Note de l'auteure M : Eh bien... Voilà. Les meilleures choses ont une fin, et voici donc le dernier moment de cette fic : l'épilogue.
W : J'ai mal à la têteuuuuuuh...
M : Bon, comme W est naze, nous n'allons pas nous attarder. Juste pour répondre à ta question Ambroise, je n'ai dû chercher que la référence exacte de la traduction de l'Abbé Delille, dont je ne me souvenais que trop vaguement.
W : Bon, on voulait aussi dire un grand merci à nos fans et à tous ceux qui nous ont soutenu tout au long de cette rude épreuve qu'est le postage d'une fic, et en particulier Matsuyama, Sabine02, Ambroise et bien d'autres. Grâce à vos reviews, nous avons trouvé le courage d'aller toujours plus loin et de faire de notre mieux, et nous avons pu T^T ... Ben, sauver l'humanité en casant les deux zigotos ensemble -____-''.
M : Mais ne crie pas victoire trop vite, W ! Je vois une immense tempête, un déluge de fin du monde arriver à l'horizon !
W : N'en parle pas, tu dois déjà finir la fic avant de faire de la pub pour...
M : Ah, oui. Je me tais donc.
W : Et donc on vous laisse lire cet épilogue, et on vous dit à la prochain sur nos autres fics ! Matta ne !
* * * * *
Épilogue : Alliance pas à distance.
En plein milieu de la petite rue paisible et bordée d'arbres, deux jeunes gens s'étaient arrêtés. Serrant leurs manteaux contre la neige qui tombait doucement depuis le matin, sans discontinuer, ils semblaient hésiter devant un petit immeuble de trois étages aux balconnets de fer forgé, portant régulièrement leur regard vers le morceau de papier chiffonné que l'un des deux tenait dans sa main.
« C'est ici, c'est sûr ? »
« Ben, au moins, c'est l'adresse qui est écrite sur le papier. »
« Si cet imbécile de Mustang nous a donné une mauvaise adresse, je lui arracherai ses précieux cheveux noirs un par un. Déjà qu'il nous a obligés à venir le voir pour qu'il se moque de nous, tout ça sous prétexte qu'il ne peut délivrer des informations confidentielles par téléphone... »
« Non, j'ai mieux. »
« Quoi ? »
« Répandons une rumeur. Si le colonel Roy Mustang, en voie d'être promu, a cessé de courtiser les femmes et l'annonce haut et fort, c'est parce qu'il a découvert qu'il était attiré par les hommes et a décidé de l'assumer. »
« Heu... »
« Ben, quoi ? Le voir poursuivi par l'ensemble des célibataires du pays serait une vengeance suffisante. »
« Ah, hem... Oui, c'est une idée... »
« Bon, on entre ? »
* * * * *
Peu après, le même couple de blonds, leurs manteaux encore humides de neige fondue, étaient au troisième étage du même immeuble, hésitant sur le palier d'un des deux appartements.
« T'es sûr que c'est celui-là ? »
« Oui, oui, c'est sûr ! »
« Bon, on sonne ? »
« Oui... Non... Chais pas. »
« Ah ? »
« Et s'il se moquait de nous comme le ''colonel'' ? Enfin, je veux dire... Lui aussi, il avait dû deviner avant nous, et ensuite, on est partis pendant tout ce temps... »
Aucun des deux n'aurait pu dire exactement de combien était ce temps, car cette notion leur avait complètement échappé après leur départ. Ils savaient juste vaguement que c'étaient les vacances d'été quand ils étaient partis, et que maintenant, il neigeait – et fort – depuis pas mal de temps.
« Je sais... Mais Al n'est pas comme lui, hein ? »
« Il faudra juste éviter de laisser échapper qu'on avait complètement oublié qu'on avait des proches pendant tout ce temps. »
Le souvenir des rires attendris – maniaques – des subordonnés de Mustang lorsqu'ils avaient par inadvertance mentionné cela – en évoquant le réveil de l'un qui s'était exclamé que, c'était vrai, il avait un frère – les cuisait encore. Ils étaient reconnaissant à Havoc, qui avait ri moins que les autres – il était resté debout et n'avait pas eu à s'asseoir, bien campé sur ses deux jambes – et avait presque semblé les envier avant de leur donner ses meilleurs voeux le premier.
« Bon, je sonne ! »
Les deux prirent un regard aussi déterminé que quand il fallait affronter Izumi Curtis. Mais là, aucun ne fuit au dernier moment et ils attendirent en gigotant nerveusement que la porte s'ouvrît.
« Oui, oui, j'arrive, » fit une voix dans l'appartement, une voix qu'ils reconnurent tous deux pour leur plus grand soulagement – teinté tout de même d'un léger regret, puisqu'ils ne pourraient pas châtier un certain sans doute futur général. L'instant d'après, la porte s'ouvrit, laissant apparaître un jeune homme aux cheveux courts et blond foncé.
« Ed ! Winry ! » fit-il en les reconnaissant, son visage devenant rayonnant de joie.
Exactement en même temps, les deux firent un bond en arrière, surpris par son exclamation soudaine qui avait fait sauter leurs nerfs tendus.
« Mais t'as encore grandi, toi ! »
On vous laisse deviner lequel du duo en était amusé, lequel en était outré.
« Ah bon ? » répondit le concerné en passant sa main dans ses cheveux, comme s'il croyait qu'ils étaient les responsables des cinq bons centimètres qu'il avait en plus de son frère. « Peut-être, j'ai pas trop remarqué. Mais entrez, je suis super content de vous voir enfin ! Je vais vous préparer un peu de café, bien chaud. À moins que vous ne préfériez du thé ? J'en ai, aussi. Du vrai de vrai, tout droit venu de Xing, origine garantie. Faites comme chez vous, au moins dans le salon, j'ai fini de l'installer. Par contre, je m'excuse pour le désordre dans les autres pièces, ne regardez pas de trop près, s'il vous plaît. »
* * * * *
« Il va se moquer de nous, c'est certain. »
Les deux avaient retiré leurs manteaux et étaient confortablement installés dans un canapé flambant neuf, observant l'agréable pièce dans laquelle ils se trouvaient, écoutant les échos de l'activité de leur hôte dans la cuisine à côté, se sentant épiés avec curiosité, saisissant parfois du coin de l'oeil une silhouette discrète, un bout de queue, le reflet d'un regard sous un siège.
« Mais non, il va pas le faire. »
« C'est ce que tu dis, et ensuite, il va nous demander comment s'est passé notre voyage, et il y aura cette petite lueur dans ses yeux... »
La conversation fut presque aussitôt interrompue par le retour de son sujet, qui portait trois tasses de café et une boîte de petits biscuits.
« Alors, votre voyage s'est bien passé ? » demanda-t-il avec un sourire en s'asseyant en face d'eux.
Inutile de dire qu'un regard entendu passa entre les deux autres, l'un signifiant ''tu vois, je te l'avais dit'', l'autre s'esquivant rapidement vers le plafond où se trouvait une lampe dispensant une douce lumière orangée qui luttait contre la grisaille du dehors.
« Mh, ça va, pas de problèmes majeurs, en tout cas. »
« Il est sympa, ton appart, Al. »
Les deux semblaient d'accord pour dévier la conversation.
« Ah bon ? » fit Al, troublé par le soudain changement de sujet. « Heu, oui je suis content de l'avoir trouvé. Heureusement qu'on m'a aidé quand j'en cherchais un. »
On ? Qui, ''on'' ? Le couple aurait bien aimé le savoir, mais ils se sentaient gênés, aussi changèrent-ils encore de sujet, s'empêchant toute investigation.
« C'est cool que tu te sois trouvé un logement. Nous aussi, il va falloir qu'on en trouve un, plus grand, peut-être, si on veut rester ici quand... »
La voix se tut abruptement, et les deux se retrouvèrent à regarder attentivement ailleurs après s'être lancé un coup d'oeil en coin, les joues d'une belle couleur rouge rosé.
« ... quand on sera... mariés. »
« Mariés ? » fit Alphonse d'un ton incrédule, non qu'il fût surpris qu'ils souhaitassent officialiser leur union – pas trop tôt – mais plutôt qu'ils ne l'eussent pas encore fait.
« Ben, oui, mariés, qu'est-ce que tu crois ? » Le ton était étranglé, et les joues à mi-chemin entre la tomate et l'écrevisse. « On est fiancés. »
À ce simple mot, les deux ne purent retenir un sourire.
Alphonse le leur rendit et leur adressa toutes ses félicitations d'un ton chaleureux.
À ce moment-là, un chat se décida à sortir de l'ombre, et s'approcha du canapé d'un pas sautillant et curieux, guettant tout signe agressif de la part des deux étrangers qui squattaient son canapé. Inutile de dire que ces derniers remarquèrent tout de suite qu'il ne s'agissait pas de Jin – ou Griney, ils n'avaient jamais compris comment le félin s'appelait vraiment – mais d'un animal plus jeune, au pelage roux rayé, vraisemblablement moins agressif. Ils s'abstinrent de réagir, décidant de ne se méfier que s'il s'approchait trop près.
« D'ailleurs, à propos de ça, heu, hem... Tu serais d'accord pour... pour être un de nos... de nos témoins ? »
Alphonse sourit. Voir son frère et son amie si hésitants et gênés, c'était tellement adorable ! Il s'empressa de répondre avant de se transformer trop en frère-gâteau et de fondre jusqu'à devenir du coulis de fruit rouge.
« Mais bien sûr, j'en serai très heureux. »
Il rit un peu face au double sourire béat. Ponctuant ce son, un autre chat montra son museau blanc ponctué de taches noires sur une oreille et un oeil, jusqu'alors dissimulé derrière son fauteuil. Il ne semblait pas vouloir bouger.
« Ben c'est super, si t'es d'accord. »
Un trio de sourire illumina le cercle de sièges dans le salon.
« Pour tout vous dire, je suis un peu rassuré. On s'était demandé si vous ne seriez pas déjà mariés avec deux enfants à votre retour. J'ai peut-être été un peu fort dans mes spéculations... »
En réponse, il y eut un double hoquet et des balbutiements à la fois gênés et outrés.
« Co... co... comment ça ? »
« Ben, vous connaissez la chanson, non ? ''Nous nous sommes mariés par un jour de printemps, sans prêtre, sans mairie, sans amis, ni parents...'' » chantonna Alphonse.
De quoi laisser les deux autres cois, à préparer leur petite éruption d'indignation.
« Connais pas cette chanson ! »
« N'importe quoi ! »
« Imaginer une chose pareille ! »
« Pire que Mustang ! »
« Tu sais bien que... »
Alphonse leva les mains en signe défensif. « Oui, oui, je sais. Je vous ai dit qu'on y était allé un peu fort dans nos spéculations. »
Un peu rassuré, les deux autres se rassirent. Mais il y avait de nouveau ce ''on''.
Cependant, avant qu'ils aient pu réessayer de commencer leur questionnement, un troisième chat au pelage écaille de tortue fit savoir sa présence, cette fois-ci en sautant sur l'accoudoir du canapé où ils étaient assis fort près l'un de l'autre, surtout maintenant qu'une armée de félin semblait vouloir les assaillir et positionnait ses troupes une à une.
« Heu, Al, t'as combien de chats, là ? »
« Mh ? » fit ce dernier, qui semblait n'avoir pas remarqué les déplacements stratégiques de ses bestioles. « Pour le moment, quatre. Le dernier de la portée est là haut. »
Il pointa vers sa bibliothèque, où un animal brun les fixait, les yeux mi-clos. Il devait être là depuis le début, à les épier. Ils n'avaient rien remarqué, et se sentaient fort peu en sécurité, tout d'un coup.
« Le monstre n'est pas là ? Heu, l'autre, là, le premier... »
Alphonse haussa un sourcil. Puis sembla comprendre. « Jin ? Non, pas encore, je dois le récupérer bientôt, on s'en est occupé pour moi pendant que je m'installais. »
Encore et toujours le ''on''. Mais ce fut une autre idée qui s'exprima par leurs paroles.
« Mais ce n'était pas une portée de cinq, que tu avais trouvé et que tu avais désespérément cherché à nous refourguer ? » Le ton était légèrement accusateur.
« Si, » sourit Alphonse avec un sourire tendre et fondant, sans doute en train de se remémorer le jour – fatidique – où il était tombé sur les chatons. « Mais, pendant qu'ils étaient chez Gracia, qui a accepté de s'en occuper pendant que j'arrangeais au moins une ou deux pièces, Elysia s'est complètement attachée au petit noir. Sa mère a fini par céder et accepter qu'elle le garde, si elle s'en occupait bien. Inutile de dire que c'est le cas. »
Son visage exprimait le plus grand bonheur possible, à savoir qu'il avait sauvé un chaton et l'avait placé dans une famille où il était aimé, vénéré, etc. Les deux autres, face à ça, restèrent silencieux et mal à l'aise, inquiets à l'idée qu'on pourrait réessayer de leur refiler un des quatre agents secrets qui tentaient de les piéger à ce moment même. Sur l'accoudoir, le chat au pelage bariolé bâilla, les faisant frémir.
« Qu'est-ce que tu dirais d'aller au restaurant pour fêter ça ? » proposèrent-ils alors, histoire de sortir au plus vite de cet endroit et d'aller se changer les idées, tout en conservant la compagnie d'Alphonse, qu'ils étaient tout de même venus de loin pour voir.
Ce fut au tour de ce dernier tout d'abord de rougir légèrement, puis de regarder ailleurs, et de gigoter d'un air gêné, mal à l'aise.
« Je suis vraiment désolé, » fit-il, un peu penaud. « Ça ne va pas être possible, en tout cas pas ce soir. J'ai un rendez-vous. »
* * * * *
Peu après, le même couple était au coin de la rue où se trouvait l'immeuble d'où ils venaient de sortir, épiant les entrées et sorties, sans se soucier ni du froid, ni de la neige.
« Tu crois qu'on a raison de faire ça ? »
« Mais oui ! »
« Oui, oui, tu dis ça, mais c'est peut-être un peu illégal. »
« Mais non, tu le sais bien, quand même. Et puis, on va pas l'espionner jusqu'au bout. C'est juste pour voir... »
« Oui, t'as raison, on a le droit de savoir avec qui il a rendez-vous. »
« Oui, c'est la moindre des choses. »
« C'est pas correct de nous le cacher comme il l'a fait. »
« Lui, il était au courant, pour nous deux, et presque même avant nous, si ça se trouve ! »
« J'arrive pas à le croire qu'il nous cache une chose pareille. »
« Le voilà ! »
Leur attention se riva à la silhouette qui venait de sortir de l'immeuble. Ils se réfugièrent derrière le coin pour ne pas être vus, échangèrent un regard entendu. Alphonse était vraiment bien habillé pour quelqu'un qui allait voir une ''simple connaissance'' qui lui avait ''rendu un petit service''. On pouvait même dire qu'il s'était fait beau : de beaux cheveux ébouriffés mais bien coupés, un beau manteau avec une belle écharpe bien assortie, de beaux gants neufs, un beau pantalon avec de belles chaussures bien cirées. Edward et Winry étaient prêts à parier que, même s'ils ne pouvaient pas le voir, il avait aussi une belle veste et une belle chemise blanche.
Le voyant s'engager dans la direction opposée à la leur, ils le suivirent – discrètement. Si on peut être discret quand on a un manteau rouge.
« Tu sais où il va ? »
« Comment tu veux que je le sache, je connais pas du tout le coin, moi ! »
« Regarde devant toi ! »
« Ah, zut, il est où ? »
« On l'a perdu ! »
« Non, là, il va tourner au coin ! »
Et de courir pour rattraper leur retard.
* * * * *
Encore peu après, le même couple était encore à un coin de rue, jetant les yeux vers une petite place où Alphonse attendait debout dans la nuit déjà tombée, ne pouvant évidemment pas s'asseoir sur les bancs couverts de neige, même s'ils étaient sous les arbres.
« Il est seul. »
« Non, j'avais pas remarqué. »
« Ça fait combien de temps qu'il est là ? »
« Chais pas... Tu crois quand même pas qu'elle lui a posé un lapin ? »
« Si c'est le cas, on le venge comment ? »
Mais ils n'eurent pas le temps de mettre en place quelque stratégie que ce soit, car quelqu'un passa en courant à côté d'eux sans même les voir. Ils ne discernèrent qu'un paquet de longs cheveux noirs et de couleurs qui devaient être proche du rouge pendant le jour. Puis la personne en question se dirigea droit vers Alphonse.
« Ah, ça doit être elle ! »
« T'as vu comment il lui sourit ! »
« Je ne l'ai jamais vu sourire comme ça à autre chose qu'à un chat. »
« C'est louche. »
« Tu la connais ? »
« Je sais pas... Elle me dit quelque chose. »
« Oui, moi aussi. »
« Mais tu m'expliques pourquoi ils se sont plantés sous le seul lampadaire de tout Centrale qui ne marche pas ? »
« Oui, on voit rien. »
« Quelle paire d'idiots... »
« Mais elle a tout de même les cheveux vachement longs... Tu sais, comme... »
« Sian ? »
« Eh, mais oui, c'est elle ! »
« En tout cas, elle est aussi petite. »
« Mais pourquoi elle a rendez-vous avec Al ? »
« Tu crois quand même pas que... »
« Ben, t'as vu ses cheveux ? Je ne l'ai jamais vue aussi bien coiffée, hein. »
« C'est vrai, elle a dû se battre pendant des heures avec sa brosse. »
« C'est très louche. »
« Oui, mais regarde ce qu'elle tient à la main. »
« C'est... la boîte du chat ? »
« Elle la lui donne. »
« Non, tu crois que c'est juste pour ça qu'ils ont rendez-vous ? »
« Elle a dû s'occuper de lui pendant qu'Al cherchait et aménageait son appartement. »
« Attends, tu veux dire qu'Al aurait refusé de dîner avec nous juste pour récupérer son chat ? »
« Il en serait capable, non ? »
« Les chats avant tout... »
« Fort possible, il a toujours été incapable d'y résister, même quand il était dans son armure. »
« Oui, mais quand même, nous, on n'a pas été là pendant... longtemps. »
« Ça fait peut-être moins longtemps que ce qu'on croyait. »
« T'en penses quoi, toi ? »
« Mhhh... chais pas... »
« Moi non plus. »
« Mais c'est quand même vexant qu'il nous préfère un chat. »
« Oui, c'est vrai. »
« Peut-être qu'ils ont aussi rendez-vous, après ? »
« Un dîner aux chandelles dans un restaurant ? »
« Oui, c'est sans doute ça ! »
« À ton avis, c'est Al qui l'a invitée ? »
« Tu penses que c'est un restaurant de luxe ? »
« Avec musique en fond, champagne et... »
« Eh, elle s'en va ! »
« Hein ? »
« Mince, on a arrêté d'espionner, j'ai rien vu ! »
« Elle est où ? »
« Elle a disparu par cette rue, là-bas. »
« Mais alors, Alphonse est tout seul ? »
« Il a son chat. »
« Alors, c'était seulement pour ça... »
« C'est déprimant. »
« Mais tu m'expliques pourquoi il est en train de se taper la tête contre le lampadaire défectueux ? »
« Ça doit faire mal. »
« Il a laissé la cage de transport par terre. »
« Ça doit être froid. »
« Il ne se préoccupe donc pas du bien-être de son monstre ? »
« Il va se faire une bosse, s'il continue comme ça. »
« Franchement, j'ai pas de pitié pour la bête. »
« Tu crois qu'il avait l'intention de lui proposer un dîner ? »
« Et qu'il a pas réussi ? »
« On va le voir pour le consoler ? »
« Non, il va savoir qu'on l'a espionné. »
« Mh, s'il s'est pris un râteau, il sera pas content de nous voir. »
« Tiens, il a récupéré sa cage de transport. »
« Il va sans doute rentrer. »
« Et si on allait rendre visite à Sian, plus tard ? »
« Pour la cuisiner ? »
« Oui, il y a forcément quelque chose, non ? »
« Ah ? »
« Sous-entendrais-tu qu'Al voudrait l'inviter à dîner et qu'elle, elle ne meure pas d'envie qu'il le fasse ? »
« Mh, non, elle doit sûrement n'attendre que ça. »
« Oui, faisons une alliance pour le bien de l'humanité. »
« Pour caser les deux ensemble ? »
« Ou simplement pour voir si c'est possible ? »
« Si on peut les aider ? »
« Je sens qu'on va faire cramer quelque chose, demain. »
« Oui, mais demain, c'est demain. »
Ils échangèrent un regard, puis un baiser, laissant Al seul avec son chat, à sa rêverie évidente.
« J'ai un peu froid, là, quand même. »
« Mh, moi aussi. Et j'ai faim. »
« Le restaurant, ça te tente toujours ? »
« Celui de luxe, avec chandelles, musique en fond et champagne ? »
« Si on le trouve ? »
Ils se sourirent, puis partirent dans une direction indéterminée. Après tout, s'ils se perdaient avant de trouver un endroit où manger, ce n'était pas si grave. Ils n'avaient fait que ça pendant tout le voyage, ils n'allaient pas s'arrêter maintenant.
* * * *
Fin.
Question : Quelle chanson Alphonse cite-t-il ? ^^