Merci, merci merci pour toutes vos reviews, pour vos ajouts, pour avoir suivi cette fiction, pour l'avoir aimée ou détestée, pour avoir souffert ou rit en la lisant… Merci de m'avoir accompagnée tout au long de la publication de cette histoire et de m'avoir remotivée avec vos reviews quand je n'avais plus d'inspiration. Bref… Je vais m'arrêter là sinon on va tous pleurer et on ne profitera pas de l'épilogue :p… Bonne lecture !


Binabi3 : Merci d'avoir pris la peine de mettre une review à chaque chapitre du début à la fin. J'espère que la fin de cette fiction te plaira et je te remercie de m'avoir suivie ) a bientôt dans une autre fiction !

Djianara : Je suis assez contente aussi pour le moment, je te laisse découvrir la fin vraiment finie :p.


Le gâteau vient de m'exploser entre les mains. C'est la deuxième fois cette semaine.

Je suis vraiment furieuse. N'arriverais-je donc jamais à faire un cake aux arbouses digne de ce nom ? Ca, c'est moi et la cuisine… Une histoire incompréhensible ! Je cherche partout ma baguette et fini par la trouver… Bien rangée dans la poche de mon tablier.

Pestant, je me dépêche de rattraper ce que j'ai fait. Le gâteau n'a pas fière allure et me semble bon à jeter à la poubelle. Il a une sorte de teinte marron verte. Je ne sais même pas s'il pourrait donner envie à quelqu'un.

J'ai à peine le temps de d'essuyer mes mains pleines de chocolat sur mon tablier déjà taché que quelqu'un sonne à la porte. D'un coup de baguette magique, je me débarrasse de ce qu'il reste au bout de mes ongles et je vais ouvrir en pestant.

La porte grince doucement et le soleil de l'été m'éblouit un instant. La chaleur se faufile à l'intérieur de la maison et rend l'air plus lourd. Mes yeux mettent quelques secondes à s'habituer à la lueur brillante qui s'est introduit dans la cuisine. Puis, je constate que je suis face à un homme corpulent, à la moustache touffue et à l'œil agacé.

« Oui ? » j'ai tenté de dire ça poliment, mais le fait que l'homme en question tienne par la main mon fils en larmes ne me laisse gère le choix quand au ton à adopter. Je suis froide. Je fronce les sourcils. Mon voisin est un homme désagréable, d'une cinquantaine d'année dont la réputation n'est plus à faire dans le quartier. Il est e-x-é-c-r-a-b-l-e !

« Madame Ardwick, votre fils est encore entré dans mon jardin. » M'annonce-t-il d'un air théâtral, secouant légèrement l'enfant roux qu'il ne lâche pas d'un pouce. Il se renfrogne encore un peu plus et me fixe d'un air outré. Je jette un regard contrit à ma progéniture qui tente désespérément de s'arracher de la poigne de notre aimable et enjoué voisin pour venir se blottir contre moi. J'interpelle l'intéressé :

« C'est vrai Steph ?

Ou… Oui maman, mais… Je voulais toucher son troll apprivoisé… On aurait dit qu'il voulait jouer avec moi… snif… »

Quel comédien… Je suis sure que les larmes qui coulent sur ses joues sont des larmes de crocodile… Il joue presque aussi bien que Fred et Georges quand ils avaient son âge. Il a sa tête baissée, son air de petit malheureux… Mon cœur est en train de se briser à le voir comme ça. Je serre les dents et tente de faire un sourire à l'homme qui tient visiblement avec une certaine force le poignet de mon fils. Il commence à m'agacer et je tape du pied avec vigueur.

« Monsieur Strent, je suis sincèrement désolée, mais mon fils aime beaucoup observer votre troll. Il n'a que six ans. Je pense que son père et moi allons mettre les choses au clair avec lui une bonne fois pour toutes. Il sera puni. Mais essayez de comprendre… Il n'est qu'un enfant.

Vous allez vraiment parler avec lui ? Le ton est soupçonneux.

Absolument. »

Roderic Strent, mon voisin, plisse ses yeux jusqu'à ce qu'elles ne deviennent plus que deux fentes presque invisibles et lâche mon fils. Ce dernier pousse un petit cri et vient instantanément se serrer contre moi. Il se met à sangloter silencieusement.

« L'affaire sera résolu au plus vite ! » Cette fois, je suis glaciale. Je lui fais un semblant de sourire qui ressemble plus à une grimace et je lui claque la porte au nez.

Mon grand et dégingandé de mari choisit ce moment pour descendre l'escalier. Son regard étonné va de la porte qui vient de se fermer avec violence à moi, puis à Steph. Notre fils finit d'essuyer les larmes sur ses joues en reniflant bruyamment.

« Qu'est ce qu'il se passe ? » Demande mon mari, hébété.

Je soupire et lui raconte ce fracassant épisode, invitant Steph à s'asseoir sur le moelleux fauteuil du salon. Après une discussion loin d'être fructueuse avec notre diablotin de fils, je l'envoie réfléchir à ce qu'il a fait, seul dans sa chambre. Je pose ma tête, songeuse, sur le torse de mon mari. Nous sommes assis dans le canapé. Il essayé de dompter notre furieux petit monstre, mais, comme d'habitude, il n'a pas réussit. Il lui ressemble tellement avec son caractère de « je-fais-ce-que-je-veux-quand-je-veux ».

Je respire un instant le parfum masculin de l'homme qui partage ma vie depuis sept ans maintenant. J'aime être dans ses bras. C'est l'endroit où je me sens le plus en sécurité, et ce depuis la première fois où je m'y suis glissée. Je le sens fourrer sa tête dans mes cheveux. Sa main serre ma taille. Ses doigts caressent le peu de peau nue qui dépasse de sous mon tee-shirt. Je me tourne vers lui et lui pince sur le bras. Je fronce les sourcils et le regarde d'un air sévère. Il sursaute mais ne dit rien, se contentant de plonger ses yeux dans les miens. Il sourit légèrement. Je prends la parole, essayant de garder mon sérieux bien que je meure d'envie de l'embrasser.

« Tu te souviens du jour où tu as retrouvé qui étaient tes parents biologiques ? Tu as décidé que tu prendrais leur nom pour qu'on puisse être différencié l'un de l'autre et enfin se marier. On a décidé qu'on allait pouvoir fonder une famille ensemble. Et je t'avais demandé de ne pas me faire un enfant aussi turbulent que toi tu l'avais été Ronald Ardwick ! »

Fin.