Disclaimer : la plupart des personnages apparaissant dans cette fic sont l'entière propriété des Clamp ( Pff... c'est toujours aussi dur à accepter )

Note : Cette fanfic se déroule dans un AU (univers alternatif) donc certains personnages seront ooc
Note bis : Je me suis un perdue dans mes réponses aux reviews donc je ne suis pas certaine d'avoir répondu à toutes pour mon dernier One, sumimasen --'

Intervention

Chapitre 1 : Exorcisme

- Jamais les évènements n'auraient dû en arriver à un tel point. J'aurais dû...

Un sourire sans joie se peignit sur ses traits.

- Mais il ne m'aurait pas laissé faire.

Il l'observa, lui qu'il entourait de ses bras, lui dont les paupières restaient à présent obstinément closes.

- Est-ce que cela aurait pu être différent si je ne l'avais pas trouvée ?

Il n'attendait pas de réponses et eux ne savaient pas vraiment ce qu'ils devaient en penser. Cette situation semblait si dénuée de sens.

Il était rongé par la souffrance et ils n'y pouvaient rien.


- Une semaine auparavant -

- Seishiro !

L'homme se retourna et offrit un sourire doux au bel adolescent qui accourait vers lui. Il était légèrement androgyne, le visage fin et les yeux d'un vert émeraude profond. Ses yeux exerçaient un certain magnétisme sur lui et, d'ailleurs, il se reprochait souvent de s'y laisser prendre.

Il avait seize ans à peine pourtant il lui paraissait toujours étrangement adulte.

En y pensant il sourit un peu embarrassé. Sa déclaration ne devait pas y être étrangère. Cela avait beau bientôt faire une année, il ne pouvait toujours pas s'y faire.

- Bonjour Subaru, tu viens de terminer tes cours ?

Le jeune homme aquiesça, quelques mèches de ses courts cheveux noirs retombant en désordre sur son front.

- Hokuto m'a prévenu alors je me suis dépêché de te rejoindre pour pouvoir t'accompagner !

Seishiro hésita un instant.

- Ne t'inquiète pas Sei, même si je n'ai pas beaucoup de pouvoir pour un membre du clan Sumeragi, je sais être prudent.

Il détailla quelques instants l'élégant jeune homma puis céda.

- Bon, très bien. Après tout ce n'est qu'un simple exorcisme.

- Exactement. Et puis, je n'ai rien à craindre puisque tu es là pour me protéger.

Subaru lui attrapa le bras et posa sa tête contre son épaule.

- Euh... Subaru ? Les passants nous observent...

- Vraiment ? Pourtant ça n'a rien d'étrange pour de futurs amants, répondit innocemment l'adolescent.

De plus en plus gêné, il se dégagea doucement de sa prise.

- Subaru... Tu as seize ans et j'en ai vingt-cinq...

- L'âge ne compte pas en amour.

Ils s'étaient mis en route, le lieu de l'exorcisme ne se trouvant qu'à quelques pâtés de maisons de sa clinique, et son jeune compagnon avait glissé une main affectueuse dans la sienne. Leurs conversations revenaient souvent sur ce sujet mais le lycéen n'en démordait jamais.

- Je t'aime Seishiro, déclara-t-il une nouvelle fois. Cela ne changera pas.

Le vétérinaire détourna les yeux embarrassé.

- Mais... je... je suis certain que beaucoup de jeunes filles de ton âge seraient flattées d'entendre ces mots, répondit-il avec moins d'assurance qu'il aurait voulu.

- Le problème...

Il sentit les doigts de l'adolescent jouer dans la peau de sa main.

- ... c'est que c'est de toi dont je suis amoureux.

Seishiro sentit un frisson le parcourir.

Il ne pourrait jamais s'y habituer.

Le plus destabilisant était qu'il aurait été capable de lui céder.

Leur différence d'âge était pourtant flagrante et qu'ils soient tout deux des hommes n'arrangeait rien mais il pouvait être si séduisant, doux et charmeur, que ces quelques barrières lui semblaient facilement franchissables. Et cela il se surprenait à le penser de plus en plus souvent.

« Allons, reprends-toi » se dit-il « Ce n'est qu'un adolescent voyons. »

Il croisa le regard de Subaru et ce dernier lui sourit encore.

- Tu es beau Seishiro.

L'homme ne répliqua que par un rire nerveux en espérant qu'il finisse par le quitter des yeux. Il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir mal à l'aise face à tant de franchise de sa part.

- Ah ! Nous sommes arrivés ! put-il enfin dire avec un certain soulagement.

La résidence qu'ils venaient d'atteindre était la plus vaste de ce quartier de Tokyo. L'entrée était presque aussi majestueuse que celle d'un temple shintoïste mais, alors que l'on aurait pu s'attendre à un paysage des plus sobre, un luxuriant jardin, dans la pure tradition japonaise, s'étendait devant eux.

Ils pénétrèrent à l'intérieur, le traversèrent et arrivèrent devant l'habitation même.

- Bienvenue. Vous êtes bien monsieur Sakurazuka ?

Un homme au regard franc venait de les rejoindre. Il était plutôt âgé, mince et arborait un air sceptique semblable à celui de ceux qui doutaient de l'existence du surnaturel.

- Bonjour, oui, c'est bien moi.

Subaru le salua également et le regard soupçonneux qu'il lui lança déplu assez au vétérinaire.

- Qui est-ce ?

- Je suis là pour l'assister, déclara de lui-même l'adolescent.

Il l'observa un instant avant de réagir.

- Très bien. Veuillez me suivre, s'il vous plaît. Madame et Monsieur vous attendent.

Ils le suivirent en silence jusqu'à une pièce aux dimensions imposantes reflétant un luxe certain.

Les personnes en question arrivèrent immédiatement à leur rencontre et il remaqua brièvement la présence d'une enfant assise dans un fauteuil. Ce devait être pour elle.

- Madame et Monsieur Uragisawa, je présume ?

Le couple était des plus banals. Ils avaient tout deux la trentaine, les cheveux noirs, les yeux marrons et étaient vêtus d'une manière qui exposait, à l'image de leur domaine, leur niveau social élevé.

Les présentations se firent rapidement puis les raisons de leur venue lui furent expliquées.

- Notre fils, Naoe, est décédé depuis un mois, commença difficilement le père. Un accident de moto. Simplement dû à une route glissante.

La nature purement accidentelle de cette perte ne les reconfortait en rien, il l'avait tout de suite compris.

Après quelques instants de calme, sa femme parla à son tour.

- Personne n'aurait pu empêcher cela d'arriver...

Elle parvint à contenir sa douleur mais ne put en dire plus.

- Seulement, reprit son mari, il ne veut pas l'admettre.

Leurs regards se posèrent sur la petite fille installée dans le fauteuil.

- Il ne veut plus quitter le corps de Tsubaki, sa petite soeur.

Seishiro, sous le regard toujours aussi sceptique du majordome, s'approcha de l'enfant dont les longs cheveux noirs cascadaient librement sur ses épaules. Ses yeux noirs, eux aussi, fixaient un point quelconque du plafond.

Il posa sa main sur la sienne, se concentra puis tenta de l'atteindre.

L'exorciste (1)sentit soudain une pression sur son poignet et le contact fut rompu.

- Seishiro ?

La voix de Subaru lui fit prendre conscience qu'il se trouvait à présent à plusieurs mètres de Tsubaki. L'adolescent lui attrapa le poignet sans qu'il en comprenne la cause.

- Tu devrais te contenter d'un simple exorcisme, je crois.

Il baissa les yeux vers son bras et comprit les raisons du regard inquiet de son compagnon lorsque que la douleur se déclencha.

Sa peau portait une marque de brûlure guère conséquente. Pour l'instant seulement.

- Ca va aller, ce n'est pas un problème.

Seishiro se releva et recommença la manoeuvre.

Il prit la main de la petite fille dans la sienne puis ferma les yeux.

- Laissez-nous ! murmura une voix rauque qui sortit de la bouche de l'enfant.

Sa douleur au poignet se fit plus vive.

- Je t'en prie, libère-là Naoe.

Il essayait désespérement d'atteindre l'esprit de sa soeur mais il l'en empêchait. Sa main tremblait mais il tenait bon. Bientôt, la peau de son avant-bras fut parsemée de coupures de la base de ses phalanges jusqu'à son coude.

- Naoe, souffla-t-il avec difficulté, je pourrais t'obliger à quitter son corps mais elle en souffrirait.

- Si je la quitte je disparaîtrai ! tempêta l'esprit en lui infligeant de nouvelles blessures.

- Mais si tu restes, tu la blesseras... Est-ce vraiment ce que tu souhaites ?

Seishiro luttait avec acharnement pour tenter d'atteindre le coeur de l'enfant.

- Grand-frère... ?

La voix fluette de la petite fille s'échappa de ses cordes vocales.

- Tu peux rester si tu veux, je... ça ne fait... presque pas mal...

Bien sûr sa voix trahissait le contraire.

- Tsubaki...

Il semblait avoir retrouvé une partie de sa lucidité ; le regret perçait même dans son ton.

Le corps s'agita puis l'âme fantomatique s'en échappa.

L'exorciste rompit enfin le contact et se tourna vers le possesseur en ramenant vers lui son bras meurtri.

- Je suis désolé petite soeur...

Seishiro, dont les forces s'étaient fortement amenuies, laissa passer quelques secondes puis récita enfin la litanie de mots rituels.

Au moment où il disparut, Tsubaki ouvrit les yeux. Elle fondit en larmes et ses parents se précipitèrent pour la serrer dans leur bras.

- Grand-frère...

Subaru rejoignit le vétérinaire et observa son bras.

- Tu tenais vraiment à ce que ça se passe comme ça, n'est-ce pas ?

Il sourit un peu plus tristement qu'il l'aurait voulu à l'adolescent.

- Tu es vraiment gentil Seishiro.

Son sourire retrouva un peu de sa joie.

- Merci d'être venu Subaru, dit-il sincèrement.

- Mais c'est normal, lui répondit-il en laissant glisser ses doigts sur le dos de sa main intacte, je serais toujours là pour celui que j'aime.

Il vit les yeux du majordome, qui jusque là avait semblé être dépassé par la situation, se poser sur eux et évita le regard amusé de l'adolescent.

Ce lycéen avait vraiment un don pour trouver les mots et les attitudes qu'il fallait pour attirer son attention. C'était particulièrement déroutant et, il devait aussi se l'avouer, étrangement agréable.

Ils eurent droit aux habituels remerciements puis le jeune homme l'entraîna hors de la résidence se montrant inquiet au sujet des entailles qui parcouraient son bras.

- Ce n'est pas grave, je t'assure, affirma-t-il tandis qu'ils marchaient le long des murs extérieurs qui entouraient la propriété.

- On ne sait jamais ce qui peut arriver, il...

Le sol fut brutalement envahit d'une étrange aura à quelques mètres d'eux. Un bruit assourdissant se fit en entendre mêlé à un mélange éclatant de lumières puis, petit à petit, l'éclat et le nuage de poussière en résultant disparaissant, de nouveaux visages leur apparurent.

- Tu sais pas c'que ça veut dire « en douceur » ? grogna un homme imposant à une petite créature difficilement identifiable. Je te rapelle qu'on a un blessé et une princesse inconsciente !

La petite boule de fourrure se replia sur elle.

- Mokona est désolé.

- Allons Kuro-chan, ce n'est pas grave, tout le monde va bien. N'est-ce pas Shaolan ?

L'homme androgyne venait de s'adresser à un garçon, à peu près de l'âge de Subaru, qui portait une jeune fille dans ses bras.

- Oui, il n'y a pas de problème. Je me demande où...

Son regard se posa enfin sur Seishiro et l'adolescent.

Pendant plusieurs secondes, un silence complet s'intalla entre eux. Soudain, le vétérinaire prit conscience des écorchures sur le visage de celui qui avait été appelé Shaolan par le blond et de sa jambe ensanglantée.

- Vous allez bien jeune homme ? ne put-il s'empêcher de demander.

Il le regarda d'un air incrédule sans paraître comprendre.

- Votre jambe, indiqua-t-il immédiatement.

Il parut un instant décontenancé mais Subaru pris la parole.

- Vous devriez venir avec nous, Seishiro est vétérinaire mais il pourra sans doute soigner ça.

Le lycéen sourit mais, contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, des regards méfiants se fixèrent sur eux.

- Ma... clinique n'est pas loin, précisa l'exorciste avec appréhension, si vous préférez, vous appelerez un taxi pour vous conduire à l'hôpital de là. Qu'en pensez-vous ?

A suivre...

(1) il s'agit bien sûr de Sei --'

Voilà :°)
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et si la moindre chose ne semble pas tout à fait compréhensible.
Bye ; )