Bien le bonjour, mesdames mesdemoiselles et messieurs en tous genres.

Qui que vous soyez, vous êtes les bienvenus sur cette petite fanfiction de mon cru.

Nous espérons que vous apprécierez le spectacle, monté spécialement par mes soins.

A la fin de cette fanfiction, quelques petites question vous seront adressées si jamais vous manquez d'imagination pour vos reviews, qui, je l'espère, seront nombreuses (Je suis une fan des reviews, vous saviez ?)

Mais avant cela, je me dois de prévenir que le classement de cette fic est M, et qu'elle contiendra très bientôt des relations homosexuelles, donc petits homophobes, veuillez passer votre chemin, ce n'est pas ici que vous trouverez le bonheur.

A vous autres, je vous souhaite la bienvenue, et n'hésitez pas à m'envoyer vos commentaires, j'y répondrai avec plaisir !


Danse, danse, danse petite étoile.

Tu sautes, virevoltes dans une grâce qui en éblouirait plus d'un. Tes pas sont majestueux, dominants, et en même temps enfreints d'une fragilité tellement apparente qu'ils en deviennent de cristal. Tu es frêle, ton corps n'est pour les autres que porcelaine ou pureté maculée. Tout en toi respire la féminité, de ta silhouette longiligne à tes soupirs, poussés sans que tu t'en rende compte, le soir lorsque je t'observe parmi les ténèbres de ta petite chambre.

Lorsque tu souris, c'est mon monde qui s'illumine, et tes boucles blondes soyeuses ajoutent un caractère angélique à chacune de tes expressions. Tu es mon soleil dans cette vie morose, l'arc en ciel dans un monde sans couleur, l'espoir dans les ténèbres… En fait, tu es tout pour moi.

Elle s'appelle Crysnelle, et c'est ma fille. La seule pour jamais, sans doute, mais elle est tout pour moi depuis ce jour funeste.

Lorsqu'elle est née, j'étais le père le plus heureux du monde, moi, Harry Potter. Dès sa naissance, elle fut mon petit Ange. Mais malheureusement, elle fut également mon plus grand dilemme.

Cela s'est passé il y a cinq ans, lorsqu'elle venait tout juste d'avoir un an.

Je vivais a peu près heureux avec mon mari, Draco Malfoy, et je ne me doutais de rien sur ce qui se passait entre nous à ce moment là. Je ne remarquais pas ses absences prolongées sous des excuses bidons, je ne faisais pas état de ces odeurs qu'il ramenait chaque soir, toutes différentes, et surtout, toutes féminines.

Non, je ne prenais pas garde à tout cela, moi, j'étais persuadé de vivre dans un petit cocon, soigneusement préparé par ses soins… Jusqu'à ce soir là.

Je travaillais en temps qu'Auror, mais mon congé pour la petite me permettait de rentrer parfois plus tôt. C'est donc ainsi que je pénétrais chez moi, quelques heures avant l'heure où j'aurais normalement dû apparaître. J'avais depuis longtemps pris l'habitude de transplaner dans le salon, je n'ai jamais aimé marcher dehors, aussi cette fois ci, j'apparu, comme d'habitude, face au grand canapé de velours noir.

Sauf que celui ci n'était pas vide. Deux personnes batifolaient dessus. Et l'une d'elle était Draco. Sur le coup, je n'ai rien dit, je suis resté béat, à les regarder tout deux, l'homme que j'aimais pénétrant une espèce de créature brunâtre aux yeux épicés. Puis ils se sont aperçu de ma présence, Draco en premier.

Je l'entendis jurer bruyamment tout en repoussant la jeune femme qui transplana aussitôt, semblant comprendre la situation.

La suite est bien simple.. Il a tenté de s'excuser, je l'ai vaguement cru, et nous sommes retourné à nos vies normales… Sauf qu'à partir de ce soir là, je m'apercevais de tout… Il n'avait pas arrêté, non, il évitait seulement à présent de ramener ses proies à la maison… Mais autrement, tout y passait, notes d'hôtels, billets de cadeaux en tout genre, je trouvais de tout dans ses poches, et je n'osais même pas lire ses messages…

Ma vie n'était plus protégée par un cocon, et entre l'enfant qui faisait ses caprices, et mon mari qui chaque jour un peu plus m'humiliait, un jour, j'en ai eu assez de ces simagrées, et je suis partis.

C'est si simple de claquer une porte quand on en ignore les conséquences.

C'est si simple de coucher avec une autre quand on sait qu'on a un homme qui vous attend chez vous et qui ne dira rien.

Mais ce soir là, ce fut le soir de trop, quand je le vis entrer une énième fois avec trois heures de retard, sous la vague excuse d'un retard d'avion, alors que je l'avais vu se promener dans le quartier une demi heure auparavant.

Sans lui dire un mot, je me suis levé, et suis monté chercher mes affaires. Je n'avais pas grand chose de réellement à moi, quelques vêtements, ma baguette, de l'argent moldu, et un gros sac pour ma fille.

Draco n'avait pas comprit, il m'avait vu monter sans un mot, et était partit se préparer quelque chose à manger, comme il le faisait d'habitude, ainsi que le dictait notre routine habituelle. Et il ignorait qu'en haut, au dessus de sa petite tête d'aristocrate, se jouait le plus grand dilemme de ma vie.

Parce que pour moi, claquer une porte n'était pas une chose aisée. Pour moi, prendre ma fille et fuir, ce n'était pas facile.

Encore, je serais partis seul, sans accroche, j'aurais pu le faire sur un coup de tête, mais là, emmener ma fille signifiait beaucoup de choses. Tout d'abord qu'elle ne reverrait jamais son deuxième père biologique, qu'elle grandirait avec un manque évident. Ensuite partir avec une enfant en bas âge me demanderait beaucoup d'attention, de soins, d'amour, et à voir comment Draco me brisait, à chaque seconde, je n'étais même plus sûr de lui en donner.

Mais je ne pouvais pas la laisser avec lui, c'était ma fille, la mienne, et je me devais de la protéger, je ne voulais pas qu'elle ait un simulacre de belle mère, je la voulais mienne…

Je m'arrêtais un instant devant son berceau, elle dormait tranquillement, et déjà, je savais que plus tard, elle ressemblerait à un ange…Elle était si paisible ainsi, que je m'en voulus de la réveiller..

En bas, j'entendis soudainement le son de la télévision, Draco regardait un de ses feuilletons à la noix, que je n'avais jamais fait que semblant d'aimer… Bien, je pouvais donc réveiller Crysnelle sans trop de soucis si jamais elle criait, de toute façon, j'étais certain qu'il ne s'en apercevrait même pas.

Aujourd'hui encore, je crois que ce qui m'a le plus blessé dans ma fuite, ce fut le moment où je passait dans le hall d'entrée, adjacent au salon. Je portais la petite dans un bras, elle s'était rendormie contre moi, confiante, et tout les autres sacs sur mon autre épaule. J'étais descendu le plus silencieusement possible, veillant à ce que seul le fond sonore de la télévision soit audible, puis enfin, je suis passé dans le hall d'entrée.

De là où j'étais, je voyais Draco de dos, il semblait complètement lobotomisé par l'écran, où gesticulaient des personnages dont l'histoire rivalisait sans doute de malheur avec la mienne. C'est étrange mais à ce moment là, j'eu soudainement envie d'aller le gifler, juste pour qu'il me remarque…

J'aurais pu sortir, je suis certain qu'il ne s'en serait pas rendu compte. Et cette pensée encore me blessa, parce que cela signifierait alors que je n'étais vraiment rien à ses yeux, qu'un nouveau jouet, fidèle et obéissant, qui disparaît lorsqu'on en a assez… Peut être que si j'étais allé le voir à ce moment là, que je l'avais engueulé comme il se devait, peut être que si j'avais fais preuve d'un tant soit peu de courage, que je l'avais giflé, peut être oui, peut être que nous serions restés ensemble… Peut être que dialoguer aurait été une solution…

Mais sur le moment, j'étais trop anéantis pour parlementer avec cet homme qui m'inspirait désormais autant d'aversion que lors de notre poignée de main manquée, la première fois.

Alors, une fois dans le hall, devant la porte d'entrée, juste avant de transplaner, je me suis tourné vers lui, et, l'air le plus naturel possible, je lançais.

« -Je m'en vais, Draco »

L'interpellé lança un vague grognement en guise de réponse, et je grimaçais. Bien, au moins, il était au courant, même si l'idée que je puisse partir réellement ne lui avait sûrement pas effleuré l'esprit.

Et je suis donc partis, en transplanant, le cœur brisé en mille morceau, ma fille endormie dans les bras.

Depuis, je ne l'ai pas revu, cela fait cinq ans.

Je n'ai pas fuis très loin, je suis arrivé dans un petit village moldu d'Angleterre parfaitement charmant, et j'ai changé de vie, totalement. J'ai tout d'abord renoncé à la magie, ma baguette est rangée au fond d'un tiroir, soigneusement camouflée, jusqu'à ce que j'en oublie l'existence, car elle est mon dernier lien au monde des sorciers.

Je n'ai revu personne de mon ancienne vie, je suis arrivé dans ce village avec ma fille, il y a quatre ans, après une année passée en cavale pour effacer les possibles poursuivants qui m'assaillent depuis la grande bataille, et depuis lors, je me reconstruis ma vie.

Je me suis trouvé un petit job en temps que serveur dans un café sans grande renommée, je me suis fais appeler Harry Evans, en honneur à ma défunte mère, et je tente tant bien que mal de joindre les deux bouts.

Par chance, j'ai rencontré ici des moldu très accueillants, et je me suis même lié d'amitié avec quelques uns d'entre eux. Bien entendu, ils ignorent tout de ma vie d'avant, mais ils sont tellement adorables qu'ils ne me posent pas de questions.

Il faudra juste qu'un jour, je leur explique peut être que Crysnelle n'a pas de mère… Plusieurs fois, la question de sa mère, et du pourquoi du comment de ma fuite sont revenues sur le tapis, pour le moment, j'ai réussis à contourner le sujet, mais ce ne sera plus pour longtemps, je le présume.

Mais expliquer à ces gens que cette fille est ma fille biologique et qu'elle a deux pères, est assez difficile. Parce que chez les moldus, croyez moi ou non, mais les hommes entre eux ne peuvent pas avoir d'enfants… Nous, nous prenons une potions, mais eux ne font pas de magie, alors bien évidemment…

Il croient alors que Crysnelle est le fruit d'un amour purement et simplement biologique entre un homme, moi, et une femme, et croyez moi, je ne suis pas près de les détromper, ni de leur avouer mon homosexualité, ils risqueraient de trouver cela bizarre.

Car autant dans le monde des sorciers cette inclinaison sexuelle est parfaitement acceptée, autant chez les moldus les gens vous considèrent comme porteur d'une drôle de maladie quand vous leurs avouez être attiré par les personnes du même sexe que vous…

Ma fille non plus n'est pas au courant, mais ce n'est pas pour les mêmes raisons. Tout d'abord, elle n'a que six ans, et je doute qu'à cet âge, elle comprenne réellement tout ce que cela implique… Et ensuite, cela me fait toujours très mal de parler de mon « ancienne amoureuse » comme elle le dit elle même. Je ne lui en parle pas pour le moment, j'attend qu'elle grandisse un peu, pour lui expliquer… Et j'attend d'en trouver le courage.

Ma fille, c'est à la fois mon bonheur et ma douleur. Mon bonheur parce qu'elle est mon Ange. Ma douleur parce qu'elle ressemble trop à un certain Ange de ma connaissance, vous voyez de qui je parle. Elle a certes le visage plus rond que Draco, à cause de son jeune âge, mais autrement, ses cheveux blonds (elle me doit quand même les bouclettes indomptables), son teint diaphane, ses yeux clairs, tout cela provient de lui… Et parfois, quand je la regarde, j'ai l'impression de revoir mon mari, en plus enfantin, et cela me brise à chaque fois un peu plus le cœur.

Car cinq années de cavales n'ont su effacer en moi toute cette douleur, que je garde précieusement enfermée dans l'écrin qu'est devenu mon cœur.

Aujourd'hui encore, je travaille dans le café, en temps que serveur, et tandis que je rabâche mes sombres pensées, j'entends une voix autoritaire me déclarer :

« -Harry, c'est pas en laissant l'eau couler que les clients paieront ! On t'attend à la caisse ! »

Elle c'est Mona, une femme exquisément fiable, un peu comme une seconde mère pour moi. C'est elle qui a accepté de me donner ce travail, pour que ma fille puisse avoir de quoi vivre dignement. Et je lui en suis très reconnaissant. Certes, elle réclame beaucoup de moi, mais elle sait qu'elle ne doit pas me laisser rêvasser. Elle se doute bien que mon passé n'était pas rose, et même si elle ne cherche pas à en savoir plus, elle m'aide à sa manière… En me donnant le plus de tâches possibles par exemple…

Je soupire, et éteint l'arrivée d'eau, avant de m'essuyer les mains et d'aller au comptoir prendre les additions.

Mes journées se ressemblent toutes, je me lève, j'accompagne Crys jusque chez la voisine, qui l'amène alors à l'école, je pars ensuite au travail, jusqu'au midi, où je dispose d'une pause d'une heure pour aller manger avec ma fille, le plus souvent, nous allons dans les cuisines du café. Ensuite, elle repart, et moi je reprend le travail, jusqu'au soir où je retrouve ma petite étoile pour lui faire ses devoirs, et jouer un peu avec elle. Elle est si mignonne !! Ai je déjà précisé que je l'aimais de tout mon cœur ?

Nous sommes trois au café, Mona, moi, et Nathanaël, surnommé amicalement Nath, et je crois pouvoir avancer que nous nous entendons comme larrons en foire. Ils sont vraiment adorables, et m'acceptent sans préjugés.

Je lève les yeux jusqu'à l'horloge murale et soupire une nouvelle fois. Il est bientôt midi, Crysnelle ne devrait plus tarder à arriver. J'exécute encore quelques commandes, toujours en souriant aimablement, refuse poliment une invitation d'une demoiselle rougissante, avant enfin de voir apparaître ma fille dans l'embrasure de la porte.

De son regard gris, je vois sa timidité de rentrer dans un lieu public, puis son soulagement de me voir, comme d'habitude, à mon travail. Je crois qu'inconsciemment, elle pense avoir été abandonnée par sa « maman », et nourrit alors à mon égard une sorte d'inquiétude vis à vis de la possibilité que je puisse fuir à mon tour… En tout cas, c'est ce que m'a dit un jour Nath, qui nourrit le secret espoir de devenir psychologue.

L'enfant s'approche de moi avec un grand sourire, et je la prend dans mes bras pour lui planter un baiser sonore sur la joue.

« -Hello Princesse ! Alors comment s'est passée ta matinée ??

-Papa ! Eh Papa, tu sais quoi ? La maîtresse aujourd'hui nous a demandé de faire un dessin sur le métier de nos parents, tu veux voir le mien ???

-Oui, bien entendu, Crysnelle. »

Je me dirige vers les cuisine, portant la fillette sur un bras, sous le regard attendrit de quelques clientes, dont la jeune fille rouge de tout à l'heure. Mais ce que je ne remarquais pas, ce fut le regard étonné que me lança un des clients du café, qui lorgnait sur ma fille d'un air surpris, comme s'il n'en croyait pas ses yeux.

Arrivé aux cuisines, je posais ma fille, et lui retirais son manteau et son écharpe. Immédiatement après, elle prit dans son petit cartable une feuille de dessin, qu'elle me tendit, très fière d'elle.

« -Regarde comme t'es beau Papa !! »

Je prend le dessin, et un sourire nait sur mes lèvres. Ma fille n'a pas le sens artistique, c'est vrai, mais mine de rien, je m'extasie devant chacun de ses dessins, comme un vrai papa poule. Celui ci représente le café, où je suis en train de servir ce qui ressemble vaguement à un jus de fruit, à une jeune femme blonde, que je devine être la représentation mentale de la « mère » de Crysnelle. Ces temps ci, dans chacun de ses dessins me représentant, on voit cette femme, toujours la même. Et comme à chaque fois, Crys cru bon de m'expliquer le sens profond de son œuvre.

« -Regarde Papa, la dame là, c'est maman, elle vient au café, et elle te voit, et elle se souvient de toi, et elle tombe amoureuse, et toi aussi, regarde les cœurs que j'ai mis ! Il est beau, non ?

-Il est très jolie, Princesse, bravo ! »

Je lui montre mon sourire le plus convainquant, et elle me serre dans ses petits bras fin, tout en me murmurant qu'elle m'aime très fort.

Le repas de midi se passe ensuite sans anicroche, je fais de mon mieux pour la faire sourire, elle est de nature timide, et je dois parfois la forcer à parler d'elle même, ainsi donc je l'incite à me raconter sa journée dans le moindre détail, ses amis, ses rencontres.

Au moment de repartir, je vois que les clients n'ont pas beaucoup changés. Toujours les mêmes femmes, qui regardent la petite avec le même air attendrit, et cette fois ci, je note la présence de l'homme en fond de salle, je ne vois pas bien son visage, mais à ses cheveux noirs, je ne fais aucun commentaire. Je n'aime pas trop la façon dont il regarde ma fille, aussi, je la fais sortir un peu plus rapidement que d'habitude, et je ne retourne travailler que lorsque je suis certain qu'elle a bien tourné la rue.

Je retourne dans les cuisines afin de faire la vaisselle, et plus tard, quand je suis affecté en salle, l'homme en noir a disparu.

Le soir venu, je récupère ma fille chez la voisine, et nous rentrons tranquillement. Je note que sa poche est anormalement remplie, et je le lui signale. Elle rougit, avant d'en sortir un gros paquet de bonbons.

« -Hum ? Où as tu eu ceci, Crysnelle ?

-C'est…Un secret… Il m'a dit de ne rien dire, alors c'est un secret. »

Je manque de sourire devant la naïveté de ma fille, sans le vouloir, elle m'en a dit plus que je ne voulais savoir.

« -C'est quelqu'un qui te l'a donné ?

-Oui, répond-t-elle en rougissant légèrement. Mais je ne peux pas t'en dire plus, c'est un secret !! »

Je laisse tomber la bataille, depuis le temps, je sais que quand elle détient un secret, elle ne le dit véritablement à personne… Je hausse alors les épaules, et notre vie habituelle reprend son cours.

Seulement, dans les jours qui suivirent, je notais la présence constante d'un paquet de bonbons dans sa poche lorsqu'elle rentrait de l'école. Un jour, n'y tenant plus, je lui demande :

« -Et pourquoi est ce qu'on te donne des bonbons ? Tu as des paquets tous les jours !

-Bah, le monsieur, il me dit que je lui fait penser à quelqu'un… »

Je fronce les sourcils, m'accroupissant pour me mettre à sa hauteur. Elle me regarde dans les yeux, certaine de ce qu'elle avance, et je ne peux me retenir de lui caresser les cheveux.

« -Et je le connais ce monsieur ?

-Je crois pas, moi, je le connaissais pas. Mais il est très gentil, tu sais, il discute beaucoup avec moi !

-Et quand ça ?

-A la fin de l'école, quand la cloche sonne, il est toujours là à m'attendre.

-Hum… Tu sais que je n'aime pas te voir parler à des inconnus Princesse… »

La vérité était que je n'aimais pas du tout le fait que quelqu'un lui offre des friandises et discute avec elle alors que d'ordinaire, je devais presque lui tirer les vers du nez… En un sens, je crois que j'étais jaloux.

« - Papa, tu sais, si tu discutais avec lui, je crois que tu l'aimerais aussi beaucoup, il est très gentil !

-Hum… Ecoute, si tu veux, demain, à la sortie de l'école, tu lui demande de rentrer avec toi et la voisine, et tu me le présente ?

-Oh oui !!!

-Mais attention, tu n'oublies pas la voisine, je ne veux pas te voir seule avec lui !

-Oui Papa !!! »

Elle me saute au cou, et une nouvelle fois, je fond devant sa petite bouille d'ange. Elle est tout simplement adorable !!

Le lendemain, je me hâte de finir mon travail, sous le regard amusé de Nath, qui m'indique que j'ai l'air aussi excité qu'une vierge effarouchée devant son premier amant. Je ne lui répond rien, lui lançant seulement un sourire dont j'ai le secret.

Moi j'ai plutôt l'impression d'aller protéger ma fille d'un potentiel agresseur… Ou quelque chose dans le genre.

Je rentre chez moi, jette un coup d'œil à mon reflet, qui est, comme moi étrangement, toujours aussi désordonné. Un coup d'œil à l'horloge m'apprend que j'ai cinq minutes pour remettre de l'ordre dans mes cheveux et mes vêtements.

Je ne sais pas comment j'ai fais, mais à l'heure précise où ma fille devrait être rentrée, je suis prêt, le salon suffisamment bien rangé pour accueillir quelqu'un.

Une ou deux minutes plus tard, j'entend la sonnette de la porte d'entrée. C'est sans doute eux, la voix piailleuse de ma fille se fait même entendre au travers du mur. Je suis un peu soulagé, au moins, il n'aura pas fait de mal a ma fille, qui que cela puisse être.

Je m'avance pour ouvrir la porte, quand soudain, j'entend sa voix à lui, lente, presque traînante…. Et je la reconnais, alors que mon cœur manque un battement…


Merciiii d'avoir lu ce début de fic, qu'en pensez vous ?

Je me demande si elle vaut la peine que je la continue, c'est pour cela que votre avis me ferait extrêmement plaisir.

Alors voulez vous oui ou non, que je publie un second chapitre, voire plus (sans doute plus )

Merci d'avance pour vos reviews, bonne année 2008 à tous.

Hanakaya