- LES BÂTISSEURS -


Bonjour à tous !

Me voici de retour pour la seconde partie des Survivants. Ceux qui m'ont suivi sur mon LiveJournal (alixe75 point livejournal point com) ont vu que j'ai pris de l'avance, ce qui devrait me permettre de me tenir à un chapitre par semaine jusqu'à la fin de l'histoire.

Je ne fais pas de résumé de la première partie car je pense que la 'revue de presse' ci-dessous devrait suffire pour vous rafraichir la mémoire.

Toujours sur LiveJournal, j'ai fait la liste des personnages utilisés ou cités dans la première partie. La liste sera mise à jour au fur et à mesure que Les Bâtisseurs seront publiés ici.

Comme vous le savez tous, mon histoire exploite la série Harry Potter de J.K. Rowling, ainsi que tous les à-côtés officiels (notamment les interviews accordées après la sortie du tome 7).

J'ai un certain nombre de correcteurs, qui sont venus me proposer leur aide les uns après les autres. Tout d'abord Monsieur Alixe qui fait la chasse au fautes d'orthographe et qui est là depuis le début (bon il n'a pas eu le choix, il s'est retrouvé par la force des choses entraîné dans mon obsession) !

Fenice est toujours là, depuis que nous nous sommes rencontrée sur nos histoires respectives postée sur fanfictionNet il y a cinq ans. Elle est pour moi à la fois une source d'inspiration et d'encouragement en plus d'être une amie.

Suite à ses interventions judicieuses sur La Pensine, Andromeda a été désignée volontaire pour me faire des observations avant publication, ce qui m'évite de modifier mon texte après l'avoir mis en ligne.

Steamboat Willie que je fréquentais de longue date sur divers forum, intervenait ponctuellement depuis un moment et j'ai enfin réalisé à quel point mon histoire bénéficierait de son attachement définitif à l'équipe.

Impressionnée par les analyses de Xenon de Poudlard. org, je lui ai demandé de m'aider à construire mes enquêtes qui se trouveront, je l'espère un peu mieux ficelées que dans la première partie. Il est aussi très doué pour repérer mes erreurs de logique et de chronologie.

Merci à tous pour le travail effectué et les bons moments d'échange et de discussion que nous avons eu.

Merci aussi à tous ceux qui sont passé sur mon LiveJournal et qui m'ont laissé des mots d'encouragement. Je continuerai à y rendre compte de l'avancement de l'écriture de cette histoire.


I : Revue de presse


Chronologie :
2 mai 1998 : Bataille de Poudlard
Septembre 1999 : Harry entre chez les Aurors
31 décembre 2001 : Mariage de Ron et Hermione
Septembre 2002 : Fiançailles de Harry et Ginny
Période couverte par le chapitre
: 23 septembre au 9 octobre 2002

Rappel : la RITM est la Radio Indépendante à Transmission Magique.


Sorciers et sorcières, mages et devineresses, bonjour !

Aujourd'hui, 23 septembre 2002, nous fêtons les Cliodna ! Bonne fête à toutes les sorcières portant ce prénom. (RITM Chronique matinale 08h01)

Molly replia La Gazette du Sorcier qu'elle avait épluchée de la première à la dernière page. Arthur, tout en finissant son thé, se saisit du journal. Il contempla la Une avec satisfaction :

— C'est bien la première fois que j'ai autant de plaisir à voir mon nom dans La Gazette, remarqua-t-il. La Harpie et le Survivant, ça sonne bien ! Qui aurait cru que notre Ginny réussirait à se hisser à la première page du journal le plus lu d'Angleterre ? Quand on pense à la petite grenouille qu'elle était à sa naissance !

Molly repoussa fermement un souvenir inopportun : la dernière fois qu'un des siens s'était trouvé à la Une de La Gazette du Sorcier, c'était parmi les victimes de la bataille de Poudlard. Elle se leva pour aller chercher les toasts sur le grill. En passant près de son mari, elle se pencha pour embrasser le sommet de son crâne dégarni.

— Tous nos enfants ont merveilleusement réussi, affirma-t-elle.

En se redressant, elle jeta un regard à la pendule. Elle alla vers la radio et se dépêcha de l'allumer. La chronique de Lee avait déjà commencé.

Quoi de neuf aujourd'hui dans notre communauté ? Je pourrais vous expliquer le nouveau règlement portant sur le jeu de bavboule ou faire un compte rendu de la magnifique foire aux balais de collection qui s'est tenue samedi dernier à Pré-au-Lard. Mais je sais que vous préférez que je vous parle de l'évènement qui fait la Une de vos journaux : les fiançailles du Survivant. (RITM Chronique matinale 08h02)

— Il était temps qu'ils arrêtent de couper les cheveux en quatre ! s'écria Neville. Non, pas toi, indiqua-t-il précipitamment à son rasoir.

Les promeneurs dominicaux de Pré-au-Lard ont en effet vu déambuler dans les paisibles rues du village deux amoureux main dans la main. C'est un spectacle courant, me direz-vous, mais qui a pourtant fait sensation. Car les heureux jeunes gens n'étaient autres que Harry Potter, connu comme Le Survivant, et Ginny Weasley, la poursuiveuse vedette des Harpies de Holyhead, club qui a remporté la Coupe de la ligue il y a tout juste trois semaines. (RITM Chronique matinale 08h03)

— Ouais, on le saura qu'elles ont gagné ! grommela Olivier Dubois. Mais c'est nous qui avons eu le Vif !

La Harpie et le Survivant titre ce matin La Gazette du Sorcier. Sorcière-Hebdo sort un numéro spécial : La fiancée du Survivant. Fidèle à sa réputation, Le Chicaneur fait sa Une sur Joncheruines, rêve ou réalité ? (RITM Chronique matinale 08h04)

Dans leur cuisine, Harry et Ginny éclatèrent de rire.

Nul besoin de vous présenter Harry Potter qui nous a par deux fois délivrés de Vous-Savez-Qui de sinistre mémoire. Il a rejoint, il y a trois ans, le département des Aurors et il vient de réussir, sans que cela ne surprenne personne, les examens de passage qui ont fait de lui un Auror titulaire. Il n'a cependant pas attendu cette consécration pour honorer sa fonction, puisqu'il y a moins d'un mois il a de nouveau fait parler de lui en arrêtant un ancien Rafleur avec un de ses camarades, lui aussi aspirant. (RITM Chronique matinale 08h05)

— Chéri, s'écria Mrs Harper, on parle d'Owen à la radio !

Tout le monde a régulièrement entendu citer le nom de Ginny Weasley et a pu suivre son irrésistible ascension dans les pages sportives. Entrée il y a trois ans comme remplaçante chez les Harpies de Holyhead, elle a réussi à s'imposer non seulement comme poursuiveuse titulaire, mais aussi comme vedette de son équipe aux côtés de la célèbre capitaine Gwenog Jones. (RITM Chronique matinale 08h06)

— C'est de ta sœur dont ils parlent ?

— Oui, elle cartonne en ce moment !

— Au fait, on attend toujours nos autographes, Charlie.

— Je vous l'ai dit : c'est trois gardes de nuit la signature, cinq avec un mot personnalisé.

— Ce n'était pas deux et quatre nuits ?

— Ça, c'était avant !

Depuis son retour dans la communauté magique à onze ans, Harry Potter a été adopté par la famille Weasley. Son ami Ron a été de toutes ses aventures et leur soutien n'a pas failli alors que tout le monde désignait Harry comme un trouble-fête ou un adolescent mythomane. Ils ont fait bloc derrière le Survivant quand il a annoncé le retour de Vous-Savez-Qui. Chacun de ses membres a combattu le gouvernement des Ténèbres à sa façon : filière pour permettre aux personnes recherchées de quitter l'Angleterre, distribution de tracts appelant à la révolte, participation à une émission radio clandestine. De son côté, Ginny a été le fer de lance de la résistance à Poudlard alors que l'établissement était mis sous la coupe de deux Mangemorts notoires. (RITM Chronique matinale 08h07)

— On parle toujours des mêmes ! Éteins-moi ce poste ! cria Mrs Nott.

C'est tout naturellement que la benjamine des Weasley a participé au soulèvement de l'école alors qu'elle n'avait que seize ans. Ceux qui étaient là se souviennent de l'avoir vue combattre la terrible Bellatrix Lestrange avec deux de ses amies, Luna Lovegood et la célèbre Hermione Granger, avant que sa mère, Molly Weasley, ne mette définitivement fin à la carrière de la dangereuse démente. (RITM Chronique matinale 08h08)

— Chérie, tu entends ?

— On était déjà au courant, Ron.

Cela fait donc bien longtemps que Harry Potter et Ginny Weasley ont eu l'occasion de se fréquenter et d'apprendre à se connaître. À l'engagement politique s'ajoute une passion commune pour le Quidditch. Ginny a fait ses premiers pas de poursuiveuse quand Harry est devenu capitaine de l'équipe de Gryffondor. Elle a largement transformé ce coup d'essai en coup de maître et est désormais une professionnelle reconnue et appréciée par les amateurs du Noble Sport. (RITM Chronique matinale 08h09)

— Ohé, Gwenog, atterris ! s'époumona Gilda.

— Quoi encore ?

— Ginny vient de se fiancer à Harry Potter, je l'ai entendu à la radio ! Oh, la petite cachottière !

— Comme quoi le Quidditch mène à tout. Mais si elle croit que c'est en roucoulant qu'elle participera à la Coupe du monde ! Hé les filles, il est temps de vous mettre en selle !

C'est par son talent et son travail qu'elle s'est fait connaître du grand public et qu'elle gagne aujourd'hui sa place au côté du Survivant en première page de nos journaux. Harry et Ginny sont sans conteste le couple de l'année. Recevez toutes nos félicitations et longues vies à vous ! (RITM Chronique matinale 08h10)

Harry et Ginny se regardèrent en souriant. Lee était un bon copain.

— Je te laisse faire la revue de presse, dit Harry. Il faut vraiment que j'aille travailler.

— Moi aussi. Oh, tu as vu l'heure ? Gwenog va m'étriller !

— Ou te féliciter.

— On voit bien que tu ne la connais pas !

— J'aurais pu le prédire, affirma la professeure Trelawney en repliant sa Gazette. La forme des feuilles de thé dans ma tasse hier annonçait une union céleste.

Sans répondre, la professeure McGonagall prit un toast et se tourna vers la table des Gryffondors d'où s'échappaient des exclamations excitées. Elle serait sans doute obligée de confisquer des journaux en classe aujourd'hui. Au moins quatre d'ici midi, pronostiqua-t-elle pour elle-même.

— Quelle bonne nouvelle ! commenta le professeur Slughorn. Hé, hé, on ne pourra pas dire que je ne l'avais pas remarquée cette petite. Elle n'en serait pas là aujourd'hui si je n'avais pas invité Miss Jones à venir la voir jouer.

— Sans doute, Horace, sans doute, murmura la professeure McGonagall qui ne contredisait jamais son collègue quand il se félicitait de l'utilité de son club.

— Il était temps qu'ils se fiancent, remarqua le professeur Flitwick. Ils formaient déjà un beau petit couple il y a cinq ans. Je me demande pourquoi ils ont tant attendu.

— Les hommes ne sont jamais pressés de se marier, assena la professeure Chourave. Alors, célèbre comme il est, le jeune Potter devait penser que la petite pouvait bien attendre.

— Enfin, mieux vaut tard que jamais ! s'exclama la professeure Bibine. J'ai hâte d'apprendre à voler à leurs enfants.

Minerva McGonagall secoua la tête. Si Rolanda croyait qu'elle aurait encore des choses à leur enseigner…

Au ministère, Harry mit vingt minutes à parcourir la distance qui séparait les cheminées d'arrivée de son bureau. Tous les fonctionnaires qu'il croisa se firent un devoir de le féliciter et de lui serrer la main. Le jeune homme s'y plia avec résignation et soupira de soulagement quand il atteignit enfin les portes de son service.

Il n'était cependant pas au bout de ses peines. Une partie de ses collègues lui sautèrent dessus sitôt qu'il eut passé le seuil. Il perdit encore de longues minutes à répondre aux bons vœux de chacun et promettre des autographes de sa fiancée à ceux qui en profitaient pour le solliciter. Si les compliments de ses plus proches amis lui faisaient plaisir, il était davantage embarrassé par les félicitations d'Aurors qu'il connaissait moins bien. Le jeune bleu qu'il était considérait comme contre nature qu'ils lui présentent cette sorte d'hommage. Il étouffa soudain et chercha une issue pour rejoindre son bureau. S'il s'asseyait et commençait à travailler, peut-être le laisserait-on tranquille.

Ce faisant, ses yeux voletèrent au-dessus des tables et il vit une dizaine d'Aurors qui ne s'étaient pas déplacés à son entrée. Il ressentit à leur égard une sorte de reconnaissance songeant qu'eux, au moins, faisaient preuve de pudeur. Son regard croisa celui de Janice Davenport — alias Bandeau Vert — et il y lut une ironie amicale. Il lui sourit et continua son tour d'horizon. Cyprien Muldoon, qui se trouvait un peu plus loin, tourna la tête pour le fixer. Harry s'attendait à une expression amusée ou compatissante, mais ce fut l'hostilité qu'il rencontra. Surpris, ce fut lui qui se détourna.

Il parvint enfin à se dégager et à rejoindre son box où Pritchard patientait. Tout en feignant de ranger ses papiers, Harry passa en revue ceux qui étaient demeurés assis. S'il avait des rapports neutres, voire sympathiques, avec quatre d'entre eux, les six restants lui étaient toujours étrangers. En trois ans, il ne leur avait pratiquement pas adressé la parole en dehors d'échanges pour le travail.

Harry repensa à ce que lui avait révélé Kingsley le jour du mariage de Ron et Hermione : certains Aurors n'avaient pas apprécié la purge qui avait eu lieu avant son arrivée et étaient réfractaires aux idéaux défendus par le ministère. Lui-même s'étant nettement prononcé en faveur de Shacklebolt, il était naturel qu'il soit associé à cette aversion.

Après tout, il n'avait jamais fait l'unanimité du temps de Poudlard, et il était logique que les choses n'aient pas changé sur ce point. Il n'en avait pas été conscient jusqu'à ce jour, car l'aura dont il bénéficiait auprès de la population sorcière obligeait ses opposants à taire leurs sentiments. Il soupira, ne sachant ce qui lui était le plus pénible à supporter entre la dévotion aveugle ou une aversion qui le dépassait tout autant.

— Cœur qui soupire n'a pas ce qu'il désire, observa Pritchard de son box à côté de celui de Harry. Ce n'est pas très flatteur pour ta fiancée.

— À ton avis, je risquerais combien d'années à Azkaban si j'appliquais une Oubliette générale pour faire disparaître mon nom de la mémoire de tous les membres de la communauté sorcière ? lui demanda Harry d'un ton songeur.

— Si tu n'oublies pas les juges-mages, il n'y aura personne pour te condamner, répondit paisiblement son coéquipier.

Harry apprécia particulièrement de s'installer dans son fauteuil préféré avec une bonne Bièraubeurre à la main, une fois rentré chez lui. Kreatur avait déposé à son intention une pile de courrier sur la table basse, mais il repoussa le moment de s'en occuper. Il espérait que Ginny parviendrait à se libérer ce soir-là. Maintenant qu'il avait subi les inconvénients de l'annonce de ses fiançailles, il aurait aimé pouvoir profiter des avantages associés.

Il entendit des pas dans l'escalier qui reliait la cuisine au hall d'entrée et se réjouit de voir son souhait exaucé. Il fronça les sourcils juste avant qu'elle ne pénètre dans la pièce. L'allure saccadée qui lui parvenait aux oreilles trahissait davantage la contrariété que l'empressement.

— Mauvaise journée ? s'étonna Harry en lui tendant une Bièraubeurre une fois qu'elle se fut jetée sur un fauteuil à côté du sien.

— Et toi ? demanda-t-elle, visiblement pas prête à partager ce qui la mettait de méchante humeur.

— Une pincée de félicitations sincères, plusieurs livres de compliments non désirés et un zeste d'hostilité mal déguisée, répondit Harry.

— Je crois que je te dois des excuses, annonça Ginny.

— Tu veux rompre ? plaisanta Harry.

— Je viens de me rendre compte de ce que tu vis.

— Il y a aussi de bons côtés, répliqua Harry.

— J'ai eu tort, je pense. Cela aurait été plus facile pour toi si je n'avais pas été aussi connue, continua Ginny comme si elle ne l'avait pas entendu.

Harry regarda le visage fermé de la jeune fille et se demanda ce qu'il pourrait dire pour qu'elle se sente mieux.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? interrogea-t-il.

— Je me suis rendu compte que je n'ai pas autant d'amies que je le pensais, lui révéla-t-elle tristement.

— Quelqu'un auquel tu tenais beaucoup ? s'inquiéta Harry.

— Je n'en sais rien. La personne qui m'a bousillé mes affaires n'a pas laissé de signature.

— Qu'est-ce qu'on t'a abîmé ?

— Rien d'important. Des vêtements et des chaussures.

— Tu penses que c'est une de tes coéquipières ?

— Vu qu'il fallait avoir accès à notre foyer, c'est l'une d'elles ou l'intendante Mrs Norris. Je préférerais que ce soit Mrs Norris, mais ce serait trop beau.

Harry hocha la tête. Qu'une autre joueuse soit jalouse de voir Ginny comblée était effectivement plus vraisemblable. Il se leva et s'installa sur le canapé.

— Viens là, l'invita-t-il en tapotant le coussin à côté de lui.

Elle ne se fit pas prier et s'affala à ses côtés. Il l'entoura de son bras pour la serrer contre lui.

— Tout le monde ne peut pas nous apprécier, fit-il remarquer.

— Moi qui pensais que l'équipe était unie… Je sais que Mrs Norris ne m'aime pas et je n'ai pas tellement d'affinités avec l'infirmière. Mais une des filles… ça fait trois ans qu'on vit ensemble, qu'on joue ensemble, qu'on partage tant de choses…

Sa voix mourut et Harry ne put rien faire d'autre que la serrer contre lui.

— C'est désagréable de penser que des proches sont jaloux de toi, dit doucement Harry. Mais tout ce que tu as, tu l'as mérité. Tu as travaillé dur pour gagner ta place de poursuiveuse et il t'a fallu beaucoup de patience pour que je te remarque enfin.

— C'est vrai que le plus difficile a été de te mettre la main dessus, tenta de plaisanter Ginny.

— On peut dire que tu as bien gagné ton ordre de Merlin, renchérit Harry.

Il se rembrunit un peu en pensant aux circonstances qui l'avaient amenée au rang des combattants.

— Sur le coup, je m'inquiétais trop pour toi pour me réjouir, reconnut-il. Mais aujourd'hui je suis content que tu te sois battue. Je ne sais pas si on pourrait être aussi proches l'un de l'autre si nous n'avions pas partagé ça. Aurais-tu pu me pardonner d'avoir vécu cette année sans toi ?

Ginny se tortilla contre lui, comme si elle se sentait mal à l'aise.

— Je t'en ai voulu, reconnut-elle. Et je me le reprochais parce que je comprenais tes raisons.

— C'est du passé, maintenant, affirma-t-il fermement. Ce qui compte c'est qu'on soit heureux ensemble, et tant pis pour ceux à qui ça ne plaît pas !

Juste après sa victoire contre Voldemort, Harry avait reçu beaucoup de courrier. Les lettres étaient arrivées au Terrier, puis à Poudlard. Il avait mis de côté les lettres de remerciement et opposé un refus poli aux diverses sollicitations. Quand il avait emménagé au Square Grimmaurd, le flot de lettres s'était tari, les hiboux ne parvenant pas à le trouver. Certains y arrivaient cependant, comme celui envoyé par Dudley, car la magie protectrice de son foyer n'avait pas été renouvelée depuis de nombreuses années. C'était heureusement assez rare. Dans l'ensemble, les inconnus semblaient avoir abandonné l'idée de lui écrire directement.

La couverture médiatique dont avaient bénéficié ses fiançailles rompit la digue. Arthur et Molly se retrouvèrent submergés par la correspondance qui arrivait chaque jour au Terrier, adressée à leur fille et à leur futur gendre. La volière du ministère eut deux fois plus de travail que d'habitude et tous les jours un des préposés au courrier traversait le QG en traînant un gros sac pour le déposer sur le bureau de Harry sous les regards amusés ou agacés des collègues du fiancé.

Le jeune Auror était très embarrassé par cette démarche et subissait sans plaisir les manifestations de son regain de popularité. Au lieu de passer leurs soirées à se bécoter, les fiancés traitaient leur courrier. Ils commençaient par effectuer un tri sommaire : ils séparaient ce qui émanait de leurs amis, les félicitations de parfaits inconnus, les demandes méritant réflexion et les lettres d'insultes (heureusement en forte minorité). Ils répondaient à leurs connaissances de façon personnalisée, envoyaient des remerciements neutres aux autres — ils enchantèrent une plume pour les écrire à la chaîne — et jetaient les mots désagréables au feu.

Ensuite, ils s'occupaient de requêtes.

— Mr et Mrs Boot nous invitent pour fêter l'anniversaire de Terry, annonça Ginny un soir.

— On ne le connaît pas particulièrement, fit remarquer Harry.

— Non, mais on ne peut pas continuer à ne voir personne, lui opposa Ginny.

— Comment ça, on ne voit personne ? Et tes parents tous les dimanches ? Et nos amis Neville, Luna...

— Je parle des autres. Nos collègues, nos anciens camarades de Poudlard ou même simplement les personnes de la bonne société qu'il peut être utile de fréquenter.

— Mais, pour quoi faire ? Je me fiche de la bonne société, moi.

— Tu sais, Harry, si je n'avais pas été remarquée par Slug, je ne serais jamais devenue Harpie. Bill n'aurait pas eu son poste chez Gringotts s'il n'avait pas été recommandé par le frère d'une connaissance de travail de papa. Toi, tu n'as besoin de rien, mais il faut penser à Teddy, Victoire et nos futurs enfants.

Harry n'avait jamais considéré la question sous cet angle.

— Et tu crois que les Boot pourraient nous être d'une quelconque utilité ?

— Je veux juste dire que tu devrais songer à accepter certaines sollicitations. Y compris les officielles comme celle qui émanait du ministère il y a un mois.

— Je n'ai pas envie de rester planté au milieu d'un salon pour donner aux autres invités la fierté de raconter le lendemain qu'ils étaient dans la même pièce que le Survivant.

— Plus tu rencontreras de personnes dans les dîners en ville, plus les grandes réceptions seront agréables pour toi, observa Ginny avec bon sens.

— Donc on va chez les Boot ?

— Non, parce que tu n'as jamais vraiment parlé à Terry. Mais si les parents de quelqu'un dont on est plus proches nous invitent, on dira oui, d'accord ?

— D'accord, soupira Harry.

— Pour commencer, tu ne voudrais pas venir à une soirée avec mes collègues ? On a le droit d'amener nos petits amis.

— N'être que le petit copain d'une Harpie célèbre, ça me reposera ! ironisa Harry.

— Ça veut dire oui ?

— Seulement si Gwenog Jones accepte de me signer un autographe.

Au moment de partir rejoindre les Harpies, une semaine plus tard, Harry sentit qu'il n'avait pas vraiment envie d'y aller. Il avait l'impression qu'on allait l'exhiber comme un trophée... Il se reprit. Il ne pouvait accuser Ginny de l'utiliser de cette façon. Pas après qu'elle lui eut demandé pendant trois ans de dissimuler leur relation.

C'est malin, pensa-t-il. Pendant des mois j'ai regretté qu'elle me cache comme si elle avait honte de moi et maintenant je lui en veux presque de s'afficher avec moi.

— On y va ? fit la voix un peu tremblante de Ginny.

— Je suis prêt, lui affirma Harry, oubliant toutes ses hésitations à la vue du visage pâli de sa fiancée.

Ils cheminèrent jusqu'à Holyhead. Ils sortirent de l'âtre du pub local sous les yeux intéressés des habitués du lieu puis parcoururent la rue principale du village pour se rendre au restaurant où les Harpies avaient réservé une salle pour la soirée. Harry et Ginny entrelacèrent brièvement leurs doigts pour s'encourager avant d'entrer dans la pièce d'où s'échappaient des exclamations et des rires. Leur arrivée ne passa pas inaperçue : le silence se fit pendant qu'ils avançaient vers le groupe. Sept des Harpies étaient déjà là, ainsi que trois de leurs amis.

La capitaine vint à leur rencontre d'un pas énergique et tendit la main à Harry :

— Salut ! Moi, c'est Gwenog.

— Harry, répondit machinalement celui-ci.

Sa poignée de main était ferme et chaude. Le jeune Auror sentit une partie de sa gêne disparaître. Il sourit à la femme qui lui faisait face.

— Enchanté de faire votre connaissance, assura-t-il sincèrement.

Harry se retrouva rapidement assis à ses côtés, une Bièraubeurre à la main. La batteuse vedette des Harpies était d'aspect agréable malgré ses traits taillés à la serpe. Elle avait le verbe haut, les gestes larges et un regard impressionnant, ce qui faisait bien l'affaire de Harry qui se sentait presque insignifiant en comparaison.

Dans un premier temps, la conversation roula sur le nouveau balai de chez Nimbus. Une joueuse l'avait essayé et l'avait trouvé très maniable. On arriva cependant à la conclusion qu'il était sans doute idéal pour la course, mais pas assez stable pour la voltige qu'impliquait un match de Quidditch. Harry croyait s'y connaître en balai, mais les termes techniques qui émaillèrent les propos échangés le détrompèrent.

Un peu largué, il dévisagea les convives que Ginny lui avait rapidement présentés avant qu'il ne s'asseye. Il y avait Gilda, une jolie asiatique aux longs cheveux ébène, la compagne de chambre de sa fiancée. Harry trouva qu'elle avait l'air sympathique, tout comme son ami installé à ses côtés.

Il pouvait identifier chacune des joueuses, ayant étudié leur portrait sur les photos qui accompagnaient les articles évoquant Ginny dans les pages sportives. La plupart étaient prises par la discussion en cours, ce qui ne les empêchait pas de l'examiner par en dessous. Il avait l'habitude de cette curiosité.

Quand tout le monde fut arrivé, une serveuse entra avec un plateau et posa devant chacun d'eux une copieuse assiette de salade composée. Alors qu'ils commençaient à manger, la conversation devint moins générale et un brouhaha s'éleva.

— Tu ne joues pas mal pour un homme, lui fit remarquer Gwenog à sa droite.

— Vous... tu m'as vu jouer ? s'étonna Harry.

— Bien sûr. À Poudlard le jour où le vieux Slug m'a invitée pour évaluer Ginny. C'était pas mal pour un match amateur. Si tu avais été une fille, je t'aurais fait une proposition à toi aussi.

— Ah ! merci, répondit Harry un peu décontenancé mais sentant que c'était un grand compliment.

— Des sélectionneurs t'ont contacté ? s'intéressa la joueuse.

— Non, l'informa Harry surpris par la question.

— Dommage, jugea Gwenog. Tu avais le niveau.

Harry examina cette idée nouvelle.

— Ce n'est peut-être pas ce qu'en pensaient les autres, finit-il par avancer.

— Ils devaient être persuadés que tu allais refuser puisque tu voulais devenir Auror, analysa-t-elle.

— Tout le monde n'était pas au courant...

— Tu l'as dit à ton émission de radio, lui rappela-t-elle.

— Tu l'as écoutée ?

— Tout le monde l'a écoutée. Et ceux qui l'ont ratée en ont lu la transcription le lendemain dans les journaux. Moi, cela ne m'aurait pas empêché de tenter ma chance. Mais bon, dans les autres clubs, les sélectionneurs sont tous des hommes.

À son ton, il était évident qu'on ne pouvait pas attendre grand-chose de la gent masculine. Harry se souvint qu'elle avait quelque temps auparavant affirmé dans une interview qu'elle estimait que les meilleurs joueurs de Quidditch étaient des femmes.

Alors qu'elle se concentrait sur ses dés de poulet, Harry se demanda ce qu'il aurait répondu si un entraîneur lui avait fait une proposition à sa sortie de Poudlard. Il était persuadé que la carrière d'Auror lui convenait davantage que celle de sportif. Mais qu'en savait-il à l'époque ? Se serait-il laissé tenter ? Il se souvint de l'angoisse qu'il avait ressentie avant d'apprendre qu'il avait été accepté par ce corps d'élite et se dit que non. Il était trop décidé à se rendre utile au ministère. Et puis il cherchait avant tout à se faire oublier et n'aurait pas choisi un métier qui l'aurait obligé à répondre aux questions des journalistes.

— Le professeur Slugorn a-t-il remarqué beaucoup de joueuses pour les Harpies ? demanda-t-il en se souvenant que c'était lui qui avait fait rentrer la batteuse dans l'équipe.

— Juste Ginny et moi. Mais tous les sélectionneurs s'arrangent pour connaître les éléments prometteurs qui sortent de Poudlard quand ils ont un poste à pourvoir. Madame Bibine se fait ainsi offrir plusieurs repas par an à la Divine Cuisine.

La Divine Cuisine était un restaurant sorcier haut de gamme. Harry n'y avait jamais mis les pieds, mais il savait que toutes les familles fortunées y avaient leurs habitudes. Il avait d'ailleurs songé à y inviter les Weasley un jour, mais n'avait pas encore trouvé une bonne occasion. Peut-être tenterait-il de mettre son idée à exécution pour fêter son union avec Ginny.

— C'est intéressant d'enseigner le vol, remarqua-t-il.

— Je suppose que les autres profs sont également approchés par ceux qui recherchent des jeunes à former. Ils doivent tous prendre trois kilos à la fin de l'année scolaire, gouailla-t-elle.

— Ton infirmière diététicienne te laisse y aller ? feignit de s'étonner Harry pensant au régime draconien que sa fiancée devait suivre.

Il reçut une bourrade dans le dos :

— T'es un marrant, toi ! Beaucoup moins bonnet de nuit qu'on pourrait le croire en lisant ce qui s'écrit sur toi dans les journaux.

— La presse et moi n'avons pas de très bons rapports, indiqua Harry un peu pincé.

— Il ne faut pas mettre tous les plumitifs dans le même panier, jugea son interlocutrice. C'est rare qu'un homme m'en mette plein la vue, mais je dois reconnaître que William Tierney[1] de Balai Magazine est le meilleur journaliste sportif du pays. Quand il fait une fiche sur un joueur, je la découpe et je la garde, car il a le chic pour analyser nos points forts et nos points faibles. Et il sait se cantonner à la technique, sans éprouver le besoin de baver sur nos vies privées comme cette fouille-merde de Skeeter.

Harry sourit à Gwenog. Une personne qui détestait Rita Skeeter ne pouvait être tout à fait mauvaise.

— J'ai un certain contentieux avec elle, lui confia-t-il.

— Ouais, j'ai vu qu'elle t'avait bien laminé. Mais elle semble s'être calmée ces derniers temps. J'ai été étonnée qu'elle ne dise rien sur tes fiançailles avec Ginny.

— D'autres s'en sont chargés, répliqua Harry rembruni.

Il n'avait pas tellement apprécié le portrait que La Gazette avait fait de lui ce matin-là. L'article qui retraçait sa vie avait évoqué une adolescence tumultueuse durant laquelle le Survivant avait fait son possible pour faire parler de lui. Harry n'avait jamais espéré que le quotidien s'excuse de l'avoir présenté comme un menteur quand il avait quinze ans et qu'il tentait de prévenir sa communauté du retour de Voldemort. Cependant, qu'ils en rajoutent une couche alors que les faits avaient prouvé leur aveuglement de l'époque avait mis Harry en rage et l'avait conforté dans son habitude de ne pas lire la presse.

— Ne t'en fait pas pour ça, lui conseilla la joueuse. On a eu assez la trouille pendant la guerre pour savoir ce qu'on te doit.

— Je voudrais juste qu'on m'oublie un peu et ne pas faire d'ombre à Ginny, expliqua-t-il.

— Elle a le niveau pour que les sélectionneurs se fichent de sa vie privée, le rassura-t-elle. Je me demande si on jouera l'une contre l'autre, conclut-elle d'un air gourmand faisant allusion à la Coupe du monde où elle rejoindrait les Gallois tandis que Ginny était pressentie dans l'équipe d'Angleterre.

Elle vit la tête que faisait Harry et éclata de rire :

— Ne t'en fais pas, je ne vais pas te l'abîmer ta chérie !

Quand Harry et Ginny quittèrent l'assemblée quatre heures plus tard, le jeune Auror considérait Gwenog comme très sympathique, quoiqu'un peu siphonnée. Il avait parlé avec Gilda et son fiancé et avait passé un moment agréable avec eux. La joueuse semblait beaucoup aimer Ginny et son petit copain était un joyeux drille qui avait tout un stock d'histoires drôles dont il avait régalé l'assistance, leur donnant l'occasion d'entendre régulièrement le rugissement qui tenait lieu de rire à la batteuse vedette.

Harry avait également échangé quelques répliques avec d'autres convives, mais sans ressentir de sympathie particulière. Il s'était demandé si la personne qui avait joué un mauvais tour à Ginny était présente, mais n'avait rien déduit des attitudes des sportives. Il était persuadé que ce n'était pas Gwenog — trop directe pour ce genre de manœuvre — et espérait que ce n'était pas Gilda, car Ginny l'aimait beaucoup.

Il fut surpris de constater qu'il avait finalement passé une bonne soirée et il le dit à son amie quand ils se retrouvèrent au Square Grimmaurd.

— Gwenog a été super, convint Ginny. Elle a su rendre les choses naturelles. J'ai l'impression que tu t'es bien entendu avec elle.

— Nous avons en commun une haine farouche pour Rita, sourit Harry. Ça crée des liens.

La bonne humeur de Harry fut mise à mal quelques jours plus tard quand un article sortit dans les pages sportives de La Gazette. Harry l'ignora dans un premier temps, car sa fiancée ne lui en parla pas. Mais Ron passa les voir en début de soirée et apostropha sa sœur :

— Dis, Ginny, tu veux qu'on lui apprenne la vie, à ce Ink Watermann ? George est prêt à agir avec moi. On peut lui envoyer un colis avec de la poudre urticante, histoire qu'il ne puisse plus tenir une plume.

— Qu'est-ce qu'il a fait ? demanda Harry.

— Tu n'es pas au courant ? s'étonna Ron en regardant Ginny qui rougit.

— Je ne voulais pas l'embêter avec ça, justifia-t-elle. Ce n'est pas vraiment important.

— Qu'est-ce qui n'est pas important ? insista Harry réellement inquiet à présent.

— C'est juste un article...

— Qui dit qu'elle t'a mis le grappin dessus pour se faire connaître et être sélectionnée dans l'équipe d'Angleterre, compléta Ron avec colère.

— C'est seulement des racontars, tenta de minimiser Ginny.

— Où est La Gazette ? demanda Harry.

— Je ne l'ai pas ramenée, indiqua Ginny. Je ne voulais pas nous gâcher la soirée avec ça ! Laisse-les dire, continua-t-elle en direction de Ron. Dans deux semaines, tout le monde aura oublié. On a raconté des choses pires sur Harry et qui s'en soucie, maintenant ?

— Moi ! affirma Ron. Aujourd'hui c'est Watermann et demain c'est Rita Skeeter qui va s'en prendre à toi.

— Rita est hors de course, indiqua Harry.

— Tu es sûr ? demanda Ron.

— Oui. J'ai prévenu mon commandant de ses talents cachés et elle n'a pas intérêt à remuer une antenne contre moi si elle ne veut pas que son dossier parte au Magenmagot.

— C'est quoi cette histoire ? interrogea Ginny.

— C'est une animagus non déclaré, explicita Harry. Elle ne peut plus m'attaquer si elle ne veut pas que je la dénonce, et c'est très bien ainsi.

— Et si tu essayais de trouver un truc pas net sur Watermann ? suggéra Ron. Ça lui clouerait le bec.

— Je ne vais pas monter un dossier sur tous ceux qui osent écrire sur moi ou Ginny pour les intimider, soupira Harry. Ce ne serait pas très correct.

— Arrête ! j'ai l'impression d'entendre Hermione, bougonna Ron.

— C'est la preuve que j'ai raison alors ! le taquina Harry.

— Très drôle, grogna Ron, mais son expression s'adoucit alors qu'il songeait à sa tendre épouse. Je peux rester dîner ? demanda-t-il. Hermione rentrera tard, aujourd'hui.

Le même soir, ils durent convaincre Bill, Charlie et Percy de ne rien entreprendre contre le journaliste à la plume vitriolée et calmer Molly qui les appela par cheminée pour leur indiquer ce qu'elle pensait de l'article.

Harry souhaita désespérément que les rédacteurs les oublient avant que le clan Weasley ne décide de mettre fin à la liberté de la presse.


[1] William Tierney est issu de la fanfiction June Tierney's Diary écrite par Owlie Wood.

ooOoo


Je remercie Elmire (/u/590558/) qui m'a donné l'idée de montrer la réaction de différents personnages principaux à l'annonce du mariage des Harry et Ginny.

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