ÉPILOGUE

Un soleil éclatant se leva sur le jour de mes 28 ans et ses rayons lumineux et agréablement chauds me tirèrent du sommeil profond dans lequel j'étais plongée. Je restai étendue un instant, savourant le calme de ce magnifique début de matinée qui fut bien vite gâtée par l'arrivée d'une petite bouille ronde et joyeuse.

- Joyeux anniversaire, Maman ! cria le petit garçon qui sauta sur le lit et me couvrit de baisers et de câlins.

Je serrai dans mes bras ce petit corps chaud en riant, la voix et les yeux toujours un peu ensommeillé. Il m'offrit ensuite une véritable œuvre d'art fait aux crayons de cire qu'il avait dessiné spécialement pour moi en continuant à m'embrasser jusqu'à ce qu'une puissante paire de mains le soulève dans les airs.

- Du calme, Ed ! Laisse-lui le temps de s'éveiller !

Jacob le déposa au pied du lit et se pencha pour m'embrasser doucement sur les lèvres.

- Joyeux anniversaire, ma Bella, me murmura-t-il à l'oreille.

Je le regardai dans les yeux un moment. Il avait toujours ce petit air malicieux et légèrement mauvais garçon qui me plaisait tant sur son beau visage basané encadré de longs cheveux noirs corbeau. Il avait légué tout ça à notre fils, Edward. À 6 ans, il était une sorte de copie conforme de Jacob en miniature, surtout pour les yeux. Les mêmes yeux sombres et doux.

- Mais il a ton sourire, c'est évident, me disait souvent Jake lorsque nous abordions le sujet.

Jacob élevait notre garçon comme s'il était la 8e merveille du monde. Ce qui était le cas. Il jouait avec lui, répondait avec patience à ses 1001 questions quotidiennes et l'amenait souvent faire des promenades à LaPush pendant que je les attendais dans notre maison, à Forks. Je disais toujours qu'il allait en faire un enfant gâté mais Jacob ignorait mes avertissements.

Il n'y avait que son prénom qui avait toujours agacé Jake. La preuve, je ne me rappelais pas l'avoir jamais entendu l'appeler Edward, mais toujours Ed ou « mon gars ». Il n'appréciait pas ce prénom qu'il jugeait démodé, comme la plupart des gens à qui j'avais fait part de mon choix. Mais j'avais tant insisté à sa naissance qu'il avait fini par céder. Quelque chose dans ce prénom me rendait étrangement nostalgique. Il avait un côté mystérieux, spécial qui me sécurisait et m'apaisait. Pourtant, je n'avais jamais connu personne qui le portait. Peut-être avais-je déjà lu ce prénom dans un livre d'enfant étant petite, où dans ceux que je feuilletais dans les magasins lorsque j'étais enceinte de mon fils. 6 ans plus tard, je suis toujours incapable de déterminer la raison de ce choix original.

La voix d'Edward me tira de mes rêveries :

- Maman ! Vite ! Lève-toi! P'pa à dit qu'on irait pique-niquer au parc, ce matin ! Comme tu aimes tant !

Je souris de nouveau en regardant cette petite boule d'énergie joyeuse, les cheveux noirs semi longs, constamment en bataille et je me résolus à quitter mon nid. Son jeune père passa son bras musculeux autour de ma taille et fixa son regard amoureux dans le mien. Jake avait été mon premier, à 18 ans, le seul depuis et il sera le dernier, j'en étais sûre. Il m'embrassa de nouveau et nous descendîmes tous afin de préparer notre déjeuner. Jacob eut un regard d'excuse : C'était le jour de mon anniversaire et je devais malgré tout organiser le repas moi-même, car le fait est que Jake était toujours incapable de préparer lui-même un malheureux sandwich.

Tout comme Charlie. Je pensai soudain que je devrais passer bientôt chez lui histoire de prendre de ses nouvelles. Il me rappelait sans cesse de venir lui rendre visite. Il adorait Edward et surtout, il voulait me poser des questions sur mon prochain roman. Je travaillais dessus depuis un moment et Charlie l'attendait avec impatience.

J'étais devenue auteur. Jusqu'alors, j'avais écrit deux romans qui avaient connu un succès respectable. Assez important pour que je puisse vivre de ce métier avec l'aide du salaire de mécanicien de Jacob. J'écrivais des histoires épiques, romantiques et fantaisistes et Jake me demandait souvent de quoi s'inspiraient mes romans. Je n'ai jamais vraiment su quoi lui répondre. Les mots me venaient naturellement et l'aventure naissait sous mon stylo comme si je l'avais moi-même vécue. Je me servais aussi beaucoup de mes rêves. Depuis l'âge de 17 ans, je faisais des rêves étranges mettant en scène des gens que je n'avais jamais vu, incroyablement beaux. Parfois, Jacob y apparaissait, sous la forme d'un énorme bête noire, mais je ne lui en avais jamais parlé de peur de paraître idiote.

Edward dû de nouveau intervenir afin que je les suive jusqu'à la voiture.

Le parc était calme et merveilleusement ensoleillé. Je regrettai un instant de ne pas avoir apporté mon ordinateur portable pour écrire pendant que les garçons s'amuseraient ensemble avec nos vieux gants de baseball. Je m'installai donc sous un arbre et commençai à lire Wuthering Heights pour la millième fois. Mais au bout de 20 minutes, alors que le ciel commençait à se couvrir de gros nuages gris :

- Ça compte pas ! Tu as lancé trop fort !

Je levai les yeux vers mon fils qui grondait Jacob tandis que la balle usée volait par-dessus la clôture qui bordait le parc et roulait jusqu'au pied de la colline derrière nous. Je refermai mon roman et me levai de mon petit coin douillet.

- Ne bougez pas, les gars, je vous la rapporte.

J'enjambai la grille de métal et entrepris de descendre la colline (plus abrupte que je ne le croyais) sans m'emmêler dans mes propres jambes.

La balle était tombée aux pieds d'un jeune homme qui se pencha pour la ramasser. J'arrivai près de lui, légèrement haletante.

- Ah, merci ! J'avais peur qu'ils l'aient égarée !

Il se retourna pour me faire face et je vis son visage pour la première fois. Un visage à la beauté qui me coupa littéralement

(Respire, Bella !)

le souffle.

Il était jeune, sortant à peine de l'adolescence. Ses yeux étaient extraordinaires : dorés, comme le miel. Quelques mèches de cheveux rebelles couleur cuivre rayaient son front laiteux. J'eu alors l'irrésistible envie de les caresser ce qui me donna l'impression bizarre de l'avoir déjà fait auparavant. Mais c'était impossible, je ne le connaissais pas, pas même de vue !

Vraiment ?

Je plissai les yeux tentant de me remémorer. Il fallait que je l'aie rencontré à un moment ou à un autre. Mes sentiments envers lui étaient trop doux, trop intimes. Il était impossible de ressentir autant d'amour envers une personne qui se trouvait simplement sur mon chemin et qui devait avoir reçu la balle de mon fils sur le gros orteil...

Un ami d'enfance ? Une amourette d'adolescente ?

Non, il était bien trop jeune, peut-être mon cadet d'une dizaine d'années…

Je me rappelai soudain qu'il était impoli de dévisager ainsi les gens sans rien dire . Je déclarai donc, maladroitement :

- Pardon, est-ce que…Est-ce qu'on se connaît ?

- Je ne crois pas, non, répondit-il d'une voix de ténor qui me fit vibrer.

Il gardait toujours la balle dans ses mains et ne semblait pas songer à me la rendre. Tant mieux. Je n'avais pas l'intention de la lui demander. Pas pour l'instant.

Nous restâmes immobiles un moment. Je ne pouvais me résoudre à le laisser partir sans avoir résolu l'énigme étrange de mes sentiments envers lui.

- Vous habitez Forks ? demandai-je.

- Non. Je l'ai quitté, il y a 11 ans. Je suis simplement revenu faire un tour pour… vérifier certaines choses.

Il leva alors les yeux vers le haut de la colline. Mon Edward s'y trouvait, minuscule sous sa large casquette bleue et son énorme gant de cuir tanné.

- Maman! cria-t-il à mon intention. Tu nous rapportes la balle ?

Le jeune homme se tourna vers moi et je vis son large sourire. Pourtant, ses yeux étaient tristes. Inexplicablement tristes.

- Il est temps que je m'en aille, maintenant, murmura-t-il.

Il me tendit la balle et ses doigts, glacés, touchèrent les miens une fraction de seconde. Un choc électrique parcouru mon corps du bout de mes doigts jusqu'à la pointe de mes orteils.

J'avais déjà touché ces mains, cette peau. J'avais déjà senti cette odeur fraîche et enivrante. J'avais déjà caressé ces lèvres des miennes. J'en étais convaincue.

Qui était-il ?

J'ouvris la bouche, mais au même moment Edward m'interpella à nouveau.

- J'arrive, bébé ! Donnes-moi une minute ! lui répondis-je, détournant mon regard de cet Adonis pour la première fois depuis notre rencontre.

Il disparut entre-temps ne laissant derrière lui que de vagues empreintes de pas, son doux parfum et une femme ayant l'impression de s'éveiller d'un rêve merveilleux. Et infiniment triste.


Rien sur terre ne peut faire disparaître totalement un amour véritable. Il laissera toujours ses marques, comme des cicatrices.


Et voilà ! Vous venez de lire le tout dernier chapitre de ma fic « les vœux ». J'espère que tous ont apprécié, même vous, les fervents anti-Jacob lolll. Dans ma tête, c'était ainsi que ça devait se terminer. C'est tout de même un Happy End mais prions pour que Stephenie Meyer trouve le moyen de les garder ensemble ces deux là , Edward et Bella, couple mythique qui fait rêver tant de lecteurs.

Moi je n'en ai simplement pas trouvé le moyen !

Je ne sais pas si vous allez bientôt réentendre parler de moi car je n'ai aucun projet de prévu. Mais qui sait ? Peut-être que l'inspiration reviendra après avoir lu Breaking Dawn…

Alors Bye bye ! À la prochaine fois ! Lots of love ! Edward forever! Give Peace a chance ! Leave Britney Alone ! L'oeil du Tigre, Mec ! et plein d'autres conneries … lollll

x-x-x

Moonsonata

PS : Remarquez bien, dans ce chapitre, je me suis permis de faire un petit hommage à Stephen King. Cherchez bien ! Les vrais fans reconnaîtront le style.