Chapitre 2
- Winry… winry…
Il l'a serré toujours dans ses bras, ne voulant toujours pas y croire. Sa meilleure amie avait vécu le pire des drames, et il ne le l'avait même pas su. La blonde avait les yeux fermés.
'Souviens-toi de ton nom et réécris ton histoire, réécris ta fin…'
- Winry…
Elle l'avait prononcé doucement. Le jour où elle avait réalisé sa situation, une voix de petite fille lui avait dit cette phrase. Se souvenir, c'était la seule chose dont elle avait besoin. Et maintenant, elle se souvenait.
- Win-Winry ?
Elle se soulevait lentement entourée d'une lumière blanche qui peu à peu s'imprima en elle. Tout entière, elle était plongée dans cette lumière faisant ressortir ses yeux de nouveau bleu. Elle se tenait droite à quelques centimètres du sol, souriant légèrement. Edward ouvrit grand les yeux, qu'est-ce qui se passer ? Elle lui tendit sa main, l'invitant à la prendre.
- Veux-tu… réécrire l'histoire avec moi ?
- De quoi ?
Elle ne répondit pas, mais Edward lui agrippa fermement la main, les plongeant tout les deux dans une lumière aveuglante. Avant de perdre connaissance, le blond entendit son amie lui murmuré un merci emplit d'émotions.
*02 octobre 2007*
- Winry attend !
- Va te faire foutre, Edward ! Et reprend ce collier, je ne le supporte plus !
- Laisse-moi t'expliquer ! Winry !
- Y'a rien n'a expliqué ! Tu es beau, tu es fort, et tout le baratin… c'est normal, de sortir avec des filles comme ça, c'est pas grave. Mais, la prochaine fois essaye de ne pas le faire devant ta copine ! Je plains la prochaine !
- La prochaine ? C'est pas ce que tu crois !
- Arrête Ed, tu me fais pitié. Je ne veux plus te revoir, jamais !
Elle s'enfuit tenant fort le collier offert par son petit ami. Sanglotant, tout en courant, elle se demandait, pourquoi. Elle avait fait tout ce qu'elle pouvait pour lui prouver qu'elle l'aimait, mais elle n'avait jamais l'impression que s'était réciproque. Il ne lui avait jamais dit je t'aime. Est-ce qu'il avait fait semblant pendant tout ce temps ?
De son coté Edward s'apprêtait à s'en aller, il avait déjà tourné le dos et fait quelques pas. Puis, son cœur sauta un battement. Edward posa une main sur son cœur, en grimaçant, celui-ci, lui faisait mal. Tout un coup, le visage de winry lui apparut. Elle n'allait pas bien, elle avait besoin de lui ! Il partit en courant la rejoindre, il fallait faire vite.
- Lâchez-moi ! Prenez mon collier, mais lâchez-moi !
- Pour que tu me dénonces à la police ? Pas question ! Meurs !
- Kyaaa !
- Winry, non !
Pan.
Slash.
Pan.
Alors que l'homme avait tiré un coup de feu, Edward l'avait transpercé de sa lame en plein cœur. Mais, en heurtant le sol, un nouveau coup de feu se déclencha. En même temps, ils s'étaient entretués. Ou pas.
- Ed…ward !
- Je suis là… arghh
Winry était au sol, un filet de sang coulant de ses lèvres. Elle s'agrippait le ventre avec ses mains pour atténuer la douleur. Edward avait lourdement posé un de ses genoux au sol, la balle l'avait touché dans la même zone que la jeune fille blonde. L'autre, quant à lui, était mort.
- Ça va ? Je veux dire…
- Tais-toi, tu en fais trop.
Edward s'écroula, il n'arrivait plus à respirer.
- Winry, je ne te vois pas… où… es-tu ?
- Je suis là.
- … Avant de… pour tout à l'heure…
- Ed… c'est pas grave.
Elle tourna la tête vers lui et plongea ses yeux dans les siens. Elle pleurait. Elle avait toujours pleuré. Mais, pour une fois, elle n'était pas la seule. Lui aussi, même s'il avait déjà essuyé ses larmes. Peu à peu, ils sentaient la vie les quitter, leurs lèvres perdant leurs roseurs habituelle et leurs joues devenant blanches. Winry tendit tant bien que mal sa main vers Edward. Il fit de même. Leurs doigts se frôlaient ; ils étaient froids. Les deux adolescents avancèrent l'un vers l'autre, même si, cela, les déchiraient de douleur. Ils se blottirent l'un contre l'autre, n'ayant plus la force de faire autre chose. Mais, winry pouvait encore parler et elle le fit au creux de l'oreille d'Edward.
- La chose, la plus triste qu'il puisse être, c'est de mourir seul… Je suis heureuse de pas l'être, Edward.
Il la serra un peu plus dans ses bras. Elle ferma les yeux lui accordant un dernier sourire. Il ferma aussi les siens. Ils savaient. Ils savaient qu'ils ne les rouvriraient pas. Mais, ils étaient prêts. Alors, ils se laissèrent emporter dans les eaux troubles et noires de l'autre berge, ensemble dans la vie et dans la mort.
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Au détour d'une ruelle, tout à fait normal, une autre petite ruelle avec un autre trottoir normal. Il y a peu, personne ne se doutait qu'un jour sur ce simple trottoir deux pierres tombales seraient déposées. Mais, cela arriva. Du jour au lendemain, deux petites pierres sur lesquelles, était gravé un nom en lettres doré, s'ajoutèrent sur ce trottoir. Elles participèrent au quotidien des habitants. Mais, ces tombes avaient une histoire. Une histoire douloureuse.
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