Je sais que cette fic existait sous un autre pseudo mais je la reprends ici désormais. Je compte la continuer ne vous inquiétez pas.

Je ne suis rien !

Harry était couché dans son lit de Privet Drive, son oncle l'avait encore frappé comme tous les jours depuis le début des vacances. Harry était malheureux, Sirius était mort par sa faute, rien ne pourrait le faire revenir, il n'avait plus de famille, il était seul et pour toujours.

De toute façon qui pourrait bien se soucier d'un monstre comme lui. La méthode de Vernon pour le rabaisser commençait à porter ses fruits, Harry ne pensait plus avoir le droit de respirer le même air que ses relatifs, ni manger à la même table, ni même pouvoir dormir dans une chambre. Le pain sec, l'eau et le placard sous l'escalier était tout ce qu'il méritait et encore.

Harry n'avait reçu aucune nouvelle de ses meilleurs amis, probablement n'avaient-ils pas le temps de lui écrire. Cette pensée fit mal à Harry.

Le jour de son anniversaire, son oncle fut particulièrement rude avec lui, il avait dû se lever à six heures, préparer à manger pour les trois autres, manger sa tartine de pain rassis accompagné de son verre d'eau, s'habiller rapidement et effectuer toutes les tâches qu'on lui avait donné sous peine de se voir infliger une correction monumentale. Il s'accorda une pause d'une demi-heure à midi pour préparer leur souper auquel évidemment il n'aurait pas droit. Mais peu importait, la cuisine était pour lui un moment de détente tout comme l'était l'art des potions mais cela personne ne le savait. Harry était un élève particulièrement doué mais personne ne devait le savoir. Ron le détesterait certainement s'il le surpassait à nouveau dans quelque chose et puis Hermione ne supporterait pas non plus que quelqu'un réussisse mieux qu'elle, surtout si c'était lui. Alors, il continuerait à jouer le parfait imbécile pour plaire à ses deux meilleurs amis.

Harry termina le repas, se remit à ses tâches et fit son maximum. Il n'avait malheureusement pas eu le temps de s'occuper de tout et savait que la note allait être salée. Il continua jusqu'à neuf heure du soir et monta dans sa chambre su l'ordre de son oncle. Il savait que ça allait faire mal, comme toujours à vrai dire, cependant il espérait que son oncle l'épargne pour son anniversaire mais comme le dit le dicton, l'espoir fait vivre et Harry n'avait plus que cela pour se raccrocher à la vie.

Son oncle entra dans sa chambre, une rage démesurée parcourait son corps. Il commença par insulter Harry, puis il défit sa ceinture et le frappa avec la boucle pendant un bon quart d'heure avant de le frapper au visage avec ses poings. Le dos et les jambes d'Harry était en sang, son visage était couvert de bleus et de coupures. Après avoir joué plus d'une demi heure avec Harry, Vernon le laissa inconscient sur le sol. Harry reprit connaissance deux heures après, il y avait un hibou qu'il ne connaissait pas du tout. Il prit la lettre et la lut. L'écriture semblait appartenir à une femme.

Mon ange,

C'est moi, c'est Lily ta maman. Si tu reçois cette lettre c'est que le destin a décidé de nous séparer.

Je ne sais pas combien de temps nous avons pu rester ensemble mais j'espère qu'il a été assez long.

La raison de cette lettre est simple. Il y a quelques années peu avant ta naissance, je me suis mariée avec James Potter. Tu dois savoir que ce n'est pas ton père biologique. James m'a épousé pour nous protéger tous les deux toi et moi. Voldemort ignore que tu n'es pas le fils de James comme tout le monde à l'exception de James, moi et ton vrai père.

Voldemort n'a jamais cherché la famille Potter mais plutôt toi et moi, tu dois savoir que notre famille est une des dernières descendantes de Merlin. Pour nous protéger, il a ôté les pouvoirs de ses enfants les rendant par la même occasion crac mol.

Il y a quelques générations les pouvoirs de notre ancêtre se sont réveillés. Une prophétie a été faite mais celle-ci est inconnue de tout le monde sauf de notre famille. En gros, elle fait de toi le nouveau Merlin puisque ton aïeul donnera au premier fils qui naîtra d'une union d'un de ses descendants des pouvoirs magiques jusqu'ici inégalés. Tu es cet enfant mon fils.

Je sais que cette lettre doit bouleverser ta vie mais tu dois tout savoir, il en va de ta sécurité.

Ton vrai père est un espion pour l'ordre du phoenix. J'aime toujours ton père du plus profond de mon cœur, s'il n'y avait pas eu cette guerre nous serions toujours ensemble aujourd'hui et nous vivrions heureux. Cet homme peut paraître associable et pourtant les seuls moments qu'il a pu passer avec nous deux furent les plus beaux de ton enfance mon chéri. Il n'y a que lui qui parvenait à te faire rire.

Il a énormément souffert d'avoir dû te laisser loin de lui si souvent.

Je vais te dire son nom, il s'appelle Séverus Rogue.

C'est un homme merveilleux et il t'adore mon fils, tu es la chose la plus précieuse à ses yeux avec moi bien sûr. Son métier d'espion fait de lui un danger permanent pour nous deux, c'est pourquoi James et moi nous sommes mariés pour la forme. Nous pensions que cela te mettrait à l'abris de Voldemort mais apparemment, nous nous sommes trompés. J'espère que ton père et toi allez bien.

Je t'aime mon ange ne l'oublie jamais.

Je dois te laisser tu pleures dans ton berceau, je crois que tu as faim.

Ta maman qui t'aime.

Harry lâcha la lettre et se mit à pleurer en silence. Il avait encore un parent vivant puis il réalisa que cette personne savait qui il était et le détestait ouvertement. Finalement il se dit qu'avoir Séverus Rogue comme père ou ne pas en avoir du tout ne changerait pas grand chose. Il aurait aimé savoir pourquoi il le détestait autant. Peut-être lui en voulait-il pour la mort de sa mère, après tout, c'était de sa faute si elle était morte, s'il n'était pas né, elle serait toujours en vie.

C'est sur ces pensées qu'il s'endormit. Quelques heures plus tard, il se réveilla et une chose le frappa. Il n'avait rien reçu de ses deux meilleurs amis.

Il aperçut Hedwige à la fenêtre, il se leva péniblement et lui ouvrit la fenêtre. Elle pénétra dans la pièce en silence et se posa sur le bureau de son maître.

-« Bonjour ma belle, tu as fait une bonne chasse ? »

L'oiseau lui mordilla le doigt et lui tendit la patte.

-« Qu'est-ce que tu m'amènes là, ma douce ? »

Harry n'y croyait pas, c'était des gentianes dorées, fleurs extrêmement rares.

-« C'est un magnifique cadeau que tu me fais là. »

En effet, cette fleur était l'ingrédient le plus rarissime à trouver pour certaines potions curatives avancées.

Il vit de l'inquiétude dans le regard de sa chouette.

-« Ne t'inquiète pas ma belle, encore quelques semaines et on sera à Poudlard, en attendant c'est tout ce que je peux te donner. »

Il lui donna la moitié de sa tranche de pain du soir.

A suivre