Chapitre un.

Un soleil rouge se couchait sur le parc de Poudlard rougi par le sang des amis ou des ennemis tombés durant cet affreux carnage. Un jeune homme d'environ dix-huit ans se tenait dos aux combattants et face au corps de celui qui avait détruit sa vie, tué sa famille et ses amis, Ron, Hermione, Sirius, Remus, Charly, Bill et les jumeaux Weasley, le sombre professeur Rogue qui était devenu un bon ami, même un confident ainsi que Draco devenu son meilleur ami après la mort de Ron. Il mourut dans ses bras en le mettant en garde contre un plan qui avait pour but de le détruire. Il n'avait rien pu dire d'autre.

Mais maintenant que Voldemort était vaincu, ce plan passait à la trappe. Harry Potter observait avec lassitude le corps sans vie de son ennemi. Tout était fini, il avait vaincu. Alors pourquoi se sentait-il aussi désespéré, il se sentait encore plus mal, il aurait dû se sentir en paix après avoir vengé toutes les victimes de Voldemort ? Il regarda sa main en sang, sa baguette avait explosé quand il avait lancé le dernier sort qui avait été fatal à Voldemort. Mais il ne voyait pas son sang, mais celui de tous ceux qui étaient morts pour lui. Il voulait pleurer, mais il n'y arrivait pas, il n'y arrivait plus, ses yeux étaient secs de toutes les larmes qu'il avait versé dans la solitude de sa chambre. Il restait donc debout à regarder stupidement ses mains vides quand la voix d'Albus Dumbledore claqua dans la plaine silencieuse :

-Harry ! Dépose ta baguette sur le sol !

-Albus ?!

Le jeune homme se tourna vers le vieux sorcier qu'il avait toujours considéré comme son mentor et vit qu'il pointait fermement sa baguette sur lui. Harry ne comprenait plus rien. Il était dos au lac, en face de lui, Poudlard en ruine et les survivants de l'ordre du Phoenix, mené par Albus, pointant leur baguette sur lui. Leurs visages étaient tant empreints de haine, de colère et de mépris qu'Harry crut être tombé dans la quatrième dimension. Son cortex cérébral épuisé par le précédent combat voulait absolument mettre le panneau « ne pas déranger », mais son instinct de survie lui hurlait dans toutes les langues possibles de se sortir de ce merdier et ce le plus vite possible. Il secoua un peu la tête afin de libérer son cerveau de sa gangue de fatigue, puis analysa avec efficacité les éléments de l'action qui se déroulait. Il était encerclé, alors il ne pouvait s'enfuir. Froidement, il passa en revue les sorts qu'il pouvait utiliser et décida d'effectuer un sort ancien et oublié de tous qu'il avait appris sur l'ordre express de Severus, le sort « ver vertrekken ». Ce sort utilisait la puissance magique des ennemis pour amener le lanceur là où il serait à l'abri. Harry ferma les yeux afin de concentrer assez de magie pour lancer le sort, puis quand il rouvrit les yeux, il dit d'un ton las :

-Alors c'est de vous dont Draco parlait. Vous ne vouliez pas que je survive car ma puissance aurait été trop importante, n'est-ce pas ? Vous êtes méprisable.

-Tu ne pensais tout de même pas que nous allions te laisser en vie ? Tu es trop puissant Harry et il est hors de question que tu échappes à mon emprise. Or Severus t'ouvrait les yeux sur le monde alors nous avons dû l'éliminer.

-C'est vous qui l'avez trahi. Voldemort l'a torturé sans répit durant des jours et des nuits. Vous m'écoeurez.

Harry tourna légèrement la tête et utilisa ce léger mouvement afin de lancer le sort. Et bien lui en prit, car Albus et tous les autres lancèrent le sortillège fatal. La réaction ne se fit pas attendre et alors qu'Harry disparaissait, les traîtres virent leur magie disparaître avec lui. Ils perdirent tous leurs pouvoirs. Ils ne comprenaient pas ce qu'il se passait jusqu'à ce qu'un vieux langue de plomb se fasse remarquer en toussotant. Les membres de l'ordre du Phoenix se tournèrent vers le vieux sorciers et découvrirent une escouade d'Aurors qui les regardait avec mépris et rage. Le vieil homme eut un petit rire et dit :

-Il est vraiment intelligent ce petit. Il a lancé le sort « ver vertrekken ». Ce sort utilise la puissance de l'attaque de l'adversaire. Plus le sort ennemi est puissant, plus celui qui l'a lancé va loin. De plus ce sortillège ne pompe pas dans la magie du lanceur, mais bien celle de l'agresseur. Et d'après votre état, bande de sales traîtres, Harry Potter a dû aller dans une autre dimension.

Les membres de l'ordre se regardèrent avec horreur surtout quand le vieux sorcier siffla :

-Messieurs, jetez-moi ça à Azkaban.

-Avec joie, monsieur le Ministre.

Très loin de là, une explosion d'une puissance phénoménale dévasta une bonne partie de la Vieille Forêt qui bordait le paisible pays nommée la Comté.

A suivre