ATTENTION

Ceci est du YAOI, c'est-à-dire qu'il y a des relations homosexuelles EXPLICITES ici, donc si vous n'êtes pas intéressés ou si vous n'avez pas encore l'âge légal pour accéder à cette section, merci de passer votre route.


Titre : Les gants du colonel

Auteur : Origine

Disclaimer : Ceci est une fanfiction.

Résumé: YAOI Ed était bien conscient de ne pas être une fille comme pouvait les aimer Mustang. Mais était-ce pour cela que, pour lui faire l'amour, le colonel ne retirait pas ses gants? ROYxED

Note : Voici ma première infidélité au fandom HP. J'aimerai bien savoir ce que vous en pensez… Bonne Lecture :)


Partie une : Fin de journée

Pour faire l'amour, Roy Mustang ne retirait pas ses gants d'alchimiste. Non, même nu, ses hanches se relevant de haut en bas contre le corps brûlant de Edward, même essoufflé, la gorge ouverte sur le feu d'artifice de la jouissance, Roy ne les enlevait pas.

Ed n'avait jamais osé aborder le sujet mais il ne pouvait pas s'empêcher d'y penser à chaque fois que l'homme le caressait étant donné que le jeune FullMetal ne savait pas vraiment ce que ça pouvait bien vouloir dire.
Est-ce que Roy n'aimait pas le toucher ? Est-ce qu'il ne voulait pas se dénuder complètement et, par conséquent, devenir vulnérable ? Que craignait-il ? Et puis… toutes ces filles qu'il avait eues avant, est-ce que ça avait un rapport ?

Parce que Ed était bien conscient de ne pas être une fille. Il n'avait pas la peau tendre et veloutée des demoiselles que Roy accompagnait habituellement jusqu'à leur lit. Il n'avait pas ses seins pleins et plongeants qui n'attendaient qu'à devenir lourds de plaisir. Non, Edward savait qu'il n'avait rien de tout cela. Ed n'était pas très grand, il avait deux auto-mails, il était jeune aussi et peut-être était-ce le plus signifiant, il était un garçon.

Mais pourtant, Roy, à un moment donné, avait voulu de lui. Ils s'étaient embrassés et ils avaient fait l'amour, comme le font des garçons. Ed mentirait en disant qu'il avait aimé tout de suite cela. Bien au contraire, il avait eu mal, se sentant scindé en deux et ses yeux devenant brûlants de douleur mais il avait connu pire… bien pire. D'ailleurs, cela ressemblait assez à un principe d'équivalence. De la douleur pour du plaisir. Et du plaisir, il en avait eu. Un plaisir si profond et si incandescent que Edward s'était demandé une seconde s'il ne s'agissait pas là d'alchimie au sens strict. Comme si lui et Roy avaient été en train de donner naissance à une troisième entité en liant leur corps et leur chaleur…

Ed soupira en repensant une nouvelle fois à cela et il essaya de chasser de son esprit ce genre de réflexion. Il avait encore un rapport à finir avant ce soir et ce n'était pas en ayant des pensées parasites de ce style qu'il avancerait. Le jeune alchimiste ne devait pas penser à Roy et à tous ces trucs qui pourraient le faire passer pour un sentimental. Car Ed n'était pas sentimental. Il ne savait même pas s'il aimait Roy. Mais qu'était-ce aimer ? Si Ed était sûr d'aimer Alphonse parce qu'il était son frère et s'il était sûr d'aimer aussi Winry et Pinako, était-ce le même genre d'émotion qu'il ressentait lorsqu'il observait Mustang ?

Ed répondrait facilement non. Parce que ce n'était pas vraiment pareil les émotions qui l'envahissaient quand il voyait Roy et quand il voyait Al.

Avec Al c'était plein de souvenirs, d'épreuves et de rires du passé tandis qu'avec Roy c'était… eh bien… ce n'était pas ça. Ed n'arrivait pas vraiment à définir ce que c'était mais c'était bien quelque chose. Un mélange de désir et d'une légère sensation de manque, peut-être.

Ce qui était sûr, néanmoins, c'était que Edward aimait passer du temps avec Roy. Enfin, là encore, il fallait mettre quelques bémols. Ce n'était pas comme si Roy avait arrêté d'être arriviste et prétentieux. Ce n'était pas non plus comme s'il avait stoppé ses plaisanteries de mauvais goût et de jeter des regards prédateurs à toutes les jolies filles. Mais, quand le colonel faisait un effort, il devenait d'une compagnie presque agréable, taquinant gentiment et souriant sans arrogance. Ed s'était d'ailleurs depuis longtemps avoué que, chez Roy, ce côté charmeur savait se faire irrésistible.

Et voilà, pensa Ed posant son stylo sur son bureau et en resserrant d'un geste machinal sa tresse blonde d'une seule main, je suis encore en train de rêvasser…

Il soupira, ne pouvant empêcher son esprit de vagabonder auprès de la silhouette imposante du Colonel. Ed savait qu'il ne verrait pas Roy avant quelques bonnes heures mais ce n'était pas ça qui allait l'aider à rester concentrer sur son travail. Il fallait dire aussi que le calme plat qui régnait dans la ville n'allait pas aider non plus.

Ed reprit son stylo et dans un ultime soupir, il souhaita que Central City soit plus agitée pour qu'il ait autre chose à penser qu'à des cheveux noirs balayant un front volontaire et à des mains gantées parcourant son être.

Il faisait nuit depuis pas mal de temps déjà quand Ed leva enfin la tête de son rapport et qu'il se leva de sa chaise pour regarder à travers la fenêtre. Les rues étaient vides à cette heure là et à part quelques gardes qui surveillaient les alentours du bâtiment, il n'y avait personne. Edward s'étira un peu, faisant bouger les muscles de son dos et dépliant les articulations de son auto-mail. Il avait passé la journée assis ici et cela faisait des semaines qu'il n'était pas sorti convenablement pour se dérouiller un peu.

Ed rassembla tous ses papiers et satisfait, il quitta alors la pièce. Les couloirs du bâtiment étaient vides eux aussi et il ne fallut pas longtemps à l'alchimiste d'Etat pour rejoindre le quartier de Mustang. Aucun militaire ne faisait sa ronde dans le coin et ce n'était pas étonnant considérant que tout Central semblait avoir pris ses vacances au même moment. Oh, ce n'était pas comme si cela dérangeait Ed mais c'était toujours quelque peu déroutant quand on était habitué à l'agitation.

Ed avança d'un pas tranquille jusqu'au bureau de son supérieur et il frappa un coup bref. Il ne reçut aucune réponse et Edward claqua sa langue de désapprobation. Il détestait quand Roy voulait jouer comme cela. L'homme savait qu'il allait lui rendre son rapport ce soir et il semblait vouloir le faire tourner en bourrique jusqu'à ce qu'il s'énerve. Or Ed n'était pas vraiment d'humeur à jouer.

Il refrappa avec plus de conviction et, cette fois encore, il n'y eut aucun retour. Sans plus attendre alors, Ed saisit la clenche et ouvrit la porte du bureau.

L'endroit était vaste et cela lui avait déjà valu plusieurs blagues désobligeantes depuis que Roy s'était installé dans ce bureau.

« FullMetal, aimait-il dire en agrémentant ses paroles d'un petit rire, j'espère que tu ne te sens pas trop à l'étroit, ici… même s'il faudrait t'empiler trois fois pour atteindre la hauteur de plafond… hahaha ! »

Ed n'aimait pas ce genre de plaisanterie et Roy ne se privait jamais d'en sortir deux ou trois à chacune de leur rencontre. Pour le Colonel, ça semblait être un jeu mais pour Ed c'était juste une façon sûre d'être énerver.

En tous cas, ce soir, Roy n'était pas dans son bureau et Ed ne se priva pas de soupirer bruyamment en grommelant. Mais où pouvait bien être ce putain de Colonel ? Riza était en vacances et toutes les autres femmes du QG devaient être parties depuis déjà quelques heures. Où était-il donc ?

Ed pénétra un peu plus dans la pièce et posa ses documents sur la table de bois qui débordait déjà de papiers. C'était dingue comme ce type ne bossait jamais sérieusement. Dès qu'il fallait faire de la paperasse, il trouvait toujours une excuse et, ainsi, les rapports s'empilaient indéfiniment sur son bureau.

Ed pesta en jetant un œil à travers les baies vitrées qui donnaient sur les lumières nocturnes de Central city. Ce n'était pas encore un bureau de très haut fonctionnaire, mais il était déjà assez pour satisfaire à moitié l'ego de son propriétaire.

Ed était le point de quitter enfin les lieux quand il entendit des bruits de pas et un claquement de talon caractéristique. Roy Mustang entra tranquillement dans les lieux et dépassa Ed sans un mot, faisant mine qu'il ne l'avait pas vu. Ed inspira fortement et attaqua directement en le pointant du doigt :

« Mustang ! Ca fait une demi-heure que je vous attends ! »

Roy ne répondit pas et, s'adossant nonchalamment contre les immenses fenêtres, il pencha la tête :

« Tss, FullMetal, tes tendances à l'exagération doivent être inversement proportionnelles à ta petite taille »

Ed grogna sous la pique et serra les dents fortement. Même s'ils couchaient ensemble, cet homme restait son supérieur et il ne manquerait pas une occasion pour le lui rappeler.

« Le rapport est sur la pile de dossier en cours, Mustang » grommela-t-il, taisant les envies de meurtres qu'il sentait naître en lui.

« Oh… » souffla simplement Roy et il sourit, rouvrant les paupières pour plonger son regard dans celui de Ed.

Le jeune Alchimiste aurait pu rougir s'il n'avait pas été autant sur les nerfs et il croisa fermement les bras sur son torse comme pour se protéger. Ed savait en effet qu'il était faible quand il s'agissait de Roy et de ses yeux. Il savait tellement y faire… il… il savait l'attirer jusqu'à ce qu'il devienne véritablement une petite boule suante et suppliante.

« S'il vous plait… » haletait Ed quand le Colonel faisait rouler ses doigts gantés sur sa peau, tirant sur ses tétons et ouvrant ses cuisses par des intrusions humides faites de langues et de doigts aventureux « S'il vous… s'il te plait… Roy… »

Et, à en juger la lueur scintillante qui brûlait actuellement dans les yeux de l'homme, Roy avait ce genre de projets pour ce soir.

Lentement, l'homme s'approcha et Ed ne bougea pas. Roy contourna le bureau et se plaça juste devant le jeune alchimiste de façon à ce qu'ils soient face à face.

Roy se pencha alors à peine et sa frange frôla le front blond d'Edward.

« Ton travail est terminé » murmura l'homme, sa respiration chaude faisant voleter les cheveux du plus jeune.

Ed savait qu'il n'avait pas à répondre et qu'il devrait laisser Mustang faire ses petites phrases et ses petits gestes d'allumeurs. Il savait et il se laissait faire.

«Qu'attends-tu pour quitter la pièce, FullMetal » poursuivit le Colonel, en prenant entre son pouce et son index le menton d'Edward.

Ed sentit l'homme sourire contre lui et en soupirant, il leva la tête pour que ses lèvres soient à la même hauteur que celles de son supérieur.

« Je n'attends que votre autorisation, Colonel » chuchota-t-il avec une fausse obséquiosité.

Et là, sans un mot de plus, Roy embrassa Ed.

Les lèvres du colonel étaient faites d'une pulpe tendre, tiède et délicatement veloutée. Ed aimait cela et il aimait aussi la façon dont l'homme l'obligeait à ouvrir la bouche pour qu'ils échangent plus. Quand Ed sentit la langue de Roy contre la sienne, il avança un peu plus son menton comme pour se laisser engloutir.

C'était doux, chaud et humide. C'était à quoi ressemblait un baiser et même si Ed n'avait pas vraiment embrassé personne d'autre que Roy, il savait qu'il embrassait bien. Il n'y avait qu'à voir ce sentiment frémissant dans son ventre, il n'y avait qu'à sentir ce flux incandescent allant et venant au fond de sa poitrine, il n'y avait qu'à entendre le cahotement de leur respiration mêlée. Oui, mille fois oui, c'était bon… bon comme un mot réconfortant, bon comme une main qui vous protège, bon comme… ça, tout simplement.

Ed se laissa aller contre Mustang sous l'intensité du baiser et lorsqu'il se rompit, il laissa sa tête reposer sur l'épaulette du colonel. Ed savait bien qu'il était toujours le passif dans cette histoire, c'est-à-dire qu'il n'initiait jamais leur rencontre. Il ne faisait que voir les choses arriver, il ne faisait qu'attendre l'attention et l'affection de son supérieur. Il ne faisait rien et, quelque part, les choses étaient bien comme ça.

Ed ne voulait pas réfléchir au pourquoi du comment de ce qu'il se passait entre eux. Il ne voulait penser à toutes ces choses impliquantes sur sa sexualité et sur ce qu'engagerait une relation plus publique. Le secret plaisait à Ed et pour tout dire, c'était surtout les gants qui dérangeaient le jeune alchimiste.

Ces gants… ces gants d'alchimiste que Roy ne quittait jamais. Ed pouvait prendre feu à n'importe quel instant et l'homme semblait aimer ce contrôle, ce pouvoir. Oh, Ed n'avait pas peur – pourquoi le Colonel tuerait l'une des personnes qui l'aiderait à devenir le premier homme du pays ? – mais c'était surtout les conséquences que Ed haïssait. A cause de ses gants, Ed ne sentait jamais réellement les doigts de l'homme sur lui et surtout il ne pouvait le voir dans sa plus profonde nudité. C'était comme si, en conservant ses gants, Roy restait toujours le militaire qu'il était et qu'il ne voyait Ed que comme un collègue de travail. Mais couchait-on avec ses collègues de travail ?

Ed voulait voir Roy composer sur son corps et oublier un instant son titre de FlameAlchimiste pour redevenir le simple Roy Mustang. Car ce Roy là n'avait pas besoin de gant pour mettre le feu, il lui suffisait de s'approcher assez pour qu'ils se touchent, s'enflamment et puis s'aiment.

Ed voulait, en vérité, les mains de l'homme. Il les voulait sur lui. Sur sa peau nue, dans sa bouche offerte, dans ses fesses brûlantes. Il les voulait durs, larges et possessifs.

Il les voulait, plus que le reste et il voulait maintenant.

(à suivre)


Au prochain épisode : Des corps, de l'alchimie, des soupirs, des gémissements, des choses brûlantes et tremblantes et bien sûr des mains.

J'espère que ça vous a plu. Merci de laisser un petit mot pour me donner votre avis. A bientôt.