Chaud devant ! Voici enfin le nouveau chapitre de la Malédiction du Destin… Le lapin de Pâques est arrivé avec… Non, Plus sérieusement, désolée pour l'aspect tardif de la sortie de ce chapitre. Je ne vous donnerait pas de raisons car vous n'en avez probablement rien à faire, mais du moins, veuillez accepter mes plus plates excuses. Je vous laisse à votre lecture en espérant que vous aimerez !


Chapitre 3

La première fois qu'il le vit, c'était juste avant son neuvième anniversaire. Après avoir été jeté dehors par Pétunia qui était de nouveau prise d'une frénésie de nettoyage, il était assis sur l'herbe, discutant avec un petit serpent inoffensif qui s'était installé dans un des buissons roses. Pour tous les passants, il semblait se parler à lui même à voix basse ce qui donnait naturellement du crédit aux affirmations des Dursley selon lesquelles il n'était pas sain d'esprit.

Un chien aboya brièvement, ce qui lui fit distraitement jeter un coup d'œil. Il vit alors quelque chose qui aurait pu être une ombre glisser derrière un arbre dans un faible bruissement de tissu.

Il était surveillé.

C'était un jour calme, sans vent pour faire parvenir à ses narines l'odeur de celui qui l'observait pour qu'il puisse l'identifier. Maintenant qu'il savait qu'ils étaient là, il pouvait sentir la faible aura d'un magicien. Qui que ce soit, il s'était habilement caché et avait dissimulé sa présence magique.

Harry baissa la tête comme pour réfléchir et siffla à sa connaissance serpentine, "je ne veux pas te l'ordonner, mais pourrais-tu me rendre un service ?". Au signe d'assentiment du serpent, il continua, "je suis observé par quelqu'un, mais je ne sais pas par qui. Pourrais-tu passer par les buissons à droite de l'arbre là-bas et me dire ce que tu vois ?"

Le serpent serpenta silencieusement sans aucune hésitation dans la direction indiquée.

Harry était heureux de son « lien » avec les serpents. Aussi longtemps qu'il les respectait et était poli, ils n'hésiteraient pas à l'aider de quelque manière que ce soit. Ils étaient ses seuls vrais compagnons depuis son retour dans le passé.

Il avait eu raison de penser qu'il serait embêté à l'école. L'année scolaire avait bien commencé. Ses professeurs l'avaient félicité pour son intelligence et lui avait fait sauter deux ans en deux semaines. Étant séparé de son cousin, il avait pu se faire quelques amis.

Ce fut à partir de ce moment là que Dudley devina finalement que les "tours" d'Harry n'étaient pas normaux et que tout alla en se détériorant. Dudley en parla naturellement à ses parents qui firent alors tout pour rendre la vie d'Harry misérable. Il ne fut plus ni ignoré à la maison et ni accepté à l'école. Les Dursley refusèrent de le nourrir pendant plus d'un mois et s'il avait été un mortel, il serait très certainement passé de vie à trépas. Ils triplèrent sa charge de travail, mais naturellement Harry continua à les accomplir sans aucun problème avec un sourire de connaisseur sur le visage. Au final, les Dursley enrageaient de ne pas avoir réussi à briser ni l'esprit d'Harry ni ses capacités magiques.

Harry n'avait pas blâmé les enfants de l'école alors que ceux-ci l'évitaient. Ce n'était pas leur faute. Ils étaient jeunes et naïfs. Tout ce que Dudley avait pu leur dire pour que les enfants lui tournent le dos était, entre autres, qu'il avait une maladie contagieuse. Harry ne pleurait pas leur perte. Honnêtement, il n'avait jamais vraiment été un enfant et ne pouvait pas réellement se rabaisser à leur niveau. Cependant, cela avait été tout de même agréable d'avoir un peu de compagnie amicale.

"La chasse au Harry" avait finalement était inventée. Harry se laissait attraper de temps en temps par ces gamins et les laisser le frapper aussi fort qu'ils le voulaient. Une fois, ils réussirent à lui faire des bleus bien que cela fut plus dû à la grosse pierre qu'ils avaient utilisée qu'à leurs poings. D'habitude, il s'échappait simplement en courant ou disparaissait juste avant qu'ils ne le repèrent, chose à laquelle il était très fort. Il refusait de se défendre partant du principe qu'il pourrait sérieusement les blesser. Il devait encore tester ses nouvelles capacités vampiriques et il détesterait envoyer un des enfants à l'hôpital car il aurait perdu le contrôle de lui-même.

Le retour du petit serpent vert le fit sortir de ses pensées.

"Qu'as-tu vu ? " Lui demanda-t-il tranquillement.

Le serpent lui répondit, "un homme avec des vêtements noirs avec une capuche et la moitié d'un visage tout blanc. Ses chaussures sont noires, dures et brillantes et elles dégagent l'odeur de la chair d'un grand animal magique. Cela fait picoter ma langue ma langue et j'aurai probablement très mal si cet homme me donnait un coup de pied avec. Enfin, ces chaussures n'ont l'odeur que de leur porteur et ne doivent donc être que très rarement portées dehors."

Harry avait souri. Vous pouviez faire confiance à une créature qui vit à même le sol pour être fasciné par des chaussures. Cependant, c'était la première partie de la description qui l'intéressait le plus. La moitié d'un visage blanc ne pouvait être que le masque d'un mangemort.

"Merci" répondit-il au serpent avec reconnaissance.

Etait-ce la première fois qu'il était observé par les mangemorts ? Il n'en avait aucune idée, mais s'ils s'étaient toujours camouflés aussi bien, il était douteux qu'il s'en serait aperçu. S'il n'avait pas été vampire et n'avait rien connu à la magie, il ne l'aurait certainement pas vu ou du moins aurait il cru que c'était un simple jeu de lumières. Les mangemorts ne pouvaient pas venir plus prêt sans tomber sur les barrières protectrices placées tout autour de la maison. Il n'avait donc rien à craindre d'eux. Peut-être étaient-ils simplement curieux de savoir qui avait vaincu leur Seigneur ?

Si c'était effectivement le cas, il leur ferait une petite « représentation ».

Utilisant ses sens, il rechercha la famille de souris qui vivaient dans un des parterres de fleurs de Pétunia. Sept battements de cœur rapides atteignirent ses oreilles. Il tourna alors de nouveau son attention vers le serpent. Ne prenant pas la peine de dissimuler ses sifflements en fourchelangue, il demanda au serpent, "As-tu faim ? Tu n'as rien mangé depuis qu'un rat t'a mordu."

Il faillit rire en sentant la surprise manifeste provenant de la direction du magicien inconnu.

"Je ne dirais pas non au fait d'avoir quelque chose sous la dent" répondit le serpent.

Ils avaient déjà fait cela avant. Harry demandait une petite faveur au serpent et en retour, il lui attrapait son repas.

Harry s'était levé et après s'être dépoussiéré le dos de manière désinvolte, il offrit son bras au serpent qui serpenta rapidement jusqu'à son épaule.

"Flemmard" siffla Harry dans un rire.

Il parvint à un parterre caché par une barrière de tous les regards indiscrets tout en restant dans le champ de vision de l'arbre derrière lequel se cachait la mystérieuse silhouette. Il y alla comme s'il allait arracher les mauvaises herbes. Cinq des petites souris grises s'enfuirent de leur nid lorsque la terre "trembla" autour d'elles, l'un d'elles se séparant des autres pour traverser la pelouse. Harry fit alors un geste rapide de la main et un petit éclair vert la fit tombé inanimée. D'un second geste, il appela la souris à lui et la lança au serpent l'attrapa et la dévora d'un coup.

Un gloussement étrange, presque fou lui échappa et le mangemort disparut rapidement avec un claquement étouffé.

'Attendons de voir ce qu'ils feront de cette information' pensa-t-il, ses gloussements quasi démoniaques devenant un ricanement. 'Le jeu au chat et à la souris avec Dudley ne m'amuse plus et je commence à m'ennuyer. Peut-être est-il temps de créer un nouveau jeu'.

XX--XX

Une poignée de personnes masquées habillées en noir étaient rassemblées dans une clairière tard dans la nuit. Une unique baguette illuminait toute l'assemblée et servait aussi de balise pour les retardataires.

Ils étaient dans la confusion la plus totale. Chacun d'eux avaient reçu une mystérieuse lettre portant la marque des ténèbres leur demandant de se réunir ici à minuit. Seule la crainte et le respect au vu de la signature de leur Maître les avaient fait venir. Qui les avaient convoqués ? Qui oseraient et pourquoi ?

Seulement quelques-uns portaient des masques, les autres s'en étant débarassés depuis bien longtemps. De toute façon, tous se connaissaient tous depuis longtemps.

Ils devenaient anxieux et agressifs.

"Cela a intérêt à être important."

"Pourquoi sommes-nous ici ?"

"Si c'est un tour, je jure que j'en tuerai le responsable !"

"Où est Malfoy ? Je ne le vois pas ici."

"Ni Pettigrew ni Rogue ! Et pourtant, je ne me plains pas !"

"Silence !"

Une voie autoritaire coupa court à toutes les conversations tandis qu'une personne sortait de la pénombre de la forêt. Certains hésitèrent, de vieux instincts leur disant de se mettre à genoux avant qu'ils ne se rappellent que Voldemort avait disparu.

Lucius Malfoy eut un sourire bref à la vue de ces personnes mal à l'aise. "Je vous ai fait venir pour une information de la plus grande importance" proclama-t-il dit d'une voie dramatisante.

"Et bien, crache-la, ton information, Malfoy ! Nous n'avons pas toute la nuit !"

Lucius envoya un regard meurtrier au mangemort, mais dit simplement, "Notre Seigneur est de retour. "

Un quasi chaos suivit sa déclaration. Des chuchotements choqués au prononcé de cette nouvelle furent entendus, d'autres pleins d'espoir et d'autres encore méfiants.

"Bien où est-il ?" demanda un courageux.

"Numéro quatre de Privet Drive, Little Winging, Surrey" répondit Lucius. N'attendant pas que les conversations reprennent ou que des questions lui soient posées, il continua : "Aujourd'hui, j'ai vu Harry Potter, âgé de neuf ans, parler fourchelangue. Un cadeau rare comme nous le savons et n'existant pas dans la lignée des Potter. Il a alors ensuite lancé un Avada sans baguette. Aucun enfant ne devrait pouvoir lancer un impardonnable et encore moins de cette façon. Ma seule conclusion est que, d'une manière ou d'une autre, le Seigneur Noir s'est transféré dans le corps du petit Potter la nuit où il est supposé avoir disparu."

Pendant que certains pensaient que c'était impossible et étaient sceptiques, quelqu'un dit : "Ceci n'est pas dépourvu de sens."

"Que veux tu dire, Nott ?" Demanda quelqu'un.

"Notre Seigneur était bien trop puissant pour mourir si facilement. Cela ne semblerait-il pas plus raisonnable s'il avait pris possession du corps du jeune garçon ?"

Le silence suivi lorsqu'ils réalisèrent tous que la guerre était loin d'être finie. Leur Maître était un enfant, mais il était vivant et un jour, il reviendrait pour les mener.

XX--XX

L'anniversaire d'Harry arriva sans qu'aucun changement ne se fasse ressentir. Il se leva, effectua diverses corvées et esquiva encore une tentative de "chasse au Harry". Il était dans les environs de quatre heures quand il décida d'intimider Vernon dans l'objectif d'obtenir la deuxième chambre de Dudley. Il se disait que ce serait un cadeau approprié pour lui.

Les Dursley se reposaient dans le salon, buvant du thé ou regardant la télé. Harry pénétra avec confiance dans la salle avec un sourire diabolique sur son visage. Rien ne les contrariait davantage que de le voir heureux et provocant.

"Bonjour Vernon, tante Pétunia, Dudley" pailla-t-il joyeusement. Il refusait de reconnaître n'importe quelle sorte de lien familial avec Vernon et ne l'avait jamais appelé « mon oncle ».

"Que veux tu "anomalie" ?" Demanda l'homme au cou de taureau, irrité.

"Oh, le monde à mes pieds" répondu Harry d'une façon espiègle. "Vous, recroquevillés à mes pieds. Les têtes de certaines personnes sur des piquets. Une banque de sang qui s'ouvre à côté d'ici. Des chaussettes pour Noël. Mon album photos qui techniquement n'a jamais existé contenant des images de personnes ayant perdu des paris. Severus faisant des pirouettes dans un tutu rouge et or. De voir n'importe quel mangemort essayer de créer une brèche dans les barrières protectrices en courant vers elle très rapidement. Quirrel qui meurt suite à la décomposition de ses testicules avant que je ne commence l'école. Lockhart qui est sauvagement malmené par des lutins fâchés. Oh, comme se serait ironique."

À la fin de chaque phrase, les yeux des Dursley s'ouvraient de plus en plus. Maintenant, ils le regardaient fixement leurs bouches ouvertes, Dudley bavant légèrement.

"Maintenant, si tu en comprends bien le sens, je voudrais que Dudley vire son bordel de sa seconde chambre, je pourrais m'y installer avant la fin de la journée."

Un silence de mort suivit. Pétunia réagit alors suffisamment pour fermer la bouche de Dudley et éponger la salive qui commençait à couler sur le canapé. Vernon commença à prendre une belle nuance pourpre qui lui allait si bien et pour laquelle il était si célèbre.

"Comment oses-tu ?" Cria-t-il, son menton tremblant comme un bol de gelée mais d'une façon beaucoup moins agréable à voir. "Nous te nourrissons ! Nous te donnons des vêtements ! Nous mettons un toit au-dessus de ta tête et s'est comme cela que tu nous remercies ?"

"Non, Vernon" répondit Harry d'une voie glaciale. Ses yeux s'étrécirent, regardant froidement Vernon qui laissa tomber son air de « petit chef ». "Pourquoi ne vous rembourserai-je pas de votre 'générosité' en vous torturant lentement jusqu'à la mort de manière les plus douloureuses et inimaginables. Lorsque j'en aurai fini avec vous, vous me supplierez de vous achever. Mais je ne le ferai pas. Je rirai et recommencerai. Il y a des horreurs que je t'infligerai qui dépasseraient la plus fertile des imaginations. L'enfer te semblera être une libération bienvenue. Et quand je serai parti, je vous attacherai en haut d'un des murs de la maison pour que tous le voisinage vous voit".

On aurait pu entendre une épingle tomber dans le silence qui régnait.

"Dudley, disparaît et nettoie ta deuxième chambre" couina finalement Vernon d'une voie aiguë incongrue pour sa taille.

"Je veux pas !" Pleurnicha Dudley n'ayant évidemment pas compris la moitié des mots qu'Harry avait employé. "Je ne donne pas ma chambre à cette "anomalie" ! Maman, dis à papa que je n'ai pas à le faire !"

"Ferme là Dudley" répondit Pétunia d'une voix cassante : "Fais ce que ton père t'as dit. Maintenant !"

Apparemment, leur profonde inquiétude pour leur bien être était un sentiment qui primait sur leur sur-protection de leur fils.

Dudley fit la plus grosse crise "caprice" de sa vie. Ensuite, l'amusement d'Harry face à la scène que faisait Dudley s'épuisa et après lui avoir lancé un 'immobulus', il tourna les talons en disant, "je le ferai moi-même".

Aucun des Dursley ne bougea pendant les trois heures qui suivirent sauf pour le dîner qui consista à faire une hâtive réservation au restaurant le plus loin possible d'Harry.

La meilleure chose avec leur absence, autre que de brûler tous les jouets cassés de Dudley, fut que Lucius avait vu et entendu toute la scène.

Harry pensait que les mangemorts n'étaient pas très habiles. La mouche placée au bon endroit qui ne changeait jamais de place sur le plafond était facilement remarquée. Cependant, il ne s'était pas embêté à écraser la mouche coupant ainsi les sortilèges d'écoute car les mangemorts lui seraient utile.

Sortant dans le jardin après la fuite des Dursley, Harry éclata de rire au vu de la tentative furtive de camouflage de la part de la silhouette toute de noir vêtue. Les réverbères avaient depuis longtemps été cassés par Harry pour l'aider à dissimuler ses nuits de vagabondages, mais honnêtement, la poubelle derrière laquelle Lucius se cachait ne faisait que la moitié de sa taille et il lui aurait vraiment fallu être aveugle pour ne pas le voir.

"Vous venez pour me souhaiter mon anniversaire, Lucius ?" Demanda-t-il joyeusement à la nuit. "Honnêtement, je voudrais savoir ce qui pourrait se produire si vous lanciez contre les barrières protectrices. Cela pourrait être amusant."

En hésitant, la silhouette s'avança, le regardant avant de baisser les yeux et de mettre un genoux à terre.

"Maître" clama Lucius respectueusement.

Extérieurement, Harry jouait parfaitement le rôle du Seigneur Noir mais intérieurement, il était plié de rire. Des milliers d'années vécus en tant que démon ne l'avaient pas laissé tout 'blanc'. Il se rappelait qu'Hermione lui disait qu'il avait vraiment un taré avec un sens de l'humour assez étrange. Mais bon, il deviez être légèrement 'atteint' pour faire face à tous ce qu'il avait subi et en réchapper relativement intact.

Harry arqua un sourcil en direction de Lucius. "Je ne manquerai jamais de divertissement avec vous près de moi, Lucius" dit-il d'un air affecté en se dirigeant vers le blond. Il tapota sa tête et dit, "comme un bon petit chien, vous arrivez en courant aux pieds de votre Maître. Dis- moi maintenant ce que j'ai manqué pendant mon exil".

Lucius reprit rapidement ses vieilles habitudes et commença à rapporter tout ce qu'il pensait être nécessaire. Quand il arriva aux faits suivant cette nuit fatidique et la capture de Sirius Black par le ministère, il fut arrêté par un cri.

"Quoi ?" Ragea Harry, "quel idiot, je lui avais dit de ne pas courir après Wormtail !"

"Maître" dit Lucius, baissant la tête pour échapper à la colère d'Harry. "Personne n'a su que Black était l'un d'entre nous. Si nous avions su, nous l'en aurions empêché, selon vos ordres."

Harry était blême. La première chose qu'il avait essayée de faire était d'éviter que son parrain n'aille à Azkaban et maintenant, il apprenait que Sirius y avait passé les huit dernières années. "Je le pendrai par les pieds !" Déclara-t-il : "Je… ! Je… !" Harry pouvait sentir son envie de sang monter très rapidement suite à la forte concentration d'émotions sombres qui montaient en lui. Il n'avait pas bu depuis trois semaines et le temps maximum entre chaque repas diminuait de façon constante. Il leva les glamours qu'il avait sur lui, ce qui était encore mieux pour terrifier Lucius.

Lucius observait avec une fascination morbide alors que son Maître fixait du regard un ennemi invisible et il vit les glamours disparaître, les yeux reprenant leur couleur rouge.

"Vire toi de mon passage, Malfoy" grogna Harry avant de le pousser hors du trottoir et s'éloignant à grandes enjambées. Harry devait admettre qu'il pouvait avancer d'une manière assez rapide pour un enfant. Il jeta un regard par-dessus son épaule où Lucius se relevait et sourit d'un air étrange. "Tu viens Lucius ?" Demanda-t-il 'gentiment'.

Lucius le regarda fixement avec étonnement jusqu'à ce qu'il voie le rayon de lumière d'un lampadaire encore en état de marche éclairer un croc blanc qui dépassait de la lèvre inférieure d'Harry. Réalisant que son Seigneur lui avait donné un ordre indirect, il se leva rapidement et le rejoignit alors qu'Harry recommençait à marcher.

"Tu as des questions, je sais" dit Harry ne prenant pas la peine de le regarder. "Cependant, elles devront attendre. Je dois me trouver de quoi me nourrir. Je pourrais me servir sur toi, mais j'ai besoin de ton aide et ce serait un désavantage si tu t'évanouissais."

"Oui, Maître" répondit Lucius.

Harry se dirigea vers le bas de la rue, au numéro neuf où habitait Mlle Quick Snack, une jeune femme plutôt jolie qui vivait seule et commençait tôt le travail donc se couchait tôt. Toute les fois qu'il était trop occupé pour chercher un repas approprié c'est-à-dire quelqu'un que personne ne regretterait et vivant suffisamment loin du numéro 4 Privet Drive, il lui rendait visite.

Les serrures s'ouvrirent sans bruit à son approche ainsi que la porte. Harry imagina qu'il allait être difficile de se retenir de penser en magie pure quand il serait forcé d'utiliser à nouveau une baguette magique pour sauver les apparences.

Montant silencieusement les escaliers, Harry pouvait sentir la confusion et la curiosité de Lucius derrière lui, mais il refusait simplement de lui expliquer. Aucun doute que le blond mangemort pensait qu'ils allaient torturer un moldu malchanceux. Honnêtement, Harry lui avait attribué bien plus d'imagination que cela.

Dans la chambre à coucher au deuxième étage, une femme dormait, enroulée dans ses couvertures, un bras se balançant négligemment en dehors du lit, presque comme si elle l'attendait. Avec un sourire diabolique, il traversa la pièce et s'agenouillant à côté du lit, il lança un léger sort de sommeil. Cela ne serait pas terrible si elle se réveillait et criait au meurtre ce qui serait le cas si elle voyait son visage. Prenant le menu poignet dans ses mains, il posa ses lèvres sur la peau bronzée et érafla une grande veine avec ses crocs, apportant un flux constant de sang.

Pendant qu'Harry buvait, Lucius observait avec la plus profonde attention.

C'était probablement la chose la plus mystérieuse qu'il avait jamais vue. Ce jeune garçon semblant pâle et fragile dans des jeans amples et un t-shirt trop large et élimé aux bords, était presque l'incarnation de l'innocence enfantine excepté ses yeux rouge sang plein d'intelligence et de sombres expériences et ses lèvres posées sur ce poignet comme pour un doux baiser alors que le clair de lune passait à travers les rideaux, l'entourant d'ombre et de lumière argentée.

Le garçon, levant les yeux, examina Lucius avec un regard fixe presque démoniaque, puis il retira les crocs du poignet de la femme, les lèvres souillées du sang de cette dernière et son regard prenant une expression démoniaque. Lucius eut un long frémissement. Pendant un instant, il avait oublié qui était le garçon et avait simplement vu une créature du mal à l'état pur dans le corps trompeur d'un enfant. L'enfant des ténèbres passa sa langue sur les lèvres pour faire disparaître toute trace de sang avant de s'approcher.

"Elle se réveillera avec un mal de tête et rien d'autre" énonça Harry avec désinvolture et il commença à descendre les escaliers.

Lucius jeta un nouveau coup d'œil et nota qu'il n'y avait aucune goutte de sang par terre et que la blessure sur le poignet de la femme s'était refermée. Se retournant, il rattrapa rapidement son Maître et ils quittèrent la maison ensemble.

Intérieurement, Harry riait encore nerveusement. Il ne pourrait pas jouer le Seigneur Noir éternellement. Il ferait mieux de se faire craindre par Lucius également en tant qu'Harry Potter, s'assurant ainsi qu'il ne serait jamais trahi. Quand Voldemort reviendrait, Harry s'assurererait qu'aucun mangemort ne lui resterait fidèle. Ses ennemis deviendraient ses alliés.

Sur le trottoir, Harry a mis une main sur le bras de Lucius et était heureux de noter le crispement de son corps en réponse.

"Fais nous 'apparaître' chez toi" commanda-t-il. "Je doute que les autres ne m'acceptent sous ma forme actuelle et j'ai beaucoup de chose à discuter avec toi."

"Oui, Seigneur" répondit-il immédiatement.

Avec un claquement bref, ils disparurent.


Pfiou...Enfin fini... J'espère que vous avez aimé et qu'en même temps, je vous ai rassuré(e)s: je n'abandonnerai pas cette traduction! J'irai jusqu'au bout! Cependant, je ne peux dire combien de temps cela me prendra...

Sinon, comme d'habitude, une 'tite review, messieurs, dames... ça fait chaud au coeur!

à bientôt

Shiva