Coucou, alors je m'essaie à batman. Mon perso de bd favori. J'ai été amoureuse de lui à 6 ans et depuis l'histoire dure... ah, c'est beau l'amour... hum, bref, j'ai donc tenté un petit quelque chose, ça m'est venu comme ça à 2h30 un mercredi matin.


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Adieu,

Aux arbres mouillés de septembre

À leur soleil de souvenir

À ces mots doux, à ces mots tendres

Que je t'ai entendu me dire

À la faveur d'un chemin creux

Ou d'une bougie allumée

Adieu à ce qui fut nous deux

À la passion du verbe aimer

Jim Gordon ouvrit la porte donnant sur le toit pour la cinquantième fois au moins aujourd'hui. Comme hier. Comme le jour d'avant. Et celui encore avant. C'est comme ça depuis 2 mois. Il est au travail. On est dimanche, mais ce n'est pas important. Il espère, comme chaque jour que la silhouette sera là, droite et fière, les épaules à peines courbées, preuves du poids que l'homme doit supporter. Le commissaire regarde le projecteur géant, s'approche, passe sa main sur le contour de la chauve-souris. Il soupire, puis regarde le ciel étoilé. C'est plutôt rare en plein milieu de l'hiver de voir un tel ciel. Il est habituellement nuageux. Et l'ombre de la chauve-souris se reflète sur les nuages. Mais pas ce soir.

L'adieu est une infinie diligence

Où les chevaux ont dû souffrir

Où les reflets de ton absence

Ont marqué l'ombre du plaisir

L'adieu est une lettre de toi

Que je garderai sur mon cœur

Une illusion de toi et moi

Une impression de vivre ailleurs

Ce soir l'ombre de la chauve-souris se superpose aux étoiles. Elles sont... magnifiques. Elles qui d'habitudes brillent de milles feux, sont époustouflantes ce soir. Il soupire à nouveau, puis baisse la tête. Deux mois que le joker est mort. Deux mois qu'il lui a dit qu'il veillerait sur Gotham. Deux mois qu'il les... non, qu'il l'a abandonné. Il se sent tellement seul. Sa femme et sa fille... il les a retrouvés mortes dans leur appartement, dernier cadeau du Joker. MORTES ! Depuis, il a déménagé et tente d'oublier, d'accepter.

L'adieu n'est que vérité devant Dieu

Tout le reste est lettre à écrire

À ceux qui se sont dit adieu

Quand il fallait se retenir

Tu ne peux plus baisser les yeux

Devant le rouge des cheminées

Nous avons connu d'autres feux

Qui nous ont si bien consumés

Il travail chaque jour jusqu'à épuisement, chaque nuit pour être plus exact. Il ne rentre jamais avant une ou deux heures, pour se lever à cinq. Il sait qu'il est en train de se tuer. Mais au moins il ne rêve pas. Sa... femme, il est arrivé à accepter. Ils venaient de signer les papiers du divorce, il ne l'aimait plus depuis longtemps. Mais sa fille, mon dieu, sa petite fille. Il sent les premières larmes couler. Il n'y a qu'ici qu'il ose les laisser sortir. Il sait que personne ne vient plus. Il a essayé de lui en vouloir, de penser que c'était de sa faute, qu'il devait les protéger, qu'il avait failli à son devoir, à sa promesse. Mais il avait fini par se rendre à l'évidence. C'était sa famille, c'était à lui de les protéger. Mais il avait échoué. Il ne pouvait garder près de lui les personnes qu'il aimait. Ses parents l'avaient abandonné avec sa sœur, qui, elle, s'était suicidé à 16 ans, le laissant seul dans sa famille d'accueil du moment, parce que personne ne voulait de lui, sa femme et son enfant mort, et lui... abandonné. Il ne supportait plus la vie sans eux... sans lui.

L'adieu,

C'est nos deux corps qui se séparent

Sur la rivière du temps qui passe

Je ne sais pas pour qui tu pars

Et tu ne sais pas qui m'embrasse

Nous n'aurons plus de jalousies

Ni de paroles qui font souffrir

Aussi fort qu'on s'était choisi

Est fort le moment de partir

Oh l'adieu !

Il ne peut plus. Avancer, se lever, marcher, parler, garder les yeux ouverts sans laisser couler les larmes. Vivre. C'est trop. Il aurait pu survivre avec lui, juste avec lui. Il ne sait pas comment il le sait, ni pourquoi. Il le sait, simplement. Tout le reste aurait pu être détruit, tant qu'il aurait été là, à ses côtés, au plus profond de la nuit de Gotham, il aurait survécu. Il aurait vécu. Mais sans lui, ce n'est pas possible. Il a essayé pourtant. Pendant deux longs mois, qui lui ont semblé être une éternité, il s'est forcé à survivre un minimum. Mais ce soir, il est à bout. Il a tout donné, dans ses recherches. Bien sur qu'il l'a recherché. Il s'est dévoué corps et âme à sa mission. Il n'osait pas, les premiers jours, se disant qu'il avait bien le droit à quelques jours de repos après les jours de traques du Joker, mais une nuit, il a rêvé le retrouver mort, dans une ruelle. Depuis, il passe chaque jour dans Gotham, à circuler dans les ruelles où personne ne va jamais, mais il ne peut s'en empêcher. Aujourd'hui non plus il n'a rien trouvé. Mais aujourd'hui est son dernier jour de recherche. Non, il n'abandonne pas les recherches. Il abandonne sa vie. Il va y mettre un terme. Parce-que tout ça a trop duré. Beaucoup trop.

L'adieu c'est le sanglot long des horloges

Et les trompettes de Waterloo

Dire à tous ceux qui s'interrogent

Que l'amour est tombé à l'eau

D'un bateau ivre de tristesse

Qui nous a rongé toi et moi

Les passagers sont en détresse

Et j'en connais deux qui se noient

Les larmes inondent son visage maintenant. Ce n'est pas mourir qui lui fait mal, c'est de ne pas l'avoir retrouvé. Le remercier, ou juste le voir, mais être à ses côtés. Parler d'une enquête en cours, ou du temps qu'il fait, mais ressentir sa présence. En quelques mois de visites nocturnes, il lui était devenu indispensable. Il avait cherché à savoir qui il était. Il a passé des semaines à chercher comme un fou, dans ces ruelles qu'il connaissait par cœur à présent, le moindre renseignement. Mais il n'avait rien trouvé. Et un jour, un matin, en prenant son café, il lut un petit article, en bas de page, la quatrième ou cinquième, il ne sait plus bien à présent une note qui faisait état d'un mois de disparition de Bruce Wayne. Il n'y a pas cru au début. C'était tout bonnement impossible. Mais cette idée ne voulait pas se déloger de son crâne. Alors il est allé dans le manoir, à peine finit de reconstruire. Le major d'homme lui a ouvert. Il n'a pas cherché à se présenter, ni a dire bonjour. Il l'a regardé droit dans les yeux et lui a demandé « c'est lui, c'est Bruce. » en fait ce n'était même pas une question. C'était juste une affirmation. Il a hoché la tête. « Vous savez où il est ? » nouveau hochement de tête, mais négatif cette fois-ci. Alors il est retourné chez lui. Et il a continué les recherches d'arrache-pied.

Adieu,

Aux arbres mouillés de septembre

À leur soleil de souvenir

À ces mots doux, à ces mots tendres

Que je t'ai entendu me dire

À la faveur d'un chemin creux

Ou d'une bougie allumée

Adieu à ce qui fut nous deux

À la passion du verbe aimer

Et il pleure toutes les larmes qu'il peut. Il donne des coups de poing rageurs et désespérés sur le projecteur. Et sans savoir pourquoi, il commence à parler, à lui parler. Il sait qu'il n'est pas là mais il ne peut s'en empêcher. « Pourquoi ? Hein ! Pourquoi ? Tu ne devais pas laisser tomber, du devais les aider, faire en sorte qu'ils continuent leur vie dans un semblant de tranquillité, et non dans le chaos. Tu devais les aider, leur faire sentir que tu étais là, près d'eux. Tu n'avais pas le droit ! » Au fur et à mesure, il se met à crier, hurler sa peine insurmontable. « Tu avais dit que tu veillerais, que tu serais là ! POURQUOI ? Pourquoi ? » Mais il s'effondre, se retrouve par terre, ses jambes ne supportant plus le poids de son corps avec le peu de repas qu'il ingurgite. Ses paroles ne sont désormais plus que des gémissements, des murmures désespérés, les sanglots douloureux reprennent le dessus. « Pourquoi ? Tu n'avais pas le droit de les abandonner, de m'abandonner. J'avais tellement besoin de toi. J'ai tellement besoin de toi. Je ne suis rien si tu n'es pas à mes côtés. Comment je dois faire pour surmonter leur mort si tu n'es pas là pour me soutenir. Je ne peux pas. J'ai essayé, je te jure, mais je ne peux plus. C'est trop dur. Pardonnes-moi. » Il se relève péniblement. S'appuie contre le projecteur pour y arriver. Il voulait éteindre le projecteur, mais c'est trop loin. Il n'a plus la force. Il avance jusqu'au bord de l'immeuble, monte sur le rebord. Il n'écarte pas les bras, il ne prend pas une dernière inspiration, il ne ferme pas les yeux. Ce n'est pas un soulagement, ni une délivrance, ni un devoir. C'est juste la seule issue possible, qu'il subit plus qu'il ne choisit. C'est juste la fin.

L'adieu c'est le loup blanc

Dans sa montagne

Et les chasseurs dans la vallée

Le soleil qui nous accompagne

Est une lune bête à pleurer

L'adieu ressemble à ces marées

Qui viendront tout ensevelir

Les marins avec les mariées

Le passé avec l'avenir

Il est prêt. Enfin, aussi prêt qu'il puisse être. Il attend encore quelques secondes, il espère encore. C'est totalement stupide et il le sait mais il attend encore... rien. Il regarde une dernière fois en bas et... « Je suis désolé. Je ne voulais pas... je ne savais pas... je croyais que tu m'en voulais, que tu voulais me faire payer. Et j'étais trop lâche pour t'affronter. Pardonnes-moi. Mais ne sautes-pas, je t'en prie. Je t'en supplie. » Il était là. Il le suppliait. Jim ne se retourne pas, il ne bouge pas. Il a trop peur que ce ne soit qu'une hallucination. Mais cette peur dans sa voix...

Bruce a peur... non, il est terrifié. Terrifié de ce qui pourrait se passer. Il a tout perdu. Il n'a plus rien à quoi se raccrocher, à part lui. Et il ne veut surtout pas le perdre. Lui aussi à besoin de quelqu'un. Il a eu tellement mal quand il a su pour sa femme et sa fille. Quand Jim s'est mis à le chercher, il a cru que c'était pour lui faire la peau. Mais il s'est trompé. Lourdement. Trop lourdement. Et ça a failli couter la vie de la seule personne qui lui reste. Son meilleur ami... ami, vraiment ? Il ne sait plus. Mais ce n'est pas l'important pout le moment. L'important est de le faire redescendre de ce rebord. Il lui parle, mais, Jim ne semble pas l'entendre. Il a encore plus peur, si c'est possible. Il se rapproche doucement, il craint de le faire paniquer s'il sent qu'il se rapproche trop vite. Il finit par poser sa main sur l'épaule du commissaire. Celui-ci se retourne lentement, et ses yeux se posent immédiatement dans ceux de l'homme masqué. Il a peur d'y croire. Mais c'est bien la vérité. Il est en vie. Alors il se met à rire. Un rire nerveux, qui se transforme en sanglots déchirants au bout de quelques secondes, et il s'effondre à nouveau. Mais cette fois il est là. Il le soutient, ne le laisse pas. Il l'emmène, loin de cet immeuble, loin de ses problèmes, loin de tout, mais près de lui. Bruce le sent en train de s'endormir. Juste avant de se laisser aller dans les bras de Morphée, il murmure « ne me laisses plus... Bruce. ». L'homme chauve-souris est surpris. Il s'arrête, lais le policier s'est déjà endormi. Alors il sourit, chose qu'il n'a pas faite depuis deux mois. Longtemps, trop longtemps. Mais c'est fini. Tout ira pour le mieux maintenant. Il leur faudra du temps pour se reconstruire, mais ils y arriveront, ils se soutiendront. Et ils finiront bien par éradiquer toute la vermine de Gotham city. Alors il laissera tomber le masque. Alors, et seulement à ce moment là, ils pourront se permettre de vivre. En paix. Et surtout, ensemble.

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Alors ? c'était bien ? moyen ? à ch*** ? vous voulez une suite ? parce que si vous aimez les slash...hmm c'est possible que j'aie une suite dans un coin de ma tête...