Les Yeux de la Bête

Résumé : attaquée par des bêtes sauvages, Sam se retrouve séparée de son équipe. Elle aura besoin de toutes ses capacités pour rentrer sur Terre et du courage de ses amis pour trouver le remède au mal qui la ronge.

Rating : K+

Saison : 7 (Janet est toujours là).

Disclaimer : Les persos ne sont pas à moi, sauf Kekide et Pyrrheus et encore, je suis d'accord pour partager leur physique ingrat avec les éventuelles intéressées ! Je ne gagne pas de sous, j'écris juste pour le plaisir…

Note : Je n'abandonne pas les Sentinelles, je vous rassure tout de suite ! J'updaterai celle-ci et les Sentinelles au rythme où les chapitres sont écrits… Cest en quelque sorte pour vous faire patienter!

Comme d'habitude, vos commentaires sont les bienvenus !

Je remercie Ellana pour son travail de Beta!

CHAPITRE 1 :

Le bruit de sabots sur un sol meuble réveilla le major Samantha Carter de son inconscience. Elle avait rêvé qu'on la brûlait au ventre avec un chalumeau et que l'agresseur, y trouvant goût, faisait fondre sa peau en remontant vers son visage. Son premier réflexe fut de porter ses mains à son visage afin de vérifier par elle-même mais une douleur atroce au côté l'en dissuada.

Ça brûlait tellement ! Et elle avait si chaud !

Ce n'était donc pas un cauchemar… La fuite des mulots, les chats sauvages aux griffes tranchantes, le départ de ses compagnons… Elle avait laissé ce petit homme aux pommettes saillantes cautériser sa plaie au fer chaud ! La douleur avait été si intense qu'elle avait perdu connaissance. Combien de temps était-elle restée évanouie ?

Pas suffisamment, visiblement, pour que la base ait envoyé une équipe de secours qui la ramène à la civilisation où antalgiques et désinfectants ne sont pas juste un mythe.

Tremblante, elle se força à respirer profondément. Ce simple geste était épuisant. Ses deux mains, crispées sur son ventre appuyaient de toutes leurs forces sur le bandage placé par l'autochtone. Ils étaient poisseux à cause du sang. Dieu, elle avait si mal ! Elle grelottait de tous ses membres, sans pouvoir se retenir, et de la sueur dégoulinait de ses cheveux jusqu'à lui piquer les yeux. Son dos aussi était douloureux, à force d'être étendue sur une paillasse plus fine qu'une feuille de papier.

Elle ne pourrait pas se lever. En tout cas, pas avant un moment.

Néanmoins, il n'était pas question de mourir ici.

Sam ôta péniblement une de ses mains de son côté et chassa les mèches de cheveux collant à son front. La douleur due à l'étirement faillit la replonger dans l'inconscience. Le moindre mouvement tirait sur la blessure. La position de son corps, replié en fœtus, était loin d'être confortable mais Sam doutait qu'une seule position puisse l'être dans son état.

Elle avait désespérément besoin d'un hôpital. Ou d'une infirmerie. Ou d'un médecin. Au point où elle en était, même un médecin de campagne ferait l'affaire ! Tout sauf ce boucher…

Sam Carter expira une nouvelle fois, passant en mode militaire. Elle était seule sur une planète dont les habitants, un peu hostiles mais semblant inoffensifs, n'étaient rien comparés aux bêtes sauvages des forêts.

Il fallait qu'elle se sorte de là. Elle ne pouvait décemment pas attendre que ses équipiers la trouvent. Pas qu'elle doute qu'ils y parviennent. Seulement, il ne resterait sans doute plus rien à sauver.

Le jeune chasseur qui l'avait récupéré après l'attaque – il s'appelait 'Kide' si elle avait bien entendu - l'avait emmenée dans cette étable alors qu'elle était inconsciente. Elle n'en avait aucun souvenir ni aucune idée de ce qui l'attendait dehors. L'homme n'avait pas été seul. Elle avait une vision floue d'une personne plus âgée, torse nu, tout aussi petite mais plus costaude que le chasseur. C'était ce deuxième autochtone qui avait chauffé le fer avant de l'apposer sur les entailles tandis que son premier sauveur la maintenait immobile au sol.

Sam espérait sincèrement pouvoir éliminer un jour cet épisode de sa mémoire. A jamais.

Tendant l'oreille, elle entendit une nouvelle fois le bruit de sabots et aussi quelque hennissement. Elle retint sa respiration et tendit l'oreille, tous ses sens en alerte. Il n'y avait personne quand l'homme l'avait conduite ici. Avait-il rentré ses bêtes pendant qu'elle était évanouie ?

La nuit était trop épaisse à son arrivée pour discerner les animaux qu'élevaient les deux autochtones. Il lui avait semblé reconnaître la forme d'un troupeau mais sans distinguer la race de ces 'choses'. Elle avait eu l'occasion de faire connaissance avec des dérivés des chats terriens et avait bien failli y passer. Sam Carter n'était pas certaine d'avoir envie de faire face à des vaches tueuses ou des poulets carnivores…

Quelque chose sur cette planète avait joué dans l'évolution des espèces !

Un nouveau hennissement se fit entendre dans la stalle du fond.

Un cheval ?

Elle se souvenait avoir vu une espèce de poney aux poils taillés, la veille. C'était même au moment où le chasseur la hissait sur le dos de la bête qu'elle s'était évanouie sous le coup de la douleur. Les événements de l'attaque devenaient moins flous dans sa tête.

Péniblement, Sam Carter leva la tête afin d'apercevoir le box où se tenait l'animal. Une barrière empêchait celui-ci de sortir de la stalle. La jeune femme reposa avec soulagement la tête sur le sol. Elle était tellement fatiguée !

Elle se sentait trop faible pour bouger et pourtant, elle ne voulait pas se risquer à rester davantage. Il y avait une possibilité, même infime, qu'aucun membre de son équipe n'ait survécu à l'attaque. Il faudrait qu'elle questionne le petit homme quand il reviendrait. Cette angoisse-là en moins, elle se sentirait déjà un rien mieux.

En attendant, elle devait impérativement retrouver des forces. Ça signifiait, entre autres, boire. Sa gorge était aussi sèche qu'un désert. Malheureusement, sa gourde était restée avec ses affaires au campement que Daniel et elle avaient monté ensemble il y a de cela une éternité.

Heureusement, elle eut rapidement de la visite.

Sam ne savait trop comment se comporter face à cet homme… Après que l'autre autochtone l'ait séparé de son équipe, il avait essayé de lui briser la nuque (pour abréger ses souffrances, soit disant) et s'était résolu finalement, après moult négociations, à tenter de la soigner. Cette dernière étape avait tout de même nécessité l'usage d'un fer chauffé à blanc ! La jeune femme ne pouvait s'empêcher de ressentir une rancune certaine pour cet épisode. Les griffes de ces monstres avaient beau être acérées, elle aurait pu tenir jusqu'au SGC.

– Jannah, demoiselle, le salua-t-il en s'approchant avec un bol en céramique.

La veille, Sam avait buté sur ce mot… « Jannah ». Maintenant, elle se demandait s'il ne signifiait pas tout simplement « bonjour », « contraya » ou une formule apparentée. Daniel aurait été bien utile.

– Jannah, souffla-t-elle pour finir.

Qui ne tente rien n'a rien.

Sam fut surprise par la tonalité de sa propre voix. Elle sonnait rauque et rocailleuse à ses oreilles. Mais elle avait tellement soif…

– J'ai apporté soupe, demoiselle. Vous devoir manger pour combattre mal qui ronge blessure.
– … j'aimerai de l'eau.
– Oh, bien. Restez couchée. Je reviens ! Vous pas bouger !

Comme si elle avait pu…

En effet, il revint en moins de deux minutes avec un verre aux motifs étranges. Sam voulut se redresser pour s'asseoir. Elle poussa plusieurs cris étouffés en essayant, jusqu'à ce que le petit homme la force à rester allongée. Il porta le récipient à sa bouche et Sam but avec plaisir le liquide qui n'était pas de l'eau. Son hôte lui avait apporté du vin ! Et fort, en plus. Elle pensait pourtant qu'il avait comprit quand elle avait réclamé de l'eau…

Après avoir vidé la moitié du récipient et renversé l'autre partie par ses tentatives de se redresser, elle sentait déjà sa tête tourner. L'alcool d'ici était corsé. En outre, elle n'avait pas mangé depuis longtemps.

– Je m'appelle Samantha Carter, dit-elle d'une voix plus assurée. Je viens d'une planète appelée Terre.

Autant d'années aux côtés de Daniel lui avaient appris que la meilleure manière de connaître son interlocuteur est de commencer par se présenter. Le chasseur dénommé 'Kide' avait montré une curiosité légèrement déplacée à son encontre mais son comparse plus âgé, qu'elle avait devant elle présentement, était tout ce qu'il y a de plus correct. En outre, malgré la cruauté du traitement médical, ils lui avaient certainement fait éviter une septicémie.

L'homme l'observa un moment en silence avant de remettre devant elle le plat contenant une mixture faite de légumes et de morceaux de viande. L'odeur lui retournait le cœur mais elle le remercia et se força à avaler quelques bouchées, ayant une pensée pour la bête qu'elle mangeait. Lui avait-il servi l'un des énormes chats qui les avaient attaqués la veille, elle et son équipe ? Le chasseur avait pris l'un des cadavres abattu par le colonel avant de l'embarquer, elle, sur son poney.

– Pyrrheus barayu, dit finalement l'autochtone en posant une main sur sa poitrine.
– Pyrr… heus, répéta Sam distinctement en le fixant.

Elle en conclut que c'était sans doute son nom. Et barayu, sa fonction, son village, son grade dans leur société ? Comment savoir ? Elle lui sourit gentiment mais c'était un sourire crispé. Il restait debout devant elle mais paraissait si petit que ça ne faisait pas grande différence. Sa moustache touffue ainsi que ses épais sourcils lui indiquaient qu'elle n'avait pas affaire à un enfant. Un enfant trapu et costaud soit, mais un enfant de douze ans tout de même.

Pyrrheus n'était que légèrement plus grand qu'un nain.

– Merci, Pyrrheus. Pour tout. Mais je dois rentrer chez moi maintenant, tenta la jeune femme en continuant d'observer les réactions de l'homme.
– Autres grandes personnes parties, répondit Pyrrheus en balayant sa demande d'un mouvement de main.

Espérait-il vraiment qu'elle allait rester avec lui, sur sa planète ? Hier, il prévoyait encore de l'achever !

– Combien sont partis, Pyrrheus ? demanda à la place le Major, désireuse d'être rassurée sur l'état de santé de ses amis. Vous les avez vus ?
– Moi non. D'autres Lixi ont vu étrangers disparaître par l'anneau.
– Combien étaient-ils ? répéta-t-elle en essayant de ne pas donner l'impression d'être trop désespérée.

Comme il la regardait, dubitatif, elle montra sa main, qu'elle avait décollé douloureusement de son côté blessé, et indiqua trois doigts puis quatre et ensuite deux. Il sembla comprendre et leva trois doigts. Sam respira, soulagée. Teal'c, Daniel et le colonel étaient repartis sains et sauf sur Terre. Sans elle, il est vrai, mais c'était sans doute pour revenir avec des renforts.

Pyrrheus s'approcha d'elle et Sam se tendit, redoutant ses prochains gestes. Pourtant le propriétaire des lieux s'empara juste de la gamelle et recula pour lui laisser de l'espace. Sam se rendit compte qu'elle l'intimidait. Sa grande taille intimidait le Lixi. Elle devait en profiter maintenant qu'elle avait les idées claires. Elle doutait franchement que le fer chauffé à blanc ait cautérisé correctement les entailles sur son côté. Elle risquait encore une infection. De plus, elle sentait des dizaines de coupures non profondes qui pouvaient s'infecter également. La bête immonde qui l'avait attaquée dans la forêt n'avait pas fait les choses à moitié.

– Pyrrheus, sommes-nous loin de l'anneau ?
– Pas loin. Trois quadrilles, répondit-t-il en montrant une nouvelle fois le chiffre 'trois' avec ses doigts.

Ignorant à quoi correspondait un quadrille sur cette planète, Sam préféra penser que ça se rapprochait plus des heures que des journées. De toute façon, elle n'avait pas pu rester inconsciente si longtemps. Elle l'aurait remarqué s'ils s'étaient éloignés de plusieurs jours de la Porte. Elle devait tenter sa chance !

– J'ai besoin d'un moyen pour aller jusqu'à l'anneau. Vous avez déjà beaucoup fait, Pyrrheus… je vous suis très reconnaissante mais je dois retourner à l'anneau. Pour qu'on me soigne. Vous comprenez ?
– Pas de remède à l'anneau. Remède chez les Sages. Vous devoir demander Prophète le remède au Temple. Sinon poison tuer et vous mourir, demoiselle S'manthaCrater.

Sam ne le corrigea pas. La déformation grossière de son nom n'était pas volontaire. Il avait visiblement des difficultés avec les mots trop longs.

La jeune femme songea un instant à se rendre au fameux Temple avant de rejeter rapidement l'idée. Le Temple pouvait être situé encore plus loin de la Porte qu'elle ne l'était déjà. Pyrrheus ignorait de quels moyens ils disposaient sur Terre. Elle ne ferait pas la queue pour un désinfectant qu'elle aurait sans souci sur Terre devant un édifice où elle attirerait obligatoirement l'attention (elle mesurait tout de même trente centimètres minimum en plus de l'homme et il y avait fort à parier que ses compatriotes étaient de la même taille : on n'envoyait pas à la chasse les plus frêles).

– Merci mais non. Pyrrheus. Je serai bien soignée chez moi, sur ma planè… dans ma ville, corrigea-t-elle au dernier moment pour ne pas compliquer les choses.

Sam vit qu'elle l'avait perturbé, tout comme la veille quand elle avait repris connaissance alors qu'il allait charitablement « abréger ses souffrances ». Cette fois encore, elle pouvait le convaincre.

– Pouvez-vous m'aider à me rendre là-bas, Pyrrheus ? Je vous en prie. Je vous promets que vous serez dûment récompensé ! ajouta-t-elle à cours d'arguments.

Sa blessure lui donnait des sueurs froides. Elle recommençait à frissonner et elle craignit un instant d'avoir déjà trop de fièvre. Celle-ci signifierait un début d'infection. Elle se força à rester positive. Elle redoutait tellement la septicémie dans cette grange aux odeurs de fauve qu'elle commençait à en imaginer les symptômes.

– Doka-ta, finit par répondre Pyrrheus et Sam se demanda si ça voulait dire « d'accord » ou « pas question ».

Elle verrait par elle-même dans quelques heures. Présentement, le sommeil l'appelait de façon cruelle. Elle avait tellement mal… elle devait se reposer, rien qu'un instant. Ensuite, elle irait droit vers la Porte et avec de la chance, rencontrerait l'équipe de secours sur la route…

– Mon général, je demande à être affecté à l'équipe de secours !

Le ton du colonel O'neill était sans appel ; c'était presqu'un ordre qu'il donnait à Hammond. Il n'avait absolument pas accepté d'être mis à l'écart de la mission pour aller récupérer Carter.

– Colonel, vous avez été sérieusement blessé et il n'est pas question que je vous renvoie en mission tant que le Docteur Fraiser n'aura pas donné son accord, expliqua patiemment le commandant de Cheyenne Mountain en fixant son officier en second de l'autre côté de son bureau.
– Sauf votre respect, Monsieur, je me sens parfaitement apte. Et Carter est un membre de mon équipe. De plus, j'ai été là-bas, je connais le terrain ! Vous ne pouvez…
– Teal'c accompagnera SG-8 et SG-22 afin de les guider jusqu'à l'emplacement du campement.
– Mon général…
– Jack, le coupa Hammond une dernière fois, d'une voix ferme. Vous êtes inquiet et je le suis aussi. J'envoie deux équipes sur le terrain avec des équipements adéquats pour affronter des animaux sauvages. Je vous prie maintenant de regagner l'infirmerie. C'est un ordre !

Jack O'neill serra sa mâchoire, plus tendu que jamais. Hammond n'allait pas céder. La colère monta en lui et il la contint tant bien que mal tandis que le général le congédiait proprement. Il n'avait fait aucun reproche au colonel depuis leur retour de P2s892 mais c'était inutile. Jack savait ce qu'il en était. Il était responsable de ses hommes. Le major Samantha Carter, en plus d'être une amie, était sous ses ordres. Sous sa responsabilité. Et il l'avait laissée derrière.

Ban sang, ils ne savaient même pas si elle avait survécu à l'attaque !

Jack passa les portes de l'infirmerie d'un pas rageur. Il était tout à fait apte à y retourner ! Ce n'était pas une mauvaise cicatrice de plus sur son dos qui allait l'empêcher d'aller chercher son major.

– Alors ? entendit-il Daniel demander anxieusement.

L'archéologue avait comme eux tous été malmené pendant l'attaque. C'était pour le ramener vivant à la base qu'ils avaient foncé vers la Porte. Il avait été touché par un tir anesthésiant alors que le colonel venait d'abattre la première bête. Tout s'était déroulé si vite. Jack et Teal'c n'avaient pas pu repérer dans le noir l'homme accompagnant la meute. Ils savaient seulement qu'il y en avait au moins un. Et qu'il avait tiré sur Daniel. Le reste de cet enfer avait été le fruit des chats sauvages.

Ces bêtes affreuses les avaient poursuivis jusqu'à la Porte, si bien qu'ils n'auraient pu faire demi-tour même s'ils l'avaient voulu. Jack avait bien remarqué que son second n'avait pas suivi le mouvement mais il était trop tard pour retourner au campement. Teal'c portait sur son épaule un Daniel inconscient. Ils courraient dans la forêt et tentaient de se repérer dans l'obscurité.

Jack tirait dans tous les buissons qui les entouraient, apercevant des yeux rouges entre les feuilles. Les grognements affamés grondaient encore à ses oreilles. Ils avaient courus comme des dératés pour sauver leurs vies. L'un des chats profita qu'ils étaient presqu'à la Porte et que le colonel tournait le dos à la meute pour s'élancer sur lui.

L'horrible bête avait lacéré sa peau et Jack s'était senti propulsé vers l'avant. Il avait été sauvé in extremis par Teal'c qui avait visé l'agresseur avant qu'il ne plante ses crocs dans la nuque du colonel.

La Porte s'était ouverte et le son avait suffisamment effrayé les énormes chats pour que Teal'c et Daniel la traversent. Jack avait regardé le plus loin qu'il pouvait afin d'apercevoir Carter. Il avait une nouvelle fois tenté de la joindre par radio, sans succès.

Il avait donc passé la Porte à son tour. Gardant le vortex ouvert, Hammond avait fait d'autres tentatives par radio jusqu'à ce qu'une bête, plus courageuse que le reste de la meute, traverse à son tour en crachotant. Les gardes en faction l'avaient abattue instantanément et le Général avait ordonné la fermeture de l'iris.

– Le Général Hammond envoie SG-8 et 22, avec Teal'c.
– Oh, bien ! répondit Daniel, un éclair de culpabilité sur le visage.

Fraiser l'avait réanimé au moment même de leur arrivée. Il allait bien. Les examens préliminaires qu'elle avait faits sur l'archéologue montraient qu'il avait été touché par l'équivalent d'une fléchette tranquillisante. Le narcotique aurait assommé un buffle, avait-elle assuré.

Depuis, Daniel restait difficilement éveillé. Il tenait à être maintenu au courant de la situation. Après tout, c'était parce qu'il avait été mis KO que Jack et Teal'c avaient foncé sur la Porte. Et Sam qui ne les avait pas suivis…

– Il n'a pas voulu vous laisser y retourner, constata-t-il, devant la mine sombre de son ami.

Jack répondit par un grognement sourd.

– J'ai à peine aperçu une de ces choses… mais on ignore tout des maladies qu'elles peuvent porter, continua Daniel d'une voix toujours ensommeillée, essayant de justifier le choix de Janet. Leurs griffes étaient plutôt… acérées !

Daniel avait eu l'occasion de voir le dos du colonel quand celui-ci avait laissé, contraint et forcé, le docteur panser ses plaies.

Ses paroles n'eurent cependant aucun effet. Jack pensait à celle qu'il avait laissée derrière. Ils y pensaient tous. Cette mission était un échec sur toute la ligne. Un seul membre de l'équipe était revenu indemne et c'était le Jaffa. Daniel savait que Jack se sentait responsable mais lui aussi s'inquiétait.

Ils comptaient maintenant sur SG-8 et 22 pour la ramener saine et sauve…

A SUIVRE…

Deuxième fic de postée… qu'en pensez-vous ?