Premier truc, je vous demande de LIRE s'il vous plaît:

Je suis vraiment désolée, j'ai oublié certains faits dans ma fic, Bella commence dans cette histoire et elle a 17 ans ainsi que Jasper et Rosalie, alors qu'Edward à 18 ans ils sont tous en seconde. Plus tard, j'ai dit que Jasper et Rosalie avait eut 18 ans il y a un mois, alors que Bella n'était toujours pas là. Car j'avais bien dit aussi qu'ils attendraient d'avoir tous 18 ans pour déménager en appartement. Et je viens de remarquer que dans le chapitre 12, Bella dit qu'elle va fêter sa fête toute seule, mais sa fête étant 2 semaines après la rentrée scolaire et que c'est justement après deux semaines qu'elle retourne chez sa mère, mais elle dit que l'été s'en vient et que sa fête aussi alors que ça fête est à l'automne et qu'elle apprend qu'elle retourne chez sa mère environ le jour de sa fête, tout ça est très complexe et j'ai toujours eu de la difficulté avec les dates. J'ai donc mis ma fanfiction en réécriture pour quelques temps, j'ai tout réécris tout ce qui est sur le point du temps, car c'est vraiment n'importe quoi, tout se contredit et je suis même aller jusqu'à mettre des dates, pour que ce soit encore plus clair. Je suis désolée de ces erreurs.

Pardon encore. Merci à ceux et celles qui me suivront encore dans mes aventures !


Deuxième truc:

La réécriture étant terminée, si vous n'avez pas le courage de tout relire, je vous conseille de lire au moins du chapitre 9 à ici, car j'ai vraiment changé beaucoup de choses dans ceux-là. Pour ceux ne voulant vraiment pas tout relire, lisez au moins le chapitre 12, j'ai intégrer un nouveau bout, la fête de Bella et une journée complète de fin de semaine, car j'avais oublié le dimanche en plus... =='


Troisième truc:

Merci à tous ceux qui ont reviewer, je vous réponds ici:

anayata: Oui, moi-même j'espère qu'elle retourna vite auprès d'Edward, mais peut-être pas pour les mêmes raisons que toi ! :D

Grazie: Merci beaucoup ! :)

Katner; Effectivement, pauvre Bella, je suis plutôt cruelle avec elle, mais c'est pour son bien ! Ou plutôt, pour le bien de l'histoire !

Lydie's : Voilà le chapitre que tu attendais, je suis contente que ma fic te plaise ! Merci beaucoup ! =)

Emichlo: Merci !

Vavounette: En effet, ce serait trop ennuyant cette fic si je ne jouais pas la méchante parfois ! ;)

CaRoOThePriinCess: Et oui, c'était plutôt triste je l'avoue, avec la réécriture, je crois que c'est encore plus triste !

Ialou: Merci beaucoup ! Je ne me voyais pas être comparer à Michel Tremblay qui, contrairement à moi, est un auteur de talent ! J'ai jouer plusieurs de ces pièces de théâtre en fait ! :) Je n'ai même pas pensé au fait que l'expression «Courir la galipotte» était vieille, cela fait partie de mon vocabulaire chez moi. Je te remercie ! Ton commentaire était vraiment intéressant et bien à lire ! Ça m'a fait plaisir ! Effectivement, parfois, j'oublie que nos amis les français n'ont pas exactement les mêmes expressions, c'est pour cela que j'ai une beta-reader qui m'aide pour ce genre de termes, comme pour «chum» «blonde» «toune»... J'espère ne pas faire trop vieillard par mon écriture ! XD Je te souhaite donc une bonne lecture de ce chapitre ! J'espère mettre un peu améliorer ! :)

amimi31: Et oui, comme je l'ai dit plus haut, je suis sadique ! :D

Bellabellissima: Je te souhaite bonne chance pour la suite alors ! Mouhahahaaa... !

wesker101: Merci pour ton commentaire, tu vas découvrir ici le nouveau style de Bella, j'espère qu'il va te plaire !

Lucie: Merci, ça fait plaisir de savoir que je réussis à toucher les gens avec ma fic, ce chapitre ne devrait pas te faire pleurer !


Quatrième truc et dernier:

Merci encore à tout le monde de m'aider là-dedans ! Bonne Lecture !



Chapitre 13 POV BELLA

Mardi, 14 septembre 2007, voyage de Bella vers Phoenix

Je n'avais jamais cru qu'un vol d'avion pouvait être si long. J'avais arrêté de pleurer au milieu du vol, quand j'avais pensé au fait que ce n'était pas une bonne idée de me morfondre autant et que je devais penser à ce qui arriverait une fois rendu là-bas.

Je devrais peut-être mettre du linge noir immédiatement, pour habituer ma mère dès le début et en plus, il y a un risque que je croise quelqu'un que je connaisse, alors ce serait sûrement mieux que j'aille me changer tout de suite. Je regardais dans mon sac et pris l'ensemble noir qu'Alice avait mis avec du rouge à lèvre aubergine et du eye-liner. Je passais devant le garçon de 12 ans qui était assis à ma gauche et son père, qui était plutôt séduisant, mais qui c'était montré très strict et allais aux toilettes.

Le costume se résumait à un débardeur aubergine, une longue jupe noire. Je me fis une note mentale au fait que je vais devoir faire attention aux courants d'air. Je terminais l'ensemble par une courte veste aux manches en dentelle et un collier style collier de chien, noir. Je m'avançais ensuite vers le miroir et me mis une bonne couche de eye-liner autant en haut qu'en bas des yeux. Parfait. Et la touche finale, le rouge à lèvre de la même couleur que mon haut. (N/A: Liens sur mon profil, Tenue Bella 1) Le tout me changeait beaucoup et moi-même je crus ne pas me reconnaître en regardant dans le miroir. J'aimais bien ça, passer ma colère et ma noirceur d'avoir perdu mes amis dans mon linge et mon style.

Je retournais à ma place et repassais devant les deux gars qui dormaient pour aller m'asseoir et sortir un livre. Je lus jusqu'à ce que j'entende que nous allions atterrir et qu'il fallait boucler sa ceinture. Je rangeais alors mon livre et fis ce qu'elle me dit. Je n'aimais pas vraiment cette partie, mais si nous sommes arrivés à celle-ci, c'est que l'avion ne s'est pas écrasé au sol et ça, c'est une bonne chose. Le jeune garçon se réveilla et me regarda, il fit un léger saut, mais me sourit.

«C'est très jolie» me dit-il.
«Merci» rougis-je.

J'avais peur des commentaires des autres, mais j'aimerais bien qu'ils soient tous dans ce genre et non pas dans le style de celui qui vennait de me bousculer. Je devais aller chercher mes bagages quand un grand homme bien bâti me poussa pour prendre les siens.

«Dégage l'intrus !» Avait-il crier, mais je m'en foutais, je suis ici que pour une chose, réconforter le monstre qu'est ma mère.

Une fois mes deux valises retrouvées, j'allais à l'avant de l'aéroport et regardais autour de moi. Je fus quelque peu surprise de voir qu'il faisait clair, je pensais arriver lors de la noirceur. Je regardais donc ma montre et vis qu'il était 19h47 et me rappelais que j'étais à Phoenix et donc, qu'il faisait clair à cette partie de l'année jusqu'à 20h30. La chaleur était écrasante et le soleil tapait sur mon linge foncé, mais je m'en foutais, tout ce qui m'importait, c'était de trouver ce foutu taxi qui allait m'apporter chez ma mère.

Je le trouvais finalement, embarquais après avoir mis mes bagages dans le coffre (non mais quel service) et donnais l'adresse au chauffeur. Il grogna et nous partîmes vers la destination demandée. Je me rappelais que je devais appeler Alice dès que je serais arrivée, je pris alors mon cellulaire et me dis que ce serait plus juste d'appeler mon petit ami avant mon amie.

«Bella !» Lança Edward.
«Salut mon cœur !»
«Tu es à destination ?»
«Mon avion est arrivé il y a quelques temps et je suis dans un taxi en direction de la maison de ma mère.»

«De ta maison tu veux dire», me corrigea-t-il.

«Non, de la maison de ma mère. J'ai arrêté de penser que c'était ma maison quand elle m'a foutu à Forks, bien que c'était le meilleur geste qu'elle ait pu faire pour moi et à son insu. Ma maison, elle est à Forks, dans la cave, avec Jasper, ou dans tes bras.»

«Je t'aime», me dit-il, «mais je dois y aller, j'ai rendez-vous avec Emmett pour aller voir la partie de baseball à la télé, fait attention à toi mon ange ! Je pense à toi toujours ! »

«Toi aussi, fait attention à toi ! J'attends ton appel. »

Et voilà, il raccrocha sans un mot de plus. J'étais un peu triste que ce soit passé si vite

comme appel, mais bon, s'il était en retard. Je me sentais un peu mise à part, peut-être

était-ce parce que je croyais qu'il allait plus souffrir de mon absence que ça. Mais bon, ma

vie ne s'arrête pas et la leur non plus et je suis sûre qu'il va m'attendre, il me l'a promis.

Il me restait environ 20 minutes avant d'arriver à destination, alors je décidais d'appeler

Alice, espérant que Jasper serait avec elle, car j'ai besoin de parler à mon meilleur ami.

C'est quasiment aussi vital que d'avoir Edward dans ma vie, bien que j'ai été plus proche

de Jasper plus vite. Dès le premier jour, me rappelais-je.

«Allô toi !» Me dit Alice, excitée. «Ça va bien à Phoenix ? Ton vol c'est bien passé ? Tu avais de bons compagnons de vol ? As-tu pensé à t'habiller en noir avant d'atterrir ? As-tu appelé Edward ? Si oui, comment a-t-il réagit, depuis ton départ, il est un peu distant. Et bah…. Tu réponds pas à mes questions ?»
«Alice ! Laisse-la respirer bon sang», lança Jasper qui était à côté, «j'imagine qu'elle avait mis mon appel sur haut parleur.»
«Salut Jazz, salut Alice ! Et bien, oui ça va, mon vol était correct, j'étais assise à côté d'un jeune homme charmant et de son fils de 12 ans tout aussi charmant. Oui je me suis habillée en noir avant de descendre de l'avion. Oui j'ai appelé Edward et c'est vrai qu'il semblait un peu distant. Je ne sais pas pourquoi, mais il m'a dit qu'il m'aimait mais qu'il devait raccrocher car il devait aller chez Emmett voir la partie de baseball, lui qui n'est habituellement pas un fan de sport, et voilà mes réponses», souris-je.
«Ohh… tant mieux alors. Et je crois qu'Edward est distant à cause qu'il est peiné de ton départ.»
«Mais c'est surtout qu'il se cache derrière un masque de froideur et de distance pour qu'on le laisse tranquille, mais ce n'est en rien ta faute, on souffre sûrement autant que lui de ton absence, mais on se cache pas comme ça», me dit Jasper.
«Oui, peut-être. Et dites-moi, je ne sais pas comment agir avec ma mère, car elle ne va pas aimer mon nouveau style et je me rappelle très bien que c'est elle qui m'a mise à la porte de mon ancienne maison et pas moi qui suis partie, bien que ça m'ait permis de faire des rencontres vraiment exceptionnelles. Elle m'a mise dehors et une mère ne doit pas agir de la sorte avec ses enfants, non ?»
«Et bien, moi je dis que tu devrais peut-être y aller doucement, après tout, elle vit le deuil de son mari», me dit Jasper.
«Mais moi, je dis que tu devrais être distante avec elle car elle t'a rejeté pour son idylle qui n'a pas duré. Tu dois lui montrer que tu n'es pas du genre à pardonner si facilement et qu'elle ne te prend pas pour acquise, car elle va recommencer ou sinon», m'avertit Alice.
«Oui, c'est effectivement mieux comme ça, mais reste polie au moins, Bella», termina Jasper.
«Merci pour vos conseils, je suis chanceuse d'avoir des amis comme vous. Je vous rappelle demain pour vous dire comme ça s'est passé, bye !»
«Bye Bella, fait attention à toi», me dit Jasper.
«Bye bye ma cocotte», me dit Alice avant de raccrocher.

Je pensais au fait que j'étais chanceuse d'avoir des amis pareils dans ses moments-là, bien que je sois à beaucoup de km d'eux, ils sont là pour moi. Leur parler m'a remonté quelque peu le moral. J'arrivais finalement chez moi et payais le taxi avant de sortir et de prendre mes bagages.

Je me dirigeais vers la maison de mon enfance avec réticence, après tout, je ne savais pas dans quel état j'allais retrouver ma mère. Je sonnais et attendis qu'elle vienne m'ouvrir, je savais qu'elle était là car sa voiture était dans la cour. J'attendis donc 5 minutes avant qu'elle ne daigne ouvrir la porte. Elle avait les yeux bouffis et un mouchoir à la main.

«Salut Bella», me dit-elle plutôt froidement, je ne sais pas si c'est le choc de la mort de son mari ou mon style vestimentaire qui lui fit cet air.
«Salut maman, tu me laisses entrer», dis-je en voyant qu'elle ne bougeait pas d'un pouce.

Elle se tassa et je rentrais dans la maison qui n'avait pas changé depuis la dernière fois. Une maison plutôt ouverte au rez de chaussé. Cuisine et salle à manger à gauche, salon et salle d'ordi à droite , escalier en face de la porte, pour ensuite aller à un couloir à trois portes, les deux à droite étaient celles de ma mère et sa salle de bain, celles à gauche était ma chambre avec sa propre salle de bain. C'était plutôt une belle chambre, mais c'était pas ça qui aller me faire oublier qu'elle avait voulu que je quitte mes amis.

«Ma chambre est toujours en haut à gauche ?» Lui demandais-je.
«Oui, tu peux y aller. Si tu as faim, il reste de la pizza sur la table», me dit-elle.
«Oui, merci», terminais-je avant de monter les escaliers avec mon sac et mes deux valises alors que ma mère retournait au salon, sûrement pour se morfondre.

Ma chambre était comme avant, sauf que l'ordi sur mon bureau était un peu plus moderne. Pourquoi avaient-ils changer mon ordinateur ? J'installais mon linge dans mon armoire, mon maquillage sur ma coiffeuse, les photos de mes amis que j'avais récolté avant de partir sur mon bureau et sur ma table de chevet à côté de mon lit.

Une photo d'Edward sur ma table de nuit et une photo de Jasper et Alice. Sur mon bureau, une photo de Rose et Emmett qui s'enlacent, une de Jasper qui me tient dans ses bras et me sourit, une où je suis avec Alice qui me montre ses précédents achats alors que j'ai l'air désespérée (photo prise sur le fait par Edward) et une autre d'Edward qui souriait au photographe, c'est-à-dire moi, avec son petit sourire en coin arrogant. Heureusement qu'Alice y avait pensé, comme ça, si je m'ennuyais, je pouvais regarder les photos au lieu de les appeler à tout bout de champ.

Je descendis à la cuisine sans passer voir ma mère, prit une pointe de pizza, et la réchauffais au micro-onde. Je m'installais à la table et l'entamais. Je me mettrais dès demain à la cuisine, car à voir la poubelle de la maison, ma mère commandais des plats depuis quelques jours déjà. Elle n'avait pas l'air dans son état et cuisiner n'était sûrement pas une bonne idée. Et puis, manger de la pizza, du chinois ou ce genre de trucs tous le temps ne m'enchantait pas, surtout que je ne sais pas combien de temps j'allais rester ici. Quelques semaines ? Quelques mois ? Quelques années ? J'espérais juste que la dernière option était loin de se réaliser.

Je passais sans regarder ma mère qui pleurnichait devant ce que je croyais être des vidéos maisons d'elle et Phil et montais rapidement dans ma chambre. Je pensais alors que demain, ce serait mardi, donc que j'aurais cours. Je me rappelais exactement à quoi ressemblait l'école et ce n'était pas l'envie qui me poussait à y aller demain. C'était pour fuir ma mère, sa tristesse, ma colère contre elle, pour penser à autre chose que tout cela. Je me demandais aussi ce que je ferais pour mon nom, car si quelqu'un me reconnaissait, tous mes efforts pour passer inaperçue serait vain.

Je sais aussi que ma mère n'avait pas du s'occuper des frais scolaires et du fait de m'inscrire. Après tout, elle m'avait seulement demandé hier de revenir. Demain, je m'occuperais de tous les documents en allant au secrétariat. Je haïssais arriver alors que l'année est déjà commencée, mais il y avait tellement de monde à Phoenix que je ne me ferais pas trop remarquer, je l'espère. J'ouvris mon ordinateur et alla écrire un message à Edward, pour lui dire que j'allais bien, qu'il me manquait énormément. Combien je voudrais l'avoir près de moi en ce moment, comment ma mère avait réagi, lui demander de ses nouvelles et des autres. Je lui envoyais en signant: «avec amour, Bella». Je n'allais pas écrire «je t'aime» à la fin alors que je ne lui avait même pas dit de vive voix ! Je regardais aussi sur le site de l'école, les frais de scolarité, car je devrais faire payer ma mère dès demain si je voulais pouvoir aller en cours le plutôt possible. Ce n'était pas si cher, vu que c'était une école publique, mais ça avait quand même son prix.

Je regardais l'heure. 21h. J'étais fatiguée par le vol, alors je décidais de me coucher. Je m'endormis rapidement. Le lendemain, mardi, je fus réveillée par mon cadran qui sonnait 7h. Les cours commençaient à 9h, il me semble et terminaient à 17h. Je me levais à contre cœur et allais prendre une bonne douche pour me réveiller. Évidemment, ma teinture fit que mon eau se retrouva bleu, c'est toujours comme ça les premières fois m'avait-on averti. Une fois sortit de ma douche, j'enroulais une serviette autour de mon corps et sortit. Je savais très bien que j'étais au deuxième étage et encore dans ma chambre et que personne ne pouvait me voir, mais je prenais mes précautions. Je me pris des sous-vêtements banals et m'habillais d'un jean noir troué par exprès avec un chandail noir, lacé par-devant par des fils de couleur violet. Il était jolie. Je mis la même veste qui touchait le sol, en dentelle noire, d'hier et mis des ballerines violettes, pour aller avec le lacement. Je laissais boucler mes cheveux naturellement, déjà que j'avais perdu ma couleur normale, je n'allais pas renier mes boucles en les aplatissant ! Je me maquillais de eye-liner noir en dessous de l'œil, d'un violet sur le dessus et d'un rouge à lèvre violet aussi. J'étais prête.

Je déjeunais rapidement, pris mon cellulaire et envoyer un texto à Jasper pour lui expliquer ma journée et lui en souhaiter une bonne. J'en envoyais un à Edward pour lui dire qu'il me manquait, que j'aimerais sentir son odeur autour de moi et que sa conversation me manquait déjà. L'heure, 8h45, heureusement que l'école est proche de chez moi et que je pouvais y aller à pied.

Je réveillais ma mère, en lui apportant le chéquier.

«Renée, j'ai besoin de l'argent pour mes frais de scolarité.»
«Oui, d'accord, mais laisse-moi s'il te plaît après Bella. »

Mais quelle mère peut demander à sa fille de venir habiter chez elle à nouveau pour ensuite lui demander de lui foutre la paix. Je lui dis le montant et elle signa le chèque dans un automatisme. Je le pris ensuite en lui souhaitant malgré tout une bonne journée et sortit, en n'oubliant pas de prendre mon sac d'école dans lequel j'avais seulement mis un cartable avec des feuilles lignées, deux crayons, un roman et bien sur, mon porte-monnaie. Cela me prit 5 minutes pour arriver à l'école et j'arrivais à 8h55, parfait.

Je me dirigeais vers l'accueil, faisant attention de ne croiser aucun regard. Je les sentais sur moi, mais décidais de les oublier. Je n'avais pu trouver hier de moyen de changer mon nom aussi précipitamment. Je ne pouvais me reposer que sur ma chance ou ma non-chance que le monde me reconnaisse.

On m'accueillit à l'accueil par un sourire forcé. Qui serait ravie de voir une autre gothique s'inscrire à votre lycée, pour eux, cela n'égalait que du trouble.

«Bonjour, que puis-je faire pour vous ?» M'avait demandé la dame.
«Je voudrais m'inscrire à votre école le plus tôt possible s'il vous plaît.»
«Bien, il y a des démarches à faire, des papiers à faire signer à un parent ou titulaire, et des papiers que vous devez remplir vous même. Et les frais seront à payer le plus tôt possible.»
«Pour ça, ce n'est pas un problème, madame, je connais déjà le montant et je l'ai avec moi, tenez», lui dis-je en lui tendant le chèque que ma mère m'avait signé plutôt.
«Alors, c'est bien, je vais vous passer les formulaires, ceux à signer par votre mère seront à remettre au cours de la semaine. »
«Merci», répondis-je alors qu'elle me tendait les fameux formulaires.

Ce n'était pas grand chose, les questions de bases quoi. Il fallait aussi que je précise ma religion, ma langue… En quoi ces détails leurs étaient importants ? Mais bon, je ne ferais pas de chichis. Je m'installais sur une chaise dans le secrétariat et commençais à les remplir. C'était plus long que je croyais finalement. Quand je lui remis les formulaires que je n'avais pas à faire signer à ma mère, vu que j'étais maintenant majeure.

«Alors, Isabella Swan, en première, âgée de 18 ans, vous avez commencez l'école plus tard, mademoiselle Swan ?»
«Oui, mes parents n'avaient pas encore l'argent qu'il fallait avant», répondis-je, penaude d'avouer ce fait.
«Vous penseriez-vous capable d'être avancée d'une année et d'entrer en terminale ?»
«Oui, bien sûr, mais je préfèrerais faire toutes mes années.»
«Bien ,vous serez donc en première pour terminer cette année Miss Swan. Vous pourrez commencer les cours dès demain, à condition que vous veniez m'apporter ces papiers avant les classes. Voici votre horaire, je vous souhaite une bonne année dans notre établissement.»

Ils ne sont même pas foutu de savoir qui a déjà été à l'école et qui ne l'a pas été. Heureusement pour moi, même si l'administration ne me reconnaissait pas, j'allais passer inaperçu pour les élèves. Je sortis alors de l'accueil en saluant la dame. J'aurais bien aimé commencer les cours aujourd'hui. Je ne vois pas à quoi je pourrais occuper ma journée, surtout que je suis à pied.

Je décidais quand même de me promener un peu, revoir cette ville où j'habitais auparavant. Je marchais dans la direction qui me semblait être le parc où j'avais joué avant. Je l'aimais bien car il me permettais de m'éloigner de ma mère et d'avoir un moment calme. Je me rappelle avoir déjà rencontré un jeune garçon quand j'étais plus jeune. Il m'avait semblé sympathique, je l'avais fréquenté pendant une semaine, après les cours. J'avais 8 ans alors, après cette semaine, je ne l'avais plus revu. Je ne crois pas qu'il ait déménagé, mais il allait à une autre école pour enfant que moi et comme je ne savais pas où il habitait ni son numéro de téléphone, j'avais perdu la trace du jeune garçon et peut-être du seul ami que j'aurais pu avoir à Phoenix.

J'essayais de retrouver le nom, en vain, rien ne me venait à l'esprit. Tant pis, ce n'est pas comme si, si j'avais eu le nom, j'aurais pu le retrouver et me mettre à me balader avec lui.

Je retrouvais le parc facilement. J'allais vers les balançoires, dans l'intention de me remémorer de bons souvenirs. Je m'asseyais et commençais à me balancer d'avant-arrière.

«Ahhh...» marmonnais-je.

L'air chaud fouettait mon visage. Je rouvris mes yeux que j'avais préalablement fermés et vis alors un petit groupe de jeunes enfants avec leurs parents, ils devaient être trop jeune pour aller à l'école, qui me regardait étrangement. C'est sûr que de voir une gothique s'amuser en se balançant ne devait pas arriver souvent. J'arrêtais alors, dans l'intention de leur laisser la place et repartis en marchant. Je ne m'arrêtais que quand j'entendis mon ventre grogner et décidais de retourner vers la maison.

Une fois là-bas, je vis ma mère, encore endormie, sur le sofa. Je me dis qu'elle n'avait sûrement pas manger et me dirigeais vers la cuisine dans l'intention de lui cuisiner un bon petit plat. Faut bien que je prenne un peu soin d'elle, ou sinon, mieux valait rester au près de mes amis.

Je lui cuisinais un plat de spaghettis et pendant que les nouilles chauffaient, j'entrepris de laver la quantité énorme de vaisselle sale et de cartons de pizza. De toute évidence, Phil n'aimait pas la cuisine de ma mère pour se faire livrer autant de pizza et ma mère n'aimait toujours pas faire le ménage. Je me demande comment ils avaient fait pour vivre sans moi le temps que j'étais partie. Mais tant pis pour eux, s'ils voulaient que je joue un petit peu à la bonne, fallait pas me foutre dehors.

Le dîner fut rapidement prêt et, avec autant d'expérience, la vaisselle aussi. Je servis les deux assiettes et me dirigeais vers ma mère, toujours endormie (une vraie marmotte celle-là).

«Maman, maman, viens manger.»
«Pas faim»
, me grogna-t-elle.
«J'm'en fous que tu n'aies pas faim, tu viens manger un point c'est tout», lui dis-je brusquement en retour, je n'allais pas la laisser se morfondre et mourir de faim.

Le dîner se passa rapidement et je passais mon après-midi à ranger mes objets dans ma chambre ainsi qu'à faire le ménage de la maison. Au souper, je décidais qu'il fallait que ma mère sorte un peu avant qu'elle me fasse une dépression en plus de la tristesse qu'elle ressentait. Il y avait un tout petit restaurant proche d'ici, bien sympathique. La propriétaire prenait soin de moi quand j'étais plus petite et que j'y allais seule, voulant échapper à mes parents.

Nous dinâmes en silence, mais ma mère rencontra une bonne femme qui semblait la connaître et elles commencèrent à parler de bon cœur. Ma mère allait sûrement déjà un peu mieux. Je sais que la pente serait raide à monter, mais ce n'était pas la première fois qu'elle perdait un chum (N/R: petit copain) ou un mari (elle s'est souvent mariée, je l'avoue) et cela passerait plutôt rapidement.

De retour à la maison, j'allais chercher les papiers de l'école, les firent signer à ma mère et l'envoyais se coucher alors que j'allais faire de même.

Mercredi, 15 septembre2007, 1er jour d'école à Phoenix

Je me réveillai le lendemain aux aurores, était-ce parce que ce serait mon premier jour d'école que mon subconscient m'avait réveillé bien avant l'heure à laquelle je me réveillais habituellement. Peu importe. Étant levée, mieux valait en profiter. Je me dirigeais vers la salle de bain et me relaxa sous la douche. Une fois sortie, je me séchais les cheveux et ouvrit ma garde-robe pour savoir comment j'allais m'habiller. Je me sortis une paire de collant quadrillé, une simple jupe noire, un petit haut violet avec de la dentelle au bas ainsi qu'une courte veste. Je pris bien sûr mes ballerines noires et me rajoutais un léger collier tout aussi noir et discret. Voilà ! Pour le maquillage, je fis dans le simple, mascara, violet autour des yeux et rouge à lèvre bleu-violet foncé. J'étais fin prête.(N/A: Liens sur mon profil, Tenue Bella 2)

Je regardais l'heure. 7h13. Plus q'une heure trente encore avant d'aller en cours.
Je descendis en bas, à la cuisine et décidais de préparer des pains dorés. Je me mis à la préparation du mélange composé en majorité d'œuf, de lait, de vanille et d'un peu de cannelle, pour ensuite aller y tremper une tranche de pain et la déposer dans la poêle. J'en fis cuire 6, me disant que si j'en mangeais 2 ou 3 et ma mère aussi, on en aurait assez. Je ne réveillai pas ma mère, laissant son assiette sur le comptoir, prenant soin de mettre un plastique dessus.

J'allais m'attaquer à mon plat quand l'on sonna à la porte. Je regardai par l'œil magique et vis, par la casquette, que ce devait être le facteur. J'ouvris donc la porte.

«Bonjour» Lui dis-je.
«Oh, bon matin !» Il releva la tête de son sac et me regarda. J'eus un léger choc quand je vis que ce garçon était à peu près de mon âge. «J'ai un paquet pour Madame Dwyer, est-ce vous ?»
«Ais-je l'air d'une madame ?» Plaisantais-je légèrement devant le regard de ce jeune homme qui ne semblait pas perturbé par mon apparence. «Non, c'est ma mère» Dis-je plus sérieusement.
«Ah… et bien, peux-t… pouvez-vous signer à sa place s'il vous plaît, j'ai d'autres paquets à livrer avant les cours.» Répondit-il.
«Oui, oui bien sûr, je ne voulais pas vous retarder» Lui souris-je.

Il me tendit une feuille que je signais en bas.

«Voilà, dis, tu vas au lycée de Phoenix?» Ne pus-je m'empêcher de demander.
«Euh… oui… merci pour la signature, je dois y aller maintenant, au revoir !» Me sourit-il d'une manière éblouissante avant que je ne ferme la porte après l'avoir saluer.

Je repensais alors à quoi il ressemblait, yeux d'un bleu plutôt profond, cheveux noirs mi-long attaché en queue de cheval, pas mal plus grand que moi et pas trop musclé, juste comme il faut. Si je n'étais pas tant attachée à Edward, il m'aurait sûrement plu. Edward… Je regardais l'heure de nouveau, 8h11.
J'allais manger mes pains dorés, dans l'espoir de pouvoir appeler Edward ensuite. J'étais en train de mettre mon assiette dans le lave-vaisselle quand mon cellulaire sonna. Je le pris rapidement et regardais qui m'appelait. Edward !

«Allô toi!» Commençais-je.
«Bon matin mon cœur» Me répondit-il. «Tu vas bien en ce premier matin de cours?»
«Oui, mais tu me manques énormément, j'ai tellement le goût d'être avec toi»
«Oui, moi aussi j'aimerais vraiment, je t'aime tellement.» Me dit-il.
«Moi aussi, tu as fait quoi hier?» Lui demandais-je.
«Oh… pas grand-chose, les cours surtout, après j'ai joué un peu de piano en pensant à toi, ça m'a inspiré une nouvelle mélodie qui devrait te plaire, et puis j'ai soupé et j'ai fait mes devoirs et je suis aller me coucher, en pensant toujours à toi.» M'expliqua-t-il. «Et toi ?»

Je lui expliquais ma journée de la veille et il me souhaita bonne chance pour cette première journée. Il espérait que je n'ai pas trop de difficultés. Nous parlâmes encore une vingtaine de minutes avant que nous devions raccrocher pour terminer de se préparer pour les cours.

8h32. Je montais dans ma chambre pour récupérer mon sac d'école dans lequel je mis mon étui, un roman, mon ipod et mon rouge à lèvre, on ne sait jamais quand on va en avoir besoin. Je ne pris pas le plan du lycée car je le connaissais déjà. Mais je remarquais alors que même si j'avais mon horaire, je n'avais pas les manuels, je devrais donc passé au secrétariat pour les réclamer. Je pris donc la feuille que je devais faire signer par ma mère pour aller la rapporter.

Je regardais mon horaire pour ce mercredi : une heure de mathématiques et d'anglais, le dîner de 11h20 à 1h, c'est bien, je pourrais aller manger chez moi… ouais… c'est peut-être une mauvaise idée finalement. Ensuite, une heure de littérature et d'histoire et pour la dernière période j'étais libre. J'espérais ne pas avoir trop de difficultés à les rattraper, après tout, même si je vais être dans la même année scolaire qu'à Forks, ce n'est pas exactement la même chose qu'il nous montre.

Il était maintenant 8h38 et je ferais mieux d'y aller si je voulais arriver à temps pour avoir le temps de passer au secrétariat et ensuite me diriger vers mon cours.
Je marchais calmement sur le trottoir, évitant de croiser les regards des personnes qui, elles, ne se gênaient pas pour me reluquer. Une fois rendue au lycée, je promenais mon regard rapidement sur qui était là, si je pouvais en reconnaître, ce qui serait sûrement le cas quand je serais en cours et que j'entendrais les différents noms, c'est fou ce qu'on peu changer en si peu de temps, j'en suis la preuve même.

Rendue au secrétariat, je retournais voir la dame de la veille, elle me salua, me tendit mes volumes et me donna même la clé de mon casier en me disant le numéro. J'écopais du 113, pas si pire, si je me rappelais bien, il était proche des bâtiments des cours, certains sont moins chanceux que moi et doivent plus se dépêcher, mais je n'aurais pas à courir, c'est déjà ça. Il y avait un bâtiment pour les casiers, la cafétéria, les salles d'études ainsi que la bibliothèque et la dame m'annonça qu'il y avait maintenant un café étudiant. Il y avait un bâtiment pour les sciences et les mathématiques. Un autre pour la littérature et l'histoire. Un très grand bâtiment où il y avait trois gymnases et par derrière se bâtiment, il y avait le terrain de football. Et pour finir il y avait le bâtiment des langues, l'anglais, que tout le monde avait, mais aussi le français, l'espagnol, l'allemand et pleins d'autres langues qui donnaient des cours en suppléments et en parascolaires.

Je la remerciais, lui tendis la feuille que je devais lui rendre et elle m'en tendit une que je devrais faire signer à tous mes profs à remettre à la fin de la semaine. Je partis donc, les bras pleins de volumes en quête de mon casier, me faisant dévisager par tout les autres élèves. J'en aurais rougi si je n'avais pas, à ce moment là, percuté quelqu'un et que mes livres ne s'étaient pas tous éparpillés au sol. Quelques personnes rigolèrent et je me penchais pour me dépêcher de les ramasser quand je vis que la personne que j'avais bousculé m'aider à les ramasser aussi. Je m'excusais aussitôt.

«Je… désolée… je ne regardais pas où j'allais…» Bégayais-je en parfaite idiote que je suis.
« Non, c'est moi qui suis désolé, si je n'avais pas été perdu dans mes pensées, j'aurais pu t'éviter»

Je relevais la tête pour lui sourire, car ce n'est pas tout le monde qui prendrait le blâme alors que je sais bien que c'est ma faute. Je croisais alors deux yeux bleus, qui me donnèrent une impression de déjà-vu.

Je me relevais avec les volumes que j'avais ramassé et attendis qu'il me donne les autres, mais il semblait vouloir les garder. Je lui lançais un regard interrogatif.

«Je ne vais quand même pas te laisser foncer dans pleins d'autres personnes et te laisser porter tout ce poids»
«C'est gentil, mais je ne suis pas aussi frêle que tu le crois» Lui dis-je en pensant au fait que je faisais du karaté.
«Non, non, j'insiste, c'est pour me faire pardonner. Quel est ton casier ?» Demanda-t-il.
«Le 113» Répondis-je alors que nous nous dirigions vers les casiers. Il avait l'air plutôt gentil comme garçon, je ne pensais pas me faire des amis pour le temps que je serais ici, mais peut-être qu'une amitié ou deux ne me ferait pas de tort. Je le regardais du coin de l'œil et remarquais alors que tout comme moi il était habillé de noir, ses cheveux également noirs tombaient sur ses épaules alors que son grand toupet était à l'avant, toujours en pointe et le dessus de ses cheveux, coupés plus courts, formait des pointes dans les airs. Il avait du eye-liner noir et un collier à pointes. Il était plutôt séduisant, je devais l'avouer, mais je ne m'attendais pas, dès le premier jour à rencontrer une personne du même style que moi. Il remarqua alors que je le regardais et me sourit gentiment. Je lui rendis bien sûr son sourire quand il me dicta que nous étions arrivés.

Je lui tendis les volumes que j'avais dans les bras et pris ma clé pour ouvrir mon casier, je pris donc les volumes l'un après l'autre et les placer sur l'étagère du milieu, il n'était pas très grand, mais ce serait suffisant (je parle bien sûr du casier ici).

«Merci de m'avoir aidé» Lui dis-je «J'aurais sûrement eut de la difficulté toute seule, au fait, je m'appelle… Isabella Swan»

Je préférais dire mon prénom en entier, je me ferais peut-être moins remarquer si je ne précisais pas que je préférais que l'on m'appelle Bella.

«Ce n'était rien, ravie de faire ta connaissance Isabella, moi je m'appelle Lionel Morgan, si tu as un quelconque problème tu peux venir me voir, mais je t'avertis tout de suite, car je ne veux pas t'empêcher de rencontrer des gens, je ne suis pas le plus apprécié ici, on me laisse tranquille car on respecte mon apparence, mais je n'ai pas vraiment d'amis et je ne voudrais pas que tu te retrouves dans le même bateau que moi. Donc, je vais te laisser, mais si tu veux, je peux t'accompagner à ton prochain cours…»
«Euh… oui merci» Répondis-je en sachant parfaitement où était ma classe, mais bon, j'avais envie d'en connaître un peu plus sur lui.

Pourquoi les élèves de ce lycée de l'appréciait pas, il semble pourtant une personne très bien, sûrement plus gentille que la plus part de ceux qui sont ici. Je lui souris gentiment, mais j'avais bien l'intention de me tenir un peu avec lui, quitte à rester seule tout ce temps que je vais passer ici, vaut mieux être seule que mal accompagné. Je me demande comment il fait pour être à l'école tous les matins avec un sourire comme il m'a adressé plutôt si tout le monde le rejette ? Ce doit être quelqu'un de fort. Lionel Morgan… ce nom me dit quelque chose, avait-il été dans une de mes classes au primaire?

«J'ai maths avec M. Lagueux» Finis-je par lui dire.
«Ah oui ? Moi aussi ! Ce sera pas difficile de t'y amener alors !» Me dit-il dans un grand sourire.

Comment voulait-il que je ne sois pas ami avec lui s'il me sourit toujours avec autant de gaieté?

Nous marchâmes en silence, échangeant de légers sourires de temps en temps. Je venais de le rencontrer et il me semblait déjà que je le connaissais. Cette impression est plutôt persistante. Je décidais donc de lui demander.

«Dis… je ne t'ai pas déjà rencontrer quelque part ?» dis-je tout bas, car je me trouvais idiote, si l'ont se connaissait avant, je ne veux même pas penser à comment il réagirait si je ne me rappelle pas de lui.
Étonnement il partit à rire.

«Quoi ?» Lui demandais-je.
«Je ne savais pas que je changeais autant sans mon style gothique»

Je m'arrêtais de marcher et le regardais de nouveau. Oui… je connais ce visage…

« Ah ! T'es le facteur !» M'écriais-je aussitôt en le reconnaissant.

Il repartit à rire encore plus.

«Bingo !» Me répondit-il. Il reprit son sérieux et me regarda de nouveau. «Je suis déçu que tu ne me reconnaisse pas Bella, on c'est connu bien avant, lorsque l'on avait 8 ans.»
«Han… je…» Essayais-je de penser.

Il était sûr qu'il me connaissait déjà, il avait utilisé mon diminutif.
Une petite lumière se fit dans mon esprit.

Flash-Back, 10 ans plus tôt.

Je partis de ma maison où ma maman était en train de se chicaner avec son amoureux du moment, je n'aimais pas quand elle se chicanait, ça me mettais les larmes aux yeux.
Je me dirigeais vers le parc qui me recueillait à chaque fois que j'avais de la peine ou que je devais m'échapper de chez moi. Je m'installais dans le tourniquet et mis mes pieds à l'extérieur pour me permettre de tourner, comme j'étais toute seule. Je ruminais de sombres pensées pour une petite fille tel que j'étais, mais j'étais obligé d'être plus adulte que quiconque de mon âge, ma mère n'étant pas une vraie maman pour moi. J'arrêtais de faire tourner le tourniquet car j'avais mal aux jambes, quand je sentis que celui-ci se mit en marche tout seul. Je regardais derrière moi et un garçon d'à peu près mon âge me souriait et tournait le tourniquet pour moi. Je lui rendis son sourire avant de me reconcentrer sur le fait que je n'avais pas mérité une telle mère qui ne s'occupe pas de moi. Une larme coula sur ma joue et le tourniquet arrêta de tourner.

Le garçon vint s'asseoir à mon côté.

«Pourquoi tu pleures ?» Me demanda-t-il.
«Pour rien» Répondis-je aussitôt en essuyant mes larmes. Il sortit un mouchoir de sa poche et me le tendis. «Merci»
«Tu n'es pas obligé de me dire pourquoi tu pleures, tu sais. Je m'appelle Lionel, et toi ?»
«Isabella, mais je préfère Bella» Dis-je en me mouchant.
«Bien. Tu veux jouer avec moi maintenant ?»

J'acceptais et nous nous embarquâmes aussitôt dans une mission d'exploration de la forêt amazonienne où l'on s'était fait attaquer par des créatures plus étranges les unes que les autres et où il était toujours là pour me sauver de ces vilains monstres. J'avais du partir quand ma maman avait crié mon nom. Je saluais Lionel et lui promit de le revoir le lendemain.

Le lendemain, j'étais revenue à la même heure et il m'attendait sur le tourniquet.
Nous avions cette fois-ci joué aux explorateurs des océans, sur le grand module. C'était la première fois que j'avais vraiment un ami. Nous étions dans un moment calme de l'océan et j'allais m'asseoir à côté du capitaine.

«Dis, Lionel, tu es mon ami ?»
«Bah oui Bella ! Toi aussi tu es mon amie !»

J'étais partie quelques minutes après parce que ma mère m'avait dit de rentrer pour 18h et que c'était 18h dans 5 minutes. Je saluais Lionel et partis presque en gambadant, contente d'avoir enfin un ami.

Le lendemain, nous nous rencontrâmes encore. Le jeu de cette fois-ci fut celui du dragon, de la princesse et du chevalier, bien sûr, il n'y avait pas de vrai dragon, nous n'étions pas encore assez bon pour en combattre. Je dois avouer que je n'avais pas eu un gros rôle, j'étais restée attacher à un poteau du module à l'aide de cordes à danser, à le regarder combattre un dragon imaginaire dans le but de me sauver la peau. Une fois qu'il tua le méchant dragon, complètement dans mon rôle, je lui avais sauter au coup et lui avait donné un gros câlin.

«Avoir su que tu me sauterais au cou comme ça, j'aurais sorti cette idée de jeu dès le début. »

J'étais partie à rire à ce moment et je l'avais légèrement bousculer. Il avait ensuite essayer de me soulever, vu que j'étais sa princesse, il se devait de me soulever comme tel pour m'amener à notre carrosse. Mais aussitôt qu'il me prit dans ses bras nous étions tombés à la renverse dans un grand éclat de rire.

Nous ne nous relevâmes pas et restâmes couchés au sol.

«Dis Lionel, t'es mon premier vrai ami»
«Mais… une fille comme toi… tu dois avoir pleins d'amis de filles !» Répliqua-t-il, outré.
«Mais je te dis que non, les filles de mon école me trouve étrange et elles m'insultent tout le temps. T'es le premier avec qui je m'amuse»
«Ohh… c'est plate pour toi (N/R: c'est dommage pour toi), mais je suis content d'être ton premier ami.» m'avait-il répondu.
«Lioneeelll ?»
«Bellaaa ?»
«Tu vas être mon ami pour la vie ?»
«D'accord, ami pour la vie»
Il m'avait ensuite serré la main.

Le reste de la semaine se passa dans le même style. Mais lorsque le lundi d'après, cela ne faisait qu'une semaine que nous nous amusions ensemble, il ne vint pas après une heure d'attente, j'étais retournée chez moi. Le lendemain et tous les autres jours de la semaine, je l'avais attendu, mais il n'était pas revenu, j'avais donc arrêté d'aller l'attendre à la même heure, croyant que mon premier ami m'avait abandonné et me trouvait ridicule, comme les filles de ma classe.

Fin du Flash-Back

Je ne me rappelais plus de ça. Ami pour la vie. Je lui lançais un regard.

«C'est vrai que tu lui ressembles.»
«C'est parce que c'est moi !»
Rigola-t-il.
«Pourquoi tu n'es jamais revenu ?» L'accusais-je aussitôt. «Tu m'avais abandonné, je n'ai plus eu de nouvelles de toi. J'ai cru que tu me croyais aussi idiote que le croyaient les filles de ma classe !»
«Je n'ai pas voulu ça. Mais ma grand-mère est morte la dernière soirée où je t'ai vu et mes parents ont tout de suite fait bagages pour aller retrouver mon grand-père. Ils ne m'ont pas laissé la chance de t'avertir ou de te contacter par un quelconque moyen. Après deux semaines, on est revenu, mais à chaque fois que j'allais au parc, tu n'y étais plus.»
«Oh… je savais pas, désolée pour ta grand-mère.»
«Merci, mais ça fait longtemps de cela. Moi aussi j'ai souffert de ne pas t'avoir revu, moi aussi dans mon école j'étais rejeté.» M'expliqua-t-il.
«Et l'on a viré tous les deux gothiques» Ricanais-je en me rappelant que quand je l'avais vu la première fois, lui et moi étions tout les deux habillés comme des enfants normaux. «Et tu t'es laissé pousser les cheveux» Remarquais-je en lui touchant une de ses longues mèches.
«Quel sens de l'observation ! Bon, ce n'est pas que je veux arrêter notre conversation, mais l'on ferait mieux de marcher plus vite si l'on ne veux pas arriver en retard en cours, un retard à ton premier jour, ce ne serait pas une bonne idée.»

Nous marchâmes donc plus rapidement. Cela me faisait étrange, car même si je ne l'avais connu qu'une semaine, une merveilleuse semaine, et même si je ne sais pas qui il est maintenant, j'avais cette impression qui me disait que je pouvais lui faire confiance. Quelque part au fond de moi, j'ai le goût de lui faire confiance. Mon premier ami retrouvé, pourra-t-on l'être de nouveau ? C'est plutôt bien parti je trouve.

Je m'étonne moi-même, je ne croyais pas me faire un ami dès le premier jour, je n'avais même pas l'intention de m'en faire un seul ! Je le regardais et lui souris de nouveau, il me le rendit, avec un bonheur flagrant dans le regard. Est-ce qu'il veut toujours être mon ami, va-t-il s'éloigner de moi pour me permettre de faire la connaissance d'autres personnes ? Étrangement, maintenant que je l'ai retrouvé, je ressens encore moins qu'avant l'envie de me faire d'autres amis.

Une fois arrivé à la classe il alla s'installer à son bureau, pour ma part, j'allais faire signer ma feuille à M. Lagueux qui, heureusement, ne me demanda pas de me présenter devant les autres et me laissa même choisir ma place dans la classe, car il y avait 3 bureaux de libres. À l'avant complètement, au fond à droite et une place au milieu, à côté de Lionel, le choix ne fut pas compliqué. Le prof me fit un signe de la tête, comprenant sûrement que je préfère m'asseoir à côté de quelqu'un du même «gang» que moi, alors que c'est seulement car c'est mon ami. Je me dirigeais donc vers ma place, souriant à Lionel.


* J'ai décidais de laisser tomber le décalage horaire entre les deux lieux (Forks et Phoenix), s'il y en a un, c'est plus facile pour moi. =D

Une petite review pour m'encourager à écrire plus vite ?