Titre : Petit à petit

Auteur : lunny

Disclamer : Les personnages appartiennent à Clamp… Quoique d'un point de vue totalement objectif Watanuki appartient à Doméki mais cela reste entre nous !

Genre : romance

Avertissement :Si vous trouvez que Watanuki ou Doméki conviendraient mieux à une fille et donc que vous êtes résolument contre une association de ces deux personnages, vous êtes libres de ne pas lire.

Résumé : Recueil de one-shot courts DxW : (Petit à petit) Parce que ce n'est pas que des batailles insignifiantes, que c'est une guerre pour le cœur du médium et que les plus grande victoires se font petit à petit...

Note : Ahaha ça fait très très longtemps que je n'avais rien écrit, mais je suis retombé sur cette idée de fic que j'avais déjà commencé et sans que je ne m'en rendes compte, je l'avais déjà terminé ! Étrange non ?

Bonne lecture !

Watanuki s'était toujours imaginé que dans son monde d'amoureux heureux, il n'y aurait que sa douce, sa belle, sa splendide Himawari-chan et qu'il pourrait vivre seulement grâce à son sourire tellement il la trouvait parfaite. Seulement, comme chaque fois dans sa vie, un élément perturbateur prenait un malin plaisir à se glisser dans ses douces rêveries.

-Sors avec moi.

Sûrement il y avait des façons bien plus douces ou romantiques de déclarer sa flamme, mais Doméki ne s'était jamais encombré de détails et ne se plaisait pas y mettre les formes. Sans doute, s'il avait été plus réfléchi, il aurait compris que cette approche était loin d'être la meilleure, mais il était entraîné par la fièvre adolescente qui le poussait à agir sans penser aux conséquences. Watanuki le regarda avec un étonnement proche du consternement. Il lui fallut près de dix secondes pour retrouver correctement ses esprits, ce qui, il fallait se l'avouer, forçait à l'admiration. Puis, il lui asséna violemment un coup à l'arrière de sa tête qui eut le mérite de surprendre l'archer avant de l'insulter.

C'est vrai quoi ! Il y avait certainement des blagues plus amusantes à faire à ses amis, voir même moins lourdes de conséquences. Cependant, Doméki agissait encore comme le premier des imbéciles, cela ne l'étonnait pas outre mesure. Mais, de là à faire une blague de si mauvais goût, il devait trop fréquenter Yûko pour son bien. C'est vrai qu'avec ses idées perverse, ses sous-entendus à la noix et ses poses aguichantes, elle avait de quoi inciter Doméki à l'ennuyer encore plus. Watanuki était grand prince tout de même, et il décida que malgré la blague stupide de son camarade, il passerait l'éponge pour cette fois, qu'il était bon ! Tout à ses divagations, il ne prêta même pas attention à l'archer qui lui disait qu'il était sérieux.

La première approche fut donc un échec total...

Watanuki trouvait qu'il était vraiment trop généreux, à toujours pardonner les écarts de son camarades qui lui répétaient toujours ces demandes dérangeantes et insistantes. Cependant, même s'il se considérait comme un ange de patience et qu'avoir l'occasion de frapper Doméki à chacune de ses incartades le satisfaisait, il ne fallait pas exagérer. Un mois était passé et l'archer lui répétait encore ces même mots, tous les jours sans faillir, toujours au même endroit. Là où leurs chemins se croisaient invariablement chaque matin, juste à l'entrée du temple où résidait le plus grand des deux. La blague stupide avait bien trop duré, il fallait y mettre un terme. C'est pourquoi ce matin, en réponse à ses mots effrontés, il lâcha furieusement :

-Arrête ça tout de suite ! Sinon, la prochaine fois que tu diras ces mots je ne serai pas là pour les entendre !

Vraiment, il y avait des menaces beaucoup plus cruelles, le cuisinier le savait. Il aurait pu parler de ce bentô qu'il offrait chaque jour à l'archer, le menacer de le frapper si fort qu'il s'en souviendrait encore des années après. Ou des choses bien moins futiles que de disparaître de sa vie. Pourtant, Doméki ne se moqua pas de lui, il hocha simplement la tête, un éclair indéchiffrable passant à travers ses yeux. Sans le savoir, celui à lunettes avait trouvé les meilleurs mots.

Le lendemain matin, Watanuki appréhendait ce moment, il ne savait plus quoi faire si l'archer réitérait ses actions. Il commençait même à s'en sentir mal et se demandait si toutes comptes faits, si l'autre n'était pas sérieux, pensée qu'il dissipa bien vite quand il arriva aux abords du temple. Cependant, contrairement à ce qu'il avait redouté et à sa plus grande surprise ce matin, l'archer se contenta de le saluer de sa façon si désagréable quand ils se croisèrent ce matin là. Watanuki en resta vaguement surpris le temps de quinze secondes, son temps de récupération s"allongeait quand il était anxieux. Puis, il essaya de reprendre contenance en répétant à son camarade qu'il possédai un nom, ce à quoi l'autre répondit en parlant de ce qu'ils allaient manger ce midi, ce qui finit par le mettre en colère. Le long du chemin du lycée, ils retrouvaient peu à peu leurs marques, pourtant Watanuki sentait que quelque chose sonnait faux. Il essaya de toutes ces forces de ne pas prêter attention au fait qu'il aurait souhaité d'autres mots pour le saluer ce matin.

Le cuisinier semblait être sorti vainqueur de cette deuxième bataille. Quoique...

Watanuki avait toujours rêvé d'un doux baiser avec sa tendre Himawari-chan, il avait imaginé ses lèvres se posant sur celles si douces de sa bien aimé après qu'il lui ait déclaré sa flamme et qu'elle lui aurait répondu par les même mots. Il l'aurait ensuite serré contre lui avec tant de douceur, par peur de la briser, et tant de dévouement envers cet ange si pur qui éclairait sa vie. Son premier baiser aurait été aussi tendre et doux que ce qu'il éprouvait pour l'amour de sa vie. Cependant, le destin vous entrainait parfois dans des situations que vous n'avez même pas envisagé.

-Quel blague stupide tout de même ! Je suis content que ce soit terminé !

Un mois s'était écoulé depuis que l'archer avait arrêté ce que le médium qualifiait de farce idiote, ce dernier considérait que c'était un laps de temps tout à fait convenable pour en reparler, voir accuser l'autre de tout ses maux ou peut-être même dans le plus improbable des scénarios en rire ensemble. Cependant, Doméki n'esquissa même pas un sourire, il demeura terriblement sérieux, puis d'une manière inattendue, alors qu'un sentiment de colère grandissait en lui face à tant d'incompréhension, il attrapa Watanuki par le col et emprisonna ses lèvres. Le baiser fut précipité et maladroit, rien de romantique ni de tendre, il ne dura que le temps de cinq secondes, le temps que le cuisinier réalise pleinement ce qui se passait, et fut suivi d'une vive douleur à la joue gauche pour l'archer. Celui-ci regarda son homologue qui toujours la main levée après l'avoir frappé, semblait tout autant horrifié que ahuri. Avant que l'autre ne put reprendre ses esprits, c'est à dire avant les vingts secondes fatidiques où il commencerait à lui hurler dessus, Doméki déclara qu'il était terriblement sérieux et que ça n'avait rien d'une blague. Puis, il se leva et partit, laissant l'autre totalement silencieux.

Une semaine s'écoula sans que le médium ne trouva la force d'aller voir l'archer et s'excuser de son comportement, il s'en rendait compte à présent, horriblement cruel. Finalement, Yûko lui confia une mission qu'il était incapable d'accomplir seul et il dut se rendre auprès de Doméki. Tandis qu'il hésitait à l'entrée du temple, songeant que sa patronne lui avait donné une telle mission que dans le but réel de le réconcilier avec l'autre, il se rendit compte à quel point son attitude avait du être blessante pour son ami. Il chercha les mots qui auraient pu tout effacer, il du bien se rendre à l'évidence ils n'existaient pas. Il se sentait aussi un peu trahi, s'être fait ainsi voler son premier baiser n'avait rien d'agréable, néanmoins, c'était probablement sa punition pour avoir agi de cette manière. Alors qu'il s'agitait, Doméki apparu devant lui, il était allé le rejoindre le voyant remuer à l'entrée du temple. Ce fut lui qui présenta le premier ses excuses pour son comportement irraisonné, il pria le médium de bien vouloir lui pardonner. A peine les paroles de l'archer avaient raisonnés en lui que Watanuki sentit à quel point l'autre était sérieux. Lui qui n s'excusait jamais, qui agissait comme il voulait sans prendre aucunement mesure de ses actes et qui n'hésitait jamais, il lui demandait de lui pardonner. Alors le cuisinier hocha la tête et répéta ces paroles à son tour, s'excusant de ne pas l'avoir pris au sérieux en premier lieu. Ensuite, ils parlèrent de la mission de Yûko, replongeant dans ce monde qu'il connaissait bien et reprenant leurs habitudes. Le sujet ne revint plus sur le tapis, l'archer ne prononça plus ces mots et le médium lui fut reconnaissant de ne pas évoquer ces paroles à nouveau maintenant qu'ils connaissaient tout deux leur signification. Car il n'aurait pas su quoi répondre.

Pour ce combat, les pertes furent partagés et leur victoire en demi teinte.

Watanuki pensait un jour qu'il se déclarerait convenablement à sa Himawari-chan. Manifestement, il était trop timide pour envisager la chose dans un avenir proche. Il craignait s'emmêler dans ses mots et paraître ridicule. Il voulait que la chose soit parfaite. Il l'inviterait au cinéma tout d'abord, même s'il n'aimait pas spécialement l'endroit à cause des esprits y trainant, il était sûr que à ses côtés la séance serait inoubliable. Puis, il l'emmènerait manger dans un restaurant, pas un trop couteux, mais dont le style intimiste lui permettrait de se rapprocher de l'élu de son cœur. Puis, ils iraient marcher dans un parc, alors que les étoiles brilleraient rien que pour eux et sur un banc, il se lancerait et lui déclarerait sa flamme. Tout sonnait tellement bien, toutefois même dans les mélodies les plus parfaites certains accords finissent par sonner faux.

-Watanuki-kun, Doméki-kun, je vous présente Hikaru, mon petit ami.

Deux mois s'étaient écoulés depuis le dernier incident, les choses n'avaient pas variés entre les deux amis, ils agissaient toujours de la même façon, l'un râlant et l'autre se moquant, comme une mécanique bien huilée. C'était pourquoi l'annonce de sa tendre Himawari-chan brisa net le cœur du jeune adolescent. Il essaya cependant de ne rien laisser paraître, faisant jouer un sourire factice sur ses lèvres tandis qu'il affirmait qu'il était ravi de le rencontrer. Toutefois, la douleur était forte, il l'avait tant aimé, et il l'aimait encore, alors la voir sourire si doucement à un autre lui compressait la poitrine et faisait poindre des larmes amères dans ses yeux. De plus, Himawari-chan s'excusa auprès de lui, d'un air si coupable qu'il se demanda si elle avait compris depuis bien longtemps ses sentiments. Non, ce n'était pas envisageable, si elle avait su, elle serait à présent auprès de lui, ça ne pouvait pas en être autrement non ? Le désolé qu'elle prononça le meurtrit bien plus qu'un milliers de poignards. Il joua celui qui ne savait rien, qui ne comprenait pas de quoi elle parlait, se montrant lâche encore. Il s'esquiva alors, parlant de corvée de ménage à effectuer dans la salle de classe et tourna le dos rapidement et s'enfuit littéralement, ne voulant pas exhiber les larmes salés qui coulaient le long de ses joues. Il ne vit donc pas le regard indéchiffrable que s'échangèrent la jeune fille et l'archer avant que ce dernier ne suive ses pas.

Il ne savait pas comment Doméki avait réussi à le trouver si vite. Comment il avait su qu'il serait là sur cet escalier à essayer de recoller les morceaux de son cœur brisé. Le cuisinier n'avait toujours pas retrouvé son calme, il tremblait d'humiliation et de douleur mêlées. Il gardait son visage résolument dans ses mains, se dérobant au regard inquiet de son ami. Ne voulant pas exhiber encore plus sa situation si misérable. Alors, l'autre s'assit à côté de lui, pas trop proche de façon à ne pas l'effrayer et attendit patiemment que son camarade se calme, sans même essayer de le rabrouer comme il le faisait sans cesse. Finalement, les pleurs se calmèrent et quand le cuisinier leva les yeux vers lui, ses yeux étaient rouges mais secs. Watanuki parla. Longtemps, d'une façon tout à fait unilatérale, n'attendant aucune réponse de l'archer. Sans doute, il n'avait jamais autant parlé, mais il ne pouvait pas s'arrêter, pas maintenant alors qu'il arrivait enfin à dire correctement le fond de sa pensée. Il lui avoua comment il était peu courageux, à toujours reporter le moment où il voulait avouer ses sentiments. Même à présent, quand il avait prétendu auprès de sa bien-aimé qu'il n'avait pas compris à quoi elle faisait allusion, au lieu d'énoncer clairement se sentiments comme l'archer avait eut le courage de le faire. Qu'il se sentait si misérable et si égoïste de souhaiter que la jeune fille finisse par le voir lui. Qu'il agissait d'une manière stupide mais qu'il ne savait que faire d'autre. Doméki ne répondit rien, l'autre n'avait pas besoin de réponses. Il posa juste une main réconfortante sur l'épaule du médium et serra fort. Il aurait pu entourer l'autre de ses bras, néanmoins, il ne voulait pas se montrer égoïste et opportuniste alors que l'autre était si faible. Il ne voulait pas profiter des failles de l'autre pour se glisser dans son cœur meurtri. Il n'était pas temps de penser à ses sentiments alors que l'autre semblait se briser devant lui. Puis finalement, Watanuki termina en disant à quel point il le comprenait à présent et qu'il était terriblement désolé.

Le goût de la victoire avait un goût atrocement amer dans la bouche de l'archer ce soir-là.

Watanuki songeait à quel point il ne pouvait vivre sans la femme de sa vie. Que chaque jour était parfait, parce qu'elle croisait sa route. Que jamais, il ne laisserait quiconque lui enlever son bien le plus précieux. Un jour sans elle, et il se sentait dépérir, comme une plante en manque de soleil. Il s'était souvent demandé ce qui se passerait si la jeune fille disparaissait au loin, si même il survivrait assez longtemps pour sentir le manque ardent de sa présence. Il avait chassé ces idées noires en se disant que rien ne pouvait entraîner la jeune fille loin de lui.

- Je vais passer les vacances avec Ikaru !

Maintenant, il regardait la perle de son cœur lui annoncer qu'elle allait passer les vacances d'été auprès de la famille d'Hikaru. Ils se tenaient la main, les doigts entremêlés, le même sourire jouant sur leurs deux lèvres. Il observa celui qui lui avait volé l'ange de sa vie la taquiner sur un sujet dérisoire, les regardera se chamailler doucement avant de remarquer à quel point son amie semblait changé. Comme si le bonheur l'avait transfiguré, ne pouvant s'empêcher de noter à quel point son comportement était différent avec celui qu'elle avait choisi. Il leur offrit un sourire des plus sincères, même s'il pouvait encore sentir une douleur lointaine. Ignorant l'archer qui le scrutait, il leur souhaita un bon séjour. La jeune fille lui répondit par ce même sourire.

L'après-midi passa, puis les deux tourtereaux quittèrent le parc après que Watanuki ait refusé leur aide pour ranger le pique-nique qu'il avait préparé. Il pliait la nappe, décidant de ne pas s'énerver comme à son habitude de la présence de l'archer. Ce dernier venait de ranger les boîtes de benthos dans le sac pourvu à ce effet et observait le médium s'emmêler avec les plis de la nappe en ronchonnant, d'un geste ample, il étendit la nappe en vue de recommencer son œuvre. Sans un mot, sans même un sourire moqueur, Doméki prit un bord de la nappe et s'approcha de Watanuki pour faire coïncider le bord opposé qu'il tenait entre ses doigts. Ils se regardèrent le temps d'un instant, les yeux dorés cherchant dans ceux de leur homologue la réponse à une question qu'il n'avait pas encore posée. Puis Watanuki baissa les yeux, un sourire incertain aux lèvres, il sembla s'interroger :

- Ça finira par guérir.

Et Watanuki lui prit la nappe des mains et y exécuta les derniers plis devant l'archer silencieux. Puis il commença à babiller à propos de Yûko qui l'attendait sûrement pour dîner, s'interrogeant sur les souhaits culinaires extravagants que ferait sa patronne et à quel point ils étaient tout deux énervants à toujours demander des choses si compliquées. Ce à quoi répondit Doméki en faisant allusion à ce qu'il voulait manger ce soir. Ne semblant pas remarquer que l'archer venait de s'inviter pour le dîner, Watanuki l'insulta de quelques noms d'oiseaux tout en rangeant la nappe avec les benthos. Alors qu'il allait se saisir de la poignée, Doméki le devança. Watanuki resta un instant surpris, puis se détournant de l'archer, il recommença à rouspéter. Derrière lui, l'archer observait curieux les oreilles rougissantes de son ami alors qu'il semblait à Watanuki que la douleur en son cœur se faisait moins douloureuse.

Concernant cet épisode, aucun des deux ne pouvaient réellement déterminer lequel était sorti perdant ou vainqueur.

Watanuki avait toujours rêvé de finir sa vie aux côtés de la douce Himawari-chan. Il pensait à ces jours heureux qu'ils passeraient paisibles, assis l'un à coté de l'autre, tandis que leurs mains s'effleuraient dans la plus douce des caresses. Plus loin, sous un ciel d'été, ils entendraient les rires d'enfants, sans doute les leurs qui s'amuseraient dans leur jardin tandis que leurs corps, las de la chaleur, se reposeraient à l'ombre de la terrasse. Et tout serait parfait.

-Hé ! Ressers moi un verre de saké !

Watanuki jugea qu'il n'avait tout de façons pas assez de force pour répliquer quoique ce soit et s'exécuta, tout en profitant pour se resservir lui aussi. Il lança tout de même, pour la forme, un regard noir à l'archer qui se contenta de lever son verre dans sa direction, un sourire moqueur aux lèvres. Si le médium n'avait pas peur de perdre de l'équilibre, sans doute aurait-il tenté de se lever et de piétiner son camarade, mais il doutait que la quantité d'alcool dans son sang lui permettrait d'esquisser au moins un pas. De plus, la chaleur étouffante lui donnait le tournis. Encore heureux, ils étaient alanguis sur la terrasse de la boutique, profitant de la chaleur et des rares courants d'air. Il n'imaginait pas à quel point sa patronne devait crever de chaud à l'intérieur. En effet, Yûko était alangui quelques pas derrière eux, à même le sol, le cadavre d'un bouteille qu'elle avait décidé de vider d'un trait à la main, expliquant sans doute son état plus que léthargique, il semblait à Watanuki qu'elle s'était endormie. C'était pourtant elle l'instigatrice de cette fête improvisée, décidant que le début d'après-midi était idéal pour commencer à boire jusqu'à plus soif. Lui et l'archer étaient assis contre la maisonnée, leurs têtes reposants sur les lattes fraîches. Plus loin, derrières ses paupières closes, il semblait entendre les rire de Maru et Momo qui jouaient avec Mokona, le bruit de l'eau lui suggéra qu'ils s'amusaient avec le tuyau d'arrosage. Songeant que ce serait à lui de ranger tout ce désastre, il pensa que s'accorder un autre verre ne serait pas de trop. Il chercha à tâtons la bouteille de saké et s'en saisit. Soudain mue sans doute par des considérations semblables, la main de Doméki s'apposa dans un même temps sur la bouteille. Ça dura moins d'une seconde, mais le contact de la paume de l'autre, lui tira des frissons. Il retira sa main dans un même geste, et malgré la fatigue, la lassitude amené par la chaleur, Watanuki tourna la tête lascivement vers son camarade et ouvrit les paupières.

L'autre le regardait de la même façon. Sans doute moins sujet au désordre dans son esprit, après tout Doméki avait toujours mieux tenu l'alcool que lui. Il regarda curieux le visage de l'autre se rapprocher, sans pouvoir intimement définir si c'était lui, mué par les vertiges de l'ivresse, ou l'autre, mu par d'autres raisons, qui se rapprochait. Il sentit juste les lèvres de l'archer sur les siennes. Il ferma les yeux, malgré lui, sentant la saveur âpre du saké sur ses propres lèvres. Puis, l'instant se termina sans qu'il n'ait eut à amorcer un geste. Quand il ouvrit les yeux, laissant ses iris affronter les rayons douloureux du soleil, il regarda le visage indéchiffrable de l'archer. Puis sans un mot, Doméki se détourna, se levant sans un regard en arrière, il quitta la boutique d'une démarche ne laissant deviner le nombre de verres qu'il avait ingurgité. Watanuki resta un moment à fixer l'endroit où le jeune homme avait disparu. Puis il se resservit un verre pensif, tandis qu'il devinait derrière lui, le sourire malicieux de sa patronne qui les avait observés les yeux mi-clos.

Quelque part au fond de lui, Watanuki comprit qu'il avait déjà perdu.

Fin

L'auteur (faisant un salut militaire) :

-Commandant Yûko, soldat au rapport ! La cible a été touché ! L'objectif de la mission est accompli !

Yûko (riant aux éclats) :

-Ahahaha ! Enfin ! Watanuki occupé avec Doméki, me voilà libre de piller les réserves de saké à ma guise !

Watanuki (arrivant en courant et saisissant l'auteur par le col) :

-Qui est ce maudit Hikaru ? Parles tout de suite ou je te fais frire !

L'auteur ( au bord des larmes) :

-Mais Watanuki ! Tu t'en fiches maintenant que tu as Doméki rien que pour toi !

Watanuki (secouant l'auteur):

-Qui voudrait d'un ventre sur pattes pareil ? M'enlever ma douce Himawari-chan par un étranger !

Maru, Momo et Mokona (sautant sur un Watanuki en larmes):

-Maman, on a faimmmm !

Watanuki (choqué) :

-Maman ? Mais qu'est-ce qui vous prend ?

Mokona (pointant de sa patte une passage de la fiction) :

-Mais regarde Watanuki ! Ici c'est écrit que tu entends le cri de tes enfants et après tu entends nos cris donc c'était comme si tu étais notre maman !

Maru et Momo (dansant joyeusement autour de Watanuki):

- Notre maman ! Notre maman !

Watanuki (palissant) :

- Mais je suis trop jeune pour être maman ! Puis d'ailleurs, pourquoi pas papa ?

Doméki (arrivant en costume, un attaché caisse à la main) :

-Hé ! Femme j'espère que tu as fais à manger ! Papa a faim.

L'auteur (regardant Watanuki s'évanouir):

-Oulala ! Il a le cœur fragile quand même ! On devrait arrêter de lui faire de genre de blagues !

Mokona (sautillant sur le corps inerte du cuisinier)

-Mais Watanuki est si amusant ! Sinon une petite review ?