Commentaire :

En cours de correction (14 avril 2017) : seuls le prologue et les chapitres 1, 2 et 3 ont été retouchés. Pour les lecteurs qui ont aimé l'original, il n'y aura pas de changements dans le scénario : je me contente de corriger les fautes, de revoir la typo, d'améliorer certains passages quand je le sens nécessaire et d'ajouter quelques détails des volumes 4 et 5 que je n'avais pas pu inclure à l'époque (cf plus bas). :)

L'histoire prend place après les événements de Naked Truth (et l'arc de Hong Kong). Mais la fanfic ayant été écrite avant la fin de la publication de l'arc et la partie sur le paquebot, il y a, évidemment, des incohérences avec le manga, puisque j'ai dû inventer la façon dont cela se terminerait (à l'époque, Viewfinder était en hiatus ou venait à peine de reprendre suite à la disparition de Biblos). Par ailleurs, tout est basé sur le manga VO et parfois la trad non officielle anglaise quand je ne captais rien, pas la traduction officielle VF, donc ne soyez pas surpris si des noms sont transcrits différemment (je n'ai pas vérifié).

Une différence notable par rapport au volume 5 et 6 est que je n'ai (évidemment) pas pris en compte la façon dont se sont déroulées les retrouvailles entre Akihito et Asami.

Bref, en résumé, la fanfic est canon au volume 1, 2 et 3 et une partie du 4. En réécrivant, j'ai ajouté des détails du 4 et du 5 aussi. Le reste est du "et si" ou What if? ;) Akihito a toujours le tatouage de baishe, notamment.

Prologue – Lethal Sand

C'était le cinquième.

Le cinquième meurtre ayant visé des personnes n'ayant a priori rien en commun et avec un modus operandi si différent que rien ne semblait les lier.

Akihito savait pourtant que ce lien existait… Même si, à vrai dire, il aurait préféré ne pas être impliqué dans une affaire aussi démente.

Un homme d'affaire dans son bureau à Shinjuku, une prostituée dans les quartiers chauds, deux dealers dans une salle de pachinko à Roppongi et, enfin, sur l'une des plages de la baie de Tokyo, cette jeune femme si abîmée qu'il aurait été impossible de l'identifier sur de simples photographies. Et, néanmoins, la sauvagerie avec laquelle elle avait été tuée ne pouvait laisser indifférent même le plus sans cœur des hommes.

Elle portait un tailleur noir, d'une grande marque à première vue, et une chaîne avec une croix autour du cou semblant indiquer sa religion. Il s'agissait là des seuls éléments distinctifs.

Akihito n'avait pas voulu toucher au corps et chercher ses papiers d'identité, non seulement parce qu'il craignait de laisser des traces qui l'auraient incriminé, mais aussi parce que son estomac se soulevait chaque fois qu'il baissait les yeux sur la victime. Son visage avait été enfoncé par des coups rageurs et du sang s'était répandu depuis l'arrière de son crâne. L'avait-on battue à coups de barre de fer ? Ou à l'aide d'un tout autre objet contondant ?

Akihito n'avait pas vu le premier corps, celui de l'homme d'affaires. Il avait lu dans un journal qu'il avait reçu une bonne dizaine de balles dans le corps. Bien entendu, il n'était pas dit de quel type d'arme à feu il s'agissait, et s'il aurait aimé en savoir plus, il n'avait pas ou plutôt plus d'entrées chez la police.

Dix balles pour tuer un homme, tout de même !

Les trois autres avaient subi la même sauvagerie. La prostituée avait reçu une vingtaine de coups de couteau, les deux dealers… Non, il ne préférait pas s'en souvenir ou il allait vomir pour de bon.

Il avait pris des photos, évidemment. Les journaux aimaient ça, et il fallait bien payer les factures qui s'amoncelaient chaque mois. Habituellement, il s'intéressait plutôt aux hommes politiques et aux organisations mafieuses. Parfois, il prenait des photo pour des mariages ou pour des magazines. Il évitait les crimes sanglants autant que possible. Seulement, c'était un cas un peu particulier.

En fait, il se sentait minable de profiter ainsi de la mort des gens, mais…

Non, il n'y avait pas véritablement de "mais" qui tenait. Il était minable. Il n'était rien de plus qu'un vulgaire vautour.

Akihito soupira, puis frissonna à cause de l'air glacé. Il n'y avait quasiment pas d'éclairage sur la plage. Les étoiles et la lune n'étaient même pas visibles cette nuit là. Seul le flash de son appareil photo avait apporté de temps à autre une brève lueur fantomatique avant qu'il cesse de mitrailler. Aussi ne voyait-il plus aucun des détails macabres même si la silhouette sombre du corps se dessinait toujours sur le sable de la plage.

Le jour n'allait pas tarder à se lever. Il était temps pour lui de partir de là.

Enfin, c'est ce qu'il pensait faire quand un policier sorti de nulle part pointa son arme sur lui tout en lui criant de ne pas bouger.

C'était encore une bonne journée qui s'annonçait…