'avoir trouvé… Ils savent que tu es ici.

Nataku se figea soudainement.

Gokû – mais… comment peuvent-ils savoir qu'il est ici ?

Gojô – Gôjun a vu Nataku, il a dû s'empresser de prévenir Ritôten.

Dokugakuji (semblant inquiet) – en fait non… Ritôten ne semblait pas du tout au courant. C'est Nî Jien qui l'a prévenu.

Sanzô – Nî ? Qui est-ce ?

Yaone, Kougaiji, Dokugakuji et même Ririn semblait perturbés par cette découverte. Les autres les regardaient d'un air interrogateur et sérieux, étonnés par leur réaction.

Yaone – c'est la personne sur laquelle se portaient nos soupçons…

Gokû – mais comment aurait-il pu savoir ? Pour Nataku ?

Dokugakuji – ça reste un mystère

Kougaiji serra les poings. Le silence s'installa durant quelques instants.

Sanzô se leva.

Sanzô (se dirigeant vers la porte) – 'tch' il suffit d'aller les buter, point barre. En ce qui me concerne, je vais récupérer ce qui m'appartient. Faites comme bon vous semble.

Hakkai, Gojô et Gokû le suivirent. Nataku semblait dans un état second. Il sentit soudain une main sur son épaule.

Hakkai – ça ira, Nataku ?

Ce dernier sembla se reprendre puis acquiesça. Ses yeux se posèrent sur Gokû qui lui lança un regard confiant. Nataku sourit.

Nataku - /je tiendrai bon face à mon père/

Gojô (s'adressant au groupe de Kô) – vous venez aussi, j'imagine ?

Dokugakuji et Yaone acquiescèrent.

Ririn (enjouée) - ça vous évitera de vous perdre une nouvelle fois ojîchan !

Gojô (une veine apparente) – hey ! C'est onîsan ! Pas ojîsan. Je ne suis pas si vieux que ça !

Ririn sembla réfléchir puis répondit innocemment – compris ojîchan !

Gojô (une envie de meurtre émanant de lui) – espèce de petite morv…

Il s'apprêtait à lui sauter dessus quand Hakkai le retint, riant avec embarras.

Hakkai – ne faites pas attention à lui. On y va ? Sanzô ?

Sanzô (attéré) – hai, ikuzô… /de vrais idiots…/

Ririn (à Nataku) – j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Nataku se contenta de sourire en secouant légèrement la tête. Kougaiji et les autres s'avancèrent eux aussi jusqu'à la porte, jusqu'à être au niveau de groupe de Sanzô. Kougaiji s'arrêta.

Kougaiji – n'oubliez pas (le groupe de Sanzô le regarda)… nous sommes toujours ennemis. Les sutras sont pour nous.

Les deux groupes se regardèrent avec une certaine méfiance teintée de rivalité.

Ils sortirent tous en silence de la pièce.

L'affrontement approchait.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Ils pénétrèrent dans la pièce où se trouvait le sutra. Ils n'étaient pas sûrs que Ritôten et Gôjun y soient encore. Ils entrèrent tous, observant avec méfiance les contours de la pièce. Kougaiji s'approcha du coffre vide avec Sanzô.

Kougaiji – Ils sont peut-être repartis.

Ritôten – pas exactement.

Tous se retournèrent vers lui. Ritôten avec à ces côtés Gôjun se tenait dans un coin de la pièce. Ritôten portait en désordre les 5 sutras sur ses épaules. Il avança, fixant Nataku. Celui-ci était figé, en état de choc.

Ritôten – il avait donc raison… Contrairement à certains…

Il jeta un regard vers Gôjun, méfiant. Celui-ci resta impassible.

Gokû se plaça devant Nataku, prêt à combattre.

Ritôten s'arrêta, l'observant.

Ritôten – Son Gokû ? (il le scruta) Tu as changé… Tu as même beaucoup changé.

Kougaiji lançait des regards dans tous les recoins de la pièce. Nî semblait ne pas être là, mais quelque chose lui disait qu'il se trompait. Son attention se recentra sur Ritôten qui observait toujours avec grande attention Gokû. Il s'avança soudainement vers lui.

Ritôten – je ne m'attendais pas à te voir ici, maintenant, tout comme Nataku… J'ai une proposition à te faire.

Gokû et les autres se crispèrent, fixant Ritôten qui semblait sûr de lui. Le silence était pesant, chacun s'observant, prêt à attaquer. Ritôten sourit.

Ritôten – rejoignez moi, Nataku, Son Gokû.

Gokû s'avança légèrement, son Nyoïbô en avant.

Gokû – tu as déjà oublié ce qu'il s'est passé il y a 500 ans ?

Ritôten perdit son sourire. Il continua à fixer Gokû.

Gokû (d'une voix dangereusement calme) – moi je m'en souviens, et Nataku aussi. On ne te laissera pas faire. Touche à un seul d'entre nous et tu auras affaire à moi, teme !

Gojô – hey ! Je veux aussi la priorité sur cet enfoiré Gokû ! Je tiens à lui faire sa fête. On a de vieux comptes centenaires à régler à ce qu'il paraît!

Dokugakuji – il faudra aussi compter sur nous.

Hakkai (souriant d'un air redoutable) – plus un…

Ririn (sautant en l'air) – moi aussi !

Ritôten (serra les dents, incertain puis se reprit, s'adressant tout d'un coup à Nataku) – Nataku, je suis ton père ! Tu dois m'obéir ! Comment oses-tu me tenir tête avec ces moins que rien ?

Nataku parut un instant troublé puis se ressaisit.

Nataku – je fais ce que j'aurais du faire il y a longtemps… Je ne les trahirais pas une seconde fois.

Ritôten (ses traits remplis de rage) – PETIT INSOLENT !

Kougaiji (s'énervant) – urusai ! On n'est pas venus entendre tes jérémiades, teme ! Rends nous les sutras !

Sur ce, il l'attaqua. Un sourire se dessina sur les lèvres de Ritôten. Un des sutras, celui de Sanzô, qu'il portait sur ses épaules se déroula et l'attaqua, sans qu'il ait besoin de réciter une quelconque formule.

Sanzô (écarquillant les yeux) - /impossible/

Kougaiji se retrouva projeté à l'autre bout de la pièce. Dokugakuji, Yaone et Ririn crièrent son nom avec effroi. Le coup avait été rude mais il était toujours conscient. Il regarda avec haine Ritôten. Tous les regards se reportèrent sur ce dernier.

Kougaiji (serrant les dents) - /ce type… comment…/

Ritôten s'avança soudainement vers Gokû qui se tenait toujours devant Nataku.

Il lança en un éclair, avant même que quiconque puisse réagir le même sutra dans leur direction. Gokû eut juste le temps de pousser Nataku pour le mettre hors de portée. Le sutra l'entoura. Il tenta en vain de créer un bouclier de protection. Celui-ci vola en éclats. Il hurla.

Sanzô, Hakkai, Gojô et Nataku crièrent son nom. Sanzô sortit immédiatement son flingue et tenta de tirer mais Gôjun qui jusque là était resté impassible le désarma. Son Smith et Wesson tomba à terre et glissa sur plusieurs mètres. Sanzô se retourna vers lui, et avant que le dieu dragon ne réagisse, il lui envoya un coup de genou en plein ventre, coupant le souffle de Gôjun qui s'écroula par terre. Hakkai ramassa l'arme de Sanzô.

Hakkai – Sanzô ! (lui envoyant son flingue)

Sanzô l'attrapa et tira vers Ritôten, ne le touchant qu'à l'épaule avant que celui-ci ne parvienne à se protéger grâce à la magie du sutra. Perturbé, Ritôten relâcha cependant son attention sur Gokû, le libérant de l'influence du sutra. Gokû s'écroula à terre, apparemment sérieusement touché. Sanzô se figea une fraction de seconde, la crainte l'envahissant.

Sanzô - Gokû !

Il se précipita sur lui mais Gôjun se mit en travers de son chemin et lui donna un puissant coup qui l'envoya à terre, l'étourdissant. Hakkai, Gojô, Dokugakuji, Yaone et Ririn se mirent immédiatement à encercler Gôjun. Celui-ci se retrouva peu à peu acculé dans un coin de la pièce par ceux-ci. Ils se faisaient silencieusement face à face.

Hakkai (tournant la tête vers Sanzô toujours allongé) – Sanzô ! Daijoubu ka ?

Sanzô se redressa et puis écarquilla les yeux d'horreur devant ce qu'il voyait. /impossible… Gokû/

Hakkai suivit son regard puis écarquilla lui aussi les yeux sous le choc en voyant leur jeune compagnon.

Gokû gisait sur le sol, dans un état grave, baignant dans son sang. Nataku regardait lui aussi la scène, complètement choqué, semblant en transe.

Nataku - /ça ne peut pas se reproduire, non…/

Sanzô se précipita vers Gokû mais fut à nouveau projeté, cette fois-ci par une attaque de Ritôten. Toujours étendu par terre, il se redressa à moitié, difficilement, son cœur battant lourdement, résonnant à travers ses tempes.

Sanzô - /impossible… Gokû… il faut que je…/

A ce moment-là Nataku se releva, son regard se durcissant, et il s'attaqua en hurlant à son père. Ritôten parut étonné mais parvint encore à le repousser durement, le projetant contre le mur. Nataku glissa sur celui-ci, s'écroulant.

Ritôten – ça m'étonne venant de toi, Nataku… Mais n'aie crainte, je saurai te ramener à la raison

Hakkai se précipita tout d'un coup vers Gokû pensant profiter de la confusion générale mais Ritôten envoya une puissante attaque ressemblant fortement à une tornade qui emporta Hakkai jusqu'à l'envoyer contre un mur, lui faisant perdre connaissance.

Gojô (se précipitant vers Hakkai) – Hakkai !

Le regard de Ritôten vint se poser sur Gokû toujours inconscient. Ritôten sourit. Il s'approcha de lui et s'accroupit à côté de la forme inerte du jeune youkai.

Ritôten – Son Gokû, ou devrais-je plutôt dire Seiten Taisei. Tu es ici l'être le plus fort, le seul digne d'être mon serviteur.

Sanzô et tous les autres le fixèrent, figés par la stupeur.

Sanzô (se relevant avec difficulté) – kisama…

Ritôten se contenta de lui lancer un regard méprisant. Il se sentait intouchable avec ses sutras. Il reporta son attention sur Gokû.

Ritôten (murmurant presque pour lui-même) – il y a cinq cent ans, j'ai perdu le contrôle que j'avais sur Nataku à cause de cette créature. Mais à présent, les choses ont bien changé. Seiten Taisei m'obéira. J'ai les 5 sutras en ma possession.

Sur ce, il joignit ses mains et fit une invocation, marmonnant des paroles étranges. Une lumière l'entoura, englobant Gokû. Puis celle-ci disparut. Il sourit tel un fou et d'un geste simple et rapide ôta le diadème de Gokû qui tomba en résonna sur le sol et les parois de la pièce caverneuse. Sanzô et les autres, Gôjun y compris, écarquillèrent de plus belle les yeux.

Seiten Taisei se leva lentement, respirant difficilement. Il hurla sous la douleur de ses blessures. Puis un événement étrange se produisit. Il sembla réunir de l'énergie provenant de la terre. Celle-ci se matérialisa et pénétra dans son corps. Quelques instants après, il n'avait plus une égratignure. Le regard de la créature était à présent étrangement calme. Les autres restèrent bouche bée, stupéfaits par ce à quoi ils venaient d'assister, Sanzô le premier.

Ritôten (souriant d'un air complètement fou) – c'est bien. Je savais que tu étais fort, Seiten Taisei. Et tu m'appartiens ! A moi seul ! Tu obéiras désormais à tous mes ordres ! Voici mon premier commandement : tue les tous !

Tous regardaient comme hypnotisés Seiten Taisei. Celui-ci leur jeta un regard circulaire puis son regard s'arrêta sur Sanzô. Quelques secondes de silence complet passèrent où ils se regardèrent sans bouger. Puis Seiten Taisei tourna brusquement la tête et attaqua tout d'un coup Ritôten. Celui-ci n'eut même pas le temps d'écarquiller les yeux qu'il gisait en sang, quasiment inconscient. Les sutras qu'ils portaient furent rapidement déchirés et teintés de sang. Ritôten hurla puis sombra dans l'inconscience. Tous semblaient en état de choc devant la scène.

Gôjun - /comment se fait-il que ? Avec les sutras il aurait dû avoir le contrôle…/

Sanzô de son côté ne pouvait détacher ses yeux de Seiten Taisei. Ce dernier se leva enfin, laissant sa proie. Un bruit d'appréhension parcourut l'assistance, se préparant à une attaque. Seiten Taisei se retourna vers eux, et ses yeux tombèrent immédiatement sur Sanzô. Celui-ci se releva entièrement, avec une certaine difficulté, son regard toujours fixé sur les yeux dorés.

Seiten Taisei resta étonnamment immobile. On pouvait lire dans son expression un doute, comme s'il cherchait à se souvenir. Sanzô profita de cette incertitude pour s'avancer. Seiten Taisei écarquilla légèrement les yeux et se mit en position d'attaquer.

Gojô et Nataku – Sanzô !

Kougaiji – qu'est-ce qu'il fait ? Il va le décimer sans son sutra ! Il est beaucoup trop puissant !

Nataku (choqué) – /non… Gokû…/

Gôjun lui considérait la scène calmement.

Gôjun - /exactement comme il y a 500 ans/

Sanzô s'approcha encore, fixant toujours la créature d'un air déterminé.

Seiten Taisei serra les dents puis après une hésitation lui lança un coup de poing faiblard que Sanzô intercepta sans mal en capturant son poing d'une main. Il posa une main derrière la tête de la créature et l'attira à lui. Il approcha ses lèvres d'une de ses oreilles.

Sanzô (murmurant très bas) – arrête tes conneries, bakazaru… J'ai besoin de toi.

Seiten Taisei sembla surpris et troublé par la proximité et les paroles de Sanzô. Il leva les yeux vers lui et là, une lumière apparut et quelques instants d'après, le diadème était revenu à sa place. (5) Gokû redevenu lui-même sembla reconnaître Sanzô l'espace d'un court instant, il esquissa un sourire puis il s'effondra, endormi, rattrapé par les bras de Sanzô qui glissa peu à peu à terre en tenant sa charge.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Nî observait la scène depuis son ordinateur. Il avait positionné plusieurs émetteurs et caméras discrets dans la pièce où ils étaient. Il pouvait ainsi voir sans être vu et récolter des données.

Les choses avaient mal tourné pour lui. Il l'avait su dès que Ritôten avait pris le 'sutra' en main. Ce n'était pas le vrai sutra. Quelqu'un l'avait changé entre temps. Il ne servait donc à rien de songer à réaliser ses plans aujourd'hui.

Kanzeon – c'est vraiment dommage, n'est-ce pas ?

Nî leva les yeux. Il arborait un sourire étrange.

Nî – alors c'est vous, Kanzeon Bosatsu sama, Vous avez changé le sutra.

Kanzeon (d'un air nonchalant) – il le fallait bien. (sérieusement) Vos plans ne me plaisent pas, je n'y peux rien.

Nî (l'observant) – tôt ou tard, j'y parviendrais, ce n'est que partie remise.

Kanzeon (souriant dangereusement) – la prochaine fois, ce n'est pas à moi que vous aurez à faire. (elle s'éloigna, lui tournant le dos) Il faudra bien que vous affrontiez Sanzô, Gokû et les autres. (elle marqua une pause) Il faudra bien aussi expliquer à Genjô Sanzô que c'est vous le responsable de la mort de Kômyô Sanzô, n'est-ce pas, Ukoku Sanzô ?

Sur ce, elle disparut. Nî sourit cyniquement puis reporta son attention sur ce qu'il se passait plus loin. (6)

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Personne n'avait bougé depuis la retransformation de Gokû. Sanzô écroulé au sol tenait toujours Gokû dans ses bras.

Soudain Ritôten sembla bouger. Tous se retournèrent vers lui. Celui-ci tenta de se relever péniblement puis marmonnant quelques formules tenta de reprendre le contrôle. Mais les sutras étaient dans un état plus que désastreux.

Gôjun se précipita sur lui et à la grande surprise de tous se plaça derrière lui et le bloqua pour l'empêcher de faire quoi que ce soit.

Ritôten (avec difficultés) – Go… Gô… jun qu'est-ce que tu… fais ?

Gôjun – ce que j'ai toujours voulu faire. (7)

Ritôten – traître !

Kanzeon – voyons, voyons… Calmez-vous, vous n'êtes pas en état de parler Ritôten.

Elle avait soudainement apparu d'on ne sait où. Tout le monde la regarda avec une surprise non dissimulée. Kanzeon s'avança. Nataku se releva et fit quelques pas vers elle, apparemment heureux de la voir.

Nataku – Kanzeon ?

Kanzeon (le regardant, une main sur sa hanche) – je vois que tu n'as pas encore récupéré toute ta force Nataku. Mis en difficulté par ton père ? Même avec les sutras, il ne fait pas le poids contre toi (elle lui fit un clin d'œil, Nataku cligna des yeux, la regardant avec étonnement)

Elle s'avança vers Ritôten toujours tenu par Gôjun puis baissa les yeux vers les lambeaux des sutras qui gisaient au sol.

Kanzeon - /on en a encore besoin…/

Une lumière éblouissante envahit la pièce pendant plusieurs instants. Quand elle disparut, Kanzeon se tenait avec quatre sutras rangés en rouleaux dans les mains. Sanzô qui était parmi les plus près écarquilla les yeux.

Sanzô - /impossible/

Kougaiji – comment ?

Gojô (soutenant Hakkai qui reprenait conscience) – qu'est-ce que…

Tous dans la pièce poussèrent des cris de surprise.

Kanzeon se retourna vers eux, un large sourire amusé sur les lèvres.

Kanzeon – ne soyez pas si étonnés, je suis une déesse après tout ! Hahaha !

Nataku – mais… le cinquième sutra ?

Kanzeon – Kougaiji l'a toujours en sa possession… C'est moi qui lui ai conseillé de mettre un faux sutra à la place, confectionné par mes soins.

Elle s'approcha de Sanzô qui était toujours assis par terre, tenant Gokû contre lui. A son approche, il resserra inconsciemment son emprise sur le jeune homme et regarda d'un air méfiant et quelque peu menaçant la déesse.

Kanzeon le regarda, redevenant sérieuse.

Kanzeon – si Ritôten avait eu les 5 vrais sutras, il aurait effectivement pu obtenir ce qu'il voulait. /qui sait… il aurait peut-être pu obtenir le contrôle de Seiten Taisei… / (puis souriant soudainement) Mais heureusement j'étais là !

Sanzô (s'énervant) – 'tch' /heureusement ? C'est elle la responsable oui… Elle savait ce qui allait se passer/

Kanzeon – bon ! Il est temps de partir les enfants !

Sanzô – nani ?

Kougaiji – qu… (paniquant) Les sutras ! (8)

Une lumière aveuglante envahit à nouveau la pièce, et tout devint noir.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Au Paradis Céleste,

Ritôten hurlait à l'injustice, mais personne ne semblait y faire cas. Son cas avait été jugé. Il était fou. Sa soif de pouvoir l'avait conduit à la folie.

Kanzeon et Gôjun avaient ramené Ritôten devant l'empereur, expliquant que l'homme pris de démence avait tenté de voler les cinq sutras sacrés de la Terre, s'était blessé en utilisant de la magie interdite et qu'il clamait tel un fou que Nataku le dieu guerrier était sorti de son long coma, alors qu'il était bien évident, avait clamé la grande Kanzeon Bôsatsu, que Nataku était toujours en sa demeure, plongé dans l'inconscience depuis des centaines d'années. Dire que Nataku vagabondait sur Terre était tout simplement une ineptie. Gôjun était entièrement d'accord. Ritôten avait eu un comportement bizarre depuis quelques temps. Bref, il avait clairement perdu la raison, et tout le monde en convenait.

Il serait enfermé pour un bon bout de temps. (9)

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Sur Terre,

Gokû ouvrit les yeux. Il ne vit rien à part l'obscurité.

Gokû - /Où suis-je ?.../

Que s'était-il passé ? Il tenta de se rappeler comment il avait pu atterrir dans ce lieu inconnu. Ils étaient au Tenjiku et puis…

Il réalisa soudainement, il s'était attaqué à Ritôten quand tout était devenu noir puis il ressentit une étrange impression comme s'il était devenu… Seiten Taisei. Une vague de panique l'envahit.

Gokû (se redressant brusquement de son lit) – Sanzô ? SANZÔ !

Sanzô – urusai ! Baka ! Tu vas réveiller tout le monde !

Gokû localisa la voix dans la nuit noire. Sanzô était comme à son habitude près d'une fenêtre, sa fine silhouette élégante et majestueuse se dessinant à la lumière nocturne. Gokû se leva et se précipita vers lui.

Gokû (l'auscultant d'un air affolé et préoccupé) – Sanzô ! Daijoubu ka ? Tu es blessé ?

Sanzô – non

Gokû (continuant à chercher avec angoisse tout trace de blessure au clair de lune sur Sanzô) – et Hakkai ? Gojô ? Nataku ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Sanzô (lui prenant son visage entre les mains pour le calmer, s'énervant) – arrête! Tout le monde va bien, compris ?

Gokû l'observa un instant dans les yeux puis glissa soudainement ses bras autour de sa taille et l'enserra avec force, se blottissant du mieux qu'il le pouvait.

Sanzô surpris écarta ses propres bras face à l'intrus.

Sanzô – hey !

Gokû (murmurant) - gomen… j'ai cru… comme je me suis transformé…

Sanzô baissa les yeux surpris vers le haut de tête qui était enfoui contre son haut noir. Il baissa ses propres bras jusqu'à progressivement encercler le jeune homme.

Gokû se sentait toujours coupable après s'être transformé en Seiten Taisei. En fait, il craignait qu'un jour il devienne immaîtrisable, même pour Sanzô. Celui-ci se rappela ce qu'il avait un jour répondu à Gokû après qu'ils aient tué un monstre devenu fou : s'il devenait lui aussi incontrôlable, il le tuerait.

Pourquoi une telle réponse ? Peut-être pour ce convaincre lui-même qu'il n'était pas attaché au jeune homme. Il s'était décidément toujours menti à lui-même. En tout cas, Gokû n'avait rien répondu ce jour-là. Preuve de sa maturité, il avait conscience que c'était une éventualité. La vérité, Sanzô le savait tout comme Hakkai et Gojô, était que Gokû préfèrerait être tué que de leur faire du mal.

Mais de son côté, Sanzô savait aussi qu'il ne lui avait pas dit la vérité. Même s'il pouvait peut-être donner la même réponse aujourd'hui à Gokû, il ne savait pas s'il serait réellement capable de tuer celui qui lui était si cher, même si celui-ci devenait incontrôlable. La vérité, c'est qu'il savait que sa faiblesse aurait raison de lui. Mais l'avouer à Gokû, c'était juste… inconcevable. Sa fierté l'en empêcherait toujours.

Gokû (relâchant son emprise pour le regarder) – qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Sanzô lui raconta ce qu'il s'était passé durant son inconscience puis en arriva finalement au moment où Kanzeon était intervenue.

Gokû – et donc elle t'a rendu ton sutra, Kougaiji a conservé celui qu'il avait, et elle a gardé les autres ?

Sanzô (un tic nerveux le parcourant en repensant à la déesse) – elle a dit qu'elle comptait les 'éparpiller' dans la nature.

Une goutte fit son apparition sur le front de Gokû.

Gokû – pour une déesse, c'est quand même bizarre. Elle devrait les protéger non ? Si les sutras tombent en de mauvaises mains… (Il réfléchit, l'air espiègle) Enfin, si même toi tu en as un… même deux en théorie, j'imagine que ce n'est pas si grave que ça…

Sanzô (une veine apparente) – qu'est-ce que tu insinues, bakazaru ?

Gokû réprima un rire et lui sourit. Ils se tenaient toujours devant la fenêtre, tout près l'un de l'autre. Absorbé par leur conversation, ce ne fut que par hasard que Gokû remarqua quelque chose d'inhabituel à travers la fenêtre, son regard se détournant vers elle.

Gokû (écarquillant les yeux) – il… neige ? Mais je croyais que Kanzeon nous avait renvoyés là on s'était arrêté ?

Sanzô venait juste de lui raconter que Kanzeon avait en effet tenu sa promesse de les renvoyer de là où ils étaient arrivés. Leur voyage n'était donc toujours pas terminé. Ils étaient repartis, forcés et contraints par la déesse alors qu'ils auraient pu s'occuper une bonne fois pour toutes de Kougaiji et de la reine Gyokumen.

L'argument de la déesse avait été qu'elle tenait à pouvoir observer ses cobayes favoris encore un bout de temps. Inutile de dire que la seule chose qui ait sauvé la déesse des envies meurtrières de Sanzô et de Gojô à l'énoncé de cet argument ('vous-êtes-mes-jouets-favoris-et-je-veux-encore-m'amuser-un-peu-à-vos-dépends') avait été sa capacité à s'évaporer dans l'air en un clin d'œil.

Cependant, une fois renvoyés sur leur 'route'…

Sanzô (passablement agacé en repensant à Kanzeon) – il semble qu'elle n'ait pas de bonnes notions en géographie. Elle nous a renvoyés beaucoup plus au Nord de l'endroit où on était parvenu. Conclusion, ça rallonge considérablement notre route. 'tch'

Gokû amusé le regarda, puis il se remit à admirer les flocons de neige virevolter.

Sanzô l'observa puis se mit lui aussi à contempler la neige.

Gokû se retourna vers le moine qui semblait à présent perdu dans ses pensées. Le jeune homme se blottit à nouveau contre le blond, entourant son cou de ses bras et il déposa un baiser dans son cou. Sanzô posa ses mains sur sa taille, afin de garder l'équilibre mais ne faisant rien pour l'éloigner. Gokû murmura contre sa peau.

Gokû – Sanzô…

Sanzô – quoi donc ?

Gokû – tu sais… moi aussi… j'ai besoin de toi…

Sanzô écarquilla légèrement les yeux en se rappelant les paroles qu'il avait lui-même prononcées quelques heures auparavant.

Sanzô - /il s'en rappelle ?... Mais…/

Gokû se recula un peu et passa ses mains à travers les cheveux blonds jusqu'à les maintenir en arrière, dégageant ainsi le visage de Sanzô. Le jeune homme le regardait avec une expression calme et sérieuse qui lui était presque étrangère.

Gokû – tu es mon soleil

Sanzô le regarda sans rien dire. Il prit ensuite sa tête entre ses mains et l'embrassa sur le front, ses lèvres y restant plusieurs secondes. Puis elles descendirent en déposant de légers baisers jusqu'à la bouche du jeune homme.

Peu après, ils finirent par échouer sur le lit que Gokû avait laissé peu avant. Sanzô se retrouva au-dessus du jeune homme, le caressant et l'embrassant. Cependant, après quelques baisers intenses, Gokû prit soudainement l'avantage. Quand le blond tenta de reprendre le dessus, Gokû le maintint doucement mais fermement en place, l'encerclant totalement, ses mains posées sur le lit. Sanzô lui lança un regard interrogateur, fronçant les sourcils. Gokû secoua légèrement la tête, visiblement embarrassé mais déterminé, son visage à quelques centimètres du blond, le regardant intensément. Il rapprocha ses lèvres et l'embrassa lentement, avec douceur, comme s'il cherchait à convaincre Sanzô. Celui-ci sembla tout d'abord surpris puis répondit de la même manière, ses mains s'accrochant à son col, l'attirant un plus vers lui et l'empêchant à son tour de bouger. Ils frissonnèrent.

Il était clair pour l'un et l'autre que le même sentiment, les mêmes sensations parcouraient leurs veines à ce moment-là, comme à chaque moment où ils étaient près l'un de l'autre et même à chaque moment où il n'était pas ensemble, créant un vide et un besoin urgent de l'autre.

C'était une drogue. L'amour était pire qu'une drogue. Une substance dont on ne peut se débarrasser quand on y a touché.

Ils étaient irrémédiablement perdus à sa cause, mais à présent, cela n'avait plus d'importance.

Gokû se recula enfin, ses lèvres survolant celles du moine, comme attendant une réponse avec légère appréhension. Les deux étaient essoufflés, leurs cœurs battant comme s'ils allaient rompre. Sanzô posa une main sur sa joue et la caressa, le regardant d'un air calme pendant un moment.

Gokû (murmurant) – j'ai besoin de toi, Sanzô.

Ce dernier continua à caresser sa joue, de plus en plus doucement, ses yeux le fixant toujours. Enfin, il attira à nouveau lentement les lèvres de Gokû encore plus près en faisant glisser sa main sur la nuque du jeune homme. Ce qu'il murmura ensuite fut à peine audible, mais Gokû l'entendit sans peine.

Sanzô – je t'aime

Gokû ferma les yeux, son cœur prêt à exploser et quand ils s'embrassèrent, il eut la nette et douce sensation d'être irradié de lumière par le soleil.

Ce qui s'en suivit logiquement se perdit dans l'obscurité de la nuit, mélange de murmures, de caresses et plus encore.

Dehors la neige tombait toujours sans un bruit.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Après avoir souhaité une bonne nuit à Hakkai, Nataku quitta la pièce centrale de l'auberge pour regagner sa chambre. Il était crevé. Hakkai près de la fenêtre le regarda partir tandis que Gojô revenait vers lui, ramenant des cartouches de clopes qu'il venait d'acheter au bar toujours ouvert. Il les posa sur une chaise puis se rapprocha du youkai aux yeux verts.

Gojô – il va bien ? Nataku ?

Hakkai (pensif) – oui. Je crois que cette confrontation avec son père lui a fait du bien. (il se retourna vers Gojô) Le temps guérira ses blessures… comme pour nous tous…

Soudainement, le regard de Hakkai se fit plus sombre, bien qu'il souriait toujours. Gojô le regarda puis se détourna vers la fenêtre.

Gojô – tu penses toujours à elle ?

Hakkai écarquilla les yeux puis les referma avec douceur.

Hakkai – je ne l'oublierai pas, c'est certain. Mais maintenant… (il se retourna vers lui et lui sourit) Tu es là avec moi. A mes yeux, c'est l'essentiel… Parce que je suis heureux… avec toi.

Gojô le regarda un bref instant puis le prit soudainement dans ses bras, surprenant légèrement Hakkai. Ils ne parlèrent pas pendant un long moment.

Gojô (rompant le silence, murmurant à peine) – je suis heureux moi aussi.

Hakkai passa une main dans les cheveux rouges. Ils se lâchèrent finalement. L'endroit était désert. Gojô tendit sa main. Hakkai cligna des yeux puis la prit en souriant légèrement. Gojô l'entraîna. Seulement, il n'allait pas là où Hakkai pensait.

Hakkai – Gojô ? La chambre n'est pas par là.

Gojô lui fit un clin d'œil.

Gojô – je sais

Il ouvrit la porte de l'auberge et sortit, tenant toujours Hakkai par la main. Il neigeait de gros flocons. Gojô se plaça derrière lui et le prit dans ses bras.

Hakkai – ano… Gojô ?

Gojô ne dit rien et l'embrassa sur la tempe. Ils restèrent quelques instants silencieux, regardant la neige virevolter et ignorant le froid. Leurs cheveux venaient chatouiller le cou de l'autre. Hakkai attrapa une mèche rouge et la fit glisser entre ses doigts, appréciant la douceur des cheveux rouges et chassant par la même occasion les flocons qui s'y étaient déposés.

Gojô – je t'aime

Hakkai lâcha la mèche, surpris par la déclaration. Il se retourna dans ses bras, s'éloignant à peine de lui. Gojô posa une main sur sa joue et la caressa. Il semblait vraiment sérieux. Les yeux rouges rencontrèrent avec douceur les yeux verts. Hakkai arborait une expression calme mais intense, quelque peu étrange sur son visage qui portait habituellement un éternel sourire de façade. Il se rapprocha et ils s'enlacèrent. Hakkai murmura contre la bouche du demi-youkai.

Hakkai – je t'aime aussi… parce que c'est toi.

Autour d'eux, la neige continuait à tomber sans un bruit, les enveloppant peu à peu d'un blanc scintillant dans manteau noir de la nuit. (10)

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Au Tenjiku,

Nî venait de récupérer son sutra. Grâce à ses informateurs et un peu de chance, il avait très vite retrouvé son bien que cette espèce de déesse avait semé au vent.

Il soupira d'ennui. A cause d'elle, il avait manqué une opportunité.

Il sourit.

Ce n'était que partie remise.

Nî - /bientôt nous nous retrouverons… Genjô Sanzô… Et on verra bien alors si tu es plus intelligent que ton défunt maître… Kômyô Sanzô…/

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Vers l'Ouest,

Le jour ne s'était pas encore levé. Dans la chambre, tout était encore bien sombre. En dépit de ça, deux yeux dorés s'ouvrirent lentement, encore amplis de sommeil. Une fois ouverts, il sourit. Sa tête était posée sur le torse de Sanzô tandis que son bras enlaçait la taille de celui-ci. Il leva la tête. Sanzô dormait encore, sa bouche légèrement entr'ouverte. Gokû s'étira jusqu'à pouvoir embrasser sa joue puis il reposa sa tête dans le creux de son épaule, commençant à caresser de ses doigts le torse de l'endormi.

Au bout de quelques minutes, Sanzô remua et sans ouvrir les yeux tourna sa tête vers Gokû, la posant sur la sienne.

Sanzô – au cas où tu ne le saurais pas, ça chatouille.

Gokû (un peu embarrassé) – gomen, je t'ai réveillé ?

Sanzô se contenta d'émettre un grognement bougon mais ne bougea pas quand Gokû continua ses caresses, ce dernier se demandant si le blond ne s'était pas rendormi.

Gokû – Sanzô ?

Sanzô – mh ?

Gokû (levant la tête vers lui, hésitant) – je pensais… on pourrait… enfin peut-être… dire aux autres que… enfin tu vois…

Sanzô ouvrit les yeux et le regarda. Sans rien dire il changea de position et attira le jeune homme à lui jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux allongés sur le côté, face à face.

Gokû l'observait, inquiet. Il craignait que le moine soit farouchement contre. Ca ne dérangeait pas vraiment Gokû de garder secrète leur relation. Il savait d'instinct qu'ils ne pourraient jamais la montrer au grand jour, même devant leurs amis. Mais d'un côté, ça serait plus simple si ceux-ci étaient au courant, ne serait-ce que pour la répartition des chambres. De plus, Hakkai et Gojô étaient déjà au courant de certaines choses et il savait qu'ils comprendraient.

Gokû (timidement) – Sanzô ?

Celui-ci semblait plongé en réflexion, le regardant distraitement tout en caressant sa taille.

Sanzô – si tu veux le dire à Nataku, pourquoi pas… Concernant les autres, ils le savent déjà.

Gokû (surpris de son affirmation) – eh ? Comment ça ?

Sanzô – la semaine dernière, avant d'aller au Tenjiku, Hakkai m'a dit qu'il avait gagné le pari. (11)

Gokû (clignant des yeux) – je ne comprends pas. Quel est le rapport ?

A sa surprise, Sanzô rougit faiblement et se pencha vers lui pour murmurer à son oreille.

Quand il eut terminé, il se recula et le regarda. Gokû avait viré à un rouge tomate qu'il lui avait rarement vu.

Gokû – mais… pourquoi ?

Sanzô lui raconta la conversation qu'il avait eue avec Hakkai.

/flash-back

Hakkai et Sanzô étaient seuls dans la pièce discutant de choses et d'autres quand Sanzô aborda le sujet.

Sanzô – ce pari que vous avez fait Gojô et toi, qu'est-ce que ça a donné ?

Hakkai (surpris puis se reprenant, souriant) – j'ai gagné… (puis remarquant que Sanzô était plutôt énervé) quelque chose ne va pas, Sanzô ?

Sanzô (une veine apparente) – je sais ce que vous aviez parié.

Hakkai (une goutte sur son front) – ah… je vois.

Sanzô (rougissant légèrement, énervé) – 'tch' c'est tout ce que tu as à dire ? Pourquoi avoir fait un tel pari ?

Hakkai (souriant calmement, pensif) – le gage mis en jeu était tout simplement intéressant…C'était quelque chose que j'espérais depuis longtemps

Sanzô (interdit plus explosant) – je n'appelle pas ça une raison valable !…

Hakkai (riant embarrassé) – hahaha ! Gomen !

Fin du flash-back/

Sanzô (énervé) – 'tch' je ne sais pas ce qui a bien pu lui passer par la tête. Sûrement une idée de cet idiot de kappa. Il a vraiment une mauvaise influence sur lui.

Gokû (réfléchissant puis réalisant tout d'un coup, son visage s'illuminant) – j'avais donc raison… Pour Gojô et Hakkai… (12)

Sanzô (perdu) – hein ?

Gokû (pensif) – c'était évident en y repensant

Sanzô (fronçant les sourcils) – quoi ? Je ne comprends rien à ce que tu racontes, saru !

Gokû (le regardant d'un ton espiègle, nez contre nez) – je te le dirai si tu m'embrasses

Sanzô (étonné) – Du chantage ? (haussant les sourcils) Tu ne manques pas d'air !

Gokû continua à sourire et passa un bras autour de la taille du blond, le regardant toujours d'un air toujours aussi mutin, frottant son nez contre celui de Sanzô.

Sanzô (souriant dangereusement) – tu l'auras voulu.

Quelques secondes plus tard, Sanzô avait recouvert les draps sur eux sous les éclats de rire du jeune youkai.

OOOOOOOOOOOO

Le jour s'était finalement levé. Sanzô et Gokû sortirent de leur chambre et rejoignirent les autres qui étaient déjà attablés autour du petit déjeuner. Tout était redevenu normal. A ceci près que Sanzô avait longuement scruté d'un air suspicieux et interrogateur Hakkai et Gojô, semblant quelque peu étonné.

Après un repas copieux et sans incident majeur (traduction simultanée : Gokû et Gojô se chamaillant la propriété de toute nourriture passant à proximité de leurs baguettes sous l'arbitrage intempestif des tirs d'un Sanzô déjà au bord de la crise de nerfs et le bavardage nonchalant de Hakkai et Nataku comme si de rien n'était), tous les cinq sortirent de l'auberge, prêts à partir.

Ils observèrent le manteau blanc brillant au soleil qui s'étalait tout autour d'eux.

Gokû respira un bon coup en s'étirant, ses mains posées derrière la tête.

Gojô (grincheux) – alors… on est obligé d'y retourner, c'est ça ? Et dire qu'on y était…

Hakkai (d'un air enjoué) – allons, allons, on s'amuse bien tout de même ! N'est-ce pas, Sanzô ?

Sanzô (méga grincheux) – 'mphpff' /si je mets la main sur cette Kanzeon…/

Nataku s'approcha de la neige et la regarda avec étonnement.

Gokû (se rapprochant de lui) – Nataku ?

Nataku – je n'avais jamais vu de neige avant… Il ne neige jamais au paradis céleste (il sourit) C'est beau.

Gokû sourit lui aussi et se baissa, ramassant de la neige dans ses mains et la malaxant.

Gokû – et ça a d'autres avantages

Nataku (étonné) – comment ça ?

Gokû (lui faisant un clin d'œil) – tu vas voir

Sur ce, il se retourna et d'un geste magnifiquement élancé projeta une énorme boule en direction de Gojô, l'atteignant en pleine tête. Ce dernier resta figé sous la surprise.

Gokû (se retournant d'un air dégagé vers Nataku en souriant) – ça sert aussi à ça

Nataku cligna des yeux puis éclata de rire. Hakkai retint un rire tandis qu'au coin de la bouche de Sanzô se dessinait un sourire narquois

Gojô (s'énervant) – quoi ?... Espèce de… CON DE SINGE ! Tu vas voir à quoi ça sert !

Et il se précipita sur Gokû et Nataku. S'en suivit le vol plané de plusieurs boules.

Gokû (esquivant un tir de Gojô) – raté espèce de cafard de…

BAM !

Gojô (narquois) – tu disais ? On rigole moins hein ! Ba-ka !

BAM !

Gojô – argh ! QUI… (surpris) Nataku ?

Gokû – hé hé ! Bien joué Nataku !

Nataku (enjoué) – je commence à avoir le coup de main.

Gojô (veine apparente) – espèces de petits morveux ! Je vais vous apprendre moi ! Enfoirés !

La bataille reprit de plus belle.

Sanzô et Hakkai observèrent la scène, une énorme goutte apparaissant sur leurs fronts.

Hakkai (souriant, attendri) – de vrais enfants…

Sanzô (atterré) – 'tch' une bande d'idiots… voilà ce que c'est…

POUF !

A ce moment-là, il se reçut une énorme boule de neige en plein visage envoyée par Gokû. Tous regardèrent le blond, prêts à exploser de rire. La neige tomba de son visage. Il resta immobile, totalement hébété.

Hakkai (contenant son rire) – Sanzô ? Daijoubu desu ka ?

Gokû (d'un ton faussement innocent) – ah… pardon Sanzô ! J'ai mal visé.

Gojô (mort de rire) – effectivement, tu vises aussi mal que le bonze !

Sanzô semblait encore surpris. Il passa une main sur son visage, enlevant ce qu'il restait de neige. Puis une énorme veine apparut sur son front, il serra les dents.

Sanzô (se ruant vers eux) – TEMERA ! Vous allez voir comme je vise ! Abrutis !

Une bataille rangée de boules de neige ponctuée de cris, de jurons, éclats de rire et menaces en tout genre s'engagea sous l'œil amusé d'Hakkai.

Hakkai (souriant) – je crois que je vais devoir m'en mêler. Sinon il n'a aucune chance…

Hakuryû approuva d'un 'kyû' enthousiaste. Hakkai s'avança et Hakuryû s'envola plus loin. (13)

Gojô (étonné de voir Hakkai ramasser de la neige et la condenser de manière experte en une boule parfaite) – Hakkai ?

Hakkai (se relevant en souriant machiavéliquement) – Sanzô, un peu d'aide ?

Gojô (tombant des nues, s'énervant) – … QUOI ? Hakkai espèce de traître !

Sanzô (souriant d'une manière tout aussi inquiétante) – on les extermine jusqu'au dernier, et pas de quartier !

Hakkai (avec enthousiasme et arborant son air plus-innocent-que-moi-tu-meurs) – entendu ! Et c'est parti !

Des frissons parcoururent le dos des trois autres.

Gojô, Gokû et Nataku (pas rassurés) - /deux psychopathes/

La bataille… euh non… je reprends… Le 'joyeux massacre'commença alors, sous les 'kyû' d'encouragement de Hakuryû qui observait la scène sur un perchoir. (14)

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Au Paradis Céleste,

Kanzeon resta un temps interdite puis explosa de rire.

Kanzeon – si on me l'avait dit, je ne l'aurais jamais cru.

Jirôshin – quoi donc ?

Kanzeon soupira de contentement.

Kanzeon – ils me surprendront toujours.

Jirôshin (inquiet) – mais que va-t-il se passer maintenant ? Ce Nî Jien ? Gyumaô ? Gôjun et Nataku ?

Il jeta un coup d'œil à la poupée créée par Kanzeon qui était toujours assise là où Nataku était resté inconscient pendant 500 ans.

Kanzeon (sérieuse) – ce qu'il va se passer… (perdant soudainement son sérieux) je n'en sais strictement rien !

Jirôshin (encore plus inquiet) – vraiment ?

Kanzeon regarda à nouveau en bas. La bataille de neige s'était finalement terminée. Les grands vainqueurs semblaient être Hakkai et Sanzô, enfin… surtout Hakkai qui n'était pratiquement pas mouillé alors que les autres ressemblaient plus ou moins à des bonhommes de neige.

Sanzô et Gokû étaient face à face. Leur regard rivé l'un sur l'autre, Gokû, étalé dans la neige et complètement essoufflé, tendit la main à Sanzô, debout mais tout aussi essoufflé. Les autres s'éloignaient pour trouver un terrain dégagé où Hakuryû pourrait se transformer en voiture pour reprendre la route vers l'ouest. Sanzô agrippa sa main et releva le jeune homme. Ils se retrouvèrent nez à nez, se fixant toujours à quelques centimètres l'un de l'autre, reprenant leur souffle. Quand ils y furent parvenus, un sourire se dessina peu à peu au coin de leurs lèvres puis ils partirent rejoindre leurs compagnons.

Kanzeon (souriant, pensive) – peut-être que oui, peut-être que non… Mais après tout, ce qu'il va se passer, n'est-ce pas prévisible ?

Jirôshin – comment ça ?

Kanzeon lui sourit énigmatiquement.

Kanzeon – les événements futurs ne sont que des conséquences logiques.

OWARI

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Voilà ! Ce n'est pas sans émotion que je termine ma première fic, le mot de la fin revenant à Kanzeon lol Perso, ça a été génial de l'écrire et j'espère que vous aurez pris un peu de plaisir à la lire.

Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont accompagnée jusqu'ici, je vous adore ! N'hésitez pas à me laisser une p'tite review, même si c'est un an après ou plus lol Je vous répondrai. Je tiens vraiment à savoir ce que vous en avez pensé !

J'ai hésité à faire une fin telle que celle-ci. En gros, la boucle est bouclée, ils sont toujours en voyage vers l'Ouest mais plusieurs questions restent posées. J'ai trouvé que c'était mieux ainsi… et ça me permettra éventuellement de faire des séquelles… héhé ! Ca dépendra notamment de vous et de vos reviews ;-) Toutes les propositions sont les bienvenues !

Je vous fais à tous des gros bisous ! Ciao, ciao et à bientôt !

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

(1) Je ne sais plus dans quel épisode mais on les voit arriver dans une auberge avec des capes grises ainsi que dans Reload le manga.

(2) c'est-à-dire bande de cons, d'enfoirés… enfin vous voyez ! ;-)

(3) je suis d'accord avec Gokû sur ce point, Sanzô est vraiment trop kawaii quand il s'énerve lol

(4) C'est un spoiler de Reload : Nî a en effet un sutra, et j'avais prévu d'inclure cet élément ;-) En fait, ici le sutra de Nî est celui du chapitre 10 ;-) Oui, je sais faut suivre lol Je mets pas mal d'explications après… c'est le but recherché ! lol

(5) je sais bien qu'ici Sanzô ne touche pas de sa main le front de Seiten Taisei pour remettre le diadème. C'est volontaire : c'est en quelque sorte un spoiler, car dans Gaiden, c'est ce qu'il se passe ;-) Pour plus de détails, allez voir dans le forum ;-)

(6) j'ai préféré faire en sorte que Nî ne rencontre pas Sanzô et les autres. Par contre, j'ai trouvé intéressant d'imaginer que lui et Kanzeon avaient pu déjà se croiser ;-)

(7) pour Gôjun, j'ai toujours gardé en mémoire la remarque qui m'avait été faite. Gôjun n'est effectivement pas noir, mais pas blanc non plus dans Gaiden. Bref, c'est un perso trouble que je préfère maintenir 'trouble' lol

(8) et oui Kô… les sutras te passent TOUJOURS sous le nez lol C'est pas ma faute ! lol

(9) je sais pas ce que vous en pensez, mais moi je dis « bon débarras ! » lol

(10) deux choses à dire : primo, je ne sais pas comment l'idée de la neige m'est venue, mais j'ai trouvé ça très mignon, même si ça fait terriblement cliché ; deuzio, j'ai tenu à faire une scène spéciale pour Hakkai et Gojô qui le méritaient bien après le calvaire que je leur ai fait subir (surtout Gojô lol).

(11) voir dans chap 13 à la toute fin : quand Hakkai se fait fusiller du regard par Sanzô, c'est bien évidemment après que cette discussion ait eu lieu, faites le rapprochement lol

(12) les indices sont disséminés dans les autres chapitres, Gokû avait effectivement l'intuition que quelque chose se tramait entre Gojô et Hakkai (plutôt perspicace le singe en fin de compte, non ? lol)

(13) en fait, je crois que Hakuryû est le membre le plus sage et sensé de l'expédition lol Quant à Hakkai, il est clair qu'il voulait se jeter dans la bataille, vous ne trouvez pas ? ;-)

(14) je reconnais que Hakkai et Sanzô sont hyper OOC dans cette scène mais c'était vraiment trop marrant à écrire lol J'ai pas pu résister XD