Couple HP/LV
Rating : M
Note : Yaoï, homophobes s'abstenir.
Note2: Je cherche une bêta pour cette fic si c'est possible, alors si vous êtes tenté faites moi signe rapidement! Merci d'avance.
Chapitre 1: Orphelin
Le monde magique était en liesse, après onze ans de terreur, de souffrance, de morts, la paix revenait enfin.
En ce 31 octobre 1981, le Seigneur des Ténèbres avait disparu, vaincu par un petit garçon d'à peine un an : Harry Potter dit le Survivant à présent. Le seul à avoir résisté au sortilège mortel de l'Avada Kedavra. Le plus terrifiant mage noir de tous les temps avait péri sous son propre sort qui lui avait été renvoyé.
Mais les parents du jeune Harry Potter, n'avaient, eux, pas survécu, ainsi l'enfant se retrouvait orphelin.
Un vieil homme à la barbe argentée, vêtu d'une longue robe et d'une cape violette, nommé Albus Dumbledore, déposa Harry devant une porte au 4 Privet Drive, Little Whinging dans le Surrey. Chez sa seule famille restante : son oncle et sa tante, la sœur de sa défunte mère.
Il contempla un moment, ainsi que les deux personnes qui l'accompagnaient : un géant aux cheveux hirsutes et une femme à l'allure très stricte, le petit garçon dormir sur le pas de la porte, emmitouflé dans ses couvertures.
Puis Albus Dumbledore sortit une lettre de sa cape et la posa à ses côtés. Les trois adultes firent volte face et s'éloignèrent le long de la rue avant de disparaître purement et simplement.
Mr et Mrs Dursley qui habitaient au 4 Privet Drive avaient toujours affirmé qu'ils étaient parfaitement normaux. Tout fait étrange ou mystérieux n'était que sornettes. Mr Dursley était un homme massif qui n'avait pratiquement pas de cou. Mrs Dursley était, elle, blonde et mince.
Ils avaient un enfant nommé Dudley qu'ils gâtaient outrageusement. Leur vie était parfaitement normale et pour rien au monde ils n'auraient voulu que cela change.
C'est ainsi qu'en ce froid matin de novembre, alors qu'elle sortait les bouteilles de lait, Mrs Dursley retint un cri de surprise en voyant le bambin sur son perron. D'une voix étrangement aigue, elle appela son mari qui arriva en grognant.
Mais il se tut aussitôt qu'il découvrit ce qui paralysait sa femme. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux, cherchant quoi faire. Lentement Vernon Dursley se baissa pour se saisir de la lettre tandis que Pétunia prenait à bout de bras le paquet de couvertures et le rentrait.
Vernon ouvrit la lettre et commença à lire. Mais au fur et à mesure son visage perdit ses couleurs. Il la tendit à sa femme sans un mot une fois qu'il eut achevé sa lecture. Celle-ci posa son fardeau sur la table et parcourue les lignes écrites. A son tour elle blêmit et c'est tremblante qu'elle plaça la lettre à côté de son…neveu.
« -Il est…comme eux ? Anormal ? interrogea l'homme plus dans un soucis de confirmation que de réelle affirmation.
Pétunia acquiesça.
-Ca peut se…soigner ?
Elle nia.
-On va devoir le garder comme ça ? Parmi nous ? Avec cette…maladie ?
Nouvel hochement de tête.
-Je refuse ! s'exclama brusquement Vernon, je ne veux pas qu'il contamine ma famille avec son anomalie ! Je suis un honnête travailleur moi et il est hors de question que je m'occupe d'un des leur, de ce…ce monstre ! Pourquoi il ne le garde pas avec eux d'abord ?
-La lettre dit que nous sommes sa seule famille.
-Jamais cette anormalité ne fera partie de ma famille ! Je refuse de vivre avec ça sous mon toit !
Réveillé par les cris de son oncle, le jeune Harry se mit à pleurer. Vernon lui jeta un regard courroucé.
-Fais le taire Pétunia, il va réveiller Dudley avec ces braillements. »
Elle tenta tant bien que mal de le calmer en lui tapotant le dos mais sa répugnance à le toucher fit que son geste n'eut pas beaucoup de résultats. Finalement elle le reposa, un air de franc dégoût sur le visage.
« -Tu as raison Vernon, il ne peut pas rester ici, je ne veux pas qu'il approche de mon petite bébé !
D'un ton résolu Vernon Dursley déclara :
-Ne t'inquiète pas Pétunia il ne souillera pas notre Duddy. Je vais m'en occuper dès ce soir. En attendant il faut qu'il se taise…
-Il doit me rester des somnifères.
-Parfait. Après tu le mettras dans le placard sous l'escalier pour que personne ne le voit, surtout pas Dudley. »
C'est ainsi que le Survivant ne se rendit pas compte qu'il se trouvait dans un petit réduit sombre, plein de poussière et de toiles d'araignées.
Le soir, aux alentours de minuit, Dursley s'habilla, prit le bambin qu'il mit dans le coffre de sa voiture et partit de Privet Drive dans la plus grande discrétion. Il roula longtemps, souhaitant l'emmener le plus loin possible de chez lui.
A deux heure du matin il atteint enfin sa destination : l'orphelinat de Sherborne. Rapidement il gara sa voiture devant, laissant le moteur tourner, il sortit le gosse du coffre et le déposa devant les grilles. Puis il repartit sans un regard en arrière, l'abandonnant sans regret.
Au matin Joséphine Badin la directrice de l'orphelinat du chêne vert à Sherborne, eut la surprise de découvrir le petit bonhomme. Ou plutôt elle fut attirée par ses cris alors qu'elle regardait dans la boite aux lettres.
Elle scruta les alentours, espérant voir la mère pour la persuader de reprendre son enfant, mais la rue était déserte à cette heure. Avec un soupire résigné, elle le souleva et le rentra à l'intérieur, il y faisait plus chaud. Elle l'emmena à la nurserie, le petit avait besoin d'être changé.
Puis elle alla dans la cuisine lui préparer un biberon. L'enfant n'avait aucun signe distinctif qui aurait pu lui indiquer qui il était : pas de médaille, ni d'initiales sur ses couvertures bleues, rien d'autre que cette étrange cicatrice en forme d'éclair sur le front. Mais ce n'était guère un élément révélateur.
Si sa place de directrice aurait été mieux rémunérée, Joséphine aurait voulu voyager en Inde. Ce pays la fascinait depuis qu'elle était toute petite : sa culture, sa mythologie…
Ainsi elle décida d'appeler son nouveau pensionnaire : Indra, comme le dieu hindou de la foudre. Après lui avoir trouvé une place dans la nurserie, l'avoir couché puis vaquer à ses obligations quotidiennes, elle fit toute la paperasse nécessaire pour être en règle.
Pour officialiser l'adoption elle dut néanmoins attendre quinze jours pour voir si un parent se présentait ou s'il y avait eu une déposition de disparition au commissariat. Mais personne ne vint le réclamer et il devint un pupille de l'état.
A présent Indra Doe, né le 25 octobre 1980, avait une existence bien réelle.
Les premiers temps le petit causa quelques problèmes, se réveillant à chaque sieste en criant et pleurant. La nurse ignorait pourquoi il était en proie à ces cauchemars récurrents qu'elle n'arrivait que difficilement à calmer. Heureusement au bout de six mois ils devinrent moins fréquents puis petit à petit plus qu'occasionnels.
Indra grandit et devint un mignon petit garçon avec de grands yeux verts brillants, légèrement en amande et des cheveux ébènes indomptables qui lui tombaient négligemment sur le visage, lui donnant un petit air androgyne.
A six ans il intégra le dortoir commun aux garçons. En tout ils étaient 38, de six à dix-sept ans. Indra avait le dernier lit de la rangée de gauche et c'est timidement qu'il rangea ses maigres affaires dans la caisse en bois sous le lit.
Elles étaient constituées d'une édition usagée de la bible, d'un pull pour l'hiver, d'un tee-shirt, de deux pantalons, de deux caleçons, de deux paires de chaussettes et d'un manteau élimé, ainsi que des couvertures dans lesquelles on l'avait trouvé.
Il possédait également une paire de lunettes ronde achetée récemment, lorsqu'on s'était rendu compte qu'il avait trop souvent des maux de tête et qu'il avait plus de mal que les autres à lire. Il grimpa dans le lit grinçant en rabattit sur lui la maigre couverture.
L'orphelinat était loin d'être riche, qu'est ce que l'état avait à faire de marmots sans parents qui finiraient immanquablement délinquants ? Alors pourquoi gaspiller de l'argent pour eux ? C'était une perte de temps. De ce fait les conditions de vie au chêne vert n'étaient pas ce qu'on pouvait qualifier de propices.
Le bâtiment et les installations étaient vétustes, on pouvait voir l'humidité le long des murs de béton, ainsi que de nombreuses fissures. Le vent s'engouffrait dans les interstices des fenêtres, rendant l'air intérieur froid que les vieux chauffages ne parvenaient guère à réchauffer. Les quatre douches que se partageaient les filles et les garçons ne diffusaient la plupart du temps que de l'eau tiédasse.
Les toilettes étaient extérieurs et en plein hiver quoi de plus agréable ? Quant aux dortoirs ils étaient entassés dedans comme du bétail, la notion d'intimité était ici une utopie. Un lit de ferraille dont les ressorts étaient bien souvent mis à nus, une couverture miteuse et une caisse ne bois faisaient office de chambre.
La nourriture était accompagnée d'une grande quantité de pain et d'eau pour combler les estomacs. Elles étaient sept à encadrer la soixantaine d'enfants : la directrice, la nurse, la cuisinière, la femme de ménage, l'enseignante, la surveillante et l'infirmière. Il était difficile de leur permettre d'avoir une éducation convenable.
Mais Indra n'avait connu que cela, il ne ignorait tout de la vie en dehors des murs de l'orphelinat, de toute façon qu'est ce qu'un garçon de six ans pouvait connaître ? Alors il ne se plaignait pas, vivant sa routine jours après jours.
Mais en grandissant il se rendit compte que cette routine n'était guère plaisante. L'année de ses huit ans la directrice mourut d'une attaque cardiaque, elle fut remplacée par un homme hautain qui exécrait les enfants.
Mais renvoyé de son travail de comptable pour fraude fiscale, il avait dû accepter ce qui s'offrait à lui. Indra qui avait toujours été un peu surprotégé grâce à sa bouille d'ange, se retrouvait au même niveau que les autres, c'est-à-dire dans la fosse aux lions. Les autres pensionnaires se mirent à lui en faire voir de toutes les couleurs.
D'abord ce fut discret, les surveillantes étant toujours là, des bousculades, des insultes, ses affaires cachées…et il ne voulait pas se plaindre, il ne voulait pas passer pour un faible, alors il se taisait en se contentait de chercher ses possessions.
Puis quelques mois plus tard, le directeur trouvant que ses employées étaient trop gentilles avec ces mioches et beaucoup trop payées, décida de les remplacer. Le chêne vert devint alors une vraie jungle, les plus vieux faisaient régner leur loi par la force et les jeunes devaient obéir sous peine de devenir leurs boucs émissaires comme le petit Conrad.
Du même âge qu'Indra, il avait un jour refusé de faire le lit de Damien, le chef, et depuis il le regrettait à chaque instant. Pour pouvoir manger il devait faire les choses les plus humiliantes ordonnées par Damien. La nuit il dormait recroquevillé sur son matelas car on lui avait prit ses couvertures et son oreiller. Bien souvent il retrouvait ses habits dans les WC ou dans la boue, et c'était sans compter qu'il servait de putching ball.
Indra compatissait mais ne pouvait rien faire pour l'aider ou il partageait sa souffrance. Il grandit dans cette atmosphère de peur perpétuelle. Malheureusement il ne réussit pas à faire profil bas bien longtemps. Il n'était pas d'une carrure très impressionnante : petit pour son âge et maigre, il attisait les chamailleries des grands.
A leurs insultes il arrivait à ne pas répondre, mais de plus en plus de crasses qu'on lui faisait ressemblaient à celles endurées par Conrad. Durant deux jours il ne porta qu'un tee-shirt car son pull avait disparu. Ariel, le bras droit de Damien, lui avait plusieurs fois piqué sa nourriture. Mais comme à son habitude il subissait sans broncher.
Il ne voulait pas être rejeté, ses parents l'avaient déjà fait, surtout qu'il n'avait pas beaucoup d'amis. Des garçons, il ne discutait qu'avec Lee, un métisse japonais et parfois il traînait avec Sarah, d'un an plus vieille que lui, elle le prenait de temps à autre sous son aile.
Mais pour quelque raison que ce fut, de part son aspect androgyne ou simplement parce qu'il existait, les plus âgés avaient décidé de le prendre en grippe et il ne pouvait rien contre cela.
A dix ans sa vie était devenue un véritable calvaire, même Conrad avait été oublié et désormais on s'acharnait sur lui. Ses amis ne lui parlaient plus de peur des représailles des grands.
Il était seul.
Indra se réveilla tôt en ce matin de décembre, à cause du froid qui mordait sa peau. Malgré son pull il ne pouvait s'empêcher de frissonner. L'hiver était particulièrement violent cette année là et il le ressentait bien sans ses couvertures qui gisaient sur le dos d'Edwouard, le successeur de Damien.
Il les fixa avec avidité, sans elles il allait certainement tomber malade et ce n'était sûrement pas le directeur qui allait bouger le petit doigt pour lui. Il soupira. Ce serait encore pire s'il tentait de les récupérer.
Silencieusement il se résolut à se lever, en marchant il aurait moins froid. Et puis il pourrait se glisser dans la cuisine pour se coller contre le radiateur. Celui si n'était d'ailleurs pas très chaud, mais c'était mieux que rien. Il se mit même à somnoler. Si bien qu'il ne vit pas le temps passer et sursauta violemment lorsque la cloche retentit.
Paniqué il se leva d'un bond et courut jusqu'au dortoir. Si on le trouvait en dehors il aurait droit à une bonne correction. Malheureusement dans sa précipitation il ne vit pas où il allait et heurta quelqu'un de plein fouet. Il se retrouva par terre, un peu secoué, mais quand il releva la tête pour aviser qui c'était, il souhaita que tout ceci ne soit qu'un rêve. Edwouard le regardait avec animosité.
« -Tu oses me rentrer dedans sale p'tit morpion ? cracha t'il.
-Dé…désolé, j'regardais pas où j'allais.
-J'me fou de tes excuses, tu vas l'regretter ! »
Il le prit par les cheveux, Indra gémit de douleur, et le traîna vers le réfectoire. Il le fit asseoir durement sur le banc à côté de lui.
« -A partir de maint'nant tu vas m'obéir comme le bon p'tit chien que tu es ou j't'étripe ! »
Indra trembla, il le croyait sur parole, l'ayant déjà vu plusieurs fois égorger sans remords les chats errants du quartier. La nourriture leur fut servie mais avant qu'Indra ne puisse y toucher, Edwouard lui ordonna :
« -Donne la moi ! »
A regret il lui abandonna sa pitance. Et ce ne fut que le début de ses brimades.
Reviews anonymes :
Fée clo : Bon au moins tu m'accordes du mérite c'est déjà ça ! Non, non je n'ai pas changé, tkt ! Il est bien mon nouveau leitmotiv hein ?! Tu devrais l'adopter ! A a a …HP/VM…hilarant…(le pire c'est que j'ai vraiment rigolé ). Ben écoute malheureusement j'avais commencé à écrire avant ta review et j'avais opté pour le HP/LV, donc tu m'excuseras de ne pas effacer tout ce que j'avais fait pour toi ! Pas que je ne t'aime pas mais bon…Bref j'espère que cette histoire te plaira quand même. Ce premier chapitre ne me satisfais pas trop, mais je ferai mieux la prochaine fois Bisous !
Une petite review bitte???