Titre: Un coeur qui bat

Auteure: Dark Sakuranbo!!!

Disclaimer: L'univers et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K.Rowling. Je n'ai aucun droit d'auteur sur eux.

Salut! Je tiens à préciser que cette fic contient du YAOI. Pour ceux que ça dérangerait, veuillez passer votre chemin. Merci. Sur ce bonne lecture!

Chapitre 1

Harry fixa d'un regard absent les montagnes et les prés qui défilaient par la fenêtre du Poudlard Express. Il allait entamer sa sixième années d'étude au collège Poudlard avec ses meilleurs amis, Ron et Hermione, dont les sièges pour l'instant, demeuraient vides. Devoir de préfets... Harry souria amèrement. Ron s'était enfin décidé à avouer ses sentiments à Hermione, et depuis, rien ne semblait pouvoir les séparer. Harry était heureux pour ses amis, mais il se sentait un peu délaissé. Pendant que Ron et Hermione avaient passé l'été en France, Harry lui, avait subit les pires vacances de sa vie chez son oncle et sa tante.

Éprouvé par ce qui s'était passé au Ministère l'an dernier avec la prophétie et la mort de Sirius, il aurait bien aimé s'enfermer en paix dans sa chambre et ne plus en sortir. Malheureusement, l'oncle Vernon ne l'entendait pas de cette oreille. Oh, il n'y avait pas à dire, il avait bel et bien été enfermé tout l'été à double tour, mais en paix? Il dût en déduire que ce mot n'existait tout simplement pas chez les Dursley. À peine avait-il mis les pieds chez son oncle que celui-ci lui avait retiré tout son matériel d'école et toutes ses affaires pour les entasser dans le placard sous l'escalier. L'oncle Vernon s'était alors emparé de la cage d'Hedwige et l'avait cadenassé avant de tirer la clef dans les toilettes, ce qui eut pour effet de boucher la conduite. Lorsque les toilettes avaient régurgité, inondant la salle de bain, la tante Pétunia avait fait une crise d'hystérie et l'oncle Vernon, rouge de colère, avait pesté pendant au moins une semaine.

Troublé par des cauchemars atroces où Voldemort ressurgissait sans cesse, Harry se réveillait en pleine nuit, hurlant de terreur et réveillait ainsi toute la maisonné. L'oncle Vernon entrait alors dans sa chambre, le teint violacé, et le frappait de toutes ses forces jusqu'à ce qu'il soit trop essoufflé pour continuer.

Harry était couvert d'entailles, de bleus et de marques sur tout le corps. Et les Dursley ne le nourrissant qu'une fois par jours, il était plus amaigrit que jamais. La tante Pétunia lui faisait passer un bol de soupe froid et un morceau de pain sec par la trappe sous la porte que son oncle avait construit lors de sa troisième année.

Harry était heureux de retourner à Poudlard, de quitter les Dursley, mais pourtant, l'effervescence des cours ne l'enthousiamait pas. En fait, depuis la mort de Sirius, plus rien n'avait d'intérêt à ses yeux. Même le Quidditch semblait avoir perdu tout son attrait. Harry souffrait plus que jamais de la solitude. Il était seul dans le wagon du train qui le menait jusqu'à Poudlard. Ron et Hermione étaient à la réunion des préfets, Ginny était avec dans un compartimment avec Dean, Seamus et des amis de ce-dernier, tandis que Neville et Luna étaient dans le wagon voisin en compagnie de Parvati, Padma et Lavande. Non, décidemment, on semblait tous l'avoir oublié. Un poid pesa lourdement sur son coeur.

Dans le couloir, des élèves se cherchaient toujours un compartiment. Leurs regards se posèrent avec espoir sur celui de Harry, mais lorsqu'ils le virent à l'intérieur, ils rebroussèrent aussitôt chemin. Harry reporta son attention sur le paysage, l'air indifférent. Dans le ciel, une masse de nuages cachait les rayons du soleil en ce premier septembre.

Harry sursauta lorsque la porte de son compartiment s'ouvrit brusquement. Il se retourna et aperçut Malfoy qui entrait suivit de près par ses deux colosses Crabbe et Goyle.

- Tiens, Potter! fit-il de sa voix traînante, un sourire mauvais sur le visage. Je ne vois pas la belette et la Sang-de-bourbe! ajouta-t-il en s'assoyant face à Harry alors que Crabbe et Goyle prirent les places libres près de Malfoy.

- Je crois pas t'avoir invité, Malfoy!

- Je peux parfaitement m'inviter moi-même, Potter, répliqua le blond d'un ton suffisant.

Son regard orageux vrilla celui émeraude de son ennemi. Harry pensa que Malfoy serait beau s'il laissait tomber son masque de dégoût. Puis, sans rien dire, il laissa à nouveau promener son regard absent par la baie vitrée. Surpris par le silence du Gryffondor, Malfoy voulut lancer une réplique cinglante du genre: " Tu as perdu ta langue, Potter?" Mais il se retint et posa lui aussi son regard sur le paysage qui défilait devant leurs yeux, perdu dans ses pensées pendant que Crabbe et Goyle s'empiffraient de friandises à ses côtés.

Le trajet jusqu'à Poudlard se poursuivit donc dans un silence complet entre les deux rivals.

Lorsqu'il débarqua sur le quai de la gare plusieurs heures plus tard, Harry repéra Ron et Hermione dans la foule et se joignit à eux.

- Harry!

Hermione se jeta à son cou et Ron afficha un sourire en posant sa main sur son épaule.

- Salut vieux!

Harry s'efforça d'afficher un bref sourire.

- Harry, est-ce que tout va bien? J'étais tellement inquiète! reprit Hermione en le laissant respirer.

- Je vais bien, Hermione, vraiment, dit-il d'un air qu'il voulait rassurant pendant qu'ils ramassaient leurs valises tombées par-terre.

Harry pouvait sentir le regard soupçonneux et inquiet d'Hermione braqué sur son dos durant tout le trajet en calèche jusqu'aux portes du château. Il en vint presque à regretter la présence discrète de Malfoy dans le Poudlard express.

Dans la Grande Salle, Harry et Ron s'assirent à la table des Gryffondor avec ls autres élèves et Hermione prit place en face de lui, le surveillant de temps à autre comme s'il était malade et qu'il risquait de faire une rechute d'un moment à l'autre. Le Choixpeau chanta une nouvelle chanson et la répartition des nouveaux élèves commença.

À la table des professeurs, Severus Snape parcoura la Grande Salle des yeux. Encore une autre année à crier sur ses élèves, à retirer des points, à donner des retenues, à retirer des points... Ça promettait. Severus adorait terrifier ses élèves. Quoi de mieux pour garder la discipline avec une bande de cornichons stupides de premières années? La seule ombre au tableau était qu'il devrait supporter la présence du loup-garou, que par malheur, Albus avait eu la mauvaise idée de réengager. Son regard s'arrêta sur la table des Gryffondor. La fillette Weasley chuchotait quelque chose à son voisin, Dean Thomas, pendant que ce-dernier lui faisait de doux regards. Dégoûté, Severus porta son regard plus loin. Un grand dadais roux baillait sans retenue. À côté de lui, Potter...

Severus ne se rappelait pas l'avoir jamais vu aussi maigre ni aussi blême. Le garçon était-il malade? Des cernes descendaient sous ses yeux et son regard d'habitude si brillant avait l'air terne et vide. Le Survivant tourna son regard vers lui lorsque Weasley chuchota quelque chose à son oreille. Severus soutint son regard jusqu'à ce que le brun ait détourné les yeux.

Pendant qu'un jeune garçon était envoyé à Poufsouffle, Harry entendit Ron lui souffler à l'oreille:

- Harry, Snape arrête pas de te fixer et ça me dit rien de bon!

Harry se retourna vers la table des enseignants et remarqua Snape qui l'observait de son air de dégoût qu'il lui réservait habituellement.

De son côté, Severus porta son regard sur la table des Serpentard où Max Harvey venait de s'asseoir.

Aah! la discipline.

La répartition se termina enfin et Albus Dumbledore se leva et commença son discours habituel de bienvenue.

- ... j'ai le plaisir de vous annoncer que cette année, le cours de Défence contre les Forces du Mal sera assuré par le professeur Lupin, dont nous sommes tous, j'en suis sûr, enchanté de son retour parmi nous.

Severus se renfrogna, alors qu'à l'autre bout de la salle, des hurlements de joie fusèrent. Le professeur Lupin fit un geste de la main et sourit d'un air reconnaissant. Dumbledore esquissa un sourire et le silence retomba à nouveau dans la Grande Salle. Le directeur poursuivit donc son discours sur les règlements de l'école, puis le festin commença.

Les plats et les assiettes débordaient de nourriture. N'importe qui en aurait salivé d'envie. Ron se servit une montagne de patates et engoufra une énorme cuisse de poulet entre ses dents. Harry n'avait pas très faim. Il grignota une tranche de jambon et sentit bientôt son estomac se remplirent comme s'il avait avalé un hypogriffe. La vue de toute cette nourriture lui soulevait légèrement l'estomac. Sans attendre le déssert, il se leva et s'apprêta à partir.

- Où tu vas? demanda Ron entre deux bouchées de rosbif.

Hermione, le regard perçant, sembla se poser la même question.

- Je vais me coucher. J'suis épuisé, répondit-il à la légère.

Puis, il remonta le long de la rangée de tables et sortit de la Grande Salle, conscient que tous les regards étaient tournés vers lui.

Harry tira les rideaux de son baldaquin et lança un sort d'insonorisation autour de son lit. Il voulait s'assurer de ne pas réveiller le dortoir entier si jamais il faisait à nouveau des cauchemars. Pendant un instant, il pensa descendre à l'infirmerie pour demander à Mme Pomfresh une potion de sommeil sans rêve. Mais il voulait éviter la multitude d'examen de santé que l'infirmière ne se gênerait pas de lui faire subir. Il se réfugia donc sous ses couvertures en espèrant s'endormir rapidement.

Plusieurs heures après que Ron et les autres se soient couchés, Harry n'avait toujours pas fermé l'oeil. Il se leva donc et descendit dans la salle commune. Elle était vide, mais les braise de la cheminée rougeoyaient encore. Harry s'installa confortablement sur le divan le plus près de l'âtre, ranima le feu d'un coup de baguette et observa les flammes lècher doucement les bûches. En ce moment, il aurait tout donné pour voir apparaître ne serait-ce qu'un bref instant le visage de Sirius.

à suivre...