Common Kids

Disclaimer: Les personnages appartiennent à leurs auteurs, Obata et Ohba. Le reste est à Juny S. Tao.

Couple: Matt/Mello

Avertissements: Rating T, langage vulgaire, propos pouvant offenser, relation homosexuelle.

N/T: Hum, je n'ai pas pu résister. Mais cette fois j'ai fait plus attention, Miss Juny S. Tao (c'est elle que l'on doit remercier pour me laisser traduire :D) a déjà fini sa fanfiction, donc pas de risque de gros retards. Cette fic est divisée en sept chapitres qui seront publiés chaque deux semaines à peu près. Je verrai :)
Les chapitres sont relativement courts et j'en ai déjà traduits trois. C'est pour vous dire à quel point j'ai aimé !
Désolée d'avance pour mes lacunes orthographiques, grammaticales et syntaxiques. Ah, et pour la traduction plutôt moyenne :/

Résumé, partie une: Mello a quitté la Wammy's House mais qu'adviendra-t-il de Matt ? Triste, désespéré et empestant le tabac dans un coin des toilettes pour hommes du troisième étage. 'Je te hais, Mello... Je te hais !!'


Fuite

Quatre ans plus tôt.

Salle de bain pour garçons de la Wammy's House, loin du dortoir.

Troisième étage.

Matt et Near.

Il était sûr que si Mello l'avait vu à cet instant, ce dernier l'aurait frappé. Mais il y avait que...

« La céramique est froide... »

Bon Dieu, Matt commençait réellement à avoir des problèmes. Son visage était collé au mur de céramique bleu des toilettes pour garçons du troisième étage de l'orphelinat, endroit bien éloigné de sa chambre. Il adorait rester appuyé contre le mur carrelé durant au moins une heure, observant d'un seul oeil l'endroit désert.

Et, bien entendu, en fumant presque tout un paquet de cigarettes volées. Oui, volées, puisqu'il les piquait chaque vendredis à son très efféminé professeur d'art.

Il rit.

« Foutu pédé... » marmonna-t-il sans relâcher le bâton de nicotine d'entre ses lèvres. Il laissa échapper un peu de fumée par le nez tel qu'il aimait le faire et continua à rire en s'installant dans un coin, son coin puisqu'il y posait son derrière depuis plus d'un mois sans que personne ne lui dise rien.

Il s'en rappela soudainement et grogna.

Matt avait vraiment des problèmes, des problèmes de toutes sortes, et un de ceux-ci avait pour cause son professeur d'art qui le réprimandait à chaque cours. Quel était son problème ? Non seulement il l'obligeait à enlever ses lunettes en plein cours, mais en plus il le mettait en équipe avec n'importe quel imbécile et jumelait Mello à Near. Toujours ! Et pour cela il le haïssait...

Oui ! Car il l'éloignait de son meilleur ami et... et parce qu'il le réprimandait comme s'il était le pire des idiots !

« Ha ! Jusqu'au jour où j'ai décidé de ne plus retourner à son cours minable et de lui voler ses délicieuses cigarettes. » Et il exhala la fumée de la victoire.

Oui bon, nous savions déjà qu'il les volait, même qu'il fichait tout sans dessus dessous quand il le faisait. C'était comme laisser sa marque « Matty est passé par ici, je t'emmerde vieil effeminé ».

À nouveau il rit.

Et à présent il pensait à son meilleur ami. Qu'avait donc ce mot pour lui rappeller ce pleurnichard de Mello ? Il ne le savait pas, mais il était certain que sa coupe parfaite et sa frange y était pour quelque chose.

D'autres éclats de rire et tout à coup, une chaleur aux origines inconnues parcourut son corps. Elle le réveilla de sa somnolence et lui décolla la joue du mur carrelé de la salle de bain. Il ne savait pas pourquoi mais cela l'avait rendu anxieux. Sans raison apparente, ses mains transpiraient maintenant abondamment. Il respira profondément et expira; il s'affaissa de nouveau dans son coin. Peut-être était-il sur le point de tomber malade ou alors c'était simplement une hallucination très réaliste.

Il ouvrit grands les yeux, puis les referma. Que c'était-il passé ? Ah, rien, seulement un spasme.

Plus d'une demi-heure s'était écoulé depuis son arrivé et s'il s'en souvenait bien, il devait être plus de six heures du soir. Ah, et le dîner avait été horrible; il n'avait rien mangé; il détestait les petits pois.

Matt soupira en se rendant compte que la dernière bouffée qu'il avait prise de sa cigarette, faite d'un délicieux mélange de tabac et de pomme, avait été la dernière de la nuit et de toute la semaine. « Quelle horreur » pensa-t-il. À présent, il devrait attendre au moins trois jours avant de faire une razzia dans les tiroirs du bureau de son, oui, pédé de professeur.

Quoi ? D'accord, maintenant accusez-le d'associer une chose à une autre. Seulement, cet être, son enseignant depuis plusieurs mois, était la première personne aux traits trop parfaits, aux vêtements éclatants et laids, et aux goûts étranges qu'il rencontrait. En plus, il avait entendu dire quelque part que de tels individus écoutaient Céline Dion comme si c'était la règle vitale d'une secte ou quelque chose de ce genre. Dégoûté, il détestait quand il fredonnait ses chansons pendant les cours et étrangement, il l'entendait au-dessus de son oreille.

Mmm...

Étrange. Il s'était de nouveau rappelé Mello. Nom de Dieu, comme si ce n'était pas suffisant qu'il ne lui reste plus de ses délicieuses cigarettes...

C'est alors que le phénomène se répéta. Ses mains, ses mains recommencèrent à transpirer, l'obligeant à les essuyer sur sa chemise alors qu'une chose... Oui bon, très bien, que cette chose bizarre parcourait son corps. Cela le fit se lever et penser, penser à nouveau.

« Qu'est-ce qui m'arrive ? Merde... » se reprocha-t-il en secouant la tête comme un chien détrempé et il essuya ses mains, cette fois-ci sur son pantalon. Cependant il n'accorda pas plus d'importance à la situation. Il ramassa le paquet vide qu'il avait abandonné près des lavabos et sortit lentement car les portes étaient vieilles et laissaient échapper de traîtres grincements.

Ce qui lui fit se souvenir.

Il amorça quelques pas avec une insolite idée en tête. Durant une seconde, il eut une anormale envie de regarder par les fenêtres du couloir dans lequel il passait, mais il ne s'arrêta pas, n'observant que du coin de l'oeil l'extérieur. Inutiles, ses yeux ne trouvèrent rien là; il y avait bien trop d'arbres et d'arbustes de son côté.

Soudainement, Matt vit quelque chose courir à travers eux jusqu'à la sortie.

« Hein ? »

Oui, bien, peut-être était-ce un animal ou quelque chose, mais ce ne fut pas pour cela qu'il s'arrêta et colla son visage à la vitre. C'était comme si cette silhouette l'attirait, non, comme si elle l'emmenait avec elle. Il la regarda jusqu'à ce qu'elle disparaisse au loin. Oui, cela avait été étrange et le fut encore plus quand, quelques secondes après l'incident, une immense tristesse l'envahit. Il avait envie de pleurer comme une fillette !

Répugnant.

« Il vaut mieux que j'aille dormir » se dit-il en se détachant de la fenêtre, sans toutefois arrêter de regarder à travers elle du coin de l'oeil. « Qu'est-ce que c'était ? » pensa-t-il confusément alors que ses pieds le portaient jusqu'à la chambre qu'il partageait avec son meilleur ami et d'autres enfants en plus de Near.

Lorsqu'il arriva devant la porte, il renifla plusieurs fois. Il attribua cela à l'étrange choc dont il avait souffert quelques instants plus tôt. Il avait réellement voulut pleurer, mais -

« Near. » Et il se tut. Le garçon portait dans les bras des boîtes de casses-têtes, apparemment nouvelles puisqu'elles étaient recouvertes de plastique. Near s'arrêta à la porte et après avoir envoyé un furtif regard au rouquin, il continua sa route. « Hé » l'appela-t-il depuis l'intérieur de la chambre.

« Que veux-tu, Matt ? » Le jeune garçon rangea les boîtes sous son lit et se releva. Il fixa longuement Matt avant de passer à côté de lui.

« ... »

« Je vais aux toilettes » dit-il. Matt se poussa pour le laisser passer. Il n'avait pas oublier sa question, seulement il avait vu une ombre sur le visage du garçon. Il cligna des yeux à plusieurs reprises, confus. Near était déjà parti en refermant la porte derrière lui.

« ... »

Il n'allait rien ajouter de plus, en réalité, il n'avait rien à dire. Il avait entendu un bruit ressemblant à celui qu'il avait laissé échapper avant de se cogner à Near, mais maintenant rien. La chambre commençait à s'obscurcir.

« Qu'est-ce que - »

Et alors il la vit. Il l'observa, curieux, sur son lit. Il alluma la lumière d'un coup de poing sur l'interrupteur et courut à sa rencontre.

Une carte. Une carte tachée de chocolat.

« Merde, t'es un porc, Mello » commenta-t-il amusé, en l'ouvrant. Il se rappela la fois où Mello avait du retranscrire trois fois son devoir pour avoir mangé dessus.

Cela avait été drôle. Matt avait intentionnellement salit son devoir afin de le voir souffrir et faire ces drôles d'expressions dont lui seul avait le secret.

« Voyons voir. » Et il commença. « Matt, je quitte la... » Sa gorge se ferma instantanément et ses yeux se déplacèrent avec rapidité, suivant chaque lettres, chaque mots écrits. Mello avait une calligraphie impeccable mais ses intentions empestaient. Elles empestaient sérieusement.

Le jeune rouquin ferma fortement les yeux. Il froissa le papier couvert de chocolat puis tomba à genoux sur le sol. Il ferma les yeux à nouveau, un morceau de papier entre les doigts.

« Non, ça... » grogna-t-il. « Ça doit être une de tes foutues blagues, Mello ! » s'exclama-t-il bouleversé, très bouleversé. Il serra les dents et à peine quelques instants plus tard, il se retrouvait face à l'armoire de son ami avec pour seul objectif de vérifier ce qu'il avait lu.

Cependant il en fut incapable. À ce moment, ses mains s'étaient figées sur la poignée de la petite armoire, ses jambes ne répondaient plus et ses yeux refusaient de s'ouvrir. Non, il ne voulait rien voir, que ce fut vrai ou non.

Nom de Dieu, et lui qui avait pensé à autre chose en voyant cette carte sur son lit. Sur son visage s'était formé un grand sourire alors qu'il se moquait de la négligence de son ami tout en croyant qu'il allait... allait...

« Minable... » murmura-t-il. « Tu es minable, Mello. » Cette fois ce fut plus clair, mais surtout plus douloureux. Il laissa tomber le morceau de papier froissé au sol, qui alla se perdre sous un des lits de la chambre, puis il s'éloigna de l'armoire. Il ne regarderait pas. Il en mourrait.

« Matt. »

« ... »

« L est mort. » Cela l'arrêta. Il tourna la tête et regarda par-dessus son épaule Near, qui avait les traces de ce qu'il expérimenterait d'ici quelques minutes. Il avait pleuré, mais il doutait que cela fut pour la même raison que lui, L avait plus d'importance pour Near que Mello. Il regarda alors devant lui.

« ... »

« Et Mello est parti. »

« ... »

« Il ne te l'a pas dit, pas vrai ? »

« ... Non. »

« Ç'a été si soudain. » Silence de la part du rouquin. Il renifla. « Il a refusé de travailler avec mo - »

« Je sais ! Jamais il ne collaborerait ! » s'exclama-t-il avec rage. Il serra les poings et se tourna vers le garçon aux cheveux blancs qui resta silencieux. « C'est un foutu crâneur qui ne sait que se plaindre ! » Near ne dit rien. « Bien, si c'est ça qu'il veut, qu'il le fasse ! Pour moi il peut crever, tu m'entends ?! Qu'il crève !! »

« ... Matt. »

Ce dernier n'entendait que l'écho de ses propres cris dans son esprit. Il avait mal à la tête maintenant et la honte que Near, le parfait Near, le voit pleurer était sans limite. Il devait sortir de là immédiatement, il ne pouvait pas rester planté devant quelqu'un qui...

Et puis au diable.

Il avança à pas lents pour ensuite s'élançer et sortir de la pièce comme un éclair, poussant Near et claquant la porte au passage. Derrière la porte close, Matt s'appuya sur celle-ci quelques secondes, couvrant sa bouche pour éviter inutilement d'entendre les gémissements vainement réprimés qui s'en échappaient. Puis sans plus, il courut, courut jusqu'aux toilettes du troisième étage, loin de sa chambre. Arrivé à destination, il s'y enferma et jeta violemment ses lunettes vers les lavabos, sans se soucier de l'endroit où elles atterriraient. Ces dernières résonnèrent en tombant au milieu de l'obscurité.

« Je te hais, Mello... » Il fit une pause pour donner un coup de pied sur la porte d'un des cabinets. Encore plus de sanglots. Le jeune garçon couvrit à nouveau son visage, et chancelant, il s'appuya contre le mur carrelé près de son coin, se laissant glisser jusqu'à tomber sur le sol froid. « Je te hais !! » cria-t-il avec force, beaucoup plus de force, certain que personne, personne dans toute cette putain de maison d'orphelins ne l'entendrait.


Les corrections sont les bienvenues. Merci d'avoir lu !

--- Prochain chapitre: Tous les deux ---