Et voilà, je suis de retour avec une belle traduction qu'elle est chouette comme tout. Cette fic de Fyrie est un véritable classique du mpreg dans le fandom anglais, au même titre que, je sais pas moi, As Sharp as Sunlight d'Amanuensis, même si c'est loin d'être le même style. Très loin.

Une chose à savoir, cette fic, aussi jouissif que soit son humeur, peut potentiellement nuire à votre développement mental si vous la lisez d'une traite. Vous êtes prévenus.

Niveau bazar technique, les reviews sont plus que bienvenues, la fic fait dix chapitres, et sera publiée chaque dimanche, sauf si j'ai une pêche d'enfer et que j'accélère un peu. Je ne promet rien du tout. Pour être sûrs, je recommande de poser des alertes. Ahem. Plein d'alertes. Et des reviews aussi. Plein.

Disclaimer: Harry Potter appartient à une blonde tueuse de Patmol et qui refuse de faire coucher Harry et Rémus ensemble, ce qui, nous en conviendront, est du gâchis. L'histoire est à Fyrie, donc pas à moi. Ouin, donc.


Chapitre 1: En cloque

« Espèce de crétin ! »

« Comment j'étais censé savoir que ce petit imbécile allait arriver et me rentrer dedans, Sévérus ? Tu aurait pû me prévenir ! »

« Si toi et ta femme procréiez comme tout le monde ça ne serait jamais arrivé ! »

Harry Potter ferma étroitement les yeux. Il se demandait pourquoi son cerveau avait décidé que maintenant était le bon moment pour reprendre conscience, pendant que deux hommes se disputaient, dont l'un d'eux était de toute évidence Sévérus Rogue, son professeur détesté.

Ce qui posait la question de pourquoi il se trouvait allongé dans un lit.

Dans un endroit qui avait la même odeur que la salle de classe de Potions.

La dernière chose dont il se rappelait était d'être sur le chemin des cachots de Rogue pour une retenue de plus, puis de rentrer dans un personne plus grande que lui pendant qu'il arrivait comme une tornade boudeuse dans la classe.

Il se rappelait vaguement avoir aperçu des cheveux blonds, puis une bouteille qui se fracassait au sol et quelque chose de froid et humide qui inondait le devant de sa robe. Et des jurons. Il y avait eu une bonne dose de jurons.

Puis du noir.

Il se rassit en faisant la grimace, il avait une sensation de brûlure dans l'entrejambe qui suggérait qu'il allait bientôt devoir aller aux toilettes. Ah. C'était donc pour ça que la conscience avait décidé de le ramener à elle. Pour qu'il ne s'embarasse pas encore plus avant.

Il ouvrit les yeux et essaya de s'asseoir avec un grognement. Il se sentait étrangement fatigué.

Tout autour de lui était sombre, illuminé par une étrange lueur verte vacillante, les murs étaient noirs, comme ceux des cachots, ainsi que le lit dans lequel il se trouvait, draps et couvertures compris.

« Potter ! »

En une fraction de seconde, Rogue apparut à ses côtés. Il l'attrapa par les épaules et le fixa avec...

Harry cligna des yeux.

Etait-ce de la peur et de l'inquiétude ?

Sur le visage de Rogue ?

Il avait dû se cogner la tête ou quelque chose comme ça...

« Qu-qu'est-ce qu'il s'est passé ? » demanda t-il d'unt on nerveux tout en espérant parvenir à se retenir de faire pipi en vastes quantités.

« Vous avez été un petit imbécile maladroit et vous n'avez pas regardé où vous alliez. » dit la seconde voix avec colère, détournant l'attention de Harry de l'expression relativement effrayante d'inquiétude prudente de Rogue. « Et maintenant, vous m'avez fait perdre mon temps en venant ici. »

En voyant l'homme qui se tenait derrière Rogue, Harry sentit son visage se vider de toute couleur.

« M-Malfoy... »

« Alors vous me reconnaissez maintenant ? » La lèvre de Malfoy se retroussa. « Dommage que vous ne l'ayez pas fait quand vous avez débarqué ici comme un sauvage et reversé ma potion. »

« Lucius, tiens ta langue une seconde. » dit Rogue d'un ton sec.

Harry se sentait barbouillé et un peu effrayé. Où se trouvait-il ? Avait-il été capturé par des Mangemorts ? Pourquoi tout était aussi sombre ? Et pourquoi diable se sentait-il aussi gonflé et mal à l'aise ?

Détournant le regard de celui, meurtrier, que lui lançait Lucius Malfoy, il fixa nerveusement le professeur de Potions qui était assis au bord du lit à côté de lui et l'étudiait avec inquiétude.

« Où suis-je ? »

« Mes appartements, Potter. » Une main osseuse se posa sur son front, puis sur sa gorge. Les sourcils sombres de Rogue se rapprochèrent dangereusement l'un de l'autre. « Et j'ai bien peur d'avoir... de plutôt mauvaises nouvelles pour vous deux. »

« En dehors du fait que la potion que j'ai payée est gâchée ? »

« Elle ne l'est pas, Lucius. » répondit Rogue avec sérieux, même s'il avait en fait l'air d'avoir très envie de rire. « Ton deuxième enfant a bien été conçu et il va venir au monde, mais... » Il lança un regard plein de douleur à Harry. « Félicitations, Mr Potter. Vous êtes enceint. »

Les bruyants jurons recommencèrent à fuser et Harry se demanda si c'était le signal que l'inconscience menaçait de nouveau.

Apparemment, c'était bien le cas.


« Donc, Narcissa désirait retomber enceinte pour se protéger ? »

Lucius Malfoy affichait une mine renfrognée et jetait des regards noirs à Albus Dumbledore, ignorant totalement Harry. « Tout un chacun sait que Vous-savez-qui ne fait jamais de mal aux femmes enceintes, qu'elles soient moldues ou sorcières. Narcissait voulait simplement utiliser ceci à son avantage. »

La voix de Dumbledore était neutre et étrangement patiente. « Et l'idée d'une conception naturelle vous déplaisait tellement que vous avez fait appel aux talents de Sévérus pour qu'il vous procure un enfant ? »

Malfoy ne répondit rien.

Harry était assis dans une chaise en face de Dumbledore, les yeux baissés sur ses mains. Il essayait toujours d'accepter ce qu'on venait de lui dire.

Il était enceint.

Il y avait plusieurs raisons pour que ce soit totalement contre-nature. A- Il est était plus que certainement un homme. B- Il n'avait encore jamais couché avec personne, alors porter l'enfant du père de son pire ennemi... C- Il avait dix-sept ans et était sensé sauver le monde du maléfique Voldemort. Comment était-il supposé faire ça s'il devait partir en congé de maternité ?

De plus, il commençait à se poser des questions sur son manque d'équipement en matière de fabrication de bébés, s'il était effectivement en cloque.

Cela dit, ses tétons avaient commencé à devenir assez sensibles depuis la veille au soir...

Cette pensée le fit rougir.

« Monsieur, » demanda t-il avec précautions. « Est-ce que... est-ce que c'est possible ? »

« Que tu aies conçu un enfant par magie ? Malheureusement oui, c'est vrai, Harry. »

Après tous ces efforts pur être beau et svelte sur la photo de classe, quel gâchis.

« Fait chier. »

Ca semblait être une bonne chose à dire.

« Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »

C'était Lucius Malfoy qui avait posé la question.

« Et bien, je suppose que Harry va retourner auprès de ses amis et leur expliquer la situation, et qu'il portera l'enfant jusqu'à terme. »

« Le porter ? » dit Harry d'une voix couinante.

« J'ai bien peur qu'une grossesse magique ne puisse pas être interrompue, Harry, mais je pense que tu devrais savoir que puisqu'elle est 'magiquement améliorée' elle est déjà relativement avancée et ne durera que quatre mois. »

« Et c'est de mon enfant que vous parlez, » ajouta Malfoy d'un ton dangereux, ses yeux gris argent luisant de colère. « Vous porterez cet enfant jusqu'au terme, comme punition pour avoir été un petit imbécile avec deux pieds gauches. »

Il n'aurait pas su expliquer pourquoi, mais quelque part dans son esprit une petite voix lui disait que c'était très méchant de lui dire ça, et ses yeux se remplirent de larmes qui débordèrent sur son visage, même s'il ne pouvait s'empêcher d'en ressentir une certaine confusion.

Il ne pleurait pas.

C'était la règle !

Celui-qui-a-survécu ne pleurait jamais !

« Allons, allons Potter. » dit Rogue en lui offrant un mouchoir. Harry l'accepta et se tamponna délicatement les yeux avec. Se tamponna les yeux ? Il était quoi ? Une fille ? « Je crains que vos hormones ne soient déjà en train de se mettre en place. »

« Hormones ? »

Comme si devoir supporter toute cette histoire de grossesse ne suffisait pas...

« Ah... » Même Dumbledore avait l'air légèrement mal à l'aise, ce qui ne faisait rien pour rassurer Harry, qui avait la nette impression qu'il allait fondre en larmes à la moindre chose. « Oui, c'est une effet secondaire assez malheureux. Tu vas acquérir certains des... aspects émotionnels d'une future mère. »

« Mais je suis pas une fille ! »

« Nous avions remarqué ce détail mineur, Potter. » grommela Malfoy. « Stupide petit... »

Harry ne put se contenir.

Il laissa échapper une longue plainte de désespoir.

« Lucius, » siffla Rogue. « Tu ne nous aide pas du tout. »

« Tu ne t'attends quand même pas à ce que je me mette à lui faire des câlins en lui parlant de petits chiots et de pâquerettes, Rogue ? » Une paire d'yeux gris brilla de colère en direction du professeur de Potions. « Ce garçon porte l'enfant que ma femme voulait rien que parce qu'il n'est pas capable de regarder où il va ! »

Harry papillonna des yeux pour refouer ses larmes et sentit la colère monter en lui. Une colère plus concentrée, plus intense et plus puissante qu'il n'en avait jamais ressentie auparavant. Il bondit sur ses pieds et se jeta sur Lucius Malfoy.

« Comment osez vous sous-entendre que c'est entièrement ma faute, espèce de fils de pute d'hypocrite ?! COMMENT OSEZ VOUS ?! » Le doigt planté au milieu du torse de Malfoy, il s'entendit hurler et se demanda d'où cette fureur spectaculaire pouvait bien venir. « Vous dites que ce bébé est de ma faute ! C'est vous qui l'avez mis là ! C'est vous qui n'avez pas pris plus de précautions ! C'est vous qui êtes incapable de coucher avec votre femme et qui m'avez laissé avec ce.. TRUC ! Vous n'êtes qu'un, qu'un... HOMME ! »

Il y eut un silence indubitablement coi.

Harry revint mentalement sur ses mots.

Doux Jésus, il sonnait vraiment comme une femme enceinte en pétard.

Lucius Malfoy le fixait avec des yeux ronds, bouché bée.

Rogue ricanait derrière sa main, ses yeux noirs trahissant son hilarité.

Dumbledore contemplait le plafond, comme fasciné par une toile d'araignée qui se trouvait là, mais Harry avait l'impression étrange que lui aussi était amusé.

Harry se rassit, s'éclaircit maladroitement la gorge et lissa les plis de sa robe sur son ventre, où il pouvait déjà sentir une certaine rondeur se développer. Il était vraiment enceint. Il portait un bébé Malfoy.

Et dire qu'il croyait que devoir affronter un basilic était cruel.

« Je fais quoi maintenant ? » demanda t-il d'une petite voix.

« Je suis certain que les Gryffondors comprendront. » dit Dumbledore d'un air compatissant.

« Absolument pas ! » explosa Malfoy avec colère. Des tâches d'un rouge vif étaient apparues sur ses joues pâles. « Je refuse catégoriquement que le garçon qui porte mon enfant passe une seule seconde avec des Gryffondors répugnants ! »

« Je suis un Gryffondor, espèce d'enfoiré ignorant ! » hurla Harry en retour, sa voix à nouveau teintée de larmes. Sa voix contenait tant de véhémence que Mafoy en sursauta et checha à s'éloigner de lui. « Ne PENSEZ même pas à les insulter ! »

Wow.

Ces sautes d'humeur était assez marrantes, en fait !

« Alors, que suggérez vous ? » demanda finalement Malfoy sans même croiser le regard de Harry. « J'aimerais autant garder... la mère porteuse à portée de main, au cas où quelque chose se produise, et puisqu'il est enceint le Seigneur des Ténèbres va très probablement le laisser en paix. »

« Vous voulez dire que, » l'interrompit Harry. « Si j'avais attendu un bébé chaque année, Voldemort ne se serait pas attaqué à moi ? »

Rogue et Dumbledore échangèrent un regard qui signifiait clairement « Pourquoi on y a pas pensé ? »

« Il me faut l'emmener au manoir. Narcissa va vouloir qu'il reste à proximité. »

« Certainement pas ! »

« Monsieur Potter, c'est au père de votre enfant que vous vous adressez. »

Harry cilla. « Dites pas ça comme ça. » dit-il avec un air nauséeux. « Ca a l'air tellement... anormal. »

« Malheureusement, c'est la vérité. » marmonna Malfoy.

« Ce qui veut dire que vous ne pouvez pas me faire de mal si vous ne voulez pas que votre femme vous en fasse à vous. » dit Harry avec un petit sourire sournois. L'expression de Malfoy suggérait qu'il avait parfaitement raison, et son sourire s'élargit un peu plus.

« Monsieur Potter, » La voix de Malfoy s'était faite suppliante. « Je vous assure que vous aurez tout ce dont vous pourriez avoir besoin si vous venez au Manoir. Narcissa veillera à vos moindres désirs. Vous ne pouvez pas rester ici. »

« Et si je reste quand même ? »

« Je me verrais obligé de vous jeter un maléfice du Saucisson et de vous emmener par la force, » dit-il d'un ton détaché, mais sans aucune cruauté. « Je crains que mon épouse ne soit très possessive envers sa progéniture, qu'elle soit de substitution ou pas. »

« Génial, » marmonna Harry. Il se retourna vers Dumbledore. « Monsieur...? »

« Ca me chagrine d'être du même avis qu'un mage noir reconnu, mais j'ai peur que Mr Malfoy n'ait raison en ce qui vous concerne. Là-bas tu pourras continuer à étudier et tu seras en toute sécurité. » dit-il en se levant. « Tu seras non seulement sous la protection du Manoir, mais également sous celle de Narcissa. »

Lorsque les trois hommes se mirent à frissonner, Harry se demanda s'il ne ferait pas mieux de prendre ses jambes à son cou.

« Dans ce cas c'est réglé, » dit Malfoy d'un air totalement dégoûté. « Potter, vous viendrez au Manoir et vous porterez cet enfant jusqu'à terme. Personne n'aura besoin de savoir que qui que ce soit d'autre que Narcissa a jamais porté un héritier Malfoy. »

« Monsieur Malfoy, juste pour que vous le sachiez, je ne vous aime pas. »

« Et vous aviez peut-être l'impression que j'avais un attachement émotionnel pour vous simplement parce que je vous ai mit enceint ? » Il y eut une pause, puis Malfoy frémit et eut l'air d'avoir envie de vomir. « Ca avait l'air tellement mal, pour tellement de raisons différentes... »

Harry se mit debout, une main posée au creux de son dos, qui le faisait souffrir. « Je déteste ma vie, » marmonna t-il lorsque Dumbledore lui adressa un sourire d'excuse conciliant qui lui fit réellement souhaiter connaître le sortilège Doloris.

Dix-sept ans, pas marié, enceint, et supposé sauver le monde...

La vie d'adolescent n'était vraiment pas facile.