Rating : G
Disclaimer : Les personnages d'Harry Potter inc. ne m'appartiennent pas. Cependant, j'ai tout le reste. (Ô joie!)
Note : Je sais, je sais! Je ne suis pas supposé travailler sur un autre projet que « les 7 jours avant » et la suite de « S'il suffisait qu'on s'aime » qui s'intitule « Si la neige pouvait arrêter de tomber » Je vais continuer « Les 7 jours avant » après avoir fini celle-là, je vous le jure! J'ai rêvé il y a longtemps d'une partie dans cette histoire où je voyais Drago dans une pièce cachée et puis…Je me suis laissé embarquer dans le moule. Oui, bon, j'arrête de raconter ma vie. J'espère seulement que vous allez apprécier cette fiction! « Méprisable, adorable Drago » se passera en trois parties, du point de vue de Pansy Parkinson. Certains la voient comme une tête de turc qui est toujours utilisée dans les fics où Drago est le mec principal comme la fille jalouse et pathétique. Je ne la vois pas du tout comme ça. Alors, j'essaierai de vous montrer mon point de vue de ce qu'est la vraie Pansy Parkinson, pour moi.
Note (bis) : Cette histoire est dédiée premièrement à NalaHalliwell et à Morena9. Mes deux complices d'écriture. Je vous aime tellement les filles, il y a beaucoup de projets que je n'aurais jamais écrit si je n'avais pas su que vous les auriez lu! Restez toujours comme vous êtes, merci pour tout! Deuxièmement à mon frère, qui m'a enseigné comment jouer parfaitement Tristam, ainsi qu'à Clochett et Adelina, mes fidèles critiqueuses. Et troisièmement, à tous ceux qui m'ont encouragé pour « S'il suffisait qu'on s'aime » et « Les 7 jours avant ». Jamais je ne finirai de vous remercier
Note (ter) : SPOILERS DU 6EME TOME DANS LA DEUXIÈME PARTIE!
Sur ce, bonne lecture!
Méprisable, adorable Drago
Partie 1 : Jeu d'enfant
Madame Parkinson attrapa la main fuyante de sa fille et la tira derrière elle.
-Pansy, je veux que tu te tiennes comme une jeune fille doit le faire, la sermonna sa mère en fronçant ses sourcils.
-Mais maman, tenta-t-elle de répliquer en faisant une grimace.
-Sois polie jeune fille, l'avertit son père en lui envoyant un regard noir. Ne réponds pas.
Pour seule réponse, Pansy baissa la tête en crispant tous les muscles de son corps. Il n'était pas rare que ce genre de scène se passe juste avant d'entrer au manoir Malefoy.
Le manoir était l'une des choses qui effrayait le plus Pansy Parkinson. Chez elle, ce n'était pas aussi grand, aussi riche et aussi impressionnant. Mais, c'était moins vide, moins froid et plus aimable.
Elle haïssait porter des robes somptueuses et surchargées de dentelle, mais sa mère y tenait. Elle n'aimait pas non plus faire coiffer ses cheveux que sa mère voulait laisser longs.
Mais elle n'avait pas le choix. Il fallait être à chaque fois distingué et porter sa plus belle toilette lorsqu'on rend visite les Malefoy. Et ni les crises de larmes, ni les objets fracassés contre le mur, ni les menaces ne faisaient changer d'avis ses parents.
Pansy jeta un regard de dégoût à sa robe rose pâle qui l'empêchait de courir et de jouer convenablement, comme tous enfants de son âge font.
Elle n'aimait pas le manoir, ni les parents de Drago. Son père lui faisait vraiment peur. Plus peur que le grand manoir. Sa mère lui faisait pitié. Et ce que Pansy Parkinson détestait le plus, c'était d'avoir pitié. Surtout de la mère de Drago.
Elle détestait aussi la manière que sa propre mère abordait Drago, ça l'a faisait horriblement rougir de honte.
En fait, Pansy n'aimait qu'une seule chose. Et cette chose était une personne qui la détestait.
Ils rentrèrent finalement dans le manoir et Pansy ne put réprimer un frisson. Des Elfes de Maison les accueillir et c'est avec dédain qu'elle leur donna son manteau de plumes de Focifère. Elle marcha près de sa mère, de peur de se perdre.
Finalement, ils arrivèrent dans un petit salon où tous les Malefoy étaient assis. Lors, ils se levèrent de leur siège et les Parkinson entrèrent dans la pièce. Pansy resta en arrière de sa mère, se cachant.
-Bonjour Ludmilla, salua Monsieur Malefoy en baisant la main de sa mère.
-C'est un honneur pour moi de vous revoir, Lucius, Narcissa, sourit-elle en retirant sa main de celle de Monsieur Malefoy pour aller donner la bise à Madame Malefoy, pendant que son mari saluait Monsieur Malefoy.
Et Pansy se retrouva toute seule, éloignée de ces accolades, baisers et belles paroles. Comme un iceberg solitaire dans l'océan froide du Pacifique. Comme une fleur en bouton parmi les roses aux pétales ouvertes. Soudain, dans la mêlée, elle remarqua le regard persistant de Drago sur elle. Pansy frémit et baissa la tête.
-Coooooomme tu as grandi! s'écria Madame Parkinson lorsqu'elle vit le petit garçon. Narcissa, Lucius, votre fils est magnifique. Il sera un vrai supplice pour les jeunes filles de Poudlard.
-Il ira à Dumstrang, répliqua paresseusement Monsieur Malefoy en entraînant son fils devant lui, comme s'il le présentait. Poudlard n'est plus à la hauteur des Malefoy depuis qu'Albus Dumbledore est au poste de la direction. Ni pour vous, Madame Parkinson.
-Il est vrai que la forte tête de Dumbledore m'hérite particulièrement, siffla Monsieur Parkinson. Il est bien dommage que Pansy ne soit été un garçon, elle aurait suivi Drago.
À ces mots, le cœur de la jeune Pansy ressentit un énorme froid. N'était-ce pas là son rêve que son père venait d'énoncer? Elle aurait donné tout pour être un garçon et ne pas porter ces affreuses robes et cette affreuse coiffure dans ces horribles et dérangeants cheveux longs. Elle aurait donné tout ça parce que Drago aurait voulu dès lors être son ami. Mais, parce qu'elle était une fille, il ne voulait pas jouer avec elle ni être avec elle.
Elle maudit de tout son être ses parents. C'était de leur faute si elle était une fille!
-Albus Dumbledore est peut-être le Directeur de Poudlard, cela reste que c'est à cette école que vous avez étudié, Lucius, répliqua Madame Parkinson, alors que la mère de Drago les invitait silencieusement à prendre siège.
-En un autre temps et une autre situation, ma chère, fit Monsieur Malefoy, en chassant l'air de sa main.
-Nous avons déjà pensée à envoyer Pansy à l'Académie de Brocéliande. Cette école est la mieux quottée de la France.
-Pourtant, Beauxbatons me semble être un bon choix, dit Madame Parkinson. N'est-ce pas les Lenoir qui ont envoyés leur fille là-bas?
-Mais les Lenoir sont plus français que la France elle-même. Quelle honte, vraiment, fit Monsieur Malefoy. Seule leur pureté les sauve de la disgrâce.
Pansy n'aimait pas les conversations d'adultes. Ils ne faisaient que parler d'école et des familles de Sang-Pur. Parfois, ils parlaient de politique – un sujet trop obscur et compliqué pour un enfant comme elle – et d'un certain Mage Noir. Mais à chaque fois que ce sujet était abordé, sa mère les chassait du salon. Pendant ce temps, Pansy regardait Drago qui semblait être intéressé par ses souliers.
Les Elfes de Maison leur apportèrent des boissons et, exaspérée de la présence sombre de sa fille, Madame Parkinson lui lança :
-Pansy, chérie, va te dégourdir les jambes dans le manoir. Un Elfe te surveillera, n'aies pas peur. Et, quant à y être, Drago pourrait t'y accompagner.
C'était plus une affirmation qu'une demande, mais Madame Parkinson ne s'en fit guère.
-Papa, je n'ai pas envie d'aller marcher avec elle, grogna Drago tout en plissant ses sourcils.
Pansy sentit son cœur se serrer et ses yeux s'embuèrent de larmes. Elle baissa la tête pour que personne ne voie que son visage avait prit une couleur pivoine.
-Fils, t'aies-je appris à te bien comporter devant des invités? gronda Monsieur Malefoy. Tu vas me faire le plaisir d'aller avec Miss Parkinson faire une petite marche.
Drago fit une moue mais sauta du divan pour sortir du salon. Il s'arrêta au seuil du corridor et tourna son visage enragé vers Pansy.
-Tu viens?
Pansy se mordit la lèvre mais vint vers Drago. Elle garda sa tête baissée tout en le suivant. À peine dix mètres de fait qu'un Elfe de Maison surgit dans le couloir, faisant sursauter Pansy.
-Jeune maître, où voulez-vous aller? Lexy doit le savoir pour mieux servir le jeune maître.
-Toi, dégage! s'écria Drago en le pointant de l'index. Je n'ai pas besoin de toi pour marcher dans ma maison.
-Mais le maître a dit à Lexy de bien surveiller le jeune maître et son amie, chuchota l'Elfe de Maison alors que ses grosses oreilles se rabattaient sur sa tête.
-Elle n'est pas mon amie! Va-t-en avant que je t'ordonne de te brûler vif!
L'Elfe couina et disparut dans un claquement de doigt. Pansy était restée figée derrière lui. De honte comme de peine. Drago reprit alors le pas et elle se dut de le suivre, toujours silencieuse.
Elle ne sut pas combien de temps ils marchèrent dans les couloirs, sans s'arrêter, mais cela faisait suffisamment longtemps car ses pieds commençaient à lui faire mal. Drago ne lui avait pas adressé la moindre parole pendant le trajet et elle n'avait même pas assez de courage pour le regarder de dos.
Il fallait qu'elle tue le silence. Son silence. Cela devenait trop lourd, trop sombre. Et elle aurait tellement voulu que Drago…
-Bon. Je crois qu'on est rendu assez loin, dit tout haut Drago en se retournant vers elle.
Il l'étudia de la tête au pied avec un regard dédaigneux puis, il dit :
-On joue au fléreur.
Voyant qu'elle ne disait rien, il leva un sourcil.
-Tu sais jouer au fléreur?
-Oui, répondit-elle.
-Bien! Au moins, c'est ça.
Un petit silence prit place et, ayant un peu plus de courage, Pansy demanda :
-A-alors, qui est…Qui est le –
-C'est toi le fléreur! cria Drago en touchant son épaule avant de s'enfuir à toutes jambes dans une pièce.
Cela lui prit une demi-seconde avant de comprendre, puis, elle se lança à sa poursuite. Elle comprit après quelques pas qu'elle devait tenir le pan de ses robes, sinon, elle perdait pied. Cela encombrait déjà sa quête de rattraper Drago qui semblait être bien plus rapide qu'elle.
Elle entra dans la pièce et vit qu'une autre porte, toute grande ouverte, avait servi de sortie. Elle soupira et continua sa course, voulant à tout prix toucher Drago. Elle atterrit dans une salle de bain qui comportait deux sorties. Elle s'arrêta et étudia la pièce avant d'aller vers la porte au fond qui était entrouverte. Elle arriva dans un couloir et s'en senti soulagée avant qu'une pensée vint la traverser : de quel bord fallait-il aller?
Pansy se mordit la lèvre sans savoir où aller. Le temps passait et Drago s'éloignait. Si seulement elle connaissait une formule magique qui pourrait le retrouver!
Soudainement, un peu éloignée à sa droite, elle entendit sa voix moqueuse :
-Qu'est-ce que tu fais? T'es nulle!
Pansy sourit malgré tout et reprit sa folle course dans l'espoir de le retrouver, triomphante. Mais, les minutes passèrent sans qu'elle réentende sa voix et sans qu'elle le retrouve. Pansy finit par abandonner et lâcha le pan de ses robes, frottant ses mains devenues moites.
-Drago! Où es-tu?
Sa voix incertaine résonna dans le couloir. Seul le silence lui répondit.
De plus en plus mal, elle continua son chemin, les pieds endoloris et la tête basse.
-Drago…
Elle était sur le point de se résoudre à aller retrouver ses parents lorsqu'un Elfe de Maison apparut devant elle. Ce n'était pas le même que tout à l'heure.
-Petite maîtresse, vous voulez quelque chose?
-Je…Je cherche Drago.
-Le jeune maître est dans sa chambre, en train de jouer. Venez petite maîtresse, Twinkley va vous y conduire.
Pansy n'eut pas d'autres choix que de le suivre. Finalement, ils arrivèrent devant la porte de la chambre de Drago et l'Elfe disparut. Pansy ouvrit la porte et trouva Drago sur son lit, en train de jouer avec des dragons animés miniatures. Dès qu'il entendit la porte grincée, il releva la tête.
-Qu'est-ce que tu fais ici? lui demanda-t-il agressivement, lançant ses dragons dans un coin.
-Mais…Je croyais qu'on jouait encore au fléreur…
-T'es vraiment stupide! Ça fait longtemps que je ne joue plus, moi. T'es vraiment nulle, même les Elfes de Maison sont meilleurs que toi!
Pansy vira rouge instantanément. Ce n'était pas de sa faute si elle portait des robes trop longues qui l'empêchaient de jouer convenablement. Elle n'aimait pas les porter, elle ne voulait pas les porter! Elle voulait seulement faire plaisir à Drago!
-T'es la pire fille avec qui je n'ai jamais joué, finit-il méchamment avant de mettre ses mains sur ses hanches, lui donnant une stature beaucoup plus vieille et craintive.
La jeune Pansy retourna ses phrases dans sa tête rapidement et, sans s'en empêcher, des larmes commencèrent à rouler sur ses joues. Les forts pleurs vinrent tout de suite et les mains sur son visage, elle éclata en sanglots.
Elle sentait le regard de Drago sur son corps, complètement pétrifié.
-Arrête de pleurer! Arrête! Je t'ordonne d'arrêter de pleurer!
Mais ses ordres ne firent qu'augmenter les pleurs de Pansy – si cela fut possible.
-J-JE NE VOULAIS PAS! JE NE VOULAIS PAS ÊTRE UNE FILLE! s'époumona-t-elle à Drago.
Elle renifla et essuya ses larmes, malgré que d'autres continuèrent à couler.
-Je voulais être un garçon! Comme toi! Pour que tu veuilles jouer avec moi! Je ne voulais pas être une fille! Je ne voulais pas!
Elle se laissa tomber sur les genoux et planta son regard sur le tapis doux et élégant de la chambre. Elle avait si mal! Si elle avait été un garçon, Drago aurait joué avec elle tout le temps. Ils s'amuseraient et iraient à l'école ensemble. Ils seraient les meilleurs amis du monde entier.
-T'as arrêté de pleurer?
Pansy ne répondit pas et garda sa tête baissée. Drago ne dit plus rien pendant quelques instants jusqu'à qu'elle senti sa main dans la sienne. Une force l'obligea à se lever mais elle s'encombra dans ses robes. En étouffant un « aïe », elle regarda Drago.
-Allez, lève-toi, je veux te montrer quelque chose, dit-il d'une voix plus douce.
Calmée et rassurée, Pansy obéit et Drago l'amena vers son lit. Il roula en dessous et l'invita à venir. Se demandant ce qu'il faisait, elle le suivit.
-Viens, c'est ici.
Il faisait trop sombre pour qu'elle puisse y voir quelque chose donc, elle se guida de sa voix.
-Attends.
-Qu'est-ce que –
-Tais-toi. Je t'ai dit d'attendre.
Pansy se tut, peu intéressée à le mettre en colère. Elle vit quelque chose de brillant s'illuminé en dessous du lit et puis, le son d'une porte qui s'ouvre se fit entendre. Elle sentit Drago bouger et elle le suivit, ne sachant absolument pas où il allait. La noirceur régnait et Pansy commençait à avoir peur.
-Drago…
La lumière qui apparut soudainement répondit à la place du jeune garçon.
-Voilà ma cachette secrète!
Pansy s'étonna de se retrouver dans un petit tunnel fait en bois. Il y avait des couvertures sur le sol et des dizaines de jouets qui bougeaient.
-C'est mon père qui en a eu l'idée, dit fièrement Drago. Je suis le seul à posséder ma propre cachette secrète. Les pères de Goyle et de Crabbe n'en n'ont même pas fait pour eux.
Pansy ne savait pas qui était Goyle et Crabbe, même si elle avait déjà entendu ses parents en parler. C'était une famille de Sang-Pur, à ce qu'elle se rappelait.
Pansy vit que Drago avait crucifié plus loin des petites licornes.
-Pourquoi tu as fait ça? demanda-t-elle en les pointant.
Drago leva ses épaules.
-Je ne sais pas. Parce que je n'aime pas les licornes. Je les déteste, même. Elles sont laides.
Pansy se rendait compte que Drago ne semblait pas apprécier grand-chose dans la vie. Comme elle.
-C'est pas parce que t'es une fille que je ne veux pas jouer avec toi.
Elle leva sa tête et croisa son regard qui lui avait toujours semblé plus foncé qu'il ne l'était en réalité.
Quelle était la raison? Quelle était la véritable raison derrière ce mépris?
-J'aime pas quand on m'oblige de faire quelque chose. C'est pour ça que j'étais méchant. Alors, t'es pas obligé de devenir un garçon comme moi.
-Oh.
Elle se sentait soulagée. Elle replaça ses robes roses et se coucha sur le ventre.
-Est-ce que tu serais vraiment devenu un garçon si…
Pansy fixa Drago qui fixa Pansy. Les deux enfants s'échangeaient le même regard qui voulait à la fois tout dire et rien dire. Le marron et le gris se supportèrent pendant quelque temps avant que Pansy lui avoue :
-Oui.
-Juste pour jouer avec moi? fit-il comme s'il ne pouvait la croire.
-…Oui.
-…T'es complètement folle, termina-t-il en lui faisant un sourire, lui montrant qu'il n'était pas du tout sérieux.
Et ce fut le plus beau sourire que Pansy n'eut jamais vu.
