Auteure : Temi-Chou

Titre : This time's for real

Disclaimer : JKR est l'heureuse propriétaire de Harry Potter et tout son Univers. Le seul argent qui passe entre mes mains à propos de HP, c'est celui que je donne pour acquérir les volumes et les DVDs. La chanson « This time's for real » appartient à Ill niño, vous la trouverez, si vous aimez le métal, dans l'album « Confession ».

Résumé : Harry Malfoy est élève en Première L, au lycée Poudlard, Ecosse. Polyglotte, son rêve le plus cher est de devenir interprête. Enfin, son deuxième rêve le plus cher est de devenir interprête. Le premier, c'est son jumeau, Draco, dont il est profondément amoureux... Et s'il ouvrait enfin les yeux sur la réalité ?

Pairing : HP/DM, HG/RW, DM/MB (sans commentaire sur ce dernier...)

Ecrits sur : Ill niño, les albums « Confession » et « One Nation Underground ».

Notes : Les paroles de la chanson que chante Hermione signifient : « Pourquoi me racontes-tu tous ces mensonges ? Je veux juste vivre ma vie, je ne veux pas laisser mes rêves derrière moi... »

Ce que chante Harry avec Hermione c'est : « Cette fois, c'est pour de vrai, y a-t-il quelque chose que je voulais ? Y a-t-il quelque chose dont j'avais besoin ? » (source : Moi-même.)

Notes bis : Beaucoup de OOC.


La tasse cliqueta dans sa coupelle, entraînant un grognement de l'adolescent qui restait parfaitement immobile, tête basse, dans le fauteuil près du lit.

Un murmure.

-James...

Il soupire et lève enfin la tête vers elle.

-On n'a pas le choix, Lily.

Elle pleure.

Il a le coeur en miettes. Il grogne de nouveau.

Il a mal. Son fils... Son fils !

-On doit le faire...

Les sanglots de sa petite amie redouble, dans cette chambre de l'infirmerie.

-James...

C'est la détresse.

Tant pour elle que pour lui...

-S'il te plaît, Lily... J'ai aussi mal que toi...

Un silence s'installa et la suggestion de James sembla vibrer dans l'air.

-Et si on le laissait à Narcissa, la cousine de Sirius ? Elle est enceinte... Ils sont riches... Il sera bien là-bas...


This time's for real, première partie.

-Mr Malfoy, hurla le professeur d'Anglais, Mrs MacGonagall, dois-je vous rappeler que vos premiers examens pour le baccalauréat sont dans moins d'un mois, et que par conséquent, vous vous devez d'être attentif ?

En entendant son nom, Harry sursauta. Il détourna le regard du gymnase qu'il épiait par la fenêtre de sa salle d'anglais, pour le reporter sur le professeur revêche et tirée à quatre épingles qu'était Minerva MacGonagall.

Harry Malfoy, fils de Lucius et Narcissa Malfoy, était en Première Littéraire. Il adorait le français, l'espagnol et le russe, qu'il avait pris en option facultative. En parallèle, il suivait des cours de chinois et de japonais. Le serbo-croate n'avait plus de secret pour lui, non plus.

Son rêve le plus cher ? Devenir interprête. Mais la littérature, enseignée par MacGonagall, l'ennuyait. Le fenêtre de la salle A05, où il suivait tous ses cours, donnait vue sur la cours de récréation et sur les salles de TP de Physique-Chimie.

Pendant les heures de littérature, il observait son frère, Draco.

Draco était en Première Scientifique. Il était l'égérie de toutes les filles du lycée Poudlard, en Ecosse. Et c'était vrai qu'il était beau, constatait amèrement Harry à chaque fois. Draco était plus vieux que lui. Il était né en premier et Harry était arrivé en second. Ils étaient jumeaux mais ne se ressemblaient pas pour deux sous. Harry était brun, petit avec des yeux vert émeraude qui étincelaient. Il aimait les langues et les matières littéraires, mais détestait les mathématiques, la physique et le sport.

Draco était blond – ses cheveux tiraient d'ailleurs plus sur le blanc – et il avait des yeux gris, toujours froids. Il mesurait bien dix centimètres de plus que son frère. Et il adorait tout ce que son frère détestait.

Se rappelant pourquoi il s'était arraché à la contemplation de son frère en train de jouer au basket, Harry reporta son attention sur le professeur qui venait de lui crier de dessus.

-Excusez-moi, professeur, ça n'arrivera plus.

Il baissa les yeux sur son cours. Le courant baroque. Il méprisait cette période.

Le professeur hocha la tête et se radoucit. Harry Malfoy était son élève préféré. Tout ce qu'il maîtrisait se transformait en or et Mrs MacGonagall avait déjà lu les écrits de Harry. Elle cherchait souvent, sur internet, bien que ce soit étonnant, des jeunes auteurs qui pourraient devenir célèbre. Elle était tombée sur un certain Slaave. Elle avait d'abord pensé qu'il s'agissait d'une jeune fille. Tous ses poèmes étaient pour un garçon. Puis, petit à petit, elle avait fait le rapprochement. Avouons que des élèves, vivant en Angleterre, en Cornouailles, puis étudiant en Ecosse, parlant huit langues différentes, il n'y en avait pas énormément.

Les poèmes de Harry Malfoy étaient tous écrits en serbo-croate, puis retraduits par ses soins en anglais. Parfois en russe. Il disait que le serbo-croate était plus fort. Dire « Volimeté » à quelqu'un avait plus d'implications que dire « Je t'aime ».

Minerva MacGonagall retourna à son cours, vérifiant de temps à autre que Harry ne se perdait pas de nouveau dans la contemplation d'un jeune homme de la 1ère3.

Harry attendit patiemment que le professeur se retourne pour se plonger de nouveau dans la contemplation de son jumeau.

Dieu qu'il était magnifique.

Draco marqua un panier et une foule de filles l'acclama.

Puis une, plus hardie que les autres, Millicent Bullstrode, se jeta au cou de Draco qui s'épongeait avec une serviette. Et elle l'embrassa.

Harry, choqué, attendit avec impatience que son frère la repousse.

« Allez, repousse-la. Repousse-la ! »


Les deux heures de sport était son moyen d'évacuer la pression accumulée au fil de la semaine. On était vendredi et aujourd'hui, c'était basket.

Draco Malfoy avait parfaitement conscience d'être le chouchou de ces dames. Il n'était pas « Beau et con à la fois ». Cette popularité lui mettait un stress considérable sur les épaules.

Il marqua un panier et retourna vers son équipe, ignorant les acclamations de groupies hystériques.

Il se tourna vers Millicent, une amie qu'il chérissait, pour lui offrir un sourire timide. Il s'était toujours méfié des filles, mais elle, elle pouvait l'approcher.

Contrairement aux autres, elle savait rester elle-même en sa présence. Draco savait pourquoi. Millie pensait qu'il était inutile de se donner de grands airs. Elle était persuadée qu'elle ne plairait pas à Draco. Trop laide.

C'est vrai qu'elle n'était pas jolie.

Mais elle avait son charme...
Et son coeur.

Il retourna au match, dribbla deux joueurs, sauta et marqua un panier à trois points.

Le match était fini. Ils avaient gagné.

De nouvelles acclamations résonnèrent et Draco vit Millie courir vers lui. Elle se jeta dans ses bras et l'embrassa, dans un silence pesant.

Il soupira de bien-être et lui rendit son baiser, l'enlaçant à la briser. Il rompir le baiser et chuchota un « Je t'aime » à Millicent.

Il était comblé.


Les couloirs étaient étroits dans le bâtiment de lettres. La 1ère 6, les L se rendaient en salle de Russe. La 1ère 3 traînait des pieds jusqu'en français. Dumbledore devait être suicidaire, puisqu'il avait fait en sorte qu'ils aient cours les uns en face des autres. Seul un couloir les séparait.

Harry Malfoy était le leader des L, parce qu'il ne s'était jamais laissé marcher sur les pieds par ces bâtards de S. Depuis l'année précédente, les premières, les terminales, les secondes aspirant aller en L le suivaient, lui obéissaient.

Et jusqu'à présent, sa politique avait toujours été : Draco Malfoy est pour moi, ne le touchez pas. Les autres, je m'en fous.

Personne ne s'était jamais demandé quels étaient leur lien parental. Ils était de la même année, et se ressemblaient trop peu pour être des jumeaux. Les autres élèves avaient naturellement déduits qu'ils étaient cousins.

Jusqu'à présent, sa politique n'avait jamais changé : ne tapez que s'ils tapent.

Mais aujourd'hui, ça changeait.

Le couloir semblait vibrer tellement l'air y était brûlant de rage.

Harry venait du Nord, en tête. Derrière lui, Ron Weasley et Seamus Finnigan, ses deux meilleurs amis. Suivaient ensuite Lavande, Neville, Parvati et Dean. Puis tous les autres.

Draco venait du Sud, à la tête de sa classe lui aussi. La seule différence avec Harry était que Millie était à ses côtés. Crabbe et Goyle suivaient. Puis Flint. Parkinson. Nott. Zabini.

Les deux leaders s'arrêtèrent à quelques pas l'un de l'autre. Leurs bandes stoppèrent le mouvement également.

Harry tourna le dos à Draco et, parlant Russe, il leur expliqua le changement de consigne.

-Ne les ratez pas ! Qu'importe la Fouine et sa pimbêche, tapez dès que vous en avez l'occasion.

Tous approuvèrent et Draco fronça les sourcils.

-C'est lâche, ça, le balafré. Parler une autre langue pour qu'on ne comprenne pas les consignes que tu leur donnes...

Draco surnommait son frère « Le Balafré » en raison d'une cicatrice en forme d'éclair qu'il avait sur le front. Il ne savait pas comment Harry se l'était faite, il avait le sentiment qu'elle avait toujours été là.

Harry sentit son coeur se serrer. Il détestait devoir haïr son frère.

Il haussa les épaules et regarda la main de Draco dans celle de Millie.

-Tiens, tu t'es enfin trouvé une pouffe ? La pauvre... Tu lui as parlé de ton herpès, au moins ?

Les L éclatèrent de rire, reconnaissant ici la réplique d'une pièce de théâtre qu'ils avaient étudié.

Draco eut un mouvement de recul.

Il fusilla Harry du regard et lança.

-Aujourd'hui, utilisez l'asymptôte.

Ce fut le chaos.

Tout le monde se jeta sur l'équipe adversaire, donnant des coups, ne faisant plus attention au reste du couloir, au reste du lycée, au reste du monde.

Harry se retrouva plaqué par Draco, contre un mur.

Son frère le tenait au col, l'étranglant légèrement, le faisant suffoquer. Harry pouvait sentir la pression des cuisses fermes et musclées de son frère contre les siennes.

Leurs torses se frôlaient.

Leurs visages étaient à quelques centimètres l'un de l'autre. Draco darda son regard furieux sur Harry, qui éclata d'un rire hystérique.

-Je ne te savais pas si romantique, mi hermano querido, me donner un baiser sur un air de fin du monde... J'aurais senti mon coeur tressauter, si j'avais été fou amoureux...

Draco haussa un sourcil, ce qui accentua le rire hystérique de Harry. Il avait les larmes aux yeux et mal au ventre, tellement il riait.

Ce qu'ignorait son frère, c'est que ce rire était tout ce qu'il y a de plus jaune. Et qu'il avait bel et bien senti son coeur faire un bond. Parce que les yeux de Draco, plein de fureur, du métal en fusion, étaient extrêmement érotiques.

Draco, ne connaissant pas les sentiments de son frère, se rapprocha encore plus de lui, les collant véritablement et se pencha à son oreille pour chuchoter :

-Ici, nous ne sommes pas frères Harry. Nous sommes ennemis...

Harry frissonna de plaisir. Cette voix, même si elle le menaçait, était extrêmement rauque et grave. Harry adorait la voix de son frère.

Draco leva le poing, et lorsqu'il voulut le coller sur le nez de Harry, il fut tiré en arrière par deux paires de bras puissants. Weasmoche et Finnigan. Les amis de son frère.

-Vous désobéissez à Harry, à présent ? Lança Draco, acide.

-Non, rétorqua Harry d'un ton triomphant, j'ai changé les consignes. Tu n'es plus juste à moi...

Sur cette phrase à double sens, Harry abattit son poing dans le ventre de son frère, qui se courba sous la douleur. Puis il en encaissa un autre, un troisième, un coup de genou et, quand il fut à terre, un coup de pied.

Harry s'accoupit devant son frère et lui chuchota à l'oreille.

-C'est ça, la véritable ruse, la véritable intelligence, Scientifique vicieux.

Il allait sonner la retraite et l'entrée dans la salle, où le professeur Karkaroff attendait patiemment que la bataille fut finie, lorsqu'il vit arriver Dumbledore.

-Merde.

Il jeta un regard à Ron et Seamus, un regard les suppliant de se casser. Puis il porta un regard à son frère toujours à terre qui tentait de se relever sans réellement y parvenir.

Il était à quatres pattes, une de ses mains cherchant le mur pour se redresser.

C'était la première fois depuis deux ans, depuis l'entrée au lycée, que Harry portait la main sur lui. Surtout pendant que deux autres gars le tenaient. Pourquoi, aujourd'hui qu'il était enfin heureux, fallait-il qu'il y ait un recrudescence de la violence littéraire ? Depuis maintenant trois mois, Draco Harry s'étaient contentés de se regarder de haut, de se balancer des insultes sans jamais lancer l'assaut.

Ils avaient conclu une espèce de paix et Draco avait toujours soupçonné Lily d'y être pour quelque chose. Sirius et elle étaient les seuls à pouvoir résonner cette tête de mule.

Et voici que tout ceci avait été réduit à néant. Mais pourquoi ?

Un malheur pour un bonheur.


Harry Malfoy faisait tout sur fond de musique hard, violente, rythmée par des cris gutturaux qui lui arrachaient des frissons de plaisir.

Il baisait.

Ecrivait.

Travaillait.

Vivait sur fond de métal.

Son groupe fétiche du moment se nommait Ill Niño. Un groupe fabuleux, mélange d'espagnol et d'anglais, quelque chose de savoureux.

Ecrire en serbo-croate sur du métal lui déchirait les sens et lui retournait les entrailles.

Ecrire en Russe sur du métal lui donnait envie de chialer.

Son MP3 dans la poche, les écouteurs sur les oreilles, Harry faisait son jogging du soir, se remémorant l'entrevue avec Dumbledore. McGonagall et Rogue, leurs professeurs principaux étaient là aussi.

Jamais Harry n'avait vu Dumbledore dans une telle fureur.

Il accéléra le rythme pensant peut-être que ça lui permettrait d'échapper au regard inquisiteur qu'avait jeté sur lui le directeur, juste après avoir eu la réponse de Draco à sa question « Pourquoi un renouveau de la violence entre L et S, que s'est-il passé de si exceptionnel ? »

Et la réponse de Draco.

« La seule chose de nouveau dans ma journée, Mr le Directeur, est la réciprocité de mes sentiments envers Millicent. »

Et la main de Harry qui se crispait.

Il monta un peu plus le volume pour exulter la rage qui était en lui.

Se rendre sourd n'était pas la solution, mais il s'était trop rendu aveugle, avant ça. Il avait fermé les yeux sur son frère, oubliant que celui-ci n'était pas un ange asexué et qu'un jour, il lui faudrait affronter la réalité en face.

Son frère jumeau...

Harry accéléra et monta un peu plus le son. Son souffle se raccourçissait. Il fallait vraiment qu'il arrête de fumer.

Il sentait la sueur qui coulait dans son dos.

« This time's for real» passait en boucle. Pas qu'il aimait particulièrement cette chanson. Mais aujourd'hui, il avait besoin de celle-là.

Vous savez, parfois, il y a une chanson plus qu'une autre qui permet de se défouler. Et aujourd'hui c'était celle-ci.

Une main lui tapota l'épaule. Il tourna légèrement la tête pour voir Draco, à ses côtés.

Son frère. Il coupa la musique, enleva les écouteurs et les rangea dans la poche de son pantalon de survêt, sans arrêter de courir.

Ils faisaient ça tous les soirs, à l'internat. Un jogging à 22 heures. Juste tous les deux. Sans parler.

Draco le rejoignait quand il en était à son deuxième tour du parc. Harry détestait le sport. Mais il détestait se laisser aller.

Mais Harry sentait que ce soir serait différent. Draco ouvrit la bouche, la referma. Puis fronça les sourcils avant, cette fois-ci, de parler.

-Pourquoi ?

-Nous sommes ennemis, n'est-ce pas ? C'est ce que tu m'as dit.

Draco resta silencieux, tout en courant. Puis il tenta de lancer de nouveau la conversation.

-Pourquoi aujourd'hui, alors que je suis enfin complètement heureux ?

-Peut-être parce que je ne le suis pas.

Harry avait répondu en toute franchise, sans même penser aux conséquences de son affirmation. C'était évidemment à cause du malheur qui l'avait envahi quand il avait vu que son frère répondait au baiser de la sangsue accrochée à ses lèvres que toute cette bataille avait eu lieu. Parce que Harry aurait voulu être cette sangsue. Parce que Harry savait qu'il n'aurait jamais l'amour de son jumeau. Ou pas celui qu'il voulait. Parce que Harry savait que personne ne devait savoir.

Il ricana, continuant à penser, ignorant le regard surpris que Draco dardait sur lui. En fait, Ron savait. Ron ne l'avait pas jugé. Ron l'avait soutenu avec son « Bah, on choisit pas. Ni sa famille, ni de qui on tombe amoureux. Je vais pas dire que je comprends, ni que j'accepte. Mais c'est toi. Ca fait partie de toi. Tout ce que je peux espérer pour toi, c'est que ça passera. »

Il ralentit le rythme, sentant son souffle s'enrayer sacrément. Il forçait trop. Ou il fumait trop.

-Tu fumes trop, dit Draco comme s'il entendait ses pensées. Tu n'es pas heureux ? Pourquoi ?

-Tout le monde n'a pas ta chance immense d'avoir le retour des sentiments, nii-san.

Draco ne sourcilla pas. Depuis que Harry avait commencé le japonais, il l'avait surnommé ainsi. Nii-san. Grand-frère.

-Je ne peux pas croire que tu sois jaloux de moi, pour ça.

Pas de toi, pensa Harry, d'elle.

Il secoua la tête. Puis il s'arrêta de courir, avisant un banc. Il s'y dirigea et s'y assit, sachant que Draco le suivrait. Ils avaient besoin de discuter. Harry plongea la main dans la poche de son survêt qui contenait son paquet de cigarettes et le sortit.

Il attrapa un des cônes cancérigènes, l'alluma en aspirant une bouffée qu'il recracha dans le sens du vent, à l'opposé de son frère.

-Je ne suis pas jaloux, Dray. Je ne suis pas jaloux. Ni d'elle, ni de toi, ni de vous. Je suis amer. Sais-tu ce que ça fait d'aimer en silence ?

Draco hocha la tête, fronçant les sourcils en voyant le bout incandescent de la cigarette. Il détestait le tabac.

-Sais-tu ce que c'est de voir cette personne, vivre, sourire, rire, et savoir que ce n'est pas grâce à toi ?

Draco hocha positivement la tête une fois de plus.

-Sais-tu ce que c'est de savoir que tu ne pourras jamais, jamais, toucher cette personne, que tu devras te contenter de son amitié, tant que tu l'aimeras ? – d'ailleurs tu te plais à croire que tu n'aimeras qu'elle, même si ça fait mal.

Draco hocha la tête et ouvrit la bouche pour répliquer que rien n'était joué d'avance mais Harry le devança.

-Si Draco, c'est joué d'avance.

-Qu'en sais-tu ?

Harry haussa les épaules et fixa ses yeux émeraude dans ceux de son frère. Il était temps de lui confesser une partie de la vérité.

-Je suis... sûr. Dray, ce que je vais te dire, je te le dis comme si on était au Manoir, dans notre pièce secrète. D'accord ?

Draco haussa les sourcils, surpris. Leur pièce secrète était en fait le vieux grenier du Manoir. Ils s'y réfugiaient depuis qu'ils étaient mômes pour se raconter leurs plus grands secrets. En fait, cette pièce n'avait rien de secret mais Lucius et Narcissa, ainsi que Sirius et Lily, avaient toujours fait comme s'ils ne comprenaient pas où se réfugiaient les deux garçons.

-Oui, répondit finalement Draco, comme dans la pièce secrète.

Harry inspira à fond. Puis souffla. Puis inspira de nouveau et se lança enfin :

-Draco, je suis attiré par les hommes.

Le blond cligna des yeux. Une fois. Deux fois.

-Et alors ? C'est ça ton grand secret ?

-Oui. Personne, mis à part Ron et Hermione – ne réagis pas comme ça, ils sont géniaux – mis à part eux deux, personne ne le sait. Je ne veux pas que ça s'ébruite. Parce que sinon...

-Je comprends, répondit Draco en baissant la tête. Et celui dont tu es... Je suis désolé, je vais avoir du mal à dire cette phrase... La personne qui t'attire... préfère les filles ?

-Résolument et clairement hétéro. Il s'affiche en tombeur de ces dames, en plus.

Harry comprenait la difficulté de son frère à se faire à son homosexualité. Draco avait toujours parlé, toujours dans la pièce secrète, de ses fantasmes, résolument hétéro, s'il vous plaît, à son frère. En détails. Et maintenant il réalisait que ceux que racontaient Harry n'impliquaient pas un vagin. Mais un pénis...

-Je le connais ?

Draco eut alors un sentiment de haine envers ce con qui faisait souffrir son petit frère, sans même se douter qu'il s'agissait de lui-même.

Harry rit franchement.

-Un seul secret à la fois, Dray... Un seul à la fois... Il est temps de rentrer. Ca m'a fait plaisir de discuter avec toi. Je suis désolé, pour les coups.

Il n'en pensait pas un traitre mot. Il avait adoré frapper son frère, lui donner un aperçu de sa douleur intérieure, répercutée sur un corps physique. Il avait adoré lui faire mal, lui faire mal à en avoir mal lui-même.

Draco ne dit rien et laissa Harry s'éloigner. Un goût amer dans sa bouche, il resta un long moment à penser, seul sur le banc.

Pourquoi Harry ne lui avait-il jamais rien dit ? Est-ce parce qu'il connaissait cet homme, ce connard, celui qui avait le coeur de son frère ?

Qui cela pouvait bien être ?

Il fallait exclure définitivement les Terminales, jamais Harry n'avait fréquenté les Terminales, à part peut-être les jumeaux Weasley. Mais eux, ils étaient clairement de la jaquette, ils s'affichaient même avec leurs petits-amis.

Les ES, le brun ne les fréquentaient pas. A part la Granger, il n'en connaissait aucun.

Les secondes étaient trop petits et trop pré-pubères pour qu'on puisse poser sur eux un regard libidineux et les fantasmes de Harry – Draco eut un frisson en imaginant son frère lécher et sucer un pénis – étaient bien trop débridés pour en rester à de simples et chastes baisers.

Il restait donc les premières S et L.

Les hétéros qui s'affichaient étaient Finnigan, Weasmoche, Thomas, Flint et lui-même. Les autres ne s'affichaient pas et d'autres encore avaient une sexualité mystérieuse ou inexistante. Et Nott était homo.

Il raya de sa liste Weasmoche et Finnigan. Pourquoi, il n'en savait rien. Peut-être parce que c'étaient des amis de Harry. Finnigan était Irlandais. On ne fantasme pas sur les Irlandais. Et imaginer Harry se branlant en pensant à la queue de Weasmoche était un spectacle à gerber.

Thomas et Flint, donc.

Mais il ne voyait pas Flint comme étant le briseur de coeur de son frère. Il sortait avec une de ces pétasses de ES – toutes les filles de ES sont des salopes, tout le monde le sait – et Harry n'aimait pas ce genre de gars, plein de chaînes, avec un look rap-US.

Thomas, donc.

Mais ça ne collait pas...

Draco soupira, excédé.

Son raisonnement était vraiment stupide.

Il ne collait pas du tout. Pourtant, il était rationnel, logique, scientifique. C'était forcément Thomas. Mais non, ce n'était pas possible que ce soit Thomas. Harry lui avait-il menti ?


Ron était inquiet. Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'il partait faire du jogging avec son jumeau – cette pensée arracha une moue de dégoût au rouquin – mais c'était la première fois qu'il le faisait après un si violent conflit. Jamais Harry n'avait été aussi agité qu'aujourd'hui. Peut-être parce qu'il avait eu le coeur brisé en voyant son frère embrasser une autre personne.

Ron eut une autre grimace de dégoût.

Il ne comprenait pas comment Harry pouvait être tombé amoureux de son jumeau.

Il lui avait annoncé petit à petit, sans jamais le dire clairement.

D'abord « je suis amoureux ».

« Je suis amoureux d'un garçon. »

« Je suis amoureux d'un garçon hétéro. »

« Je suis amoureux d'un garçon hétéro qui tombe les filles. »

« Je suis amoureux d'un garçon hétéro qui tombe les filles et qui est blond. »

« Je suis amoureux d'un garçon hétéro qui tombe les filles, qui est blond. D'ailleurs ses cheveux sont plutôt blancs... »

Et là, Ron avait compris. Et il n'avait rien dit. On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Et Hermione lui avait dit qu'elle doutait sur le fait que Harry et Malfouine soient réellement jumeaux.

Et Ron avait une foi totale en Hermione. Elle savait ce qu'elle disait. Ce qu'elle faisait.

Puis de toute façon, Harry aurait pu lui annoncer qu'il était amoureux de Rogue, ou même de Telawney (leur professeur d'espagnol), Ron serait resté son ami.

Il aurait même pu avoir des vues sur Ginny, sa petite soeur. Ron n'aurait rien dit. Il n'était pas là pour dire, mais pour soutenir.

Et puis, ça ne le regardait pas.

Et puis, il n'était pas dans le lit de son meilleur pote.

Enfin... Ca le dérangeait tout de même un peu.

Parce que Harry soupirait quand son frère faisait du sport. Quand son frère portait la blouse blanche. Quand son frère traversait les dortoirs, en serviette, pour aller prendre sa douche.

En fait, dans ces moments-là, Ron évitait de regarder Harry. Il s'y était risqué une fois. Pas deux.

Parce qu'en plus d'être amoureux de lui, Harry fantasmait sur son frère.

Et ça gênait Ron. Des images étranges lui traversait l'esprit. Il se senait mal à l'aise et souhaitait plus que tout que Harry ne soit pas bruyant la nuit, quand il faisait des rêves mouillés.

Mais ça, Harry ne le savait pas. Parce que si Ron cessait de soutenir Harry pour ce misérable détail, alors il ne lui aurait plus resté qu'à se tuer, ç'aurait été indigne de lui.

Harry restait ce gars timide mais foutrement doué en langues.

Harry restait ce garçon tyrannisé par Rogue parce qu'il n'avait pas le talent de son frère.

Harry restait cet ado capable de tenir toute une discussion avec Karkaroff, en russe, sans être dérouté par le rythme impressionnant du professeur, sans même avoir un seul accent.

Harry restait ce type drôle avec qui il avait séché son premier cours, celui de Rogue.

Harry était son meilleur ami.

Et Harry n'était toujours pas rentré.

Ils partageaient leur chambre à l'internat. En fait, ils avaient un dortoir. Ils étaient cinq. Neville, Dean, Seamus, Harry et lui partageait un peu d'espace. Cinq placards, cinq lits.

Rien d'autre. Ils allaient travailler en salle d'études.

Cinq dans une chambre prévue pour deux. Trop de monde à l'internat. Il fallait entasser dans les chambres.

Et ce soir-là, Ron regrettait de ne pas être seul, dans la chambre avec Harry. Parce qu'il était agité, qu'il était une heure du matin, qu'il empêchait tout le monde de dormir et que Harry n'était pas encore rentré.

Il ne rentrait jamais après 22 heures 30.

Et là, il ne rentrait pas. Et il inquiétait Ron, qui exaspérait ses camarades, à tourner en rond comme un lion en cage.

Un grognement émana du lit le plus près de la fenêtre, celui de Neville.

-Putain, Ron, si t'es tellement inquiet, va le chercher. Fais juste gaffe de ne pas te faire chopper par Rusard.

Alors Ron se leva et sortit, se couvrant légèrement pour ne pas attraper froid. Il savait où il pourrait trouver Harry.

Dans la cour de l'internat, près du saule pleureur. C'était là qu'il s'installait quand ça n'allait pas. Quand il avait du chagrin. A cause de son frère.

Ron ne savait pas exactement depuis quand il était amoureux de Draco, mais il savait que ça remontait à bien avant le lycée. Harry n'avait jamais posé les yeux sur personne, à part sur ses amis et Malfouine. Jamais.

Ron et lui avait sympathisé dès le premier jour, en seconde. Ils étaient dans la même classe, avec Hermione et Draco.

Harry n'avait pas su répondre aux questions de Rogue, des questions vicieuses. Qui pouvait, en seconde, connaître les échelles qui utilisaient la formule pour calculer le diamètre de la Terre en fonction de l'ombre, la vraie valeur du zéro absolu et le protocole de la chromatographie ? Eh bien, Rogue semblait estimer qu'il était normal de le savoir. Deux seules personnes savaient. Draco Malfoy, frère jumeau de Harry et Hermione Granger.

Rogue s'était acharné sur Harry et Ron avait pris sa défense, à l'autre bout de la classe.

-Comment est-on censés savoir ça, alors que la seule chimie qu'on connaît se résume à des équations-bilan ?

Rogue l'avait fusillé du regard et les avait tous deux exclus de cours et envoyé chez le directeur.

Et pestant, contre ce professeur abruti, ils avaient échangé leurs noms et s'étaient promis de s'installer ensemble à l'internat, où ils devaient poser leurs affaires le soir même.

Puis Ron avait posé la question que tout le monde se posait :

-L'autre Malfoy et toi...

-Oui, avait répondu Harry, nous sommes bien les enfants de Lucius et Narcissa Malfoy, mais je ne suis pas l'héritier, c'est Draco puisqu'il est l'aîné. Nous sommes des jumeaux hétérozygotes. Et il est né en premier.

Ron avait souri et avait dit :

-Normalement, je ne devrais pas sympathiser avec un Malfoy, mon père travaille pour le tien, et Lucius Malfoy est ignoble avec ses employés, surtout mon père. Mais tu sembles gentil. Je t'accorde le bénéfice du doute et...

Il avait été interrompu par un bruyant sanglot. Les deux garçons s'étaient retournés et avaient vu une fille courir hors de leur salle de cours, en pleurant. Elle s'était assise à même la cour pour laisser libre champ à sa peine. Harry et Ron s'étaient regardés et s'étaient approchés d'elle.

-Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

-Ce prof est un vrai con !

Elle avait relevé la tête et eut un mouvement de recul.

-Vous êtes ceux qu'il a viré non ?

-Oui, c'est nous, avait répondu Harry, qu'est-ce qu'il t'a fait ?

-Il a interrogé ce petit con arrogant de Malfoy...

Harry avait eu un mouvement de recul qu'Hermione, toute à sa colère n'avait pas remarqué.

-Il a donné la bonne réponse. Puis Rogue a posé une autre question. Malfoy ne savait pas. Niveau Terminale, spécialité Chimie. J'avais la bonne réponse, j'ai levé la main. Rogue m'a dit de la baisser, qu'il se foutait que j'étale ma science et que je ne méritais pas ma place ici... En raison de mon âge.

Harry et Ron avait échangé un regard surpris. Son âge ?

-J'ai deux ans de moins que vous, répondit Hermione. Alors je suis sortie. Je m'appelle Hermione, Hermione Granger. Et vous ?

-Ronald Weasley, mais je préfère qu'on m'appelle Ron.

-Harry.

Il n'avait rien dit de plus. Il ne voulait pas perdre ces deux personnes parce qu'il était un Malfoy. Le frère du petit con arrogant. C'était vrai que Draco était parfois arrogant.

-Seulement Harry ? Avait insisté Hermione.

-Malfoy... Harry Malfoy.

Harry avait redressé la tête et défié Hermione de faire le moindre commentaire.

-Un lien de parenté avec le con arrogant ?

-C'est mon jumeau.

Hermione sourit.

-Vous ne vous ressemblez pas. Tu me sembles sympathique.

Ron secoua la tête et s'extirpa de ses souvenirs. Après cet épisode, Harry, Hermione et Ron furent inséparables.

Au début Ron et Hermione étaient gênés de séparer Harry de son jumeau. Mais il les avait rapidement rassurés : mon frère et moi n'avons pas les mêmes goûts, par conséquent, pas les mêmes fréquentations.

-Ronald ? Murmura une voix indignée, que fais-tu dehors à cette heure indue ?

Se retournant, Ron aperçut dans la pénombre la silhouette fine et ébouriffée de Hermione.

-Hermione, je pars à la recherche de Harry, il n'est toujours pas rentré. Il a fait un jogging ce soir, avec Malfouine, je suis inquiet...

Hermione garda le silence et ils se mirent en marche, tous les deux.

-Tu me caches quelque chose, Ron.

-Oui.

Ils étaient enfin à l'extérieur et pouvaient parler d'une voix normale.

-Et qu'est-ce que c'est ? Questionna la jeune fille.

-Je ne peux pas te le dire, Mionette, c'est à Harry de t'en parler.

-Laisse-moi deviner... Il est amoureux de Draco ?

Ron s'arrêta de marcher et secoua la tête.

-Tu es trop intelligente pour ton bien. Quand t'en es-tu aperçue ?

-Il y a quelques mois. Je suis tombée sur le blog de Harry et j'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de Draco. Je le connais mieux que personne, mon grand frère de coeur.

Ron garda le silence. Il fit quelques pas supplémentaires et se tourna vers Hermione.

-J'ai peur.

-De quoi ?

-De Harry. De son amour pour son frère. J'ai peur qu'il se détruise pour ça. Tu sais, ça fait un an que je lui dis que c'est vain, que jamais son frère lui retournera ses sentiments. Il vient juste d'en prendre conscience, où est-ce que ça va le mener ?

-Je l'ignore Ron. J'ai peur aussi... Ah, le voilà, sursauta-t-elle en désignant le saule pleureur.

Ils se précipitèrent vers Harry qui pleurait. Hermione se jeta dans ses bras et Ron suivit le mouvement.

-Harry, sanglotait Hermione, Harry nous sommes là pour toi, parle-nous, dis-nous ce qui ne va pas, dis-nous ce qu'il se passe.

-J'ai mal... J'ai mal... J'en peux plus, je ne peux plus supporter de le voir, sans pouvoir le toucher, de l'entendre, sans pouvoir lui parler, de l'aimer sans pouvoir lui dire... Je l'aime tu sais Hermione ?

Harry leva un regard perdu vers son amie.

-Je l'aime vraiment, c'est pas de la perversité, j'ai pas fait exprès, tu sais.

-Où est ta veste ?

Harry désigna le banc qui se trouvait plus loin, où Hermione remarqua une silhouette endormie.

-Il est resté là, à réfléchir à ce que je lui avais dit, je l'ai vu se torturer les méninges, je crois qu'il cherche à comprendre... A savoir qui est le salaud qui me fait souffrir... Il m'aime, mon frère, il m'aime... Mais, il ne sait pas que son putain d'amour me détruit...

De là où ils étaient les trois amis pouvaient distinguer la poitrine de Draco qui se soulevait lentement, au rythme lent de la respiration du sommeil.

Harry eut un sourire attendri.

-Il est beau quand il dort, tu sais Hermione ?

Il ne s'adressait qu'à Hermione parce que c'est à elle qu'il voulait se justifier. Ron savait, depuis si longtemps déjà qu'il s'était sûrement habitué à l'idée. Et puis, il avait besoin de s'expliquer, par rapport à ses amis, par rapport à ses sentiments.

-Tu ne m'en veux pas ?

Hermione serra Harry un peu plus dans ses bras et ses sanglots redoublèrent.

-Si je t'en veux ? Mais, Harry, la seule chose dont je t'en veux, c'est d'avoir gardé ça pour toi, si longtemps ! Oh, Harry !

Elle le serrait à l'étouffer, Ron les regardant. Il sourit. Il savait bien que Hermione était plus ouverte et plus intelligente que lui. Il l'avait toujours su. Elle avait deux ans de moins, certes, mais il l'aimait. Et elle l'aimait aussi.

Sur le papier, elle avait deux ans de moins. En vérité, elle était sûrement plus âgée et plus mature que tous les Terminales du lycée.

Elle entonna une chanson, que Harry adorait, pour le calmer.

-Why dou you tell me all these lies ? I just wanna live my life, I don't wanna leave my dreams behind...

Sa voix était douce, calme, elle berçait Harry qui sentit ses pleurs s'atténuer, pour finalement s'apaiser. Il l'écoutait, ses yeux étant religieusement fixés sur Draco, qui continuait de dormir. Puis il entonna le refrain avec elle.

-This time's for real. Is there anything I wanted, Is there anything I needed...

Sa voix se brisa, car il avait trop pleuré.

Il remercia Hermione et se releva, se dégageant de l'étreinte de son amie.

Ron lui demanda s'il voulait qu'on réveille Draco.

Harry secoua la tête et se dirigea vers son frère, dans la ferme intention de le porter jusqu'à sa chambre, mais Ron le retint par le bras.

-Il est beaucoup trop lourd pour toi. Reveille-le et partons, avant que Rusard ne nous surprenne.

Harry eut une moue insatisfaite. Il avait toujours détesté réveiller Draco.

Il se dirigea tout de même vers le banc où son frère dormait paisiblement et le secoua légèrement.

De là où il était, Ron entendit un grognement et un jappement étonné. Puis Harry chuchota tendrement, doucement quelque chose à Malfouine qui se releva vivement, rendit sa veste à son frère et se dirigea vers le dortoir sans un regard en arrière.


Voilà, fin de la première partie.

Elle n'est pas passée à la bêta, ma correctrice ayant un problème de PC et mon deuxième correcteur occasionnel (Voir pour "Lambeaux") est à un festival.

La deuxième est déjà écrite, elle viendra dans trois petits jours. A bientôt !

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