Titre: Quel Jeu du sort, ma Belle!

Auteur: Hysope ou Jinie selon les sites.

Disclamer: Je ne suis pas riche, je ne suis pas anglaise, je ne m'appelle pas Joanne K. Rowling et donc ni l'univers ni les personnages ne m'appartienne, même pas Earl Rosier, à qui j'ai juste donné un prénom.

Résumé: Certaines rencontres nous marquent et peuvent changer le cours de notre vie. Bellatrix l'ignorait, jusqu'à ce jour, l'hiver de ses sept ans. Quand, entourée de ceux qui se nommaient les Chevaliers de Walpurgis, elle rencontra pour la première fois celui qui allait devenir son maître à penser, celui qu'on allait connaître sous le nom de Lord Voldemort.

Enfant, Bellatrix écoutait aux portes. Bien entendu, les rares fois où elle était surprise la main dans le sac, sa nourrice la punissait. Mais, tandis que la femme la sermonnait, hurlait, la battait même parfois, là où d'autres auraient pleuré, supplié pour que la punition soit moins cruelle, elle restait droite, le menton relevé et avec dans ses yeux gris une sorte de défi. Provocante, désobéissante, en totale opposition avec ses jeunes soeurs, mais aussi royale, tel était Bellatrix, la favorite de son père.

Ce soir-là, Bellatrix, dans sa belle robe de chambre rouge sombre, avait l'oreille collée à la porte en acajou du bureau de son père. Peu de temps auparavant, elle avait entendu Mipsy, l'elfe de maison, ouvrir à quelqu'un. Bellatrix, qui était censée dormir, avait descendu en catimini l'escalier en colimaçon. Elle avait entrevu son oncle préféré qui discutait avec son père.

Earl Rosier était beau, autant que sa soeur,à qui il ressemblait énormément, et de qui Bellatrix avait héritée la silhouette et les traits. Mais Earl et Druella était blonds, couleur de blé, et possédaient des yeux d'une nuance semblable à l'océan, tandis que Bellatrix avait les cheveux noirs et les les yeux gris, si typique des Black.

Earl et Cygnus se dirigeaient donc vers le bureau de celui-ci. Ils semblaient enthousiasmes, parlaient avec animation. Leurs yeux brillaient et leurs sourires paraissaient plus sincères que d'habitude. Bellatrix les suivit, envahie, rongée qu'elle était par la curiosité. Que leur arrivaient-ils?

Elle savait que son oncle faisait parti d'une organisation secrète, Les Chevaliers de Walpurgis, auxquels son père sympathisaient, et leur chef allait devenir professeur à Poudlard, où il pourrait recruter des jeunes. A cette occasion, ce chef avait proposer qu'ils réunissent les grands familles sympathisantes à une réception. Il avait chargé Earl de la préparer et celui-ci venait demander de l'aide à son beau-frère. Cygnus, bien sûr, accepta, car il pourrait enfin rencontrer le chef.

Quelques semaines plus tard, au solstice d'hiver, était invité au Manoir Black le gratin de la société sorcière, tous les pro-sang-pur. Bellatrix étrennait une nouvelle robe blanche ornée d'un large ruban vert. Il fut bientôt l'heure de débuter le dîner. Bellatrix se dirigea avec les autres enfants vers leur table, qui était séparée de celle des adultes. Après le repas, ils allèrent jouer dans le jardin.

Bellatrix avait l'habitude de mener les autres. Elle était le chef, même les plus vieux le reconnaissaient. Ils jouaient depuis longtemps quand elle remarqua un homme qui les observait. Il devait être beau, avant. Il était brun, mince et grand. Sa peau qui semblait avoir fondu, comme de la cire, était pâle. Son visage était émacié et ses yeux brillaient d'un sombre éclat rouge.

Bellatrix fut fascinée par cet homme. Malgré tout son courage, elle n'osait pas s'approcher de lui. Elle sentit que cet homme devait être respecté, et, pour la première fois de sa vie, elle fit comme tout les autres.

L'homme la fixa et elle baissa les yeux. Elle n'avait pas honte, pourtant. Il lui fit signe d'approcher, ordre auquel elle obéit. Quand elle se retrouve face à lui, elle redevient l'enfant qu'elle est censée être. Elle n'a que sept ans même si tout le monde a tendance à l'oublier. Il lui soulève le menton avec ses longs doigts d'aristocrate et lui dit: "Tu es trop grande pour ces jeux d'enfants, Bellatrix. Suis moi." Sa voix est froide, aigue mais séductrice. Et Bellatrix fit ce qu'il lui dit.

Ils arrivèrent dans la salle de réception, où étaient restés tous les adultes. L'homme se dirigea vers le maître des lieux.

"Mon cher Cygnus, lui lança-t-il, votre fille est très bien élevée, je vous en félicite.

-Merci, Maître, balbutia Cygnus

-Merci, My Lord, renchérit-elle."

Le Lord prit sa baguette magique et se jeta un sonorus. Il commença à discourir, et tout les invités se turent. Sa voix les envoûta. Il leur parla de la pureté de leur sang qu'il fallait conserver, de la société sorcière qui serait envahie, rongée, corrompue par les nés -moldus, ou, pour reprendre ses termes, les sang-de-bourbe. Et toute la haute société sorcière, tout ces sang-pur, buvaient les paroles de ce sang-mêlé.

Bellatrix, noyée dans la foule, sentit le regard de cet homme posé sur elle et comprit que son destin était de le suivre, jusqu'à la mort s'il le fallait.

Elle avait eu dix-sept ans cette année. Le jour de son anniversaire, ses parents avaient donné une grande fête en son honneur. Durant cette réception, elle avait dû supporter ses soupirants, leur sourire gentiment. Elle savait qu'elle devrait épouser l'un d'entre eux, mais seuls certains, comme Lestrange trouvait grâce à ses yeux. En effet, il allait aussi recevoir la Marque ce soir, le soir de Yule. Elle attendait le crépuscule avec impatience, car, dix après l'avoir rencontré une première fois, elle allait enfin le revoir.

Elle ne savait pas que au bout de ce chemin, elle ne trouverait que la mort.