Always

Author: Gail R. Delaney
Traducteur: Aybarra
Genre: Romance
Pairing: Jack/Sam – ne faites pas attention à tout autre 'soit disant pairing' qui apparaît... ça ne va pas durer.
Rating: NC17 (chapitres 8, 9, 10)
Spoilers: Surtout Grace, Chimera, Affinity, Threads... et plus généralement la saison 8.
Timeline: Threads
Résumé : Elle sait qu'elle l'aime.

Note de l'auteur : Cette histoire est une combinaison de scènes qui se sont déroulées 'à l'écran', en extension de ces scènes, et additions/interprétations de moments que j'aurais aimés avoir vus se dérouler, ou peut-être qui se sont déroulés et que nous n'avons simplement pas eu la chance de voir. Aussi, si vous voyez des choses qui vous semblent familières – ce sont des moments de la série/épisode dont j'ai ressentis le besoin d'être réaffirmés pour écrire l'histoire. Certaines de ces scènes ont été abrégées pour alléger des parties qui n'étaient pas nécessaires pour atteindre mon objectif...

Feedback: YES!

Disclaimer: I make no money for this. Wish I did.. but oh, well. No copyright infringement intended.

Note du traducteur : Que dire, sinon que c'est une fic superbe. Mais bon, vous commencez à connaître Gail…

Remerciements : Un grand, très grand merci à Tia et à Samstar pour leur aide dans la correction de cette traduction. Merci les filles.

Remarque : Je voudrais remercier, Nanatonia, Aurélia, Linoubell et Julie qui ont eu la gentillesse de poster un commentaire sur le site. Mais j'ai bien peur que leurs commentaires ne soient supprimés car j'ai reposté la fic (problème sur le site).

Attention ! Cette fic est classée NC17 (je signalerai les trois chapitres concernés).

Bonne lecture !


Chapitre 1

Un instant, Sam parlait à la jolie petite fille aux cheveux bouclées qui affirmait que Sam la connaissait… puis l'hallucination fut partie… remplacée par son père. Cela prit plusieurs secondes avant que sa présence ne pénètre son esprit et elle cligna des yeux plusieurs fois à travers le mal de tête qui fendillait son crâne en deux. Jacob Carter était assis à côté d'elle, ses mains posées sur la table devant lui.

« Es-tu heureuse, Sam ? »

« Quoi ? »

« Réponds simplement à la question. »

« Eh bien, pour l'instant les choses sont un peu difficiles. Mais pour parler généralement, oui. Je suis heureuse. »

« Non, tu ne l'es pas », dit-il avec une petite secousse de la tête. « Tu es contente. Tu es satisfaite. Tu contrôles. Et c'est le problème. »

Sam fixa un petit accroc sur la nappe bleue, réfléchissant aux mots de son père. « D'accord, je ne te suis vraiment pas là. »

« Je dis que tu rates quelque chose de vital dans ta vie, et le problème est que tu n'as aucune idée de ce dont je parle. »

« Je suis heureuse. J'ai vu et fait des choses que la plupart des personnes ne pourraient même pas rêver. J'ai une vie incroyable. »

« Et pourtant tu es seule. »

« Eh bien, dernièrement les rendez-vous ont été plutôt maigres. Mais, d'un autre côté, je suis coincée dans un vaisseau spatial. »

« Non. Toujours. » Son père fit une pause avant de continuer, se penchant vers elle, réduisant l'espace entre eux. « Tout le temps qu'elle a vécu, ta mère m'a montré un monde au-delà de la simple ambition et de la carrière. Elle a donné un sens à ma vie. Et l'a équilibrée. Et ce fut un honneur de l'aimer pendant la courte période durant laquelle elle a été avec moi. Et si j'étais jeune à nouveau, et que je la rencontrais pour la première fois, même en connaissant son destin, je recommencerais tout à nouveau. C'est ça… l'amour. »

Sam lutta contre les larmes aussi longtemps qu'elle put, mais entendre son père parler de la femme qu'ils avaient tous les deux aimée rendit les émotions trop fortes pour les retenir plus longtemps. Elle laissa couler les larmes alors qu'elle écoutait.

« Sam, je sais que tu te refuses cette expérience parce que tu penses que ça doit inévitablement se terminer dans la douleur et la solitude. » Il prit sa main, et même si son esprit logique savait que le contact n'était pas réel, Sam gémit au réconfort que le contact de son père lui donnait. « Il est temps que tu renonces aux choses qui t'empêchent de trouver le bonheur. Tu mérites d'aimer quelqu'un. Et d'être aimée en retour. »

Et puis il fut parti…

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« Très bien, Carter. Levez-vous. Allez. »

La petite fille disparut dans un clignement des yeux de Sam, et la silhouette familière du Colonel Jack O'Neill remplit l'encadrement de la porte à l'autre bout de la pièce. Son visage caché par les ombres et sa taille une silhouette contre la lumière.

« Je me demandais quand vous vous montreriez. »

Il inclina sa tête, ses mains enfoncées dans les poches de son pantalon. « Vous allez simplement rester assise là ? »

« Trop fatiguée, monsieur. »

Elle l'observa traverser la pièce, levant son menton pour garder ses yeux sur son visage alors qu'il la rejoignait. Il se pencha en avant et se laissa glisser sur le sol avec une douce plainte. « Samantha… » dit-il lentement, et elle pensa en elle-même combien il était étrange d'entendre son prénom sortant de sa bouche. « Je suis une création de votre imagination. Vous allez m'appeler 'monsieur' ? »

« Vieille habitude. Désolée. »

« Alors, vous allez vous sauver, ou quoi ? »

« J'ai essayé… »

« Alors vous abandonnez ? »

« Je ne sais tout simplement pas quoi faire à présent. »

« Vous penserez à quelque chose. »

Sam se mordilla sa lèvre. « Vous venez me remonter le moral ? »

« C'est ce que font les amis… »

« Des amis… »

« Hé ! C'est vous qui parlez ici… Pour être tout à fait honnête. »

Sam se permit le luxe de simplement regarder Jack pendant quelques secondes. Se pouvait-il que ce soit si facile ? Les bonnes réponses étaient-elles ici ? Connaissait-elle la vérité et tout ce qu'elle avait à faire était de demander ?

« Et si je quittais l'Air Force ? Est-ce que cela changerait quelque chose, ou est-ce juste une excuse ? »

Il l'observa, le plus petit des sourires étirant ses lèvres, avant de répondre. « Je ne vous demanderais jamais d'abandonner votre carrière. »

Ce n'était pas une réponse ! « Parce que vous ne ressentez rien pour moi-- ? »

« Carter-- »

« Je vous laisserai partir tout de suite si je savais. »

« Si facilement ? »

Sam fit une pause, secouant la tête. « Je n'ai pas dit que cela serait facile. »

« Alors qu'est-ce qui vous arrête si vous voulez vraiment savoir ? »

« J'essaie… »

Jack inspira et changea de position. « Peut-être que ce n'est pas moi le problème ici. Voyons… Je ne suis pas si compliqué. »

« Moi ? »

« Sam… Je suis une commodité. »

Elle hocha la tête, un lourd poids pesant sur sa poitrine. « Aussi longtemps que je pense à vous – fixant mon attention sur ce que je pense être inatteignable – il n'y a aucun risque d'être blessée par quelqu'un d'autre. »

Jack sourit. « Jacob avait raison. Vous méritez davantage. »

Sam écouta ses mots, mais était-elle certaine de vouloir les entendre ? Après si longtemps… était-ce ce à quoi cela se réduisait ? Une conversation imaginée avec une illusion ?

« Je serai toujours là pour vous », dit Jack. « Quoi qu'il se passe. Croyez-moi. »

Sam hocha la tête, refoulant l'émotion qui serrait sa gorge. « Alors quoi maintenant ? »

« Allez sauver vos fesses. »

« Une dernière chose… »

S'il était, après tout, une création de son esprit… quel mal y aurait-il à aller vers lui et se pencher pour un baiser doux et merveilleux ? Cela guérirait-il finalement sa curiosité ? Ou cela ferait-il courir son imagination plus follement ? Jack inclina sa tête, et attendit.

« Oubliez. »

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« Quel est son nom ? »

« Quoi… ? »

« Vous fredonnez-- »

« Pete Shanahan. Il est policier. Ce n'est pas sérieux. »

« Et pourtant, vous fredonnez… »

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« Vous me cachez quelque chose ! Vous n'avez pas essayé de m'embrouiller avec du charabia scientifique depuis deux jours et c'est un drapeau rouge pour moi », dit Jack résolument, se tenant de l'autre côté de la table et de Sam, pointant un doigt sur elle.

Son cœur avait bondi quand il avait parlé depuis l'embrasure de la porte, et quand elle leva les yeux sur lui, il bondit à nouveau. Combien de temps pourrait-elle supporter cela ? Combien fou était ceci ? Elle aurait dû arrêter de réagir ainsi devant lui depuis longtemps à présent. Mais depuis quand avait-il commencé à remonter ses manches sur ses coudes comme cela ? C'était sacrément sexy, et sacrément gênant pour réfléchir… Sam pouvait à peine réfléchir.

Mais elle devait réfléchir. Bien sûr, Jack dirait qu'elle pensait trop. Deux semaines de trop ? Avant qu'elle puisse se raisonner, elle prit sur sa gauche la petite boîte en velours noir qu'elle gardait tout près pour la forcer à ne jamais oublier qu'une décision devait être prise. Elle la lui tendit.

« Pete m'a donnée ceci. »

Le regard de Jack tomba sur la boîte. Il la prit, mais elle vit dans ses yeux sombres qu'il savait ce que c'était. Il ouvrit la petite boîte qui émit un grincement, ses sourcils se soulevant quand il vit la bague à l'intérieur.

« Les gens portent habituellement ces choses sur leurs doigts… »

« Je n'ai pas dit oui. »

Il baissa à nouveau les yeux sur la boîte. « Et pourtant… vous n'avez pas dit non. » La boîte se ferma brusquement en claquant ce qui fit tressaillir Sam.

« Je lui ai dit que j'avais besoin de réfléchir. »

Jack inspira. « Et… ? »

Il reposa la boîte en velours sur sa table avec un bruit sourd.

« C'était il y a deux semaines… »

« Ah… »

Un silence gêné – quelque chose qui arrivait entre eux uniquement quand le sujet de Pete était abordé – s'étendit entre eux. Jack posa ses paumes sur la table et se pencha en avant. Sam se violence pour contrôler ses nerfs rebelles.

« Vous savez, toutes ces années j'ai été concentrée sur le travail, je dois simplement assumer qu'un jour -- »

« Vous auriez une vie ? »

Elle rencontra son regard, détestant pourtant de comprendre ce qu'elle voyait là. Il la comprenait toujours... connaissait toujours ses pensées.

Ensemble, ils hochèrent la tête et dirent doucement « Oui… »

Sam exposa ses arguments… les risques, le caractère injuste de faire partager sa vie à quelqu'un, la pensée d'être mère et de ne pas savoir ce que le futur… mais pour chaque argument, Jack avait une réponse. Espérait-elle qu'il lui dise qu'elle avait raison ? Qu'elle ne pouvait faire cela ? Qu'elle ne pouvait pas épouser Pete ? A la place, comme il le faisait depuis le début, Jack lui offrit simplement son soutien. Finalement, Sam soupira.

« Et pour vous ? Si les choses avaient été différentes… ? » Elle s'arrêta elle-même. La question était trop dangereuse… la possible réponse trop risquée.

Jack la fixa, ses yeux un masque sombre à toutes ses pensées s'agitant derrière eux. Puis ses lèvres se séparèrent, et il prit une lente aspiration. « Je ne serais pas ici… »

Sam retint sa respiration alors qu'il la regardait, et quand elle pensa que ses poumons allaient exploser d'un besoin urgent d'oxygène, il baissa son regard, se retourna et silencieusement quitta la pièce.

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'Pourquoi est-ce que son père fixait Pete comme cela ? Pourquoi était-il si… difficile ?! C'était exactement pour cela qu'elle avait été nerveuse ! Dieu, Pete… s'il te plait, S'IL TE PLAIT ne dit rien de… stupide !'

« C'est super », dit finalement Pete après plusieurs secondes de silence insupportable. Peut-être qu'il y avait de l'espoir. « Vous avez vraiment une de ces choses dans votre tête ? »

'Oh, Dieu ! Non ! NON !'

« Si par 'une de ces choses' vous voulez parler d'un symbiote Tok'Ra de deux mille ans ?... oui. »

Sam réprima à peine son gémissement. Cela se détériorait siiii vite. Où était Thor avec son rayon lumineux quand elle avait besoin de lui ? La chose étant, elle n'était pas sûre de savoir qui elle voulait qu'il téléporte le plus.

« Sérieusement… Allez ! » dit Pete avec un gloussement nerveux. « Ca doit vous faire flipper parfois. C'est étrange ! »

Jacob passa son regard désapprobateur de Pete sur Sam, et Sam essaya de sourire, mais sut que c'était tout sauf convainquant. Elle s'attendait à moitié que Selmak fasse flasher ses yeux – simplement pour le plaisir de l'effet - et fasse connaître sa présence. Mais à la place, son père la regarda simplement – attendant qu'elle fasse quelque chose pour sauver la situation.

Mais le salut vint sous une autre forme. Un doux bruit sec sur la porte.

« Papa ! »

« Bonjour, Jack. »

Bravo pour le salut ! Sam ferma ses yeux pendant le seul bref moment qu'elle pensa pouvoir se permettre avant de les ouvrir à nouveau, et trouva Pete la regardant avec une question dans ses yeux.

« Désolé je n'étais pas dans la Salle d'embarquement pour vous accueillir… des trucs à faire vous savez. Bonjour, Carter. »

« Monsieur… vous vous rappelez de Pete ? »

Jack tendit sa main à Pete, qui la prit, mais le grand sourire avait disparu de son visage. Un sourire était encore là, simplement beaucoup moins… sincère.

« Bien sûr que oui », dit Jack et Sam entendit presque le comment l'oublier ? qui suivait derrière.

« Pete, voici le Général Jack O'Neill… le commandant du SGC. »

« Je me rappelle de vous depuis la… la femme avec les yeux brillants… Goa'uld ?... J'apprends encore le-- »

« Pete-- » dit Sam d'une voix basse, le coupant.

« Oui, eh bien… J'adorerais papoter, mais je ne peux pas rester. Des choses à faire… des formulaires de réquisition pour autoriser… amusant, amusant… » Jack jeta un salut désinvolte à son père. « Ravi de vous savoir de retour pendant un moment, Jacob. Vous savez où je suis si vous êtes intéressé par une bonne partie d'échec. »

« Merci, Jack. »

Jack fit un signe de tête à Pete, puis à elle. « Pete… Carter… au plaisir. »

Quand son regard rencontra le sien, le ventre de Sam se serra. Il haussa un sourcil, très légèrement, et d'un air pensif elle pressa sa lèvre inférieure entre ses dents. Puis il tourna sur les talons de ses bottes et quitta la pièce, la laissant seule une fois encore avec Pete et son père.

La partie de regards reprit.

« Alors… Sam m'a dit que vous étiez Général avant que vous… euh… »

« Que je choisisse de fusionner avec un symbiote. »

« Oui. »

« Oui, je l'étais. »

Silence

« Eh bien, Sam et moi sommes tous les deux ravis que vous ayez pu venir pour le mariage… Je veux dire, je sais-- »

Sam se figea au second coup sur la porte. « Je suis désolé de vous interrompre, Colonel Carter. »

« Ce n'est rien, Sergent Harriman. »

« Le Général désire parler avec vous d'une affaire urgente. »

« Oh, bien sûr. Dites-lui que je serai là tout de suite. » Sam se tourna vers Pete. « Je suis désolée, mais je crois que nous allons devoir nous arrêter là. Je pensais que nous aurions plus de temps… »

« Non, c'est bon. Nous pourrons tous parler plus tard, d'accord ? »

« Bien sûr… »

Pete tendit sa main à son père. « C'était super de vous rencontrer, monsieur. »

Son père ne dit rien, il inclina simplement sa tête et fit un genre de sourire. Sam prit le bras de Pete et le conduisit hors des quartiers VIP vers les ascenseurs.

« Il fait ça souvent, n'est-ce pas ? »

« Qui ? »

« Le Général. Il te veut et tu laisses tout tomber… »

« C'est mon travail, Pete. »

« Et s'il avait besoin de toi pour une grosse urgence le jour de notre mariage ? Laisserais-tu tout tomber ? »

Sam s'arrêta et fit face à Pete, baissant sa voix pour que le Sergent au bout du couloir ne les entende pas. « Essaies-tu de commencer une dispute ? »

« Combien de fois avons-nous dû changer nos plans ou complètement annuler des projets parce que le Général O'Neill te voulait ou avait besoin de toi pour quelque chose ? »

« Pete, je suis dans l'Air Force… ceci n'est pas une surprise pour toi. Et surtout, je suis impliquée dans un projet qui parfois requiert que je sois ici quand je ne le veux pas… ce qui n'est pas non plus une surprise pour toi. Pourquoi dis-tu cela maintenant ? »

« Je le demande à nouveau… s'il disait qu'il avait besoin de toi le jour de notre mariage, partirais-tu ? »

Une image fulgura dans son esprit – pendant juste une seconde – d'un Jack O'Neill debout devant elle avec les mains sur ses bras. « J'ai besoin de vous… »

Elle cligna durement des yeux. « Il ne le ferait pas. »

« Tu le penses ? »

« Oui. »

« Pourquoi ? »

Sam le dévisagea pendant plusieurs secondes, grinçant des dents contre la douzaine de remarques qui flottaient dans son esprit. Elle ne permettrait pas à Pete d'être l'instigateur d'une dispute comme cela – pas ici, pas maintenant. A la place, elle tourna sur ses talons et marcha vers l'ascenseur. Il suivit. Leur au revoir fut hâtif, et il n'y eut aucun baiser embarrassant sur la joue comme lorsqu'il était arrivé. Quand les portes se refermèrent, Sam relâcha un souffle.

Plusieurs minutes plus tard, elle frappa à la porte de Jack et il leva les yeux de son rapport. « Comment était mon timing ? »

« Parfait, monsieur. Merci. »