Aucun de nous ne reviendra.

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Bonjouuur tout le monde !

Même blabla que d'habitude, commençons par les habitués :

Oui, je commence une fic alors que j'ai même pas finis les autres... Mais celle-là, promis, je la finis vite ! Enfin... J'essayerais XD Là ça va être plus simple, je n'aurai pas à tout inventer, vu qu'il me suffira de reprendre la chronologie de la guerre de l'anneau, héhé !

Pour l'actualité de mes autres fics, c'est là --- jady-moondance . skyblog . com

Et pour les nouveaux, bah... re-bonjouuuuur !

I'm Pegases. Pour la suite, consultez ma bio. ¤sourire colgate¤

Pour l'instant je n'ai pas grand-chose à dire, à part vous souhaitez une bonne lecture... Ah si, n'oublions pas ceci :

Tout appartient au Grand, à l'iiiiiimmense, à l'irremplaçable J.R.R Tolkien. Et je peux même pas allez le soudoyer pour avoir Legolas et Aragorn. Beuh. Pô juste. Sinon, Efrazel est à moi, ainsi que son cheval adoré. Il est bon aussi de préciser que j'ai de solide connaissance en équitation, donc ne vous inquiétez pas, je ne ferais pas de faute monumentale sur le comportement du cheval d'Efrazel ;)

Bonne lecture :)

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Résumé complet :

Bien le bonjour, humain, humaine. Je suis Efrazel Altaïr, elfe engagée aux côtés du Rohan durant la mythique Guerre de l'Anneau. Une histoire tout à fait banale, me direz-vous. Sauf que quelques petits problèmes se sont très vite posés.

De un, je suis une elfe noire. De deux, je déteste les elfes dit sylvain. De trois, et ça c'est un problème pour les autres, je pratique la magie noire et je parle aux démons mineurs. Et de quatre, je me retrouve à devoir aider la communauté de l'anneau. Je hais Elrond. Il me le paiera.

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Chapitre 1 : Départ

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- Vous ne pouvez pas me demandez de faire ça !

Ma voix claqua, indignée et outrée, tandis que je fixais le seigneur des lieux.

- Dame Altaïr, c'est une faveur, et le remboursement de votre dette que je vous demande, répondit calmement Elrond. Vous vivez ici depuis déjà de nombreux mois. Je ne peux vous gardez ici encore trop longtemps, votre peuple risquerait de deviner votre présence en ces lieux.

- Je peux comprendre cela, mais de là à me demander de... d'escorter la Communauté, il y a une marge, pardonnez mon insolence !

- Votre magie pourrait nous être très utile, vous savez. Et votre connaissance de la Terre du Milieu également.

- Le dénommé Grand-Pas est encore plus doué, et je suis une femme.

Le demi sourire amusé d'Elrond me signifia clairement que je venais de me piéger toute seule. Banco.

- Ne jouez pas sur tous les tableaux, dame. Vous êtes la première à revendiquer votre qualité de guerrière et de femme. N'essayez pas de me convaincre que vous êtes inférieur à un homme. Vous êtes déjà âgée de plus de cinq cent ans, et vous avez déjà prouvé votre valeur au combat.

Génial. N'essayez jamais d'argumenter avec un seigneur elfe de plus de mille ans et qui sous ses airs charismatique est plus rusé qu'un warg traqué. Hompf.

- Très bien, j'accepte.

Me drapant dans ce qui me restait de dignité, je me détourna et m'empressa de quitter la pièce afin d'éviter de croiser le regard mi-amusé mi-tendre d'Elrond. Je l'aimais beaucoup, il le savait. J'allais regretter nos longues conversations.

Je me mis à marcher vers ma chambre, refaisant le point sur les derniers mois passés ici.

Cela faisait huit mois que j'avais quitté mon pays, fuyant le terrible souverain qui nous dirigeait à présent, pour venir à Fondcombe. Je me souvenais de ma première rencontre avec des humains, à Méduseld. Poliment mais fermement, on m'avait prié de rejoindre une communauté elfique, où j'aurais plus ma place. On m'avait conseillé la très renommée cité de Fondcombe, dirigée par le tout aussi renommé Seigneur Elrond.

Malheureusement, une elfe noire ne passe pas inaperçus et bien sûr, l'accueil fut froid, voir glacial. Toutefois, par chance, Elladan et Elrohir, venus voir leur père, avaient proposés un duel à l'épée. Si je gagnais contre l'un d'eux, je gagnerais mon droit d'asile. Elrohir me battit, mais je réussis à vaincre Elladan. C'est ainsi que je fis mon entrée dans le monde des elfes sylvains. Elrond se prit d'affection pour moi, ce qui m'aida à m'intégrer dans la vie de la cité. Je ne supportais toujours pas les elfes sylvains, mais j'arrivais au moins à en croiser sans avoir la brusque envie de dégainer mon sabre. Ce qui, d'ailleurs, m'aurait attiré de sérieux ennuis.

- Vous rêvez, ma dame ?

Je releva la tête et sourit en voyant Amaurëa, l'un des elfes qui m'avait accueillis. Il avait été si gentil que j'avais finis par revoir le piètre jugement que j'avais eu sur lui la première fois.

- Oui. Je repensais à mon arrivée ici.

- Ah... un imprévu pour tous. Beaucoup pense encore que le seigneur Elrond aurait dut refuser de vous hébergez.

- C'est aussi votre opinion ? Lui demandais-je, taquine.

- Bien sûr que non. La couleur de votre peau et votre caractère lunatique ne nous donnait pas pour autant le droit de vous mettre dehors.

Je retins un sourire. Il était si gentil... et si différent des autres elfes, si hautains.

- Je pars demain, Amaurëa. Le seigneur Elrond m'a prié d'aider la communauté.

Son air surpris me confirma qu'il s'agissait sans doute d'une décision très inhabituelle.

- Eh bien, je ne peux que vous souhaitez une bonne route et de menez à bien votre quête.

Je m'inclinais en réponse et lui souriant une dernière fois, m'éloigna à nouveau. J'avais pas mal de chose à préparer et je n'avais pas beaucoup de temps. Poussant la porte de ma chambre, j'allais directement à mon armoire pour en sortir mon ancienne tenue de voyage, que je n'avais plus mise depuis sept mois. Elle était toute simple, une chemise blanche, une tunique noire avec un dragon en fil d'argent sur l'épaule, cadeau d'un de mes frères, une cotte de maille en argent, un pantalon moulant blanc et une paire de botte de voyage en vieux cuir, usée et râpée. Je sortais aussi mes armes, un carquois contenant trente flèches, un bel arc en bois de cerisier, une dague de jet, un poignard au manche ouvragé et une ceinture où reposait les deux fourreaux contenant mes cimeterres.

Je disposais tout cela sur mon lit, avec une grosse cape de laine verte et une grande sacoche pour y mettre les affaires que je voulais emmener. D'un coup, je pris conscience dans quoi je venais de m'embarquer. Bravo ma grande, t'as encore décrocher le cocotier ! Elrond m'a piégé en beauté. Grompf. Je me vengerai. En attendant, il fallait que je finisse mon paquetage et que je me prépare à côtoyer pendant plusieurs mois un prince elfe qui, je le parie, va me prendre de haut, un nain, un Gondorien sans aucun doute xénophobe et à tendance machiste, des hobbits, un ranger surdoué et l'un des plus puissants magiciens de la Terre du milieu. Haut les coeurs.

Soupirant, j'allais fouiller dans les tiroirs de ma commode, à la recherche des quelques biens que je souhaitais prendre. Ce fut rapide. Je mis donc dans ma sacoche un couteau de chasse, une brosse à cheveux, de la corde à arc, trois cristaux d'ombre - qui me permettait de régénérer rapidement ma magie, indispensable à ma survie -, un petit miroir, une couverture, et le seul collier auquel je tenais vraiment. J'y ajoutais deux lacets de cuir pour m'attacher les cheveux, une bouteille de shampoing et un pain de savon enveloppé dans un mouchoir. Une fois cela fait, je rangea soigneusement le reste des affaires que m'avait offert Elrond et Fëanor (des robes, quelques bijoux et des accessoires de toilettes) et retira la lourde robe que je portais depuis le début de la journée. Pensive, je m'observai de loin dans mon miroir.

J'étais grande, contrairement aux femmes elfes de ma race. Mon frère aîné aimait me comparer à un félin, à cause de ma minceur et de mon agressivité au combat. J'avais la peau très claire, les yeux violets et de longs cheveux brun et épais. J'en étais fière, même si c'était un calvaire pour les coiffer. J'étais tout aussi fière de ma silhouette svelte, sans un gramme de graisse en trop, tant je m'entraînais régulièrement.

Bon, c'est pas en m'admirant que j'allais faire avancer ma nuit. Je revêtit une tenue de nuit et alla me coucher après avoir mis de côté ma tenue et mes affaires. C'était ma dernière nuit dans cette cité que j'aimais tant. Fondcombe était bien plus chaleureuse que ma ville d'origine, Uruloke.

Le sommeil vint presque tout de suite et je sombrais dans un sommeil sans rêve.

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- Tout doux, Légende, tout doux...

Ma jument me répondit par un grondement agacé et plongea aussitôt le nez dans le seau de nourriture que je tenais à la main. Je ne pus m'empêcher de rire en la voyant dévorer avidement son avoine, indifférente à mes caresses.

C'était le matin, et le départ était prévu pour dans une heure. Cela me laissait juste le temps de finir de préparer mon cheval.

Légende Nocturne était une jument que je possédais depuis neuf ans. C'était un cheval fait pour parcourir rapidement de longue distance ou esquiver un estoc vicieux, mais pas pour le combat, ce qui me convenait parfaitement. Je m'entendais très bien avec elle, appréciant son caractère affectueux et têtu. Elle mesurait un mètre soixante au garrot, avec une douce robe noisette, une tête intelligente couronnée d'une touffe de poils blancs, une longue crinière noire et une unique balzane blanche chaussait son antérieur droit. Et c'était aussi une gourmande. Son jeu favori était de fouiller dans les poches pour rechercher du sucre ou un morceau de pomme.

La laissant dévorer tout son soûl, j'allais chercher son harnachement, composé d'un filet léger, d'une large selle usée elle aussi, d'un épais tapis de selle, de deux sacoches dans lesquelles j'entassais un licol, une longe, du matériel de pansage et de la nourriture, et d'une couverture.

J'attendis qu'elle eut finit de manger avant de la brider, et attendit trois quart d'heures de plus avant de finir de la sangler. J'étais enfin fin prête.

C'était l'heure. Une angoisse tenace me vrillait le ventre depuis mon réveil. Je saisis les rênes de ma jument et marcha rapidement jusqu'à la porte de Fondcombe. Les elfes s'écartaient sur mon passage, parfois m'ignorant, parfois m'observant avec une certaine curiosité. J'aperçus enfin Elrond et courut à moitié vers lui, Légende trottinant à ma droite. Allez ma fille, tête haute, et l'air impassible qui va avec !

- Bonjour dame Altaïr. Compagnons, je vous présente Efrazel Altaïr. Elle se joindra à la compagnie en tant qu'escorte.

- Comment ?! S'étrangla l'un d'entre eux, que j'identifiais comme le Gondorien choisis par le conseil.

J'évitais soigneusement de regarder l'elfe, craignant sa réaction. Je saluais d'un signe de tête les quatre hobbits. Deux d'entre eux me répondirent par un sourire éblouissant, celui qui tenait un poney me sourit timidement et le dernier se contenta de me regarder. Gandalf m'observait d'un air pensif, réservant visiblement son jugement, le nain m'observait également, mais avec un air renfrogné en marmonnant "encore un elfe, comme si on en avait besoin" et le dernier, un homme séduisant, ma foi, me salua également d'un signe de tête. Je sentais que j'allais bien m'entendre avec lui.

- Nous n'avons nul besoin d'une escorte, surtout si c'est une femme, bougonna à nouveau le Gondorien.

- On ne vous demande pas votre avis, répliquais-je d'un ton acerbe, agacée de son air outré.

- Allons, Boromir, qui vous dit que cette jeune femme ne nous sera pas utile ? Intervint l'autre homme, apparemment Grand-Pas.

Elrond stoppa les murmures et me fit signe de me placer aux côtés du prince elfe. Raide comme un piquet, je marchais donc vers lui, le dévisageant pour la première fois. Objectivement, il était beau, bien sûr, mais sans pouvoir m'en empêcher je lui lançait un regard noir avant de me placer aussi éloigné que possible de lui.

- Je suis heureux qu'un membre de ma race se joigne à la Communauté, ma dame, me murmura-t-il, souriant un peu.

- Le plaisir n'est pas partagé, grinçais-je sans le regarder. Sachez que je ne suis pas de votre race, elfe. Je suis une elfe noire et sauf le respect que je dois à un prince, je vous planterais volontiers mon cimeterre entre les côtes.

Surpris et douché par ma froideur, il se détourna et ne dit plus rien. Oups. Nous n'étions pas encore partis que je venais déjà de m'attirer l'antipathie d'un haut dirigeant elfe. Je les cumule !

J'écoutais d'une oreille distraite Elrond, trop occupée à fixer derrière lui Amaurëa qui me souriait. Lui aussi allait me manquer... Je sentis tout mon courage s'évaporer d'un coup en entrapercevant alors la chaîne qui pendait au cou du hobbit qui n'avait pas réagis tout à l'heure. C'était donc lui le porteur de l'anneau.

Elrond acheva son discours et s'inclina, nous indiquant la porte après une dernière parole d'encouragement. Lui lançant un regard de chien battu, je fis pivoter ma jument et me mis derrière le poney, me mettant en marche avec eux.

Tout commençait. Je devais tourner la courte page de mon existence à Fondcombe pour commencer celle de ma vie dans la Communauté de l'Anneau.

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- Légende, recommence ce coup là et tu peux faire une croix sur ton avoine pour ce soir.

Renâclant, la concernée lâcha comme par magie la queue de Bill, le poney, au grand soulagement du hobbit.

- Votre jument semble têtue, commenta le ranger, se mettant à ma hauteur.

- Têtue, gourmande, puérile, mais bien heureusement affectueuse, docile et agile. Ca compense.

Depuis une heure que nous marchions, l'ambiance était toujours aussi tendue. Je n'avais pas décroché un mot et ils avaient fait de même. Merci ma Légende ! Elle venait de débloquer le silence pesant.

- Pardonnez mon silence, mais je n'ai pas l'habitude d'être membre d'un groupe si important, m'excusais-je alors, tournant la tête vers l'homme.

- Ce n'est rien, nous n'avons guère été loquace non plus. Nous ne nous sommes même pas présentés !

Je consultais brièvement la position du soleil. Faire une pause serait bien pour les hobbits et pour des présentations. Je fis part de mes réflexions au rôdeur, qui acquiesça et partit en avant pour voir si le terrain pouvait se prêter à un arrêt. Et effectivement, cinq minutes plus tard, nous posions nos sacs dans une petite clairière traversée par un mince ruisseau. Faisant rapidement un noeud aux rênes de Légende, je la laissait ensuite allez boire, gardant un oeil sur elle au cas où elle boirait trop. En relevant la tête vers le groupe, je vis que tous s'étaient déjà installés. Un peu hésitante, j'allais timidement m'asseoir à côté du rôdeur, ignorant totalement la présence de l'elfe, assis non loin.

- Laissez moi nous présenter, ma dame, commença-t-il. Je suis Aragorn, fils d'Arathorn, rôdeur. A votre droite, Boromir du Gondor, fils de l'indentant Dénéthor.

- Ravie, marmonnais-je, ne lui accordant qu'un bref regard.

- Le hobbit avec Bill est Samsagace Gamegie...

- Mais appelez moi Sam, s'il vous plait, intervint-il, souriant un peu.

Je lui souris à mon tour. J'aimais bien son caractère réservé.

- A ses côtés, poursuivit Aragorn (enfin je savais son nom !), Frodon Sacquet. Le porteur de l'anneau.

C'est avec plus de respect que pour Sam que je le saluais. J'étais impressionnée qu'un hobbit se charge d'une tâche si lourde.

- Les deux hobbits qui ne vont pas tardez à se prendre un coup de bâton de Gandalf pour fouiller dans nos paquetages sont Pipin et Merry, poursuivit-il, ne pouvant masqué l'amusement perçant dans sa voix.

Il était vrai que ces deux hobbits semblaient nettement plus sociable que le reste de la Communauté.

- Egalement, Gimli, fils de Gloin...

- Un instant, je crus que vous alliez m'oublier, Aragorn ! Tonna le nain, les coins de sa barbe se retroussant - j'ai toujours eu du mal à voir quand les nains souriaient, tellement ils sont barbus.

- Il serait difficile de vous manquez, seigneur nain, ajoutais-je alors avec un sourire en coin.

- Comment ça ? Grogna-t-il, la main sur le pommeau de sa hache.

Glups. Ca, c'était pas prévue.

- J'ignore quelles sont les relations que vous avez avec les elfes du coin, mais là d'où je viens, les elfes noirs et les nains travaillent en bonne intelligence, vous savez. J'aimais m'entraîner avec un nain du nom de Greanor. Teigneux au combat et bougon, mais un bon ami.

Mon anecdote, à ma grande stupéfaction, sembla faire aussitôt réviser son opinion à Gimli. Susceptibles, les nains d'ici...

- Ma dame, vous recelez bien des surprises ! S'exclama-t-il, m'offrant son sourire barbu. Notre entente s'annonce finalement plus agréable que prévus !

Le gratifiant d'un sourire charmeur, j'interceptais du coin de l'oeil un regard frustré de Boromir. Niark. J'avais récolté cinq avis favorable à ma présence. Autant pour l'irritant seigneur du Gondor !

- Gandalf le gris, puissant magicien, reprit Aragorn, me désignant l'Istaris.

- Grande est votre renommée, seigneur, le saluais-je, admirative.

- Grande est celle de votre peuple, ma dame, répondit-il modestement, inclinant sa tête. Il me tarde de voir ce dont vous êtes capable.

Intimidée, j'acquiesçais avant de me tourner vers Aragorn, avant de me rappeler qu'il ne restait que l'elfe. Supeeeer.

- Et enfin, derrière vous...

- Legolas du royaume Sylvestre, le coupa une voix dans mon dos, juste à hauteur de mon cou.

COMMENT avait-il fait pour se mettre dans mon dos sans que je l'entende ?!

Furieuse de ce tour que je ne comprenais pas, et sans attendre qu'il se déplace, je me retournais aux trois quarts pour le saisir d'une main à l'un de ses bras et de l'autre à son cou, avant de le catapulter devant moi, l'envoyant rouler à trois mètres de là. Je me relevais dans la foulée et le rejoignant en deux enjambées, le cloua au sol en appuyant mon genoux sur sa poitrine, mon poignard sous sa gorge. Irritée, je me penchais vers lui, sifflant :

- Ne réessayez plus jamais de me prendre par surprise. Vous semblez en être capable, mais également pas assez rapide pour éviter une malencontreuse rencontre avec une dague.

Un silence pesant s'installa sur nous. Je croisais un instant le regard de Legolas, légèrement surprise de la beauté du bleu de ses yeux. Je n'avais que très rarement vu des yeux bleu, ou même vert, comme ceux d'Aragorn.

- Dame, pourriez-vous relâcher un peu la pression de votre poignard ? Dit alors l'elfe d'un ton mi-agacé mi-venimeux.

Sans un mot, je retirais mon arme et me releva, retournant m'asseoir à côté d'Aragorn qui me fixait bizarrement. Il ne fit heureusement aucun commentaire.

Nous repartîmes un quart d'heure plus tard. Merry et Pippin se chargeaient heureusement de mettre de l'ambiance, ainsi l'incident évita de prendre de trop grandes proportions. Gimli me voua presque un culte pour le tour que j'avais joué à Legolas et il ne manqua pas de me glisser plusieurs fois qu'il serait ravi que je lui explique comment j'avais fait pour humilier de la sorte le prince.

Sam me posa également beaucoup de question sur Légende, ce qui me ravit, heureuse de pouvoir parler de chevaux avec lui. Aragorn se joignit plusieurs fois à la conversation, ce qui participa grandement à détendre l'atmosphère.

Boromir, qui au début avait plusieurs fois pesté contre le fait que j'eu emmené un cheval qui ne portais pas nos affaires, cessa ses marmonnement lorsque Merry et Pippin se hissèrent sur Légende, nous évitant ainsi de nous arrêter à nouveau pour les laisser se reposer. De temps en temps, l'un d'entre eux échangeait sa place avec Frodon ou Sam. Il cessa définitivement de grogner lorsque je lui proposai d'attacher son lourd bouclier à la selle de Légende. Il ne m'appréciait toujours pas, me décochant de temps à autres des regards mauvais, mais au moins nous ne nous disputions pas.

Je discuta également un moment avec Gandalf, avide d'en savoir plus sur sa magie. Il se montra assez réservé envers moi, mais répondit à toutes mes questions.

Le soir arriva très vite et Aragorn partit à nouveau pour chercher un emplacement pour passer la nuit. Il ne tarda pas à revenir, nous indiquant une grotte vide à cinq cent mètres de notre position.

Une fois la grotte atteinte, les hobbits descendirent de Légende et allèrent s'écrouler un peu plus loin, rompus de fatigue.

- Enfin... soupira Merry, le nez dans l'herbe.

- Allons mes hobbits, il nous faut encore préparer le bivouac, ajouta perfidement Gandalf, qui ne put retenir un sourire aux gémissements de Merry et Pippin.

Je les laissant discuter pour m'installer dans un coin non loin de l'entrée, posant avec soulagement ma sacoche qui me cisaillait l'épaule depuis quelques heures. Je désarnachais en quelques gestes habitués ma jument, qui se secoua avec bonheur, envoyant en l'air un nuage de poussière récolté sur la route. Fouillant un instant dans une de mes sacoches, j'en tirait une brosse dure et une étrille et me mit à panser avec acharnement mon cheval, soulevant à nouveau un épais nuage de poussière qui se dissipa rapidement. Concentrée sur ma tâche, il ne me fallut que cinq minutes pour que la robe de Légende ne retrouve son éclat soyeux. Satisfaite, je rangeais mon matériel pour me saisir d'un cure-pied, m'occupant l'un après l'autre des sabots. Le grondement de plaisir de Légende me fit sourire tandis que je défaisais les noeuds de la queue et de la crinière. Je finis mon entretien en passant un licol à ma jument, et y accrochant la longe, je l'accrochais à ma lourde selle.

- Que de soins pour votre cheval... susurra alors une fois dans mon dos.

Sursautant, je me retournais pour voir Boromir, à un mètre de moi. Concentrée sur ce que je faisais, je ne l'avais pas entendue. Abrutie.

- Je tiens à ma jument, répondis-je sur le même ton, me redressant. Que voulez-vous ?

- Je viens récupérer mon bouclier.

- Votre- ah oui, excusez-moi !

Je me penchais à nouveau pour saisir le lourd accessoire de protection, vacillant sous son poids. C'était fait en quoi, ce truc ? Renforcé en plomb ?

Boromir vola à ma rescousse, attrapant son bien. Il dut remarquer mon air suspicieux lorsqu'il plaça ses mains sur les miennes, car il m'arracha presque le bouclier. Décidément, je ne l'aimais pas.

Préférant faire comme si de rien n'était, je me détournais pour allez prendre l'un des seaux du paquetage de Bill, dans lequel je versais un bon litre d'avoine auquel j'ajouta un peu de foin avant de mettre le tout sous le museau de Légende qui, comme de bien entendue, se jeta dessus. La laissant manger, je rejoignis ensuite mes compagnons de route auprès du feu, m'installant à nouveau à côté d'Aragorn. Une énergique discussion s'engagea au passage sur la cuisson de la viande que nous avions emportée et je remarquais que Legolas fixait d'un air répugné l'objet du litige. Visiblement, le petit prince était végétarien. Et n'avais pas songé que nous nous nourrissions essentiellement de viande. Classique.

- Y a-t-il un ruisseau dans les environs ? Demandais-je alors à mon voisin, me tournant vers lui.

- A cinquante mètres d'ici, oui, acquiesça-t-il. Mais nous avons déjà des provisions d'eau douce, ne vous en faite pas. Il serait imprudent de s'éloigner dans le noir.

- Certainement, mais ma jument n'a but que deux fois aujourd'hui. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un cheval boit en moyenne vingt à quarante litres d'eau par jour. Et n'ayez crainte, je suis nyctalope.

Souriant, je me levait pour allez prendre le seau que Légende avait soigneusement nettoyé entre temps. Amusée, je me saisis du récipient et saluant le groupe, m'éloigna dans la direction que m'avait indiqué Aragorn.

Je ne mis pas longtemps à entendre le bruit du l'eau et déboucha sur un large cours d'eau un instant plus tard. M'accroupissant, je remplis à ras bord mon seau avant de me relever, intéressée par l'éclat d'argent d'un poisson immobile, non loin.

Une silhouette me percuta alors de plein fouet sur mon flanc gauche, me propulsant au sol, le souffle coupé. L'eau se renversa sur moi et mon agresseur tandis que je me débattais férocement, frappant à l'aveuglette. Pour mon malheur, je me retrouva un instant après allongée de tout mon long sur l'herbe, mes bras maintenus par une poigne de fer au-dessus de ma tête, un couteau sous la gorge. Immobile, je relevais très lentement la tête pour me figer, les yeux écarquillés.

- A charge de revanche, murmura d'un ton triomphant Legolas, un sourire mauvais aux lèvres. Chacun son tour, dame Altaïr.

- Lâchez moi, sifflais-je, refusant de me laisser humilier plus longtemps par cet elfe suffisant.

- A votre aise. Mais souvenez-vous que je suis également un elfe. Je ne pardonne pas facilement.

Me taisant obstinément, il me relâcha et disparut dans la nature. Je le haïssais à cet instant pour m'avoir surprise deux fois, et m'avoir tenu à sa merci pour la seconde fois.

Quand je revins dans la lumière du feu, Boromir ne manqua pas de remarquer que j'étais aussi trempée que Legolas.

- Vous seriez-vous retrouvée dans une situation délicate avec le prince, ma dame ? M'interrogea-t-il d'un ton bourré de sous-entendus.

- Pas que je sache, répliquais-je, mettant mon seau non loin de Légende pour me donner une contenance.

- Je l'aurais pourtant juré... Vous êtes aussi trempés l'un que l'autre... poursuivit-il, l'air de rien.

- Est-ce que je vous demande si votre père escalade la montagne du destin ? Grognais-je, irritée.

Surpris par ma répartie, il se tut un instant, cherchant apparemment une réplique appropriée. Mais sentant la conversation devenir glissante, Aragorn changea de sujet, me conseillant d'allez me sécher.

Pourquoi je me retrouve toujours plongée dans des situations tortueuses avec toujours une ou deux personnes que je peux pas encadrer, hein ?

¤°§OoO§°¤

Et voilààà !

Psst… Reviews ? ¤puppy eyes¤

Les chapitres 2 et 3 sont finis, au fait ! Bisous !

Pegases.