Disclaimer : personnages pas à moi à l'exception d'Alaîtz, Udo et Lizette

Disclaimer : personnages pas à moi à l'exception d'Alaîtz, Udo et Lizette.

Tout d'abord, toutes mes excuses pour ce retard, mon ordi a du partir en réparation mais je ne pensais pas que ça durerait si longtemps… Ensuite, merci pour toutes vos reviews (même si j'ai du scouatter les ordis de ma superbe fac pour avoir le résultat de mon vote).

D'ailleurs j'ai la joie et l'honneur de vous annoncer qu'Alaitz reste parmi nous ! ° applaudissement de la foule en délire° ° remets un bouquet de fleur et un couronne de mister-psychopate à Alaitz°.

Udo ricana et sortit un pistolet de sa botte pour le pointer entre les deux yeux de son désormais ex-employeur. Avec un rictus mauvais, il ôta la sécurité et se prépara à appuyer sur la gachette.

- Non attends.

Le jeune homme se tourna vers sa compagne d'un air hargneux.

- Pourquoi attendre ?

- Il pourrait nous servir en cas de problème…

- Comme quoi ?

- Le blond ne sera peut-être pas suffisant, il est déjà assez faible. On doit être surs que ça marchera cette fois.

Udo rangea son arme dans sa botte en grommelant.

Il allait le buter. Le déchiqueter, l'exploser, faire de la viande hachée avec ses membres, en bref ça sentait la finesse made in Kurogane. De quel droit cette espèce de saloperie de peintre avait-il touché à Fye ?

- Kurogane-san !

Le ninja ralentit un peu en entendant la voix de Shaolan l'appeler.

- J'ai à faire gamin.

- Je sais, je viens avec vous.

- J'ai pas besoin de toi. C'est une affaire personnelle entre moi et ce cinglé.

- Yuhuuuu Kuropapa va sauver Fye ! cria Mokona, tranquillement installer dans la besace de l'archéologue.

- Putain t'avais besoin de l'amener ?

- Mais je ne savais pas qu'il était la…

Le brun soupira, visiblement découragé. Il accéléra le pas et Shaolan du presque courir pour rester à sa hauteur. Ils arrivèrent devant la boutique Aisling, une calèche y était stationnée et le cochet semblait attendre son propriétaire. Kurogane ne s'y attarda pas et entra dans la boutique d'un pas décidé. Il fut surpris de trouver la porte grande ouverte malgré l'heure de fermeture. Ils pénétrèrent à l'intérieur et le ninja émit un grondement dangereux en apercevant un homme aux longs cheveux bruns qui fouillait dans un tiroir. Il attrapa l'homme par le bras, le tourna vers lui et lui mit son sabre sous la gorge.

- Où est-il ?

L'homme lui lança un regard effrayé et le brun le lâcha aussitôt. Ce n'était pas Alaitz… mais l'inconnu lui ressemblait étrangement.

- Qu'est ce que vous faites ici ? demanda le ninja sans préambule.

- C'est à moi de vous poser la question. La galerie est fermée, que faîtes-vous chez mon frère ?

- Votre… commença Kurogane.

- Veuillez nous excuser monsieur le maire, l'interrompit Shaolan en passant devant lui et en s'inclinant respectueusement devant l'inconnu. Nous cherchions justement votre frère et nous le pensions ici.

- Je le cherche aussi… Vous le connaissez ?

- ça ne vous regarde pas ! Lança le ninja qui était déjà sur le seuil du magasin.

Shaolan s'inclina précipitamment devant le frère d'Alaitz en marmonnant des excuses avant de se lancer à la suite de son ainé. Le ninja semblait préoccupé, Alaitz et Fye avaient disparus sans laisser de traces et ce n'était pas pour lui plaire. Il avait repris sa marche rapide, mais cette fois, il ne savait pas où aller. Son regard rubis scrutait les rues désertes, à la recherche d'une silhouette bien connue.

- Kurogane ! hurla soudain Mokona alors que Shaolan accourait derrière lui.

Le ninja se retourna, étonné que la boule de poil l'ai appelé par son nom complet.

- Quoi ?

- Mokona sent la magie de Fye mélangée avec la plume de Sakura !

Kurogane s'arrêta soudain.

- Où ça ?

Mokona désigna une direction de son oreille droite et les deux compagnons se tournèrent d'un même mouvement.

- C'est l'ancien labyrinthe, murmura Shaolan.

Alaitz ouvrit les yeux avec difficulté et grimaça en sentant une raideur dans sa nuque. Cette saloperie de blondinet allait lui payer… Quelque chose de chaud appuyait contre sa jambe et il sentait la muraille froide et humide dans son dos. Il plissa ses yeux gris et scruta l'obscurité, il était assis dans une pièce sombre, ses mains ligotées reposaient sur ses cuisses. Une lucarne dont les barreaux hachaient la lueur de la lune laissait passer une faible lumière. Il chercha à tâtons pour repousser ce qui appuyait sur sa jambe mais se figea en sentant des cheveux ainsi que la forme arrondie d'une tête. La chose bougea faiblement et émit un gémissement.

- Kuro ?

Le peintre soupira en reconnaissant la voix de son modèle.

- Sans rire ? Est-ce que je ressemble à cette brute ?

Fye se redressa et Alaitz put bouger ses jambes. Il entendit le magicien ramper loin de lui puis s'écrouler à nouveau sur le sol.

- Qu'est ce que vous m'avez fait ? demanda-t-il faiblement.

Le brun ricana sombrement.

- Pour une fois je n'y suis pour rien… Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, nous sommes dans le même pétrin…

Il avait employé un ton détaché mais commençait à paniquer intérieurement, il n'avait jamais été très courageux. Qui pouvait bien vouloir les séquestrer tout les deux? Lui seul avait une valeur marchande, il faisait parte de la famille la plus riche de la ville et ses ravisseurs aurait pu demander une forte rançon pour sa libération. Il ne pouvait pas concevoir qu'on les ait kidnappés pour une autre raison que l'argent… Le peintre observa son modèle, toujours à quatre pattes sur le sol et entendit la respiration difficile du blond.

- Vous êtes malade Fye-san ?

Un gémissement de douleur lui répondit.

- Ou sommes-nous ? demanda faiblement la voix de Fye.

- Je l'ignore.

Fye fut pris d'une autre quinte de toux et il sentit le gout métallique du sang remonter de sa gorge pour se poser sur sa langue. D'une main tremblante, il palpa son torse et son cou à la recherche d'une blessure mais ne trouva rien. Un froid insidieux se répandait dans ses membres, il ne sentait plus sa main droite et il lui semblait que la sensation glaciale remontait dans son bras pour venir se déverser dans son torse. Il respirait rapidement et pourtant il avait l'impression qu'il n'arriverait jamais à aspirer assez d'air. Le froid le clouait sur place…

- Qu'elle est cette lueur sur votre main Fye-san ?

La voix du peintre le ramena brusquement à la vie, il sursauta et ouvrit les yeux. Qu'est-ce qu'Alaitz venait de dire ? Ah oui. Une lumière sur sa main. Son regard fut attiré par un point étincelant et aussitôt, l'image de la bague lui revint en mémoire. Dans un élan, il se redressa et se concentra pour ne pas perdre le fil de ses pensées. Face à cet effort, la lumière bleutée diffusée par la pierre de l'anneau diminua en intensité.

- C'est la bague, murmura-t-il.

- La bague ?

Le mage leva la tête vers Alaitz.

- Oui, c'est elle qui me fait...

Le regard du mage s'éteignit soudain et la pierre bleue se mit à luire avec plus de force. Il lutta pour ne pas flancher sous cet assaut glacial. Ses yeux vides semblèrent se ranimer un peu et son regard hagard fit le tour de la cellule. Où était-il ? Il le savait encore il y a une minute. Les iris bleus se posèrent sur un homme aux poignets ligotés qui le regardait étrangement. Qui était cet homme ? Il était sûr de le connaître mais impossible de se souvenir pour quelle raison. Pourquoi étaient-ils tout les deux enfermés ici ? Avaient-ils fait quelque chose de mal ?

- Pourquoi est-on ici ? demanda-t-il à l'inconnu.

- Je l'ignore, qu'est-ce que vous croyez ?

Ses yeux s'habituaient à l'obscurité et il pouvait voir que l'homme arborait un sourire narquois.

- Qui êtes-vous ?

Le sourire de l'homme disparut soudainement et celui-ci parut réfléchir à toute vitesse. Le regard couleur orage de l'inconnu se fit calculateur.

- Qu'est ce que vous racontez Fye-san ?

- Vous connaissez mon nom ?

Alaitz ne répondit pas et fronça les sourcils. Son modèle était-il en train de devenir fou sous ses yeux ?

- Enlevez cette bague, ordonna-t-il soudain de son habituel ton autoritaire.

Le blond se demanda un instant de quoi pouvait parler cet homme. Il n'avait jamais eu de bagues, qu'est-ce que ce type racontait ? Il tendit les mains vers son compagnon pour lui montrer qu'il n'avait aucune bague mais se figea en voyant l'anneau d'or blanc à son annulaire.

- Je …

- Enlevez-ça tout de suite.

- Mais pourquoi ?

Le mage sentait que ses capacités de réflexions s'envolaient inéluctablement à mesure que les minutes passaient. Il regardait la bague, comme hypnotisé et quelque chose au fond de lui lui criait de l'enlever, quitte à se couper le doigt.

- ça vous bouffe la cervelle, répondit le brun, enlevez-ça et magnez-vous.

Fye hocha la tête, bien qu'il ne se souvienne pas de cet homme, il se dit qu'il pouvait sans doute lui faire confiance. D'un geste lent, il essaya d'enlever la bague de son doigt et fut surpris de sentir une résistance. Il tira d'avantage mais l'anneau adhérait à sa peau comme si on l'y avait collée.

- Je n'arrive pas à l'enlever.

Alaitz émit son habituel claquement de langue agacé.

- Approchez, je vais vous aider.

Le blond vint s'asseoir près de lui sans la moindre hésitation et lui tendit sa main. Le peintre parut surpris de cette docilité mais se reprit très vite. De toute façon, il n'aimait pas les gens qui se soumettaient facilement. Il se saisit adroitement de la main de Fye malgré les cordes qui l'entravaient et essaya d'enlever cette bague qu'il avait lui-même passée au doigt de Fye. Il jura en sentant que l'anneau avait bel et bien fusionné avec le corps du mage.

- Si au moins votre brute de ninja était là, il aurait pu vous enlever cette merde…

- Une brute de ninja ?

- Oui… Kurogane.

- Qui est Kurogane ?

Cette fois, le mage vit Alaitz pâlir franchement.

- Vous ne vous souvenez pas de lui ?

Fye ne répondit pas et le peintre vit que ses yeux étaient à nouveau fixes et vides.

- Navré Fye-san mais les amnésiques ne m'excitent pas du tout, marmonna-t-il pour lui-même.

Le blond poussa un cri et revint à lui en sentant une douleur exploser dans sa main droite. Alaitz lui maintenait fermement le poignet dans ses mains tandis que de ses dents, il tentait d'arracher l'anneau de la peau de Fye. Le magicien se débattit, il avait l'impression que le peintre tirait sur toutes les veines de son corps. Il tira de tout son poids pour s'arracher à la poigne de fer de son compagnon mais n'arriva qu'à se faire plus mal encore.

Soudain la porte s'ouvrit à la volée et la lumière envahit la cellule. Alaitz lâcha la main de son modèle et leva un regard hargneux vers le nouvel arrivant. Un sourire bien vite se dessina sur ses lèvres.

- Et bien Udo, j'ai failli attendre…

Le jeune homme lui balança un coup de pied dans les côtes.

- Tu crois tout de même pas que je viens te libérer espèce de taré ?

Les yeux d'Alaitz s'agrandirent sous la surprise, il reprit son souffle et leva un regard brûlant vers son ancien employé, visiblement vexé de s'être fait avoir. Qu'est ce que cela signifiait ? Pourquoi l'avait-on enlevé ? Un second coup de pied lui coupa le souffle et il se laissa tomber sur le coté.

- Je te conseil pas de la ramener sinon je te bute…

Joignant le geste à la parole, le jeune homme sortit son pistolet et appuya le canon entre les deux yeux du brun. Alaitz cilla et Udo rangea son arme avec un sourire goguenard. Le peintre se redressa maladroitement sur un coude et lança un regard à Fye qui était retombé dans sa léthargie. Udo suivit son regard et sourit d'avantage en voyant l'état du blond. Il s'agenouilla et l'aida à se relever. Le mage se laissa faire telle une marionnette obéissante.

- Fye ! cria le peintre, toujours à terre.

C'en fut trop pour Udo qui ressortit son arme et tira sur le brun. Le cri d'Alaitz résonna dans a cellule quand la balle lui déchira le bras. Udo souleva Fye, inerte, dans ses bras et sortit en vitesse de la cellule. Le peintre, impuissant, laissa échapper un juron en entendant la porte se refermer.

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Cela faisait maintenant une heure qu'Alaitz d'Aisling s'esquintait les dents sur les cordes qui retenaient ses poignets. Une heure trop longue à son goût. Il recracha quelques filaments de chanvre qu'il avait réussi à arracher puis se laissa aller contre le mur. Son regard erra autours de lui, il avait déjà fait plusieurs fois le tour de sa cellule à la recherche d'un objet qui aurait pu l'aider à couper les cordes. Sans succès ; la cellule était complètement vide.

Un bruit de pas résonna derrière la porte et un rectangle clair se découpa quand celle-ci pivota. Une silhouette noire apparu et s'approcha du peintre qui ne daigna même pas lever la tête vers Udo.

- Vous allez bien monsieur ?

Alaitz fut surpris de ne pas reconnaître la voix et leva la tête vers le jeune homme. Il se trouvait à un jeune garçon aux cheveux châtains qui ne devait pas avoir plus d'une quinzaine d'années.

- Très bien merci, répondit-il sur le ton de la conversation. Pouvez-vous ?

Il tendit ses poignets ligotés au jeune homme qui coupa la corde d'un simple geste.

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- Kurogane-san !

Le ninja fit volte-face en entendant l'archéologue derrière lui. Le jeune homme courait vers lui et s'arrêta en dérapage devant le brun. Cependant, ce n'était pas lui que Kurogane regardait, son regard s'était posé plus loin dans le couloir, sur une silhouette qui s'avançait d'un pas tranquille. Le sang du ninja ne fit qu'un tour en reconnaissant l'homme.

Un instant après, Alaitz était à terre, les mains sur le visage, ou plus précisément sur sa lèvre inférieure qui saignait abondamment.

- Kurogane-san ! s'écria Shaolan en se jetant entre les deux hommes.

Il n'avait strictement rien compris aux événements. Pourquoi le ninja s'en prenait-il à ce prisonnier ? Mais Kurogane ne semblait pas enclin à lui donner des explications. Il le poussa brusquement sur le coté et pointa son katana sous le menton du captif.

- Où est-il ?

L'homme à terre lui lança un regard revêche sans répondre. Le ninja appuya sa lame sur la peau blafarde de l'aristocrate. Quelques goutes carmines coulèrent de la petite entaille.

- Kurogane-san… murmura Shaolan d'une voix blanche mais le ninja ne lui accorda aucune attention.

- Je t'ai posé une question, gronda-t-il.

Alaitz ôta sa main de son visage et lui fit un sourire ironique, histoire d'énerver un peu plus le ninja.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez…

- Espèce de…

- Kurogane-san !

Pour la seconde fois, l'archéologue se plaça entre les deux hommes et évita un massacre.

- Cet homme ne peut pas savoir où est Fye-san, c'est un prisonnier que je viens de libérer.

Kurogane, incrédule, resta immobile quelques instants, son regards ne quittant pas le peintre. Lentement, un rictus se peignit sur ses lèvres et il rengaina son sabre avec un ricanement.

- Prisonnier, hein ?

- Personne n'est parfait, répondit Alaitz en lui rendant son sourire.

- On dirait que je ne suis pas le seul à vouloir te mettre en pièce finalement, poursuivit le ninja.

- Il est vrai que j'ai de nombreux admirateurs, déclara le peintre sur le ton que l'on emploierait autours d'une tasse de thé.

- T'es répugnant…

Sur ces mots, le ninja se tourna vers Shaolan qui ne comprenait plus rien à la conversation.

- Il y avait d'autres cellules ?

- Oui, mais les portes étaient ouvertes et il n'y avait rien à l'intérieur. Je pense qu'il doit y en avoir d'autre au niveau inférieur.

- ça ne sert à rien, coupa Alaitz, ils l'ont emmenés avec eux…

- Qui ? demanda Shaolan.

- Udo et Lizette.

- Et tu pouvais pas le dire plus tôt, espèce de pourriture ?

« L'espèce de pourriture » se releva et épousseta soigneusement son pantalon.

- Vous ne me l'aviez pas demandé…

Alaitz se baissa juste à temps pour éviter un nouveau coup de poing.

- Vous savez où ils l'ont emmenés ? demanda Shaolan qui ne comprenait strictement rien aux deux adultes présents et qui avait décidé de faire comme si de rien était.

- Par là, je crois, répondit le peintre en agitant sa main dans la direction vers laquelle marchait Kurogane avant leur arrivée.

- On y va, déclara le ninja en repartant, suivi de près par Shaolan.

Il s'arrêta cependant en s'apercevant qu'Alaitz ne suivait pas. Il se retourna et vit que le peintre partait de l'autre coté d'un pas tranquille.

- Tu comptes aller où comme ça ?

- Je vous laisse sauver la princesse en détresse, j'ai à faire, répondit Alaitz sans prendre la peine de se retourner.

Il ne fit pas un pas de plus car une lame désormais bien connue était revenue se glisser sous sa gorge. Alaitz leva les yeux au ciel, toutes ces menaces de mort commençaient à le lasser.

- Mais puisque vous insistez pour que je vous tienne compagnie je vais vous suivre, acheva-t-il.

Shaolan, imperturbable, regarda les deux adultes revenir vers lui, l'un pointant son katana entre les omoplates du second. Ils reprirent leur marche en silence.

- Kurogane-san, pourquoi ne pas le laisser partir ?

- Quand tout sera rentré dans l'ordre, j'aurais sans doute besoin de me défouler sur quelque chose…

Alaitz déglutit en entendant le ton menaçant du ninja.

- Mekyo ! s'écria soudain Mokona.

- Et c'est maintenant que tu te réveilles toi ?

- Mokona sans la présence d'une plume de Sakura droit devant !

Les trois hommes accélérèrent le pas, Alaitz y compris ; il sentait la pointe de la lame du ninja appuyer plus fortement dans son dos et il avança sans discuter. De toute évidence, Fye devait être près de la plume de la princesse.

- Vous cherchez des…plumes ? demanda Alaitz, incrédule et Kurogane devina son sourire moqueur.

- Oui ! répondit joyeusement Mokona en se posant sur l'épaule du peintre. Shaolan, Fye et Kuro-kuro sont à la recherche des plumes de Sakura !

A la grande joie de Kurogane, le peintre resta silencieux puis…

- Sakura, c'est bien la petite mocheté qui m'a ouvert ?

- Sakura-hime n'est pas une mocheté ! S'exclamèrent en cœur Shaolan et Mokona.

Alaitz se retourna vers Shaolan qu'il détailla de la tête aux pieds avec un rictus malveillant.

- Les puceaux sont tellement sentimentaux…

- Les quoi ? demanda l'archéologue dont le visage avait pris une jolie teinte pivoine.

- Fermez-la ! s'écria Kurogane.

- A vos ordres « Kuro-kuro ». Aïe.

Le ninja venait de refermer sa main avec force sur la nuque du peintre et l'obligea à avancer à demi-courbé. Aussi dur que cela était à admettre, Fye était le seul à pouvoir lui donner des surnoms débiles impunément.

Ils arrivèrent au bout du couloir et une grande salle souterraine s'ouvraient devant eux. Les parois de roches fluorescentes s'élevaient haut au dessus de leur tête et plusieurs galeries identiques à celle qu'il venait d'emprunter s'enfonçaient dans les ténèbres. Ces corridors perçaient la paroi de la salle à toutes les hauteurs et Kurogane se demanda comment on était censé atteindre les plus hauts. Soudain son regard fut attiré par une intense lumière bleue, il dégaina son katana et s'approcha avec prudence. Dans un coin de la salle, une roche bleue d'une taille assez imposante sortait sous la pierre noire. La lumière baissa en intensité et le groupe put voir que quelque chose était emprisonné dans la pierre.

- Mekyo !

Shaolan accouru devant la pierre et se mit à l'examiner sous toute les coutures. Kurogane lui se foutait de la plume en cet instant, car il venait de reconnaître une forme assise dans un recoin que formaient les rochers. Il s'en approcha et s'agenouilla près du magicien. Celui-ci était conscient mais quelque chose dans son regard troubla Kurogane.

- Fye ?

Le blond lui fit son habituel sourire crétin sans répondre. La bague sur son doigt se mit à briller intensément, si fort que Kurogane du fermer les yeux durant quelques instants. Plus loin, le cristal bleu dans lequel était emprisonnée la plume avait brillé de la même façon. Le ninja pris la main de Fye et examina la bague. Celle-ci avait totalement changé d'aspect, la pierre bleue semblait avoir fondue et recouvrait la totalité de l'or de l'anneau. En regardant de plus près, Kurogane vit que de petits filaments bleus étaient apparus autours du bijou. Ces fils de cristal s'engouffraient sous la peau du magicien et déformaient les veines. Le ninja releva les yeux vers le blond qui l'observait d'une étrange façon.

- Quoi ?

Le regard égaré du blond avait quelque chose d'effrayant. Ce dernier inclina la tête sur le coté, son sourire un peu fou toujours plaqué sur son visage.

- Fye ?

La démence brillait au fond des yeux bleus glacier et Kurogane compris que quelque chose n'allait pas. Il avança prudemment sa main du visage pâle de Fye, lentement, comme s'il avait peur de se faire mordre et la posa sur la joue livide.

- ça va aller, je suis là…

Il ne savait pas pourquoi il avait dit cette phrase, elle lui était montée aux lèvres sans qu'il puisse la retenir. Cependant, le blond ne réagit pas, Kurogane se demande s'il l'avait seulement entendu.

- Est-ce qu'on se connaît ?

Le ninja serra les dents et prit le blond dans ses bras sur une pulsion. Il enlaça Fye de toutes ses forces mais celui-ci avait déjà sombré dans l'inconscience…

A suivre…

Nda : chapitre un peu naze mais bon je suis obligée d'en passer par la…

La suite ? hum je sais pas quand je la posterais (faut que je retrouve le cahier ou j'ai commencé à l'écrire mdr)