1CHRISTMAS IS A TIME

Disclaimer: les persos ne m'appartiennent pas (malheureusement) mais si jamais une vente était prévue...

Rating: R (pour plus de sûreté)

Auteur:

Traductrice: Melahel

Gras: parler... italique: pensée...


CHAPITRE 3:

Yuki Eiri traîna les pieds le long du couloir parqueté qui menait à son appartement. Il trébucha et jura dans sa barbe. Au bout du rouleau, il s'arrêta et serra les poings.

Vas-tu me LAISSER ? Grogna lentement Eiri. Les bras enlaçant sa taille se resserrèrent et un certain chanteur aux cheveux roses se blottit un peu plus contre son dos.

Non ! Pleura Shuichi, désespéré, toujours accroché à son dos. Je ne te laisserai pas partir !

Eiri soupira. Jamais ? demanda-t-il d'une voix amusée. Shuichi haussa un sourcil à ce soudain changement de ton.

Plus jamais ! Répondit le jeune homme, resserrant une fois de plus son étreinte. Tu ne partiras plus !

L'adulte eut un sourire moqueur. Mais si tu ne me laisses pas, je ne pourrais pas faire ce que j'ai à faire dans notre appartement. Shuichi rougit à ses mots. Ce qui signifie également que je ne pourrais t'offrir ton cadeau.

Le chanteur fronça les sourcils, déterminé. Mais, tu es mon cadeau de Noël ! Répliqua-t-il, l'air défiant.

Oui, acquiesça le romancier, commençant à perdre patience, mais j'ai une autre surprise pour toi à l'intérieur… A moins que tu n'en veuilles pas…

Shuichi bondit sur ses pieds, s'écartant rapidement. Je le veux ! Je le veux ! Cria-t-il courant devant Eiri et lui attrapant la main. Viens ! Lui dit-il en le tirant le long du couloir. Eiri s'autorisa un sourire.

Le chanteur, pétillant de joie, traîna Eiri le long du couloir le plus rapidement possible. Il commençait à sauter sur place alors qu'il cherchait frénétiquement dans ses poches, à la recherche de ses clés. Je les ai, intervient Eiri en sortant son propre trousseau. Shuichi eut un sourire mi-soulagé, mi-embarrassé. Il recommença à frétiller alors que son compagnon ouvrait la porte.

Ferme les yeux.

Shuichi cligna des yeux. Hein ? Pourquoi ? Gémit-il impatient. Eiri empêcha le jeune homme de se faufiler à l'intérieur. Laisse-moi entrer !

Pas avant que tu ne fermes les yeux, le rabroua l'auteur. J'ai dit que j'avais une surprise pour toi, et que je sois damné si je suis obligé de me mettre dans une situation embarrassante uniquement pour que tu puisses tout faire rater. Alors, maintenant ferme moi tes fichus yeux, ou je retourne à Kyoto. Shuichi ferma immédiatement la bouche suite à cette soudaine réprimande. Il avala difficilement, se sentant menacé. Hochant la tête, tremblant légèrement, le jeune homme ferma les yeux. Merci, gronda Eiri, d'un ton loin d'être conciliant.

Le jeune homme aux cheveux roses fronça les yeux, frustré, impatient et se maudissant pour avoir réussi à énerver Eiri alors qu'il était revenu pour lui. Ce froncement disparut aussitôt qu'il sentit la chaleur d'une main posée dans le creux de ses reins. Il fut gentiment guidé à l'intérieur de l'appartement. Il ôta aveuglément ses chaussures, se laissant aller contre le blond pour garder son équilibre.

Shuichi prit une légère inspiration quand il sentit Eiri passer à côté de lui. Il ne fit pas un mouvement et ne demanda même pas s'il pouvait ouvrir les yeux. Si le romancier avait une surprise pour lui, alors le jeune homme serait obéissant et conciliant qu'il lui serait possible. C'était la moindre des choses.

N'ouvre pas les yeux, lui dit Eiri, quelque part dans l'appartement.

De la cuisine, songea Shuichi.

Je ne le ferai pas, lui répondit-il. Tu me diras quand. Eiri eut un léger grognement. Le cœur de Shuichi cessa de battre. Avait-il fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Yuki ?... Qu'est ce qui ne va pas ?

Rien, lui répondit il. Sa voix était toujours grognon. Shuichi se raidit en entendant ces intonations coupantes dans la voix de son amant et un lourd silence suivit. Ce n'est pas ta faute alors arrête de faire cette tête, ajouta Eiri dans un soupir. Un léger sourire vint ourler les lèvres du jeune homme.

Le froncement de sourcil de Shuichi s'accentua lorsqu'il entrevit derrière ses paupières baissées une légère lumière. Une nouvelle lumière apparut et les deux ne firent plus qu'une. Il haussa un fin sourcil à l'odeur de fumée qui vint chatouiller ses narines.

Ok, l'appela l'écrivain. Tu peux m'ouvrir ses fichus yeux à présent.

Le chanteur prit une profonde inspiration et la retint un instant avant de la relâcher précipitamment. Des yeux violets apparurent derrière un voile de cils épais. Ils étaient ouverts et pourtant embrumés. Une seconde passa avant qu'une rougeur ne vienne couvrir ses joues, accentuant la teinte violette de ses iris.

Yuki Eiri se tenait debout derrière la table de la cuisine où les deux hommes partageaient chaque jour leur repas. Seule la lumière de la lune et les deux bougies sur la tables illuminaient la pièce. Elles éclairaient légèrement le romancier. Avec les deux bougies rouges se trouvaient deux assiettes, deux verres de vins, les couverts nécessaires à leur repas et une bouteille de vin rouge. Sur l'étal de cuisine était posé une plat de ziti : le plat non japonais préféré de Shuichi.

Des larmes roulèrent le long des joues du jeune homme avant même qu'il ne cligne des yeux. Un moment plus tard, il se tenait debout dans l'embrasure de la pièce, la tête baissée. Des larmes poursuivaient leur voyage alors que des sanglots se faisaient entendre. Il serra fortement les poings, tentant de cesser de pleurer. Il ne voulait pas s'effondrer sur le sol, en larmes, le visage caché dans ses mains.

Hé.

Shuichi se demanda inconsciemment quand Eiri l'avait rejoint.

, répéta le romancier d'un air ennuyé. Pourquoi pleures-tu, idiot ?

Shuichi renifla et tenta désespérément de retrouver son calme. Je suis désolé, répondit-il entre deux sanglots. Il s'essuya rapidement le visage pour effacer les larmes ; heureusement elles s'étaient taries. Quelques sanglots le secouèrent encore. Donne moi… juste un instant… Dit il, inspirant profondément entre deux mots. Shuichi pressa les paumes de ses mains contre ses yeux rougis et prit une nouvelle inspiration.

Eiri remua impatiemment. Les mains dans ses poches, il essayait de trouver une position qui ne révélerait pas l'inquiétude que lui avait causé les larmes du jeune homme. Il examina le jeune homme avec attention. Bien que rien sur son visage ne le montra, son cœur se pavanait fièrement. Après tout, c'était ses actions qui étaient la cause de ses larmes. Eiri marqua une pause dans son train de pensée. Il était heureux… n'est-ce pas ?

Ce sont des larmes de joie, s'enquit le romancier d'un air sceptique, n'est-ce pas ? Shuichi rit et leva son visage pour regarder le blond. Il sourit et acquiesça avec enthousiasme. Eiri soupira mentalement son soulagement. Cela vaudrait mieux. Il tapota de son index le nez du jeune homme. Et si jamais tu en parles à âme qui vive, je n'hésiterai pas à te descendre, gronda-t-il l'air menaçant. Quelque chose dit à Shuichi que Eiri ne plaisantait pas, mais Shuichi rit.

C'est juste que… Le chanteur fit un pas vers la table. C'est tellement gentil de ta part. Il sentit les larmes perler au coin de ses paupières. Sa tête lui faisait mal. Je n'aurais jamais cru que tu puisses faire cela, Yuki… Il se retourna et entremêla ses doigts avec ceux de son amant, sans jamais quitter la table des yeux. C'est merveilleux….

Eiri remercia silencieusement le ciel de ce qu'il soit derrière Shuichi, autrement le fait qu'il ait rougi ne serait pas passé inaperçu. Ce n'est rien, dit-il l'air de rien. Tu m'as dit que tu voulais un dîner romantique et tout et tout. Je me suis dit que je pourrais te faire plaisir pour une fois… Il sentit son cœur se serrer. Seigneur, cela ne me ressemble pas… grogna-t-il mentalement. Je veux dire… tu dois me supporter tous les jours… alors… Il croisa le regard de Shuichi. Les yeux du jeune homme le suppliaient de finir d'exprimer sa pensée. Ecoute, je pensais juste que tu le méritais. Il haussa les sourcils, tentant de retrouver son habituelle nonchalance.

En vérité, ces dix derniers mois avaient brisé la glace autour de Eiri, mais il y avait encore des moments où il pouvait se montrer aussi froid et sans coeur qu'il avait été ouvert avant. Shuichi avait peu à peu appris à accepter cela. Ce n'est que l'une de ses manières d'exprimer ses sentiments… Un sourire jouait à présent sur les lèvres du jeune homme.

Allez,viens, chantonna Shuichi. Cela suffisait. Il pouvait se contenter de cela. Il tira sur la main de Eiri et entra dans la cuisine. Les ziti seront froids sinon. Il se retourna et fit face à son amant. Ses yeux brillaient. Les as-tu fait toi-même ?

Ouais… Eiri haussa un sourcil. Pourquoi ?

Le chanteur s'approcha du romancier d'un pas. Il se pencha et enlaça de ses bras le cou de Eiri. Il caressa légèrement de ses lèvres celles de l'écrivain. Tu es le meilleur, mon amour, soupira Shuichi contre les lèvres de Eiri. Ce dernier frémit.

Ce n'est qu'un dîner, objecta Eiri, tentant de retrouver son calme. Je prépare le repas presque tous les jours. Son estomac se contractait sous l'effet que lui faisaient les lèvres de Shuichi se pressant contre les siennes à chacune de ses paroles.

Mais tu ne m'as fait des ziti qu'une seule fois. Shuichi l'embrassa une nouvelle fois. Et nous n'avons jamais dîné aux chandelles. Il l'embrassa à nouveau, puis une deuxième fois. Et c'est notre premier Noël en couple. Il sourit contre les lèvres de Eiri. C'est plus que ce que je n'aurai jamais pu espérer.

Eiri fronça les sourcils. Plus que ce que tu n'aurais jamais pu espérer. Il s'éloigna et foudroya le jeune homme du regard. Et qu'est ce que cela signifie ?

Shuichi secoua la tête et sourit. Rien, rien. Il s'éloigna. Il se tourna et observa les ziti qui étaient légèrement brûlés. Ce devait être ce qui avait énervé Eiri avant. Je sais juste faire la différence entre ce que je peux espérer et ce qui ne restera que du domaine du rêve, c'est tout.

Alors, je ne suis pas assez bien pour toi ?

Shuichi tourna la tête vers son amant, prêt à le contredire mais garda le silence. Eiri lui souriait, moqueur. Le cœur du jeune homme s'emballa. Seigneur, il adorait ce sourire…

Hé, Yuki ? murmura Shuichi alors que Eiri s'approchait derrière lui.

Ouais ? Eiri s'assit en face du jeune homme et coupa le ziti.

Je t'aime, ronronna le jeune homme.

Tais-toi et mange.

Shuichi observa le vin qui se déversait en une cascade rougeoyante dans son verre. Shuichi sourit – Eiri ne l'avait jamais laissé approcher des boissons alcoolisés jusque là.

Eiri se servit à son tour. Quelques instants s'écoulèrent et Shuichi continuait à observer le vin, le blond referma la bouteille et la reposa sur la table basse. Eiri se laissa aller dans le canapé et prit une gorgée de vin.

Attends, pleurnicha Shuichi, tirant légèrement sur la manche de l'écrivain. Eiri haussa un sourcil. Nous devons porter un toast, non ?

L'homme soupira. Je suppose, acquiesça-t-il, se tournant vers le chanteur.

Shuichi lui sourit avec adoration. A un Noël passé avec celui que j'aime, murmura-t-il.

Eiri fit teinter son verre avec celui de Shuichi, Pareil pour moi, ajouta-t-il en prenant une gorgée.

Yuki, sursauta Shuichi. Venait-il de dire ce que Shuichi croyait qu'il venait de dire… ? C'était la seconde fois ce soir que Eiri laissait sous-entendre une telle chose… N'était-ce qu'une coïncidence ?

Shuichi laissa tomber. Son cœur battait la chamade et il n'osait poser la question au romancier. Il se contenta de se laisser aller contre Eiri, chacun sirotant son verre.

Le silence devint lourd et inconfortable.

, commença le chanteur, se crispant lorsqu'il entendit sa voix résonner dans la pièce. Il avala difficilement sa salive et tenta à nouveau. Heu… tout ce que tu as fait ce soir… Shuichi se sentit rougir. Il tenta de recouvrer son calme en observant son verre. Etait-ce parce que je te l'ai demandé ?

Eiri laissa échapper un petit rire. Il baissa les yeux sur la tête aux cheveux roses qui reposait contre son épaule. Tu m'as dis que c'est ce que tu voulais pour Noël, lui rappela-t-il, comme si le jeune homme avait oublié.

Je sais, mais…. Ce que je veux dire c'est…. Shuichi s'éloigna de son amant et leva avec hésitation les yeux vers ceux ambre qui l'observaient. En fait, est-ce que cela t'a ennuyé ? S'enquit-il d'une voix basse. Cela t'a-t-il agacé de le faire ?

Eiri grogna. Tu ne fais que m'ennuyer.

Un sentiment incontrôlable de culpabilité et déception vint poignarder en plein cœur le jeune homme. Il baissa rapidement les yeux. Il s'éloigna un peu plus et prit une nouvelle gorgée de vin.

Eiri observa les mouvements du jeune homme, abasourdi. Ce n'était sûrement pas une expression de dépit qu'il lisait sur le visage de Shuichi. Il posa son verre et se tourna vers le jeune homme. Il posa sa main sur son épaule le forçant à le regarder. Shuichi se laissa faire mais refusa de regarder dans la direction du blond.

Ecoute, commença le romancier essayant de ne pas révéler son intérêt, je ne serais pas revenu si je ne l'avais pas voulu, d'accord ? Alors arrête de t'en faire.

Shuichi secoua lentement la tête. Il garda le verre de vin contre lui. Mais…. mais mon cadeau est rien comparé à ce que tu as fait pour moi…

Eiri haussa les sourcils. Tout ce que je fais, c'est resté assis ici, remarqua-t-il.

Le jeune homme tourna la tête vers son compagnon. Mais c'est toujours ainsi que j'ai rêvé de passer Noël avec toi ! Pleura-t-il. Un de ces rêves que j'avais rangé dans la catégorie « cela n'arrivera jamais, arrête de rêver ». Il serra plus fortement le verre.

Eiri laissa échapper un long soupir pour se détendre. Il attrapa le verre qui risquait de se briser dans l'étreinte forcené du jeune homme. Il l'ôta des mains de Shuichi et le plaça sur la table.

Idiot… murmura Eiri.

Oh, Yuki…. A présent que ses mains n'étaient plus occupées, Shuichi les tendit vers le romancier. Des doigts fins attrapèrent la chemise du romancier. Je t'aime tellement…

Eiri laissa un doigt courir sur la joue de son jeune partenaire. Shuichi frémit légèrement. Je sais, soupira le blond.

Le chanteur des BadLuck baissa la tête. Ses mains se resserrèrent autour de la chemise de Eiri, la saisissant entre ses poings. Cela t'ennuie-t-il que je te le dise ? demanda-t-il, d'un air hésitant. Devrais-je arrêter ?

Eiri claqua de la langue. Il porta ses doigts sous le menton de son amant et le força à croiser son regard. Qu'est ce qui t'arrives ce soir ? S'enquit-il, les sourcils froncés. Depuis quand te soucies-tu de ce qui me dérange ou pas ?

Les yeux violets de Shuichi révélaient son désespoir. C'est juste que tu en as tellement fait pour moi ! Et je ne te le rends jamais ! Il sentit les larmes coulaient à nouveau le long de ses joues. Aujourd'hui a été un jour incroyable pour moi ! Te voir sur le pas de cette porte… Le jeune homme sanglota. Seigneur, je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie…. Et pourtant j'ai l'impression que je ne fais que t'ennuyer ; t'obligeant à supporter tous ces désagréments… Sa voix se fit un murmure. Les épaules de Shuichi tremblaient de sanglots réprimés. Il posa son front contre l'épaule de Eiri.

Eiri avala difficilement. Toutes ces émotions qui grondaient en lui l'étourdissaient tant qu'il n'en comprenait pas le sens. Ce qu'il savait, c'est que Shuichi en était la cause, et que chacune d'entre elle le faisait frémir de joie. Eiri songea que cela ressemblait à ce qu'il ressentait alors qu'il n'avait que seize ans. Puis, il réalisa que ce qu'il ressentait pour Shuichi n'avait rien à voir avec ce qu'il avait ressenti pour son Sensei – c'était beaucoup plus profond.

Ecoute… L'écrivain maudit son incroyable talent à se retrouver incapable de dire le moindre mot dans de tel moment. Il fit courir ses doigts le long de la colonne dans le dos de Shuichi. Si… si je n'avais pas voulu rentrer, si tu ne m'avais pas manqué, je serais resté, ok ? Les bras de Shuichi entouraient Eiri alors qu'il commençait à se calmer. Eiri serra le chanteur contre lui. Je tiens à toi, idiot. Eiri apprécia la manière dont Shuichi s'agrippait à lui. Et je me fous bien de savoir que tu ne juge pas assez bien pour moi le cadeau que tu m'as acheté, parce que tu me donnes beaucoup tous les jours, d'accord ? Le blond pouvait à peine dire s'il parlait ou pas. Il trouvait difficile de croire qu'il pouvait facilement exprimer ses sentiments de manière cohérente alors que son cœur battait la chamade. Toutes les stupidités que tu peux proférer m'aident à me débarrasser de ce satané éditeur. A chaque fois que je me moque de toi, cela m'aide à me déstresser. Il marque une pause. Yuki n'avait jamais été aussi proche d'être romantique que ce soir-là. Et… puis…

Shuichi renifla, bien que ses larmes se soient taries et que ses tremblements aient disparu. Seul son cœur continuait de trembler. Il s'éloigna quelque peu pour pouvoir observer le visage de son amant. Oui ? Insista-t-il légèrement.

Eiri pensa un moment détourner la tête pour cacher son embarras mais il réalisa que s'il continuait à regarder le garçon dans les yeux, cela semblerait plus normal. Tu… Sa voix s'étrangla dans sa gorge. Cela ne faisait que révéler la force de ses sentiments. Tu rends ma vie moins monotone… poursuivit-il avec hésitation, et l'illumine un petit peu plus, je suppose. Eiri commença à douter de lui. Il voulait en dire tellement plus à Shuichi, mais il avait tant de mal à avouer les choses les plus simples, alors comment pourrait-il lui révéler la vérité ? Il soupira et se pencha, appuyant son front contre celui du chanteur. Et n'arrêtes pas, tu sais… de me dire que tu m'aimes, et tout…. il ferma les yeux… parce que c'est agréable à entendre.

Yuki… Murmura Shuichi. Il renifla et ferma les yeux à son tour.

Quelques minutes s'écoulèrent en chastes baisers et des mains qui couraient dans les chevelures. De nouvelles minutes passèrent et Shuichi se blottit sans honte dans les bras de Eiri, plus encore lorsque Eiri fit mine de s'en soucier alors qu'en réalité non. Quelque temps plus tard, leurs verres étaient vides. Et durant tout ce temps, aucun mot ne fut échangé car cela n'était pas nécessaire. Eiri savait que Shuichi l'aimait, et Shuichi savait à présent que Eiri tenait à lui. Et, se jura intérieurement l'écrivain, demain il en saura un peu plus.

Eiri jeta un regard à sa montre et vit qu'il était un peu moins de onze heures. Il proposa à Shuichi de finir de décorer le sapin ensemble avant que ce ne soit Noël. Le jeune homme aux cheveux roses accepta avec plaisir.

La décoration du sapin fut prétexte à échange de caresses qui laissaient augurer d'autres promesses et des lèvres sur la peau la laissant désireuse d'autres jeux. Eiri passait dans le dos du jeune homme suffisamment prêt et passait occasionnellement quelques doigts sur le ventre plat ou les côtes de Shuichi. Shuichi lui se blottissait contre l'écrivain au moment où il s'y attendait le moins, et Eiri caressait de ses lèvres ses joues ou sa tempe en réponse. Lorsque le sapin fut achevé, Shuichi était appuyé contre Eiri, le dos contre son torse, sa tête reposant contre son épaule. Eiri laissait courir ses doigts de haut en bas sur les flancs du jeune homme aux cheveux roses alors qu'il couvrait de baisers la gorge et la mâchoire de Shuichi, ce dernier gémissant tendrement.

, murmura Eiri contre le cou de son amant alors qu'il vérifiait sa montre. Il se fait tard. Ne veux tu pas te coucher avant minuit ?

Shuichi soupira paresseusement. Quelle heure est-il ? demanda-t-il avec une pointe de dépit.

Onze heures et demie.

Oh, Yuki, gémit-il doucement, se retournant dans les bras de Eiri. Mais il ne reste qu'une demi-heure…

Eiri se pencha et caressa de ses lèvres celle de Shuichi. Les deux hommes frémirent de passion. J'ai dit que nous devrions aller nous coucher, murmura-t-il contre les lèvres du jeune homme, pas d'aller dormir.

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Eiri reposait sur le côté, appuyé sur un coude. Shuichi lui faisait face, lui aussi sur le côté, les mains dissimulées sous son oreiller. Le jeune homme sourit, l'air endormi et il ferma les yeux lorsque son amant passa ses doigts en une légère caresse de haut en bas sur son flanc. Les draps ne les recouvraient que jusqu'à la taille, et Shuichi en avait des frissons.

Alors, demanda lentement Eiri, as-tu eu tout ce que tu voulais pour Noël ?

Le sourire fatigué de Shuichi s'élargit alors qu'il se tapissait contre son oreiller. Presque, ronronna-t-il.

Le romancier haussa un sourcil intrigué. Presque ? Demanda-t-il hautain. Qu'est ce que tu veux dire par « presque » ?

Et bien, sourit légèrement le jeune homme aux cheveux roses, je n'ai pas vraiment eu la dernière chose que j'avais demandé.

Eiri fronça les sourcils. Oh, et qu'est ce que tu… Le romancier s'interrompit lorsqu'il comprit où voulait en venir son amant : avoir Eiri soumis à lui. Il grogna. Tu savais très bien que je ne ferais jamais cela, imbécile.

Shuichi entrouvrit un œil. Je le sais. Il bailla, fatigué. Je sais…. Il referma les yeux. Mais je pouvais toujours espéré…

Les doigts de Eiri cessèrent leur danse sur les flancs du jeune homme. Et cela entre dans la catégorie des « rêves possibles et réalisables » ? Il secoua la tête, abasourdi. Je pense que tu devrais réorganiser ce qui se trame là-dedans. Il tapota sur la tête du chanteur pour faire bonne mesure. Jamais je ne… Eiri s'arrêta au beau milieu de sa tirade lorsque Shuichi s'assit dans le lit.

Jamais, jamais ? S'enquit le chanteur d'une voix rauque. Il se pencha sur ses bras, ses yeux violets enflammés et cherchant les siens. Tu ne me laisserais jamais… ?

Eiri avala difficilement sa salive en voyant comment Shuichi pouvait passer d'une masse complètement fondue sur l'oreiller à un tentateur en quelques secondes à peine. Sa voix seule regorgeait de sex appeal.

Et la façon qu'il a de pencher la tête sur le côté lorsqu'il est excité… Et ces yeux emplis de désir…. Et Seigneur, son souffle chaud sur mon visage… Attend… Non, non, non, que fait-il ? Il ne fait pas ce que je pense qu'il est en train de faire, n'est-ce pas ? Non, Shu-chan, ne fais pas…. AAHHHHHH !

Eiri recula précipitamment sur le lit, sa main volant à son oreille offensée. Ses joues étaient rouges et sa respiration erratique. Il regarda son amant mort de rire, furieux, les yeux grands ouverts. Les draps le recouvraient à peine, formant une tente entre ses jambes à cause d'une certaine morsure d'amour, ainsi que Shuichi aimait les appeler.

Bonne nuit, mon amour, roucoula le chanteur diabolique. Il se retourna de telle sorte que son dos fasse face à Eiri et se renfonça dans le lit. L'horloge attira son regard. Elle indiquait 00h02. Oh, commença-t-il, se rasseyant. Il se tourna et déposa un baiser sur les lèvres d'un Eiri toujours aussi raide. Il mima de ses lèvres les mots « Joyeux Noël » contre les lèvres de son amant.

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Shuichi ne cessait de s'agiter sur sa chaise devant la table de la cuisine. Devant lui, une assiette vide dans laquelle trônait auparavant trois pancakes. Les yeux de Eiri étaient baissés sur sa propre assiette dans laquelle restait encore un pancake. Alors que Shuichi gobait littéralement sa nourriture dans l'espoir d'aller plus vite, Eiri lui prenait tout son temps, ce qu'il faisait évidemment exprès. Les yeux ambrés de l'auteur ne quittèrent pas une seule fois son assiette, et ce bien qu'il vit son amant remuer dans tous les sens dans sa vision périphérique. Il tentait d'ignorer son énergétique amant, mais il commençait à perdre patience.

T'agiter ainsi ne me fera pas finir plus tôt, remarqua Eiri, levant finalement les yeux sur Shuichi. Le blond porta un morceau de pancake à ses lèvres avec sa fourchette pour appuyer ses dires. En plus, ajouta-t-il après avoir avalé, il en reste encore trois. Il désigna les pancakes de sa fourchette. Tu es sûr que tu n'en veux plus ?

Shuichi tenta désespérément de se tenir tranquille sur sa chaise, mais ne fit que bouger un peu plus. Je suis trop excité pour manger ! gémit-il. Allez, Yuki ! Tu fais exprès de prendre ton temps ! Il joua inconsciemment de la batterie avec ses doigts sur la batterie. Puis-je, s'il te plait, te donner ton cadeau maintenant ?

Eiri haussa un sourcil, curieux, alors qu'il avalait une nouvelle bouchée. Je pensais que tu ne voulais pas me l'offrir parce qu'il n'était pas suffisamment bien ? Lui fit remarquer le romancier.

Je n'ai jamais dit cela ! S'écria Shuichi ; l'expression de son visage trahissait sa surprise. Je veux te donner ton présent ! Même si cela ne battra jamais ce que tu m'as offert !

Le romancier secoua la tête pour chasser les mèches blondes qui lui tombaient sur les yeux. Il sourit légèrement. Je ne t'ai même pas offert ton dernier présent. Son sourire s'agrandit lorsqu'il vit le visage se figer dû au choc. Veux tu que je te le donne en premier ? Ou veux-tu me donner le mien, puis je te donnerai le tien ?

L'expression surprise de Shuichi fit place à un visage triste. Il se laissa aller dans sa chaise et baissa les yeux sur le sol. Tu ne m'as pas dit que tu m'avais acheté quelque chose…

Eiri cligna des yeux surpris. Est-ce un problème ?

Eh bien, maintenant je me sens encore plus mal… soupira Shuichi. Je t'aurais acheté quelque chose de mieux si j'avais su que tu m'achèterais aussi quelque chose…

Le romancier normalement dénué d'émotion sentit son cœur fondre dans sa poitrine. Oh comme il détestait voir ses yeux s'attrister à cause de lui… Il eut quelque difficulté à retrouver son souffle.

, parvint à laisser échapper Eiri, et si nous faisions ainsi ? Shuichi releva la tête. Pourquoi ne m'offres tu pas ton cadeau en premier, et s'il me convient, je te donnerais celui que je t'ai acheté. Un chaleureux sourire s'était dessiné sur les lèvres du romancier. Ok ?

Shuichi en fut fou de joie et se retrouva à côté de Eiri en un instant. Ok, chantonna-t-il, attrapant la main du blond. Viens ! Viens à côté du sapin ! Il le tira jusqu'au sapin qui était décoré d'une manière telle que seuls deux amants manifestement préoccupés par autre chose auraient pu réussir. Assieds-toi, assieds-toi ! Lui demanda Shuichi, l'obligeant à s'asseoir en tailleur. Je reviens. Il courut dans le couloir, oubliant les pancakes. Ferme les yeux ! Ordonna-t-il de quelque part dans l'appartement. L'écrivain le fit.

Eiri se laissa aller en arrière, s'appuyant sur ses avant-bras, se disant que la recherche du cadeau allait certainement prendre un moment. Shuichi n'était pas la personne la plus ordonnée qui soit. Le blond bailla lentement. Il songea un instant à chronométrer le jeune homme, de sorte à pouvoir se moquer de Shuichi, mais, alors qu'il commençait à compter, Shuichi revient en courant dans le salon.

Eiri haussa ses sourcils de surprise, mais garda les yeux fermés. Shuichi se laissa tomber sur le sol devant lui. Le romancier se redressa. Il interrogea Shuichi du regard ce qui n'était pas évident vu qu'il avait les yeux fermés. Le jeune homme rit.

Ok, commença-t-il avec hésitation. Tu peux les rouvrir.

Eiri ouvrit lentement ses yeux d'ambre. Son amant le regardait hésitant. Il baissa les yeux et vit le cadeau que tenait Shuichi dans la paume de sa main. C'était un petit écrin qui renfermait une bague. Eiri entrouvrit les lèvres de surprise.

Quand je l'ai achetée, j'ai pensé qu'elle serait parfaite… La voix de Shuichi était sourde. Eiri reporta son regard sur le chanteur qui avait baissé les yeux, embarrassé. J'aurais sans doute du te prendre autre chose, tu sais ?

. Eiri se pencha en avant et passa une main dans la chevelure rosée. Je t'ai déjà dit…. murmura-t-il contre le front de Shuichi, que tu fais déjà beaucoup pour moi chaque jour. Il ferma les yeux, tentant de discipliner les battements de son cœur. En plus, la nuit dernière était pour moi aussi un véritable présent.

Shuichi écarquilla les yeux avant de les refermer, paisible. Un sourire langoureux vint jouer sur ses lèvres. Il se pencha à son tour et effleura les lèvres de Eiri d'un baiser, ce dernier le lui rendant. Shuichi rouvrit lentement les yeux. Ils étaient nez contre nez.

Joyeux Noël, mon amour, murmura le jeune homme aux cheveux roses. Il déposa le cadeau dans les mains de Eiri. L'écrivain le prit avec joie.

Eiri s'éloigna de Shuichi et regarda le paquet d'un air pensif. Il plissa les lèvres et prit l'un des pans de papier qui était emballé. Il ôta le papier cadeau emplit de dessins d'ours en peluche. Un écrin à bijou de velours noir apparut sous les replis de papier. Eiri écarta le papier cadeau d'un geste lent. Il se montrait incroyablement doux dans ses gestes. Imaginer Shuichi, assis sur le sol, essayant d'emballer le paquet était vraiment trop une idée trop mignonne. Il pouvait voir le morceau de scotch sur les lèvres du jeune homme alors qu'il esquissait une moue de frustration en voyant que tout ne se passait pas comme il le voulait. Un sourire vint éclairer le visage de l'écrivain.

Eiri ôta l'une de ses mains du dessous de la boite, tentant de se débarrasser de l'image qu'il venait de créer en pensée. Il ouvrit l'écrin lentement et laissa échapper un petit cri de surprise.

Shuichi avala difficilement sa salive, serrant ses mains sur ses genoux. Ses yeux passèrent nerveusement du visage à Eiri à la boite qu'il tenait dans sa main, puis au visage de Eiri à la boite qu'il tenait dans sa main… Il serra la mâchoire. Il pût sentir son estomac se contracter. Etait-ce une bonne réaction ? Ou une mauvaise réaction ? Shuichi frémit.

Dans la main de Eiri, dans la boite reposait une bague familière. C'était un anneau d'or avec au centre une saphir jaune au reflet émeraude, entouré de deux petits diamants. Eiri aurait pu jurer que son cœur avait cessé de battre. A l'intérieur de l'anneau était gravé : « A celui qui j'ai donné mon cœur – Ton Shu-chan ».

Shuichi se sentit rougir d'embarras. Il porta ses mains à ses joues et gémit. Je suis désolé ! Je pensais que c'était trop féminin pour toi, mais je me disais que cela t'irait à la perfection ! Je sais que c'est stupide et sentimentale, mais je pensais vraiment que… !

Pourrais-tu me le passer ?

Shuichi cligna des yeux. Il leva les yeux, intrigué. Quoi ? S'étrangla-t-il.

Pourrais-tu me le passer ? Demanda à nouveau Eiri. Il ôta la bague de son écrin de sa main droite. Il la tendit à Shuichi. S'il te plait ?

Le chanteur laissa échapper un petit bruit en protestation. Mais… pleura-t-il, retrouvant enfin sa voix. Si tu n'aimes pas, je peux la ramener ! Tu n'as pas à prétendre qu'elle te plaît juste pour moi !

Prétendre ? Le sourire de Eiri était plus chaleureux qu'il ne l'avait jamais été. C'est de moi dont il s'agit. Tu sais que je ne ferais jamais cela. Les yeux de l'écrivain revinrent sur la bague qui reposait entre deux de ses doigts. Son cœur battait la chamade. Quelle coïncidence… Il croisa à nouveau le regard de Shuichi. Mets-le moi.

Le chanteur prit une profonde inspiration. Il tendit une main tremblante et prit la bague de la main de Eiri. Il regarda les mains de Eiri, se demandant sur laquelle mettre la bague. En réponse à sa question silencieuse, le blond lui tendit sa main gauche. Shuichi rougit. Il avait pris la mesure de son annulaire gauche lorsqu'il avait acheté la bague… Mais si Eiri la passait à son annulaire gauche, cela signifierait que…

L'estomac de Shuichi se contracta de surprise alors que Eiri se penchait en avant et pressa ses lèvres contre l'oreille du jeune homme. Vas-y, murmura-t-il d'une voix rauque. Shuichi pût jurer qu'il était en train de fondre.

Eiri ferma les yeux lorsqu'il sentit le métal froid de l'anneau glisser sur sa peau. Il déposa un baiser sur la tempe de son amant et sur sa joue alors que l'anneau passait sa première phalange. Une fois que l'anneau passa la seconde phalange, Eiri enlaça ses doigts à ceux de son amant. La main de Shuichi se resserra sur la sienne. Eiri fit glisser ses lèvres sur la joue rougie de son amant avant d'effleurer ses lèvres tremblantes.

Merci, soupira-t-il sur les lèvres de Shuichi. Il l'embrassa doucement. Veux-tu ton cadeau à présent ? demanda-t-il entre deux baisers. Shuichi se mordit la lèvre et détourna le regard. . Eiri resserra son étreinte sur la main du jeune homme. Il utilisa sa main libre pour relever le visage de Shuichi et le forcer à le regarder. Aies confiance en moi. Eiri l'embrassa à nouveau. Tu vas l'adorer.

Shuichi suivit intensément du regard tous les gestes de Eiri. Il mit sa main dans la poche de sa robe de chambre et en sortit un paquet familier. Shuichi écarquilla les yeux. Attends une seconde… Eiri déposa le paquet dans la main du jeune homme aux cheveux roses. Tiens, murmura-t-il doucement.

Le chanteur laissa échapper un soupir tremblant. Il passa ses doigts sous les replis du papier cadeau rouge et vert et les souleva. Il ne pût s'empêcher de sourire. L'image de Eiri allant faire les magasins pour acheter un cadeau de Noël et le lui enveloppant était vraiment trop adorable. Le fait que chacun d'entre eux ait acheté une bague lui réchauffa encore plus le cœur.

Shuichi posa le papier à côté de celui de Eiri. Le même écrin noir reposait dans les mains du chanteur. Shuichi pinça les lèvres, confus. Eiri le pressa de l'ouvrir. Le jeune homme tira la langue à son amant. Eiri plissa les yeux et attrapa la langue de Shuichi, le faisant sursauter. L'écrivain attrapa la boite de sa main libre et l'ouvrit. Il relâcha la langue de son amant et se rassit. Shuichi reporta son regard sur l'écrin à présent ouvert dans sa main. Il laissa échapper un cri de surprise.

Shuichi regarda le cadeau dans sa main, les yeux grands ouverts. L'anneau qu'il avait acheté à Eiri lui faisait face avec un petit changement cependant : en son cœur reposait un saphir rose, non jaune. Son cœur battait si fort qu'il ne remarqua même pas que son amant s'était assit derrière lui.

Incroyable coïncidence, n'est-ce pas ? Murmura Eiri contre la nuque de son amant. Shuichi ferma les yeux et laissa échapper un soupir tremblant. Il acquiesça lentement. Eiri pressa ses lèvres contre l'oreille du chanteur. Lis l'inscription.

Shuichi ouvrit lentement les yeux et sentit des larmes monter à ses yeux. Il ôta la bague de l'écrin qu'il reposa par terre. Il fit tourner la bague dans ses doigts pendant un instant, laissant la lumière jouer sur la pierre. Il sourit chaudement. Le message gravé apparut à ses yeux. On pouvait lire. « Une promesse – Yuki ».

Une promesse ? Lit Shuichi à haute voix. Il pencha la tête sur le côté et observa l'homme derrière lui. Quelle promesse ?

Eiri enlaça la taille du chanteur de ses bras et blottit son visage dans le creux formé par le cou et l'épaule du jeune homme. Son cœur se serrait de minute en minute. Il ferma les yeux. Allez, Eiri, tu peux le faireLa promesse que…. quelque soit les choses que je puisse te dire… Il marqua une pause et ouvrit les yeux. Il regarda les doigts de Shuichi se refermer avec impatience sur la bague. Son cœur battit plus fort. Quelque soit le nombre de fois où je te jetterais dehors… poursuivit-il, tu pourras regarder cet anneau et te souvenir que… je… je… Eiri prit une lente inspiration. Encore trois mots, Eiri… Juste trois petits mots… Ses mains tremblaient. … que je t'aime…

Shuichi sentit son cœur sauter dans sa poitrine alors que des larmes échappaient de ses yeux fermés. Il pleurait et mordit sa lèvre inférieure. Il porta son poing fermé sur l'anneau à sa bouche. Ses épaules tremblaient sous la force des sanglots réprimés.

Arrête de pleurer, idiot, le consola tendrement Eiri, se rasseyant en face de Shuichi. Le jeune homme se blottit rapidement dans le giron de Eiri. Le romancier sourit. Alors, je crois que nos cadeaux sont aussi bien l'un que l'autre, n'est ce pas ? S'enquit-il d'une voix amusée.

Shuichi renifla et secoua la tête, serrant toujours la bague dans sa main. C'est peut être le même anneau… mais… Oh, Yuki ! Pleura le chanteur. Je croyais que tu ne me le dirais jamais ! Il cacha son visage dans l'épaule de son amant.

Alors, tu es en train de dire que ce sont les mêmes anneaux, poursuivit Eiri, refermant ses bras sur le jeune homme, mais que leur signification diverge. Shuichi répondit par un autre sanglot étranglé et un signe de tête. Eiri fit claquer sa langue. Mais ta bague me dit que tu m'aimes. Il leva sa main gauche pour admirer ladite bague. Son cœur sautait de joie. Seigneur comme c'était bon de dire à Shuichi qu'il l'aimait et de posséder cette bague qui le montrer. Et ma bague dit que je te promets de toujours t'aimer. Il baissa les yeux sur la tête rose blottie contre son épaule. Quelle est la différence ?

Shuichi renifla et leva la tête. Les larmes avaient cessé. Il cligna des yeux, confus. Et bien… Je te le dis tous les jours… et tu ne me l'as jamais dit avant alors…

Arrêtes de chercher des excuses, idiot. Eiri se pencha et posa ses lèvres sur celles de Shuichi qui se rendit immédiatement. Une bague est une bague, marmonna-t-il contre les lèvres du chanteur. Shuichi frissonna. Nous sommes à égalité. Le jeune acquiesça et leva la tête pour embrasser Eiri.

Shuichi était blotti dans les bras de Eiri lorsque ce dernier lui passa la bague au doigt. Shuichi ne pût s'empêcher de rougir. Il ne s'était jamais senti aussi heureux. Il était assis là, dans les bras de l'homme qu'il aimait qui l'aimait en retour, portant des bagues assorties. Ses larmes recommencèrent à tomber. Shuichi ferma les yeux et soupira, heureux, laissant ses larmes rouler sur son visage. Il se pelotonna dans la chaleur du corps de Eiri, un sourire paresseux sur les lèvres.

Joyeux Noël, mon amour, ronronna Shuichi.

Eiri sourit et déposa un baiser sur sa tête rose. Joyeux Noël, Uesugi Shuichi. Il sentit le jeune homme se figer dans ses bras. Si tu le veux bien sûr, ajouta-t-il en riant doucement.

Shuichi s'écarta précipitamment, regardant Eiri de ses grands yeux violets, la bouche ouverte. Ses joues étaient rouges. Il tenta de parler mais tout ce qui sortit de sa bouche furent des sons étranglés. Eiri rit.

Es-tu, parvint finalement à articuler Shuichi, retrouvant sa voix, sérieux ?

Eiri eut un sourire moqueur, observant Shuichi. Je le suis. Il haussa un sourcil. As-tu un problème avec ça ?

Shuichi foudroya son amant du regard. Te moques-tu de moi ? Gronda-t-il. Tu ne peux pas être sérieux. Je veux dire…. d'abord un dîner aux chandelles, puis le vin…. puis tu m'as laissé te câliner après que nous ayons fait l'amour… et puis…. Shuichi baissa les yeux, tentant de compter le tout sur ses doigts. Et tu m'as dit que tu m'aimais ! Et tu m'as donné cet anneau ! Il releva la tête. De la détermination brillait dans son regard mais Eiri y vit également une lueur d'espoir. Penses-tu vraiment… ?

Eiri laissa passer un soupir, tentant de garder son calme. Il observa le garçon un instant. Tu as fini ? Demanda-t-il lentement. A moins que tu n'es encore quelque chose à ajouter ?

Shuichi ferma la bouche exagérément, montrant qu'il avait fini. L'auteur sourit.

Bien. Il tendit la main et passa ses doigts sur les joues rouges de Shuichi. A présent dis-moi, commença-t-il d'une voix rauque, appuyant son front contre celui de Shuichi, considérer ces anneaux comme des alliances serait-il un mal ? Est-ce que tu tentes de me dire ?

Les yeux de Shuichi s'agrandirent. Les larmes embrouillèrent sa vue. Tu es vraiment sérieux ? Parvint-il à dire entre deux sanglots.

Oui.

Un moment passa en silence alors que les deux hommes se regardaient front contre front, chacun enlaçant son autre moitié.

Shuichi pleurait doucement et Eiri soupira doucement, chacun d'eux avait les yeux fermés.

Puis-je vraiment prendre ton nom ? Gémit Shuichi entre deux sanglots alors que des larmes roulaient sur ses joues.

Ouais. Eiri se pencha et déposa un baiser sur le nez du jeune homme.

Mais nous ne serons plus à égalité alors, plaisanta le jeune homme, tremblant légèrement.

Ferme-là. Eiri lui mordilla le bout du nez, le faisant crier.

Shuichi ouvrit les yeux et s'écarta pour se plaindre mais les paroles moururent sur ses lèvres à la vue de son amant. Eiri lui souriait, les joues rouges, ses yeux d'ambre brillant, et deux larmes roulant sur ses joues.

Yuki… ! Murmura le chanteur.

Je t'ai dit de la fermer, marmonna Eiri, un sourire aux lèvres.

Le romancier se pencha et posa ses lèvres sur celles de Shuichi. Leurs mains étaient enlacées, leur bague reposait l'une contre l'autre.

THE END


Voilà, voilà, JOYEUX NOEL à tous et merci pour le soutien, les reviews et surtout de prendre le temps de lire ces traductions… C'est un plaisir pour moi de rechercher des fics à traduire et j'apprécie que mon travail paye, aussi pas d'inquiétude, la nouvelle année devrait être riche en nouvelles histoires triées sur le volet juste pour vous…

J'essaierai de faire de nouvelles MAJ sur toutes mes fics d'ici la fin des vacances et en attendant vous dis à très bientôt et vous souhaite à tous de passer de superbes vacances pour ces fêtes entourant des gens que vous aimez et qui vous sont chers.

A très bientôt,

Mel'

PS : n'oubliez quand même pas une petite review siouplait…