Bonjour tout le monde ! Ici KR !
Et oui, avec la rentrée, les problèmes voire même l'absence totale d'Internet repointe le bout de son nez … Les aléas de la vie étudiante j'ai bien peur…
Quoiqu'il en soit, je vous souhaite une bonne lecture !
Chapitre 12 : Douceur, gentillesse et compréhension
Je me retourne avec une lenteur qui reflète bien à quel point le temps vient de s'arrêter autour de moi. L'horreur de la situation me prend à la gorge. Hermione me semblait celle qui était la plus proche de la vérité, mais cela restait une menace impalpable, sans substance, pourtant, à cet instant précis, je souhaiterais que ce soit elle qui me dévisage ainsi. Elle qui sache. Pas ce Serdaigle inconnu.
Pour la première fois, je me retrouve devant quelqu'un qui a compris de quoi il en retourne entre Drago et moi. Du moins, comment je me situe par rapport à lui. Et cela me terrorise. Parce que ce n'est pas un de mes amis, parce que c'est un inconnu, parce que je ne suis pas prêt à ce que l'on comprenne toute la violence des sentiments que m'inspire cet être si froid qu'il a brisé un cœur ce soir sans aucun remord.
Je suis pétrifié. À tel point que lorsque le Serdaigle voit mon visage, ses traits goguenards s'effacent immédiatement et il se reprend sur le champ.
« Hey, Potter, ne t'en fais pas pour ça. Enfin, je veux dire… C'est pas… Enfin… Pas grave quoi ! »
Et puis, il fronce les sourcils et continue, s'avançant d'un pas vers moi. Je recule précipitamment et il se fige dans une nouvelle expression empêtrée, paniqué de me voir fuir de la sorte, cherchant à tout prix à me retenir pour m'expliquer.
« Je voulais pas te mettre dans un état pareil… Je voulais juste… Une blague quoi… Enfin non, pas tout à fait…Je suis désolé… Je trouvais juste que c'était marrant de voir ça, justement parce que c'était vous deux… Je pensais pas que c'était… vrai… »
Il est très proche de moi maintenant, et pourtant il continue à bégayer, et à s'excuser alors que le froid mordant m'entoure toujours. Je le fixe avec une telle intensité qu'il finit par rougir. Ses pommettes s'empourprent, pour peu que je puisse le constater dans l'obscurité du couloir et il détourne les yeux pour finalement se passer la main dans les cheveux d'un air embarrassé.
« Rah… Je perds tous mes moyens là… Je pensais pas que tu serais autant touché… mais tu sais… »
Il me jette un regard en coin.
« Ce que j'ai vu… Je ne dirai rien à personne si c'est ça qui te fait peur… »
Cette promesse évanescente semble m'arracher à ma stupeur horrifiée et je lâche précipitamment.
« Il n'y a rien à dire. »
Il semble encore plus mortellement embarrassé, ne croyant pas un mot de mon affirmation furieuse, je me suis trop dévoilé pour être crédible. Dans un souffle, le regard cherchant désespérément à s'accrocher à quelque chose qui ne soit pas mon visage, il poursuit.
« Écoute, voilà ce qu'on va faire. Je te raconte un truc gênant sur moi, et je te permets de le divulguer si jamais les moindres échos parviennent à tes oreilles. T'es d'accord ? C'est honnête comme marché non ? »
Devant cette proposition ridicule, la peur se transforme une boule de stress qui valdingue toutes pensées cohérentes dans mon esprit. Je le reconnais, entendre ne serait-ce qu'une parcelle de vérité dans tout ce qu'il a bien pu imaginer me paralyse d'horreur, mais tout à coup, je me rends compte du pathétique de cette situation où j'essaye de dissimuler ce qui ne pourra plus l'être longtemps. Et prenant conscience que je lutte contre plus fort que moi, mes sentiments, en même tant que contre tout un réseau avide de rumeurs, paradoxalement, j'éclate de rire.
Amoureux plus que n'importe quoi d'autre et terrorisé qu'effectivement demain toute l'école soit informée que non content de surveiller les appartements de Malefoy, j'affichais un air bêtement heureux et une terreur incontrôlable qu'on le découvre. Preuves qui ne laissent aucun doute sur mes sentiments. Ma dernière bribe de raison s'envole alors que sa mine inquiète devienne outrée devant ma réaction. Les lèvres pincées, il demande, vexé.
« Tu crois que mes secrets sont moins honteux ou moins importants que les tiens peut-être ? »
Les larmes aux yeux, incertain quant au sentiment qui les provoque, peur ou joie, je souffle.
« Non, je rigole parce que je dois avoir l'air ridicule pour que tu me proposes un tel troc ! »
Il sourit à son tour et finit également par éclater de rire. Alors le stress de s'être fait découvrir, mon attitude pathétique pour lui et les évènements riches en émotions de cette soirée, de mon côté surtout, provoquent une telle hilarité que nous devons réveiller tout le château.
Et effectivement, quelques secondes plus tard, j'entends des bruits provenant de la chambre de Drago et saisis à mon tour mon compagnon d'infortune par la manche et nous nous enfuyons loin de lui, de sa chambre et de son insigne de préfet en chef.
Une fois loin d'atteinte dans une classe vide, le Serdaigle se laisse glisser le loin du mur pour finir de rire à son saoul. Je me pose quant à moi sur la première table et glousse encore un peu, les muscles du ventre douloureux.
Le silence finit par revenir, brisé par le Serdaigle, tout en pouffant affirme.
« Nous sommes vraiment pathétiques. »
Cette constatation manque de nous renvoyer dans un fou rire commun. Quand enfin, mon ventre ne tressaute plus, la crainte revient lentement s'installer lentement en moi. Devant mon changement d'attitude, il s'empresse de préciser.
« Je te jure, je ne dirai rien. Rien du tout. Parce que je sais ce que c'est. »
Je dois presque me mordre la langue pour m'empêcher de le reprendre en lui signifiant que c'est beaucoup plus compliqué qu'il a l'air de le croire. Mais il me regarde avec douceur, gentillesse et compréhension, et à ce moment précis, je n'ai besoin de rien d'autre que d'observer ces trois expressions apaisantes. Pourtant, je hoche la tête et murmure.
« Ce n'est pas tout à fait ce que tu crois… »
Sa réponse n'attend pas.
« Tu veux me raconter ? »
Le sentiment qu'une cordelette s'est enserrée autour de mon cou m'empêche de répondre. Je suis un mélange d'incertitude et d'aberration. Et pourtant, à le fixer, la question reste posée, il semble même patienter, croyant vraiment à une réponse. Comme si tout ce qui se tramait en moi était naturel… Même si cela incluait Malefoy… Un garçon…
Je rougis furieusement, incapable de trouver les mots pour le remercier de son attention et pour l'envoyer s'occuper de ses affaires, mais cette expression si attentive me bouleverse plus que je ne veux l'avouer. Misérable. Le premier mot qui me vient à l'esprit est celui-ci. Pitoyable de croire en lui que je ne connais pas, malade de lui avouer mon secret le plus sombre, méprisable de ne pas arriver à le faire.
Il se reprend devant mon silence.
« Pas me raconter maintenant tout de suite hein ! Mais plus tard… Si tu veux… Un autre soir… On pourrait bavarder, enfin je pense… »
Je le fixe, abasourdi. Devant ce silence qui devrait le mettre sur des chardons ardents mais qui n'entame pas son calme maintenant qu'il est retrouvé, il hausse une épaule et rajoute.
« Enfin, je dis ça, parce que moi ça me ferait plaisir. »
Je retrouve ma langue et lui lance un coup d'œil dubitatif.
« Ça te ferait plaisir de discuter avec moi qui ne suis pas parvenu à sortir une phrase correcte depuis tout à l'heure ? »
Il rigole doucement et cela me donne envie de sourire à mon tour.
« Ben tu vois, tu y arrives parfaitement bien à ce qu'il me semble ! »
Je souris et il me répond franchement.
« Et puis se balader en compagnie de Harry Potter, célèbre pour ses 400 coups, ce serait comme un rêve qui se réaliserait. Je serais ton compagnon de vadrouille, et ensemble nous affronterons la fureur de Rusard à la voix caressante en présence féminine et de sa tigresse de chatte, la bien nommée Miss Teigne ! »
Je le laisse se perdre dans sa quête qu'il exprime avec force mouvements dans tous les sens, et son enthousiasme se communique à mon être. Alors qu'il va se lancer dans un récit animé de nos prochaines aventures, je l'interromps, amusé.
« Tu es sûr que tu ne devrais pas être à Gryffondor ? Tu ne ressembles à aucun des Serdaigles avec qui j'ai déjà discuté. »
Il relève fièrement le menton et m'assène avec un grand sourire.
« Et non ! À la répartition, note bien que j'ai failli y aller, à Gryffondor je parle, mais sur le coup, je me suis dit : non, ce qu'il te faut ce sont des travailleurs, des gens studieux pour ne pas te disperser et puis comme ça, tu mettras de l'animation dans la tour. Et ben, je me suis pas trompé, c'est impec là-bas. Je m'y sens super bien ! »
Une vague de chaleur m'envahit quand je repense à ma propre répartition. Cette similitude, coïncidence contingente finit de faire baisser mes gardes, comme si un autre élément rentrait en compte pour faire confiance au garçon jacassant contre le mur. Comme s'il pouvait me comprendre car similaire…
Avant que je n'aie le temps de creuser plus loin cette idée, il reprend passionnément :
« Et puis d'ailleurs, regarde toi, les Gryffondors, enfin, t'es l'archétype des Gryffondors alors je te prends en exemple hein. Bon, ben depuis tout à l'heure, tu n'as encore pas dit grand chose. Faut dire aussi qu'avec moi, il paraît que c'est difficile d'en placer une, et c'est sans doute pour ça que tu pensais que j'en étais un. De Gryffondor je veux dire hein ! Tu suis toujours ? »
Je hoche la tête, agréablement saoulé par sa présence et par ses paroles qui semblent ne jamais s'arrêter et qui m'apaisent. C'est ce dont j'ai besoin. Mais pourtant, plus il parle, plus je m'imprègne de ses mots rythmés et musicaux, plus la conviction intime qu'il ne vendra pas mon secret au plus offrant s'ancre en moi. Je lui accorde au fur et à mesure une confiance qui peut se révéler dramatique rapidement, mais qui s'instaure rapidement, sans heurts.
« Oui donc, ce n'est pas parce que tu n'es pas très expansif en ce moment même que c'est toujours le cas. Je parle beaucoup le soir, enfin, pendant la nuit, surtout, comme si j'avais engrangé tout un stock de paroles que je n'avais pas pu dire pendant le jour. »
Oui, étonnamment, je me sens bien et apaisé.
« Peut-être par honte, tu sais, comme si la nuit me dissimulait suffisamment pour que je puisse faire ce que je voulais. D'ailleurs la nuit j'en profite aussi pour… Oh bon sang ! J'avais complètement oublié ! »
Le flot de mots s'arrête immédiatement et il se relève précipitamment sous mon regard effaré. Il se passe une nouvelle fois la main dans les cheveux, rougit un peu, puis aussi soudainement qu'il s'est arrêté, reprend à toute vitesse et me faisant signe de le suivre. Nous sortons au pas de course de la salle alors qu'il m'explique.
« J'avais un rendez-vous ce soir… Olala, c'est mal parti là, j'étais tellement bien avec toi que ça m'était sorti de la tête ! »
Et là, étrangement, sans savoir le moins du monde pourquoi, je sens mes joues qui rougissent à la vue des siennes qui s'empourprent encore plus quand il se rend compte de ce qu'il a laissé échapper. Un sentiment curieux m'envahit quand il me regarde, et, mal à l'aise, je le libère.
« Vas-y, c'est peut-être toujours bon ! »
Il me jette un autre regard assez perturbant, puis reste ancré dans mon regard, m'embarrassant rapidement. J'ai l'envie idiote de me cacher le visage derrière les mains pour lui échapper, d'autant plus qu'après la protection de son bavardage, je me sens incroyablement mis à nu. Cette sensation qui m'avait toujours perturbé venant de Drago prend alors des proportions bien plus élevées. L'ambiguïté de ce que je ressens me rend perplexe et nerveux : j'aime bien sa présence réconfortante, mais à ce moment précis, j'aimerais qu'il arrête de me dévisager de la sorte et qu'il aille à la rencontre de son rendez-vous galant.
Puis, je comprends finalement ce qu'il attend et le lui accorde pour l'inciter à s'en aller.
« On se recroisera dans les couloirs une de ces nuits pour faire les 400 coup, promis. »
Ma promesse lui arrache un sourire ravi et il s'approche, toute son attitude reflétant la joie. Je me crispe immédiatement, envahi par le sentiment que le laisser approcher serait une très mauvaise idée. Il doit le sentir, mais il ne le prend pas mal, il se contente de me lancer un regard éclatant et de tourner les talons rapidement. Au bout du couloir, il se retourne encore et me laisse échapper, charmeur :
« C'est une promesse … »
Je reste planté là, au milieu du couloir. Un sourire perplexe prend place sur mes lèvres, et je reprends le chemin de mon dortoir en me demandant :
« Mais qu'est-ce que c'était que ça ? »
J'ai envie de rire quand je repense à ce concentré d'énergie et de babillements. Je crois bien que j'aurai envie de le revoir.
Je souris un peu plus en pénétrant dans mon dortoir. Sourire que je perds presque immédiatement en voyant Ron qui m'attend, enfoncé dans un des fauteuils en face de la porte.
Le sang quitte mon visage alors que notre conversation et la raison de mon départ me reviennent à l'esprit. Il se lève, le visage contracté de rage, tremblant de colère, débordant de fureur. Je le comprends, je l'attends, je l'accepte. Ce qui s'était passé ce soir était une parenthèse. Le Serdaigle avait raison, la nuit, on a moins honte, on se laisse aller à tous les débordements. Drago… La discussion fantaisiste avec le Serdaigle… Mais Ron est mon jour, et le jour ne pardonnera pas les errances de la nuit. Et il a raison. J'aimerais pouvoir rester jour moi aussi, mais la nuit, ma nuit m'apporte tellement que j'appréhende de ne jamais pouvoir m'en passer. De ne jamais pouvoir me passer de ce que cette nuit me permet de faire.
En deux pas il est sur moi, et son poing s'abat sur mon arcade sourcilière. Je n'ai fait aucun mouvement pour me défendre, je me contente de sentir le sang couler le long de mon visage. Après tout, ne l'ai-je pas mérité ? Pour aimer un garçon…
Je n'ai cependant pas le temps de m'effondrer sur le sol que déjà il m'a saisi par le col et m'a collé contre un mur, me secouant et éructant :
« Comment ? Comment as-tu osé ? Explique- moi ! »
Je suis déjà prostré alors qu'il me hurle dessus. En entendant la suite, je pensais me sentir un moins que rien, mais je me rends compte en prêtant attention à ses véritables paroles, celles sorties de la bouche du vrai Ronald Weasley et non celui de mon imagination, que je suis encore bien en dessous d'un moins que rien.
« Comment as-tu osé croire que cela aurait une importance pour moi si tu étais homosexuel ? Où as-tu oublié cette putain de confiance que tu avais en moi auparavant ? Qu'en as-tu fait ? Hein ? »
Je blêmis. J'avais imaginé mourir de honte si l'école apprenait mes tendres sentiments pour Drago, mais je comprends réellement à présent ce que mourir de honte signifie. Surtout en voyant son visage contracté, ses larmes dévalant le long de ses joues, la douleur inscrite dans toute son attitude. C'est le sentiment le plus infamant qu'il m'est été donné de ressentir. Un dégoût généralisé de tous mes actes, de toutes mes pensées, de tous mes non-dits qui s'accentue à chaque interrogation douloureuse de Ron qui hurle comme on se décharge d'un poids trop lourd à supporter seul.
« Quand as-tu arrêté de croire en moi ? Quand ai-je été un si mauvais ami pour que tu n'oses pas me confier ce qui t'a rongé pendant des semaines à moi, ton meilleur ami ? De quel droit as-tu présumé que je ne comprendrais pas, que je te rejetterais, que je ne pourrais pas t'aider ? De quel droit ? »
Il rugit, et je m'accroche à ses bras dans un mouvement désespéré. Je pensais avoir retrouvé mon courage, je n'ai pas retrouvé que cela… Mais j'ai tellement perdu en laissant mon imagination prendre le pas sur Ron.
« Tout, j'aurais tout fait pour t'aider ! Pour que tu ailles ne serait-ce qu'un petit peu moins mal ! Et toi tu as préféré te laisser crever tout seul dans ton coin plutôt que de te confier à moi ! Tu n'es qu'un connard Harry ! Un connard ! »
Je secoue la tête, désespérément, saisissant son visage à pleines mains pour qu'il me regarde. Pour qu'il voie mes yeux remplis de larmes quémandant le pardon. Pour qu'il lise à quel point je suis désolé d'avoir douté, d'avoir tout cassé.
« Et moi… et moi qui croyais… »
Il ne parvient pas à finir sa phrase et nous nous écrasons en pleurs au milieu de la Salle Commune, mélangeant nos larmes, le front appuyé l'un contre l'autre. Nous restons longtemps dans cette position, tellement longtemps…
Cette remise en contact que j'avais débuté avec la carte, cette nouvelle habitude que j'avais prise pour de mauvaises raisons, ce pacte de confiance que je rédigeais sans y prendre garde est signé ici. J'aurais juste préféré qu'il ne soit pas signé avec nos larmes, mais aucune autre signature n'aurait convenu.
Quand nous n'avons plus rien à pleurer, quand il ne trouve plus rien à me reprocher, nous nous taisons et nous nous ré-apprivoisons en silence. Silence qu'il interrompt de temps à autre. Puis il me parle, il me parle sur tout ce qu'il n'a pas réussi à me dire pendant ces dernières semaines : il m'avoue Hermione et ce qu'il éprouve pour elle, il me raconte Ginny et sa tristesse qu'elle transporte partout comme un baluchon encombrant mais qui transporte les plus beaux souvenirs, il me relate chacun de nos amis qui s'inquiétaient pour moi, leurs discussions, leurs craintes.
Je ne raconte rien. Comme si la confession de ce soir, même si elle a été tardive et sous-entendue avait suffi. Parce que malgré tout, malgré les semaines passées à le dissimuler, Ron l'a finalement appris. Je l'ai laissé filtré, je l'ai réintégré dans sa place de meilleur ami et malgré sa colère, il m'en est reconnaissant.
Nous n'abordons qu'une seule fois le thème de mon homosexualité au milieu de ses confessions personnelles.
« Sur la carte… Je t'ai vu avec un garçon, Liam Racq, ou quelque chose comme ça… C'est lui qui te mettait le cœur sans dessus dessous ? C'est à cause de Malefoy que vous vous êtes planqué dans un coin comme ça ? »
Je proteste quant au garçon qui me rend si amoureux et aussi vivant que mort. Mais, incapable de continuer, je murmure comme un secret.
« Le garçon dont je suis amoureux… Je sais que je t'ai déjà demandé beaucoup de temps… Mais pour t'avouer qui il est, j'ai besoin que tu m'en accordes encore un peu… Ce après quoi je te jure de te dire son nom… »
À mon grand étonnement, il hoche la tête comme si la cause était déjà entendue, comme si ma requête était naturelle. Je revois les yeux du Serdaigle dans ceux de mon meilleur ami : douceur, gentillesse et compréhension. Le cœur battant de reconnaissance, je le remercie à demi-mot et il grogne pour la forme.
Peu après le sommeil nous emporte, mais je l'entends souffler, comme s'il désirait que je ne l'entende pas.
« Je suis heureux de savoir… Merci Harry d'avoir permis que cela arrive… »
Je ne sais pas quoi répondre à ces remerciements qui me broient de l'intérieur, alors je n'ajoute rien.
Au moment de m'endormir, je repense à Drago, puis une image flotte devant mes yeux. Liam Racq…
Hey, bonjour les gens !
Comme l'a dit KLR, j'ai eu des petits problèmes d'internet, je suis donc en train d'utiliser tout à fait illégalement le réseau de mon école, strictement réservé aux recherches scolaires pour voter plaisir personnel (je suis trop une dingue, je sais!)
Bon, je sais pas vous, mais cette histoire de gay rencontré dans les couloirs ne me plait pas trop... Et pourquoi Harry pense-t-il à Liam avant de dormir ? Non, mais ce Serdaigle a littéralement chassé Drago de l'esprit de notre si amoureux Harry ! Hmpf ! Et en plus il s'appelle Liam quoi, c'est même pas un prénom ca !
Mais Ron est gentil (enfin, moi, sans vouloir me vanter, je l'avais deviné, et certaines d'entre vous aussi d'ailleurs, je suis très fière ! Je vous envoie un chamallow virtuel pour vous récompenser... Et pour toutes les autres, qui n'y croyaient pas, c'est une grosse mygale velue que je vous envoie ! On ne doute pas du fantastique Ronald Weasley, s'il vous plait, il est roux quand même!) et ca, c'est super cool ! Je suis sure et certaine que maintenant il va organiser à Harry des petites balades au clair de lune avec son namoureux (oui oui, dans mon monde, Ron est aussi extre-lucide, et il sait depuis le début que c'est Malefoy, bien sur ! Mais vous ne suivez rien aussi, comment voulez-vous comprendre ?)
Bon, j'arrête mes élucubrations (chère psykomouak, j'adore ce mot ;) ) et je vous dit, à bientôt et surtout, ne parlez pas aux homosexuels la nuit, on ne sait jamais...
"Es ist zum Wahnsinnigwerden. Offiziell sind wir es ja schon"