Il ne manquait que l'épilogue pour achever ce récit... Voilà maintenant chose faite ! Pas de happy end, l'histoire restera sombre jusqu'au bout. Merci à tous ceux qui ont eu le courage de laisser des reviews. J'ai conscience que ce n'est pas forcément facile, le sujet étant ce qu'il est.

Epilogue :

Lily s'était finalement levée du canapé pour aller coucher Harry. Elle avait disparu dans les escaliers, après que Sirius eut déposé une dernière bise sur le front de son filleul, l'enfant tendrement serré contre elle.

James l'avait regardée monter, avec un mélange de tendresse et d'inquiétude si facilement perceptible que Sirius en avait été gêné.

Maintenant, ils étaient seuls, tous les deux. Et le silence entre eux était étrangement lourd, comme il ne l'avait plus été depuis quelques années, déjà.

James savait qu'il devait demander à Sirius. Il ne pouvait pas faire autrement. Il n'y avait vraiment qu'en Sirius, qu'il avait confiance. Mais c'était tellement difficile…

« Sirius… commença-t-il.
- James ?
- Il faut que… Tu te souviens de ce dont je t'ai parlé ? La prophétie… ?
- Oui ? »

Sirius était attentif. Affreusement sérieux.

§§§§

Il avait tellement changé, depuis ses années au collège. En fait, ils avaient tous changé. Remus était devenu taciturne, renfermé. Peter, plus fuyant que jamais. Et Sirius…

Sirius ne s'était jamais vraiment remis de ce qu'il avait vécu en sixième année. Si le changement de Remus était lié à la foule de discriminations dont il était la victime depuis sa sortie de l'école, et si celui de Peter venait directement de la guerre incessante qu'ils menaient tous au sein de l'Ordre du Phénix, celui de Sirius, en revanche, remontait à événements-là.

Et comment pourrait-il en être autrement ?

James se souvenait encore des semaines qui avaient suivi leur réconciliation. Il avait été bien difficile, à Sirius, de retrouver ses marques. Physiquement, les potions de Pomfresh lui avaient rapidement permis de remonter la pente. Il s'était remis à manger à peu près normalement, et il n'était très vite plus resté de traces des blessures infligées par Moony. Par contre, il avait continué à faire des cauchemars toutes les nuits, jusqu'à la fin de l'année scolaire. James avait même fini par tirer son lit contre le sien. Il lui suffisait alors de tendre la main pour le réveiller et le calmer.

Sirius était inquiet, et pas seulement à cause de ses rencontres obligées avec Malefoy ou les Serpentards. James avait remarqué que Sirius restait sur la défensive même avec Remus, Peter et lui-même. Il avait même craint, un moment, que leurs relations n'aient plus jamais la même profondeur qu'avant. Ce n'était pas parce qu'ils avaient décidé de faire la paix qu'il leur serait facile de retrouver la complicité qui avait été la leur. Sans doute était-ce aussi ce qui tourmentait Sirius…

Il lui était insupportable d'imaginer que Sirius ait encore des doutes sur leur amitié. Il n'avait certainement pas mérité de se torturer encore de cette façon. Alors, il avait décidé de provoquer la discussion qui s'imposait.

§§§§

C'était juste avant les examens de fin d'année. Remus et Peter s'étaient rendus à la bibliothèque pour réviser, mais Sirius avait préféré sortir dans le parc, pour revoir ses cours, et James l'avait suivi. Depuis que Dumbledore avait levé ses punitions, Sirius passait le plus de temps possible dehors, la plupart du temps, accompagné de l'un ou l'autre des Maraudeurs. Il était entendu qu'on ne laisserait plus Sirius seul.

Ils s'étaient installés près du lac.

Sirius, comme James, n'avait jamais consacré beaucoup de temps à ses révisions, les années précédentes. Mais il avait pris un retard considérable sur le programme, comme l'avait constaté James. Il avait sérieusement besoin de revoir tous ses cours. Ils avaient donc passé près de deux heures à travailler, couchés dans l'herbe.

Et finalement, James avait posé la question qui le tourmentait.

« Est-ce que tu m'en veux, Sirius ? »

Sirius avait pris tout son temps, avant de répondre. La question le troublait visiblement. Et James avait compris qu'il avait touché juste, qu'il ne s'était pas trompé, quant à la nature de l'inquiétude de Sirius.

« Non. Non, je ne t'en veux pas.
- Je suis vraiment désolé pour tout ce qui s'est passé, tu le sais… ?
- Oui.
- Alors ? Il y a quelque chose qui te tracasse, Sirius… A part Malefoy, je veux dire…
- Oh… »

James s'était efforcé de ne pas le brusquer. Sirius avait du mal à se confier et il lui fallut de longues minutes, avant de reprendre la parole.

« Tu étais très en colère contre moi, James…
- C'est vrai. Je n'avais pas compris pourquoi tu avais fait une chose pareille… J'étais choqué, aussi…
- Choqué de découvrir que je n'étais pas exactement comme toi, hein… ? Choqué de voir que, contrairement à toi, j'étais capable de tuer ?
- Oui.
- Est-ce que ça change quelque chose à notre amitié ? Et je t'en prie, réponds-moi franchement, James… »

C'était donc cela, qui tourmentait Sirius… Cela avait tourmenté James également. Mais il était lui-même tellement en colère contre Malefoy et Rogue, désormais…

« J'ai compris ce qui avait pu te pousser à agir comme tu l'as fait… Et figure-toi qu'en définitive… Non, ça ne change rien à notre amitié… Parce que je crois que j'en aurais fait autant… Pas de la même façon que toi, sans doute… Mais… Merde, Sirius, je rêve de tuer Malefoy, depuis que je sais ce qu'il t'a fait ! Réellement ! Je crois que j'en serais capable, si je le voyais te menacer encore… Ou s'en prendre à Remus ou Peter… Tu avais raison, quand tu parlais de la guerre. Elle est là, elle a déjà commencé… Et on va se trouver en plein dedans à peine sorti d'ici… Et il y aura des morts… Je ferai n'importe quoi pour que mes amis ne soient pas du nombre… Je croyais m'être trompé sur toi, mais c'est sur moi-même, que je me leurrais… J'ai pris conscience de beaucoup de choses, Sirius…
- Tout est pardonné, alors ? Vraiment ?
- Tu veux que j'aille assassiner Malefoy tout de suite ? »

Sirius avait souri, d'un air beaucoup plus décontracté. Presque son sourire d'avant. Et James en avait été soulagé.

§§§§

Cette conversation avait donné à réfléchir à James. Maintenant encore, il ne l'avait pas oubliée. C'était à ce moment-là, vraiment, qu'il avait compris ce qui l'attendait, en sortant de Poudlard. Qu'il aurait à affronter des hommes tels que Malefoy, qui ne reculeraient jamais devant rien et étaient prêts à toutes les horreurs pour parvenir à leurs fins. Et qu'il avait fait ce qu'il considérait encore comme son premier acte de guerre…

Il avait fait renvoyer Malefoy.

Au départ, il avait pensé qu'il fallait juste un peu de temps à Sirius, pour se décider à parler, qu'il finirait par aller trouver Dumbledore pour lui révéler le nom de son principal tortionnaire. Mais à mesure que les jours passaient, il en était de moins en moins certain. Jusqu'à avoir la certitude que Sirius ne parlerait pas.

Il avait vraiment du mal à comprendre le silence de son ami. Pourquoi ne faisait-il pas simplement payer à Malefoy le mal qu'il lui avait fait ?

« Il faudrait que je raconte tout… » se contenta de dire Sirius, alors qu'il lui posait la question directement.

C'était cela, qui retenait vraiment Sirius. Il était simplement incapable de raconter. « Il a honte de ce qu'on lui a fait, expliqua un jour Remus.
- Mais il n'y a pas de quoi ! C'est Malefoy, qui devrait avoir honte, et Rogue ! Mais pas lui !
- Je sais. Mais il se sent coupable de ce qui lui est arrivé.
- C'est ridicule !
- Non. C'est simplement triste.
- Comment tu sais ça ?
- La façon dont il a parlé de tout ça… Tu auras beau essayer de le persuader du contraire, c'est peine perdue, James. C'est pour cette raison, que je voulais qu'il parle tout de suite. Il aurait été plus facile pour lui de faire ses révélations dans la foulée, après m'avoir parlé à moi. On a trop attendu, avant de réagir. J'aurais dû le conduire chez Dumbledore immédiatement. »

James avait eu du mal à admettre que ce soit la honte, qui pousse définitivement Sirius à se taire. Mais comment expliquer autrement ses réticences, une fois sûr que Malefoy ne s'en prendrait plus à lui ? Sirius semblait vraiment résigné à simplement oublier.

James, par contre, ne pouvait se résoudre à laisser Malefoy impuni. Il était injuste qu'il s'en sorte sans dommages, après avoir fait subir toutes ces atrocités à Sirius.

Alors, juste avant la fin de l'année, il s'était rendu chez Dumbledore. Là, il lui avait demandé de renvoyer Malefoy, et de faire en sorte qu'il ne travaille plus jamais à Poudlard. Le vieux sorcier l'avait longuement regardé. James n'avait pas eu besoin d'en dire plus, il avait tout compris.

« Lucius Malefoy ne sera pas à Poudlard à la rentrée, assura simplement le Directeur. Mais si Sirius le souhaite…
- Il ne dira rien, Professeur. On ne peut pas l'obliger. Je veux juste être sûr que tout est bien fini. »

James ne sut jamais ce que Dumbledore avait dit à Malefoy, mais il y eut un nouveau professeur de DCFM à la rentrée suivante. Et l'année d'après, leur diplôme d'Aspic en poche, James et Sirius rejoignirent l'Ordre du Phénix, prêts à se battre.

§§§§

« Dumbledore nous a conseillé de recourir au sortilège de fidelitas. Est-ce que tu connais ? »

James avait longuement hésité, avant de décider s'il devait ou non en parler à Sirius. Mais il avait regardé Harry, son petit Harry encore si jeune, et il avait compris qu'il n'avait pas le choix.

« C'est ce que tu souhaites, James ? demanda Sirius gravement.
- Je ne vois vraiment pas d'autre solution…
- Et tu voudrais que je sois ton gardien du secret… ?
- J'ai absolument confiance en toi, Sirius. »

Sirius baissa la tête et s'abîma dans ses pensées. James était un peu désarçonné. Il s'était attendu à ce que Sirius accepte d'emblée, malgré le danger. Ou peut-être justement parce que c'était dangereux… Sirius avait toujours tendance à se jeter dans le feu de l'action sans réfléchir. Lily disait qu'il y avait une part d'autodestruction indéniable, dans sa façon de faire. Remus, lui, évoquait la colère que Sirius avait accumulée depuis sa sixième année. En bravant les Mangemorts, en combattant, il ne faisait rien d'autre que prendre sa revanche sur ses souvenirs : il ne voulait plus la victime passive qu'il avait été.

« Sirius ? fit James, gêné.
- Ils sauront que c'est moi. »

Il y eut un nouveau silence. James s'en voulait presque, maintenant, d'avoir proposé une chose pareille à son ami. Bien sûr, les Mangemorts s'attendraient à ce que ce soit lui, et il deviendrait leur cible première…

« C'est vrai… reprit James. Je comprends que tu refuses, je ne t'en veux pas… Je ne peux pas te demander de risquer ta vie pour nous. »

Il le pensait réellement. Mais Sirius releva la tête, l'air agacé.

« Il ne s'agit pas de ça, James ! Je n'ai pas peur de prendre ce risque-là ! Et je me fiche même de ce qui pourrait m'arriver à moi, si j'ai la certitude qu'il ne vous arrivera rien à vous ! Vous comptez plus pour moi que… »

Il balaya le reste de sa phrase d'un geste de la main. Sirius n'était pas doué, pour les déclarations de ce genre. Mais James n'avait pas besoin qu'il soit plus explicite. Il savait que Sirius se sentait comme un membre de sa famille à part entière. Loin de les avoir séparés, leur brouille passée et tout ce qui avait suivi n'avait fait que renforcer leurs liens. Ils s'étaient simplement rendus compte que leur amitié était trop profonde pour qu'ils puissent se passer l'un de l'autre. En faisant de Sirius le parrain de Harry, James avait fait en sorte de ne pas le laisser sur la touche.

Et puis, Sirius n'avait personne d'autre à qui se raccrocher. Il avait définitivement rompu les ponts avec sa famille, et il n'avait pas de petite amie.

§§§§

James avait mieux mesuré l'ampleur du mal que Malefoy avait fait à Sirius lorsque lui-même avait commencé à fréquenter Lily. A mesure que leur liaison devenait plus sérieuse, il avait réalisé que Sirius, lui, se gardait bien de nouer de véritables relations avec les jeunes filles qu'il côtoyait.

Au début, il avait pensé que Sirius n'avait simplement pas trouvé la bonne personne. Et puis, il était encore bien jeune, sans doute préférait-il s'amuser un peu avant de s'engager…

Il finit par comprendre qu'il s'était trompé sur toute la ligne. Si Sirius plaisantait volontiers avec ces demoiselles, s'amusait à les faire rire, acceptait parfois de sortir en tête à tête avec elles, cela n'allait jamais plus loin. Au détour d'une discussion, il lui avoua en effet qu'il n'avait même jamais réussi à en embrasser une. Pas qu'il n'en ressente quelquefois l'envie. Il ne pouvait simplement pas.

« Mais pourquoi ? avait demandé James, abasourdi.
- Je bloque… C'est… J'imagine qu'après, il faudrait aller plus loin…
- Et ça te fait peur ?
- Oui. »

James avait été plus que surpris par la confidence. Sirius n'abordait que rarement les questions vraiment intimes.

« Au début, c'est effrayant, peut-être… avait-il admis. Mais…
- Je sais que je ne pourrais pas. Je n'arrive même pas à m'imaginer en train de me déshabiller… »

Il a été violé…

James n'y pensait jamais. Pas dans ces termes. Pour lui, Sirius avait été globalement victime de sévices. D'ailleurs, ils ne les avaient jamais détaillés ensemble, il n'y avait qu'à Remus, que Sirius avait fait des confidences à peu près complètes.

« C'est à cause de Malefoy ? avait-il demandé avec précaution.
- J'y repense. Bien sûr. Et à Rogue. »

James s'était alors souvenu d'une chose qu'avait dite Rogue, à la fin de cette fameuse sixième année. Une chose horrible, qui avait choqué Sirius.

« Rogue… Il t'a fait quelque chose de terrible, non ? »

Il avait été certain d'avoir vu Sirius frissonner, à cet instant.

« Tu n'es pas obligé d'en parler, Sirius. Mais je pense que ça te soulagerait peut-être de le faire…
- Il m'a drogué. Et il m'a forcé… J'ai ressenti du plaisir à ce qu'il m'a fait, James… ! Il a posé ses mains répugnantes sur moi, il m'a caressé, il m'a… il m'a… Et j'ai aimé ça ! J'aurais mille fois préféré qu'il me fasse aussi mal que Malefoy ! Mais là, c'était… Ça me dégoûte tellement, James ! Ce plaisir-là… je ne veux plus, je ne peux plus le ressentir ! Ça fait trop mal… »

Sirius s'était effondré, d'un seul coup. Et James avait compris que cette blessure-là était particulièrement profonde. Il avait essayé de son mieux de le consoler, mais quels mots trouver pour le soulager ? Sirius n'arrivait pas à se pardonner lui-même. Et ce qu'il avait perdu, entre les mains de Rogue…

§§§§

« Ce serait vous faire prendre trop de risques ! conclut Sirius.
- Je ne… J'ai confiance en toi, je sais que tu ne nous trahiras pas !
- Tu ne devrais pas, James… »

Son ton lui fit froid dans le dos.

« Tu comprends ? insista Sirius. J'ai déjà vécu ça, les tortures, les potions qu'on te force à ingurgiter, les doloris, les humiliations… » James sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque. Il n'avait certainement pas besoin que Sirius lui rappelle de quoi les Mangemorts étaient capables… Et pas besoin non plus d'être replonger dans ces souvenirs-là.

« J'aimerais pouvoir te promettre que je serai capable de me taire, de garder ton secret. Mais je ne peux pas. Je sais que je pourrais craquer ! Voldemort n'est pas Malefoy, et s'il parvient à me faire parler… Je ne veux pas que ta famille et toi soyez en danger à cause de moi ! »

James n'avait pas envisagé les choses sous cet angle. Il était tellement persuadé de la force de Sirius !

Pourtant…

« D'accord… murmura James. Tu as sans doute raison. Mais alors ? Qu'est-ce que je dois faire ?! »

Une véritable bouffée d'angoisse lui serra la gorge.

« Il faut que tu choisisses quelqu'un d'autre. Quelqu'un que personne ne soupçonnera, auquel les Mangemorts ne songeront pas.
- Mais quelqu'un en qui Lily et moi avons confiance… Cela restreint le champ des possibilités, Sirius ! Je refuse de confier la vie de ma famille à n'importe qui.
- Peter.
- Quoi ?
- Demande à Peter.
- Peter… ?! »

James hésitait. Peter était le plus faible de ses trois amis. Et la guerre avait sérieusement ébranlé ses nerfs.

« Il le ferait pour toi, j'en suis sûr, certifia Sirius.
- Mais c'est dangereux ! A tout prendre, pourquoi pas Remus ?
- Parce que… parce que… C'est un loup-garou. »

James sursauta. L'argument lui semblait complètement incongru. « Cela ne t'avait jamais gêné, Sirius… remarqua-t-il, avec réticence.
- Non. Mais c'est la guerre.
- Tu n'insinues pas…
- Je n'insinue rien du tout ! Je dis juste que le Ministère fait des choses atroces, que Voldemort est un beau parleur, et que Remus… Remus est tellement malheureux…
- Il ne nous trahirait pas ! protesta James.
- Il y a un espion parmi nous, James. Et ce n'est pas moi.
- Tu n'as aucune preuve !
- Non. Et l'idée que Remus puisse passer dans l'autre camp me répugne autant qu'à toi. Mais… Vois comme il est aigri, depuis qu'il a quitté Poudlard ! Comment vivre dans une société qui nourrit de tels préjugés envers les loups-garous ?!
- Ce que propose Voldemort n'est qu'un leurre ! Il n'a aucune espèce d'estime pour les gens comme Remus !
- Mais il fait des promesses…
- Des promesses ! Remus est trop intelligent pour se laisser avoir de cette façon ! »

Sirius ne releva pas. Son regard s'était un peu plus assombri, et James était vraiment découragé, maintenant.

« Demande à Peter, reprit Sirius.
- Il refusera. C'est trop dangereux.
- Dis-lui que personne ne saura. On dira à tout le monde que c'est moi, le gardien. Les Mangemorts se tromperont de cible, et vous serez à l'abri. »

James frémit. Comment accepter une chose pareille ? Comment permettre à Sirius de servir d'appât, pendant que lui-même se cacherait ?

« Non.
- Pense à Lily, James. Et plus que tout, pense à Harry. Pense à ce que Voldemort lui fera, s'il met la main sur lui !
- Mais ce que tu proposes… Quand j'avais dans l'idée de faire de toi notre gardien du secret, je pensais que tu te cacherais avec nous !
- Je ne compte pas aller me jeter dans les bras de Voldemort, James. Le tout, c'est de détourner les soupçons de Peter. Nous laisserons entendre autour de nous que je serai le gardien, et dès que ta famille et toi serez protégés par le sort, je disparaîtrai aussi. »

James avait beau réfléchir, il n'avait aucun argument de poids à opposer à Sirius. Il accepta.

Et après tout, n'était-ce pas une bonne idée… ?