Petit bonjour timide, je sais que cela fait un moment que je n'ai plus écrit et j'ai reçu il y a peu quelques messages d'encouragements sur mon blog qui m'ont touché. Je vous poste donc un nouveau chapitre de Fenêtre Ouverte.
J'espère que vous ne m'en voudrez pas de tout ce temps sans donner signe de vie :p
Pour me faire pardonner, je vais me remettre plus sérieusement à l'écriture et je vais au passage répondre à toutes les reviews qui attendent sagement...
Merci encore à tous de m'avoir suivit jusque là, je vais tout faire pour reprendre un bon rythme !
Bonne semaine et bonne lecture !
Draco était blème face à l'annonce d'Harry.
« Nous n'avons rien pu faire, nous ne savons pas où ils ont été emmenés... »
L'adulte était toujours assis dans un fauteuil du bureau des sortilèges, toujours entourés par des sorciers qui examinaient sa marque. Il baissa la tête, livide, ne sachant trop comment réagir.
« Je vais prendre des Aurors avec moi et je… »
« Emmene-moi avec toi ! »
« Hein ? »
Malefoy s'était relevé brutalement, faisant sursauter le plus petit des sorciers qui en lâcha sa baguette en couinant.
« Monsieur… S'il vous plait, asseyez-vous… »
Il ne les écoutait pas et fixait toujours Harry droit dans les yeux.
« Il s'agit de mon fils… »
« On a besoin d'en apprendre plus sur ta marque… »
« Granger a passé deux jours dessus sans comprendre ce phénomène ! Je suis obligé de rester ici sans bouger à longueur de temps pour qu'on examine cette marque mais personne ne trouve ! Personne ne sait ! Je suis inutile ici tant qu'on ne trouve pas quelle magie fait ça ! »
Il présenta son bras face à Harry et la tête de mort qui s'élevait dans les airs tira sa langue en forme de serpent vers lui de manière menaçante. Harry recula d'un pas malgré lui et tourna la tête vers le groupe de sorciers qui semblaient agacés.
« Monsieur Potter, nous ne savons pas vraiment ce que nous cherchons donc nous devons continuer nos tests et… »
« Il y en a marre de vos tests ! »
Draco était face à eux, révoltés. Il fit volte face et replongea son regard dans celui d'Harry.
« C'est mon fils. Laisse-moi t'aider… »
« Draco. Réfléchis. S'ils ont prit Scorpius, ce n'est certainement pas un hasard. »
« Et la petite Weasley ? Rose ? S'ils ont kidnappé Scorpius pour me faire venir, pourquoi auraient-ils pris Rose avec eux ? »
« Je n'en sais rien mais… A mon avis, ils ont besoin de toi pour quelque chose. Aucun autre Mangemort n'a une marque comme la tienne. Tu es le seul à montrer ce signe là. Ils en ont peut-être besoin. »
« Je refuse de rester une journée de plus ici ! »
« Draco ! »
Harry était ferme mais Malefoy ne le quitta pas des yeux. Il se tut et attendit.
« J'étais là quand Voldemort est revenu et je l'ai vu réaliser une potion qui n'est indiquée dans aucun livre. Je l'ai vu utiliser la main de Queudver, les os de son père et mon sang. J'ai découvert aussi les horcruxes. Il utilisait une magie que plus personne ne connaissait à l'exception de rares initiés. S'ils veulent te faire venir à eux, imagine que tu sois un « ingrédient » pour le faire revenir ? Je ne veux pas revivre cela, je ne veux pas que nos enfants aient à revivre tout ça… »
Le brun ne scilla pas mais Draco descella un petit tremblement dans sa voix. Il soupira.
« C'est Granger qui t'a soufflé tout ça ? »
« Non, j'y ai pensé par moi-même et j'ai commencé à lui faire part de tout cela… Jusqu'à ce que nous soyons interrompus. »
Draco se laissa tomber sur sa chaise en lançant un regard noir aux sorciers qui l'examinaient, leur faisant comprendre de le laisser un peu tranquille. Ils ne dirent rien et quittèrent la pièce en les laissant seuls.
« Si Rose a été kidnappé, je suis fautif puisque c'est moi qu'ils veulent. »
« Ils espèrent peut être lui soutirer des informations que ses parents lui auraient dit. Mais à mon avis, les Mangemorts ne se sont pas tournés vers la bonne personne. Nous devons agir vite et nous devons te mettre à l'abri. »
« Me mettre à l'abri alors que mon propre fils est en danger ? Mets-toi à ma place deux minutes ! Il s'agit de mon fils unique ! Je donnerais ma vie pour lui, Harry ! »
Le Survivant détourna le regard, hésitant. Il comprenait la détresse de Draco, mais d'un autre côté, si les Mangemorts cherchaient à l'attirer dans leur piège, c'est qu'il y avait forcément quelque chose d'important. Draco devait être une partie de leur plan, cela ne faisait plus aucun doute…
« Nous allons te mettre à l'abri et je pars avec des Aurors pour retrouver les enfants. »
« JE T'INTERDIS DE ME METTRE A L'ECART DE TOUT CA, POTTER ! »
« STUPEF… »
« EXPELLIARMUS ! »
Harry fut projeté contre le mur et deux Aurors rentrèrent brutalement, alertés par le bruit. Draco eut le temps de les bousculer et de partir en courant. Il devait vite rejoindre le bureau de réseau des Cheminettes et s'échapper car dans le Ministère, il était impossible de transplaner… Il savait que ce qu'il avait fait était passible d'une lourde punition, mais il n'en avait plus rien à faire, la seule chose qui lui importait était de retrouver Scorpius.
17h00, l'heure où les sorciers du ministère se dépêchaient de rentrer chez eux, créant des embouteillages dans les couloirs. Certains transplanaient depuis un des étages supérieurs, le seul à être autorisé au transplanage, mais la plupart préféraient le réseau de cheminette, plus sécurisé. Draco avait réussit à se faufiler dans la foule, disparaissant aux yeux des Aurors qui commençaient à entrer par les portes de l'immense pièce, jetant des regards alentours. Affolé, Malefoy jeta un regard à la cheminée qui ne se trouvait qu'à 5 mètres de lui, derrière une douzaine de sorciers. Il jetait des regards frénétiques derrière lui, voyant une nouvelle agitation secouer la foule : les Aurors avaient levés leur baguette pour lancer un sort de détection au dessus d'eux. Tant pis ! Il fallait tenter le tout pour le tout ! Draco fonça droit devant, bousculant le sorcier qui entrait dans les flammes vertes. De l'autre côté, Harry l'aperçut et fit signe à plusieurs sorciers autour de lui de lui lancer un sortilège de stupéfixion, mais trop tard…
Draco avait prononcé sa destination dans le brouhaha et personne ne l'entendit. Il ferma les yeux, sentant le tourbillon l'emporter et lorsqu'il les rouvrit, il sauta dans la pièce sombre dans laquelle il venait d'arriver. Il dégaina sa baguette et la pointa sur la cheminée en la faisant littéralement exploser, l'effaçant du réseau de cheminette. Il reprit doucement son souffle et attendit dans le noir que ses yeux s'habituent à la lumière ou qu'un bruit n'attire son attention. Des années qu'il n'était plus revenu ici, des années qu'il avait choisit de ne plus remettre les pieds dans ce maudit endroit et pourtant il avait été le premier lieu qui lui était venu à l'esprit : le Manoir Malefoy.
« Lumos. »
Il avait murmuré malgré lui, comme effrayé de réveiller les habitants de la maison pourtant abandonnées depuis tant d'années. Il tourna sur lui-même, perçant doucement l'obscurité alentour et il aperçut la silhouette de certains meubles. La plupart étaient intacts, sans doute conservés par un maléfice de propreté lancé par leur ancien elfe Dobby mais d'autres étaient recouverts d'une épaisse poussière ou bien à moitié écroulé, le pied mangé par un rongeur ou les termites. La table au centre, où Voldemort donnait ses directives aux Mangemorts pour orienter la dernière guerre et où Draco avait vu le professeur d'étude des Moldues se faire torturer sous ses yeux. Il frissonna et détourna le regard. Ses yeux se posèrent sur la cheminée écroulée. S'il y avait des Mangemorts qui logeaient dans leur ancien quartier général, avec tout le bruit qu'il avait fait, ils seraient certainement arrivés en trombe, leur baguette pointée sur lui. Il soupira de soulagement : il n'y avait donc réellement personne… Il releva sa baguette au dessus de sa tête et l'agita en direction du grand lustre qui s'illumina. Il pu mieux constater l'état de la pièce principale : personne n'avait remit les pieds ici depuis des années. Il s'avança vers la porte menant au grand couloir et l'ouvrit. Son sang se figea alors que ses yeux se posèrent sur des marques de pas au sol : elles étaient recouvertes d'une fine poussière qui devait dater de seulement quelques jours, ce qui signifiait que quelqu'un était entré ici.
« Révèle-toi… »
Il agita sa baguette mais rien ne se passa et son cœur accéléra ses battements dans sa poitrine : si les Aurors étaient venus en dernier, ils auraient laissé une marque sur chaque murs de la maison pour signaler que le périmètre était vérifié. Au lieu de ça, rien n'apparut… Quelqu'un était revenu ici !
Il jeta à nouveau un regard vers la cheminée défoncée et éteignit le lustre derrière lui avant de s'enfoncer dans les couloirs de son ancienne résidence.
Rose s'était assoupie contre Scorpius qui gambergeait. Son corps vibrait encore de la douleur infligée par les Mangemorts mais il était surtout préoccupé par la recherche d'une solution pour s'échapper de cet endroit. Ils n'avaient pas leur baguette et il ignorait combien d'ennemi se trouvaient derrière cette porte… Et il ignorait tout autant l'endroit où il se trouvait. Rose gémit et il se tourna doucement pour la prendre dans ses bras : il refusait que quiconque ne lui fasse du mal et ils se retrouvaient pourtant dans cette situation. Il était soulagé au fond de lui que le sorcier de tout à l'heure n'ait pas pointé sa baguette sur la jeune fille… Mais rien ne disait pourquoi ils étaient là ni ce qui les attendaient.
« Scorpius… »
Il ne bougea pas : Rose n'avait pas ouvert la bouche… Elle avait juste pensée très fort au garçon et il inspira profondément comme pour se contrôler. Il s'en voulait au fond de lui : il se sentait inutile alors qu'il ne savait même pas appliquer correctement ce qu'il avait appris sur la Légilimencie. Autrement, il lui aurait suffit de croiser le regard d'un des Mangemorts pour tout savoir ! Où ils se trouvaient, ce qu'il se tramait, ce qui allait leur arriver… Il frappa rageusement dans le sol de béton et se mordit la lèvre : son père lui avait appris la Légilimencie lorsqu'il était plus jeune, avant d'entrer à Poudlard… Mais toute cette distance qui était apparue peu à peu entre eux deux ne lui avait pas permis de continuer de développer ce don… Son propre père n'était pas un grand Légilimence mais il en connaissait assez grâce à l'un de ses anciens professeurs pour savoir au moins déchiffrer les pensées des autres, sans chercher à les percevoir… Son père… Celui qu'il maudissait tant ! Il n'avait même pas été présent ces derniers temps et il les avait abandonné lui et sa mère ! Il n'était même pas revenu lorsqu'il avait appris que sa femme et son fils avaient été attaqué par des Mangemorts ! Il ne s'était même pas inquiété de leur sort alors qu'ils auraient pu être tués ! Il avait tellement honte de cet homme qui était son père qu'il aurait tout fait pour ne plus jamais le voir ni plus jamais porter le nom de Malefoy.
Il déglutit difficilement et Rose se réveilla.
« Scorpius ? »
« Je suis là… »
Elle se blottit contre lui et il la sentit légèrement frissonner.
« Je dors depuis combien de temps ? »
« Je n'en sais rien, mais pas trop longtemps, ne t'en fais pas. Repose-toi encore si tu en as besoin. »
« Pas question ! Tu aurais dû me réveiller !... Comment te sens-tu ? »
Il sentit la main douce et glacée de la jeune fille, posée sur sa joue et il sourit malgré lui.
« Ne t'inquiète pas… »
Il sentit le souffle de la jeune fille se rapprocher de son visage puis leurs lèvres se touchèrent. Elle était là, près de lui, même si dans cette situation, il aurait préféré qu'elle ne soit pas à ses côtés à risquer sa vie, mais malgré tout, il se sentait soulagé de la présence de celle qu'il aimait. Elle se recula, mettant fin au baiser et pris les mains du garçon qu'elle porta contre ses lèvres.
« Est-ce que tu crois qu'on va mourir ? »
Il déglutit difficilement, ne sachant trop quoi répondre.
Draco continuait d'avancer à pas de loup. Il n'y avait aucun bruit dans la maison ce qui était plutôt bon signe, mais les pas au sol ne présageaient rien de bon. Quelqu'un était venu ici, quelques jours auparavant, quelqu'un qui n'était pas un Aurors et qui semblait chercher vaguement quelque chose car en suivant la piste, elle le menait à certaines pièces de la maison. Pourtant, rien ne semblait dérangé...
Il décida de prendre un autre chemin et descendit dans les sous-sol, dans la prison qui avait autrefois gardé captif le Survivant et ses amis. Lorsqu'il poussa doucement la porte, il se figea : la pièce était beaucoup moins poussiéreuse que les autres, comme si beaucoup de passage avait eu lieu. Il déglutit et releva sa baguette :
« Révèle-toi… »
A nouveau, rien ne se passa. Il fouilla la salle du regard, n'osant pas faire un pas de plus : la pièce était fréquentée, c'était certain ! Et peut-être qu'elle servait de passage pour les Mangemorts et qu'elle le mènerait ainsi à son fils et à la petite Weasley.
Quelques minutes s'écoula avant qu'il ne se décide à avancer. Il posa d'abord une main sur un mur et le longea, espérant tomber sur un sortilège d'illusion ou l'entrée d'un passage secret. Il sursauta alors qu'une lumière verdâtre commençait à illuminer la pièce et il en chercha vivement l'origine. Il remarqua alors un tout petit filet vert qui s'échappait d'entre les pierres dans l'une des prisons. Il hésita et baissa la tête vers sa manche qu'il releva : aussitôt, la marque des Ténèbres sembla chercher à s'échapper de sa peau pour rejoindre le mur. Il avait trouvé l'entrée, mais que pouvait-il faire maintenant ? S'il fonçait tête baissée et qu'il se faisait capturer, cela n'aura servit à rien ! Mais s'il contactait Potter, ils sauraient où il se trouve et ils viendraient en trombe et mettrait en danger les enfants. De plus, le transplanage semblait impossible dans cette maison et si des gardes patrouillaient dehors, mieux valait rester ici. Soudain, son visage s'éclaira et il rebroussa chemin vers les étages : une idée, risquée mais si elle fonctionnait il pourrait pénétrer le passage sans problème !
Harry se tenait face à Astoria qui sanglotait dans les bras de Molly.
« Je suis désolé. »
Ginny s'approcha de lui, inquiète.
« Mais, vous n'avez aucune piste ? Vous ne savez pas où Draco a-t-il pu aller ? »
« Nous sommes en train de chercher du côté de l'Allée des Embrumes mais… Nous avons aussi pensé au manoir Malefoy mais la cheminée est inaccessible et nous ne pouvons transplaner à proximité que dans un rayon de 10 km. Nous avons envoyé une patrouille de reconnaissance. Dès que nous avons des nouvelles, nous bougerons. Si nous nous éparpillons trop, nous aurons trop de mal à nous rassembler lorsqu'on aura trouvé quelque chose. Je vais retourner au Minis… »
« Harry ! Merde à la fin ! »
Tout le monde s'était tourné vers Ron qui le fusillait du regard.
« Arrête de te reposer sur les Aurors ! Rappelles-toi à l'époque de Voldemort ! Nous étions que 3 à nous débrouiller seuls ! En grandissant nous sommes devenus des assistés ! Juste parce que nous avions cette promesse que Lord Voldemort était bel et bien mort ! Nous avons trop facilement baissé notre garde et voilà le résultat : Rose et Scorpius kidnappés et Malefoy qui a été le seul a avoir eu l'intelligence de suivre son instinct plutôt que d'attendre ! S'il y en a bien un ici qui a compris la situation, c'est lui ! »
Ginny et Hermione le dévisageaient, surprises qu'il complimente son ennemi de toujours.
« Ron, c'est plus pru… »
« Plus prudent ? Tu te fous de ma gueule ? Nos enfants ont disparut parce que nous n'avons pas été prudents une première fois ! A quoi bon alors continuer si c'est pour avoir un résultat comme celui-là ? Comment aurais-tu réagit si c'état Lily qui avait été kidnappé ? »
« Ca n'a rien à voir ! Rose compte autant que Lily a mes yeux ! Si j'agissais sans réfléchir, je transplanerais partout où c'est possible ! J'attraperais un balais et irait moi-même retourner Poudlard s'il le fallait !... Mais si nous agissons imprudemment… Ils sont des otages, Ron. Et nous ne pouvons rien y faire. »
Ron avait du mal à contenir sa fureur. Il se cramponna au canapé et poussa un cri de rage avant de sortir en claquant la porte. Hermione hésita puis accourut à la suite de son mari, laissant Harry dépité face au reste de l'assemblée.
« Je ne sais plus quoi faire. Si nous agissons sans réfléchir, les conséquences pourraient être terribles… De même que si nous attendons trop… »
Ginny s'approcha de lui et colla sa tête contre son épaule, rassurante.
« Je sais, Harry. C'est dur pour nous tous, mais nous sommes désespérés. Nous voulons agir et si nous n'avons encore rien fait, c'est parce que tu nous l'as ordonné en nous disant que ce serait mettre la vie de Rose et Scorpius en danger. »
« Et s'il était déjà trop tard ? »
Astoria avait prononcé ces paroles sur un ton calme mais désespéré. Elle fixait Harry droit dans les yeux, attendant une lueur d'espoir. Un long silence, interminable s'installa.
Draco se tenait face à une silhouette masquée, vêtue d'une cape. Il ne bougeait pas et la fixait, la sueur perlant sur son front. Il releva doucement sa baguette et lança un sortilège de Nettoie-Tout sur la tenue que son père avait autrefois porté. Il l'enfila vivement et referma le pan de mur qui la gardait cachée des regards indiscrets. Une des rares pièces à conviction qui avaient échappé au bureau des Aurors. Il se tourna et fit face à un miroir. L'espace d'un instant, il cru voir son père et cette idée lui retourna l'estomac. C'était sans doute la malédiction des Malefoy que d'avoir ce lien rompu entre le père et le fils… Il inspira profondément puis redescendit aux sous-sols, face au mur qui laissait filtrer la fine lueur verte.
« Si ça marche, tant mieux. Si ça loupe… »
Il s'arrêta un instant et hésita. Ses yeux se posèrent sur la petite lucarne de la cave et il s'y hissa pour vérifier qu'il n'y avait personne dehors. Est-ce que la barrière anti-magie placée autour pouvait empêcher les Patronus de la traverser ? Il hésita à nouveau puis sortie sa baguette. Il ferma les yeux et revit l'instant où Astoria donnait naissance à leur enfant, à son fils. Une hermine argentée se forma de sa baguette et se tourna vers lui.
« Vas prévenir la famille Weasley, au Terrier. Fais-vite ! »
L'hermine acquiesça et se mit à se faufiler entre les broussailles du jardin à une vitesse phénoménale.
L'homme rejoignit le mur et présenta son bras. Bientôt, toutes les pierres s'écartèrent pour former un passage vers des escaliers qui s'enfonçaient dans les souterrains de la maison. Il doutait de la présence de ce mécanisme à l'époque de Voldemort, cela semblait plus récent. Il avança sur la première marche et aussitôt le mur derrière lui se referma, silencieusement. Il serra sa baguette contre lui et commença la descente sans savoir où elle le mènerait ni s'il en ressortirait vivant.
« Ron ! »
L'interpellé n'avait pas bougé en entendant la voix de son meilleur ami. Il attendit et Harry s'approcha en posant une main sur son épaule.
« Kingsley doit venir avec Teddy dans moins d'une heure, il faut qu'on soit loin avant qu'il ne remarque notre absence. »
Le rouquin s'était tourné face à Harry, surpris et soulagé à la fois.
« Tu t'es décidé ! Il y a des balais dans la réserve, ils volent vite, ça devrait suffire. »
Hermione se tourna vers les deux hommes, inquiète.
« Mais… Il n'y a que deux balais et… »
« Et toi tu restes là auprès de notre fils. »
« Ron ! Mais imagine que… »
Elle ne pu finir sa phrase qu'il attrapa son visage pour y déposer un baiser.
« Je n'ai rien à imaginer, je sais ce que je fais. Je reviendrais, je te le promets. »
La gorge d'Hermione se serra et elle se tourna vers Harry, les larmes aux yeux.
« Tu as intérêt à me ramener ma fille et mon mari, sinon tu me le paieras, Harry ! »
« Nous allons tout faire pour. »
